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  1. Publié le 24 mai 2009 à 08h19 | Mis à jour à 08h19 La révolution d'Obama Alain Dubuc La Presse Barack Obama a annoncé cette semaine une initiative qui aura un impact économique et environnemental considérable. Il s'agit d'une entente avec l'industrie pour imposer de nouveaux standards d'émissions des véhicules, qui réduiront de façon significative la consommation d'essence et les émissions de gaz à effet de serre. Ce virage, que le président américain a décrit à juste titre comme historique, a eu peu d'échos ici. Et pourtant, même si elle a été décidée à Washington, cette politique nous affectera autant que les Américains. Parce que les 20% de l'industrie automobile nord-américaine qui se trouvent au Canada devront se conformer à ces standards. Et parce que le gouvernement canadien, à la remorque de Washington, sans politique énergétique propre, a déjà laissé entendre qu'il s'ajusterait à ces normes américaines. Cela veut dire que nous serons directement affectés en tant que consommateurs. Entre 2012 et 2016, les producteurs devront réduire les émissions de dioxyde de carbone des véhicules du tiers, et la consommation d'essence d'environ 30%. Pour les automobiles, la consommation devra être, en moyenne, de 35 milles (48 km) au gallon en 2016, soit environ 5,6 litres aux 100 kilomètres. C'est une révolution. Cet objectif extrêmement ambitieux a réussi à rallier le gouverneur républicain de la Californie, Arnold Schwarzenegger, dont les efforts pour imposer des normes environnementales sévères dans son État avaient été bloqués par l'administration Bush. Mais le tour de force du président, c'est d'avoir réussi à faire accepter cette révolution aux constructeurs automobiles qui, jusqu'ici, avaient résisté farouchement. C'est sans doute là un des effets positifs de la crise. L'industrie américaine, qui vit maintenant aux crochets de l'État, n'est plus capable d'imposer sa logique. L'impact environnemental sera significatif, si l'industrie réussit à se conformer à ces normes. Cela équivaut, sur une période de six ans et demi, à retirer 177 millions d'autos de la circulation. Ces mêmes normes, qui s'appliqueront de ce côté-ci de la frontière, auront un effet important, quand on sait qu'au Québec, 31% des émissions des GES proviennent du transport routier. Ce sera tout un choc pour l'industrie, qui devra faire des miracles pour respecter ces cibles, modifier sa gamme de véhicules, accélérer l'innovation technologique, investir des milliards pour convertir les usines. Ce n'est pas rien. Les consommateurs seront aussi touchés. Ces autos moins énergivores coûteront 1300$ de plus, quand on additionne l'effet des normes des administrations Bush et Obama. Cette somme pourra toutefois être récupérée par le choix d'une plus petite auto et par les économies d'essence. Et pourtant, cette nouvelle politique, qui représente un des gestes les plus significatifs pour réduire les émissions de GES, n'a pas suscité ici les réactions qu'elle méritait. Parce que c'est aux États-Unis? Parce que Barack Obama fait trop d'annonces? J'ai une autre explication. J'y vois le reflet d'une tension entre deux façons de résoudre les défis environnementaux: l'approche pragmatique et l'approche militante. Cette réduction draconienne des standards des émissions sera efficace, elle donnera des résultats. Mais elle s'inscrit dans la logique du système; elle ne remet pas en cause la culture de l'automobile, elle la rend plutôt moins nuisible, elle la civilise. La plupart des groupes environnementaux privilégient plutôt une approche qui réduit la place de l'automobile, par le vélo, les transports en commun, l'aménagement urbain. Des avenues dans lesquelles il faut mettre toutes nos énergies. Mais derrière les objectifs immédiats, les batailles environnementales se mènent à un second niveau et s'inscrivent dans un projet plus global qui cherche aussi à modifier les comportements humains, à repenser le système socioéconomique. Voilà pourquoi le projet américain ne suscite pas tant d'enthousiasme. Les militants voudraient changer le système. Ce que montrent les projets du président Obama, c'est que le système peut changer. adubuc@lapresse.ca
  2. Terrains à vendre au pied de l'Oratoire Hugo Joncas, Les affaires Les terrains excédentaires de l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal attirent les promoteurs immobiliers. L'institution vient de vendre trois lots au constructeur de maisons de luxe Jean Houde et à la famille Elman, actionnaire majoritaire du fonds d'investissement en santé Persistence Capital Partners. Elle a obtenu près de 2,6 millions de dollars pour les trois terrains. L'Oratoire compte vendre sept autres terrains autour de Surrey Gardens, mais préserver le reste de la ceinture verte entre l'institution et les résidences de Westmount. Les terrains mis en vente sont tous situés dans un boisé à l'extérieur de l'arrondissement historique et naturel du mont Royal protégé par Québec. Le zonage de ces lots, situés dans la Ville de Westmount, prévoit uniquement la construction de maisons unifamiliales détachées. Pour l'instant, la Ville n'a discuté qu'avec Construction Jean Houde, selon Joanne Poirier, directrice de l'urbanisme. " Ils nous ont soumis des plans préliminaires pour un terrain à l'est de la rue Surrey Gardens ", dit-elle. Le produit de la vente de ces lots sera investi dans l'entretien des installations de l'Oratoire. http://www.lesaffaires.com/article/0/immobilier/2009-05-22/493716/terrains-etagrave-vendre-au-pied-de-loratoire.fr.html (22/5/2009 11H27)
  3. Made in Montréal 23/04/2009 - Les récentes campagnes d'Adidas originals, les initiatives du Cirque du soleil ou encore le phénomène des Têtes à claques ont propulsé Montréal sur l'échiquier mondial de la créativité. Depuis quelques années, à l'instar de villes comme Amsterdam, Barcelone ou Dublin, Montréal est en train de devenir un atout sexy à l'international. Certes, Montréal n'est pas Paris. Ni New York. Son marché publicitaire, relativement jeune (la plupart des agences majeures y ont vu le jour il y a une trentaine d'années), génère une activité économique de près d'un milliard de dollars. Il est composé de vingt agences de communication de plus de cinquante employés, qui réalisent plus d'un tiers des revenus. Mais les budgets des annonceurs québécois, relativement modestes comparativement aux marchés américains et européens, forcent les agences à en faire plus avec moins, utilisant la créativité pour sortir du lot, ou allant séduire des clients à l'international, comme Adidas, décroché cette année par l'agence montréalaise Sid Lee. Gilbert Rozon, président et fondateur de Juste pour rire, présent à Montréal, Toronto, Paris et bientôt Chicago, affirmait récemment que Montréal devait se positionner à l'international comme le « Hollywood de la création », invitant d'ailleurs les créateurs à y élire résidence. Le métissage culturel, le design et l'architecture reflètent selon lui l'audace et la diversité d'influences à la fois françaises, anglaises et américaines. Influences qui, couplées à la petitesse du marché et donc à sa grande souplesse, permettent une éclosion des ressources et des initiatives créatives en communication. Des entreprises comme le Cirque du soleil et Les Têtes à claques, la croissance rapide de l'industrie du jeu vidéo avec l'implantation d'Ubisoft et l'émergence d'une scène musicale et culturelle forte ont largement contribué au branding « Montréal, ville créative » et amplifié sa résonnance au sein de l'industrie publicitaire internationale. Cette créativité, Montréal l'a développée à la force de ses artisans. Créé il y a près de vingt-cinq ans par le Québécois Guy Laliberté, le Cirque du soleil a largement contribué à donner à la ville une image créative et avant-gardiste, entraînant avec elle tout un tas d'entreprises émergentes au Québec. À commencer par Sid Lee, à l'origine un petit atelier de création publicitaire, qui est devenu, avec le gain de budgets comme le Cirque du soleil, MGM Grant à Las Vegas et Adidas en Allemagne, un moteur et une référence en créativité commerciale. Selon son président et fondateur, Jean-François Bouchard, « on a vu une évolution dans la perception que les gens ont de Montréal. Avant, c'était l'indifférence ou le scepticisme. Aujourd'hui, quand on dit Montréal, ville de créativité, on sent une étincelle. » Récemment, autour de la création du spectacle Love du Cirque du soleil sur la vie des Beatles à Las Vegas, le studio montréalais Moment Factory, en collaboration avec l'atelier Le Bureau officiel, s'est fait remarquer en créant l'environnement visuel du bar-lounge Revolution de l'hôtel Mirage. En intégrant des installations multimédia, il a fait le pont entre stratégie, design d'environnement et expérience de marque. Moment Factory travaille aujourd'hui dans le monde entier sur des projets événementiels d'importance. Ils ont en outre réalisé la scénographie de la dernière tournée nord-américaine du groupe rock Nine Inch Nails, basée sur des projections en interaction avec les musiciens, saluée par les critiques américaines et canadiennes. Dans un autre registre, l'engouement autour du phénomène des Têtes à claques, ces petites capsules décalées de personnages animés, créés par l'ex-publicitaire montréalais Michel Beaudet, a donné l'idée à certaines marques, européennes ou américaines, de jouer la carte de l'humour à la québécoise. L'opérateur de téléphonie mobile SFR en France et la marque de confiserie Vertigo aux États-Unis ont fait de quelques-uns de ces personnages les égéries de leurs marques respectives, contribuant à leur façon à renforcer l'image créative et atypique de Montréal. Cette audace et ces différences culturelles ont aussi permis à plusieurs agences de percer à l'international : Taxi, fondée par le créatif montréalais Paul Lavoie, en est l'exemple. Née à Montréal, plusieurs bureaux ont vu le jour au fil des ans : à Toronto, New York et bientôt Amsterdam. Selon son fondateur, « Montréal a des possibilités incroyables, avec sa jeunesse. C'est une de ces villes qui, sans être les plus grandes, ont une personnalité. » Une des réalisations de l'agence, un microsite Internet pour la marque de cosmétique montréalaise Reversa (voirleseffetssecondaires.ca) a créé un buzz inattendu en Europe. Mettant en scène des hommes nus répondant aux demandes les plus folles des internautes féminines - comme tondre virtuellement la pelouse ou préparer du pain en tenue d'Adam, le site, pourtant créé pour le marché local avec un budget limité, a eu un écho considérable dans les médias internationaux. D'ailleurs, avec cette offensive virale, Taxi a empoché deux Lions d'or à Cannes en 2007. Dernier signe en date de l'attrait du label Montréal : début 2008, la marque allemande Adidas originals choisissait l'agence québécoise Sid Lee pour revitaliser le design de l'ensemble de ses succursales américaines et européennes. Après quelques mois de travail et un concept de boutique à mi-chemin entre la publicité et l'architecture, l'agence s'est vu confier la totalité de la communication de la marque dans le monde, jusqu'alors détenue par l'agence néerlandaise 180. Un contrat qui est estimé à cinq millions de dollars. Première agence au Québec à décrocher un compte international d'une telle envergure, Sid Lee a tout misé sur son capital créatif et proposé un concept publicitaire davantage axé sur la mode et le streetwear. Une fête dans une maison californienne a ainsi été organisée avec des hôtes de marque comme David Beckham ou Missy Elliot à laquelle les internautes et consommateurs ont été « invités » à participer via les différents supports médias et lors d'événements dans les différentes boutiques du globe. La campagne qui, en plus de spots TV, comporte un volet Web important, vient d'ailleurs de rafler le « best of show » lors du récent concours CRÉA dont la 4e édition s'est tenue le 8 avril dernier à Montréal et qui récompense l'excellence de la création publicitaire québécoise. Erik Vervreoegen, ex-TBWA Paris, coprésident international du jury du concours cette année, soulignait, à l'occasion du dévoilement des résultats, que « la campagne d'Adidas est un excellent ambassadeur de ce qui se passe au Québec. À l'international, quand les gens vont voir ça, ils vont dire "wow !" » Surveillons les résultats des Lions de Cannes cette année et les initiatives des mois à venir, et gageons que le label Montréal n'a pas fini de faire parler de lui... Arnaud Granata, directeur des contenus du magazine de communication canadien Infopresse(1) dans un discours devant le Conseil des relations internationales de Montréal, février 2009.Information traitée dans Stratégies Magazine n°1542 © Copyright Stratégies http://www.strategies.fr/content/actualites/print.php?id_actualite=115448W
  4. Ottawa 4,2 M$ octroyés à 12 organismes artistiques montréalais La Presse Canadienne Lia Lévesque 24/04/2009 12h56 Le gouvernement fédéral, qui avait fait des compressions de 45 millions $ dans divers programmes culturels, juste avant l'élection, vient d'annoncer l'octroi de 4,2 millions $ à 12 organismes artistiques de la région de Montréal. Le ministre du Patrimoine canadien James Moore s'est déplacé à Montréal, aujourd'hui, pour en faire l'annonce, devant plusieurs représentants des groupes visés. Cette somme est versée par Ottawa en proportion des dons reçus de la part des entreprises privées par ces mêmes organismes. Ainsi, pour chaque dollar recueilli de la part des entreprises privées par ces organismes, Ottawa verse 72 cents, a précisé le ministre Moore. Au cours d'une rencontre avec la presse, le ministre Moore a précisé qu'il s'agissait-là d'une amélioration par rapport à l'an dernier, alors que son ministère avait attribué 52 cents pour chaque dollar recueilli du privé. Parmi les 12 organismes ainsi soutenus, on note les Grands Ballets canadiens, l'Orchestre symphonique de Montréal, l'Ecole nationale de théâtre, l'Ecole nationale du cirque, le Festival international de Lanaudière, l'Orchestre de chambre I Musici, la Compagnie Jean Duceppe et les Jeunesses musicales du Canada. Interrogé à savoir si cet appui financier devait permettre de compenser en partie les compressions de 45 millions $ dans les programmes culturels, notamment ceux comme Routes commerciales qui soutiennent les tournées à l'étranger, le ministre Moore a nié que son gouvernement ait réduit les sommes affectées à la culture. «C'est vrai qu'il y avait des programmes inefficaces, par exemple Routes commerciales, qui a coûté 5 millions $ pour livrer 2 millions $ de bénéfices. Alors c'était un programme qui était franchement irresponsable de continuer. Alors on n'a pas continué le programme, mais on a continué avec nos investissements sans précédent pour aider nos artistes, ici au Canada et à l'étranger», a commenté le ministre Moore. Des organismes présents à la conférence du ministre se sont toutefois montrés plus critiques.
  5. Publié le 23 avril 2009 à 12h13 | Mis à jour à 14h15 Nombre record de travaux d'infrastructures à Montréal Lia Lévesque La Presse Canadienne Montréal Les Montréalais devront être plus patients que jamais: un nombre record de chantiers de réfection des infrastructures seront lancés au cours des prochaines semaines, totalisant 608 millions $, tant pour les routes que pour l'eau. Le vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Sammy Forcillo, en a fait l'annonce, jeudi, entouré d'excavatrices, de niveleuses et autre machinerie lourde. Plus précisément, la Ville dépensera 350 millions $ pour divers projets de gestion de l'eau, touchant les aqueducs et les conduites d'eau, et 250 millions $ pour la voirie. L'an passé, à titre de comparaison, la Ville avait dépensé 220 millions $ pour l'eau et 200 millions $ pour la voirie. Ce seront 359 segments de route qui seront ainsi réparés, réaménagés, refaits. Et ces chantiers n'incluent même pas les chantiers locaux qui seront lancés par les arrondissements de Montréal, ni même ceux, à venir, qui seront payés par le programme fédéral-provincial des infrastructures. «Actuellement, c'est un mal nécessaire. Il faut comprendre que plus de 60 pour cent du réseau routier artériel est un réseau qui a plus de 50 ans d'âge, donc, vraiment, on a dépassé la vie utile», a commenté Robert J. Marcil, directeur de la Division de la réalisation des travaux. «Quand on regarde également au niveau des fuites dans le réseau d'aqueduc, l'âge des conduites, on parle de vieilles conduites. On remplace des conduites actuellement qui datent de 1838 sur la rue Notre-Dame. C'est extrêmement vieux; je crois qu'on n'a pas le choix.» De ce montant de 608 millions $, entre 100 et 150 millions $ proviendront des gouvernements fédéral et provincial, par le biais de la Société de financement des infrastructures locales. Cette somme servira surtout à la remise à niveau des infrastructures de gestion de l'eau. M. Forcillo n'a pu dire combien de ces projets ont été attribués à des entreprises appartenant à l'homme d'affaires Tony Accurso - l'ancien président du comité exécutif, Frank Zampino, a admis avoir voyagé sur son yacht. «Je ne suis pas en mesure de vous dire combien les filiales de M. Tony Accurso peuvent avoir. Mais je peux vous dire que tous les contrats qui ont été accordés au niveau de la Ville de Montréal ont été en conformité des lois que le Québec nous a édictés. Et c'est tout conforme au niveau de l'adjudication des contrats», a soutenu M. Forcillo. Il a fait valoir que les documents relatifs à l'octroi de ces contrats sont publics «C'est très transparent et c'est très crédible comme mécanisme», a-t-il affirmé. Il a aussi juré que ces investissements records dans les infrastructures n'avaient rien à voir avec l'année électorale à Montréal. Les infrastructures sont la priorité numéro un des citoyens montréalais, a-t-il relevé, ajoutant que la propreté est la seconde.
  6. Vente massive chez le roi des appartements lesaffaires.com # Hugo Joncas # 10:01 El-Ad, principal propriétaire résidentiel au Québec en 2008, ne conserve que le Village olympique. Jusqu'en décembre dernier, Yitzhak Tshuva était le plus grand propriétaire d'appartements au Québec, avec plus de 6 000 unités. Aujourd'hui, le magnat israélien achève de se débarrasser de son portefeuille de logements au Canada. Au Québec, il ne conserve que ses résidences pour personnes âgées et le Village olympique, où il planifi e la construction de Cité Nature. Les dernières transactions sont sur le point d'être achevées, selon des courtiers bien au fait des négociations. Par l'intermédiaire de sa société fermée, El-Ad, et de Delek, cotée à la Bourse de Tel-Aviv, M. Tshuva a vendu plus de 8 000 appartements au Canada depuis décembre. Ido Rosen, directeur fi nancier d'El-Ad Canada, n'a pas voulu dévoiler la valeur totale du portefeuille sur le point d'être vendu. El-Ad s'est déjà départie de 4 630 unités au Canada, dont plus de 1 500 au Québec, pour 360 millions de dollars américains (448 M$ CA). D'autres projets résidentiels en vue El-Ad ne se retire pas pour autant du Canada. L'entreprise compte utiliser le fruit de la vente pour fi nancer des projets au pays. À Montréal, elle construira Cité Nature, un complexe résidentiel de 1 400 unités. À Toronto, El-Ad veut ériger Emerald City, qui compte 2 200 unités. " Nous aurons besoin d'argent pour ces deux grands projets ", dit M. Rosen. Delek, aussi contrôlée par M. Tshuva, vient en outre de vendre le Châtel, un immeuble de 27 étages et 300 appartements situé au 1625, boulevard De Maisonneuve Ouest. Alberto Crecco a déboursé 36,7 M$ pour cet immeuble qui comprend 20 000 pieds carrés de bureaux et 10 000 pieds carrés de locaux commerciaux. M. Crecco détient maintenant plus de 2 000 logements à Montréal et Toronto. Il exploite en outre 500 000 pieds carrés de bureaux dans ces villes, ainsi que le Carrefour de la Pointe, un centre commercial de l'Est de Montréal. M. Crecco entend réaliser d'autres acquisitions d'ici la fi n de 2009. " On veut acheter tant du résidentiel que du commercial et des immeubles de bureaux. " http://www.lesaffaires.com/article/0/immobilier/2009-04-23/492226/vente-massive-chez-le-roi-des-appartements.fr.html (23/4/2009 11H22)
  7. Publié le 11 avril 2009 à 10h33 | Mis à jour à 10h34 L'immigration illégale en chute Nicolas Bérubé La Presse (Los Angeles) La frontière entre les États-Unis et le Mexique est relativement tranquille ces jours-ci. Avec la crise économique et l'augmentation des patrouilles, le nombre d'immigrants qui entrent illégalement aux États-Unis est en chute libre. Les arrestations effectuées depuis cinq mois ont diminué de 24% par rapport à la même période l'an dernier. Si la tendance devait persister, le nombre d'arrestations pourrait se chiffrer à 550 000 pour l'année 2009. Il faut remonter à 1976 pour trouver une statistique aussi basse. En 2005, 1,2 million de personnes ont été arrêtées pour avoir tenté d'entrer illégalement aux États-Unis. Du jamais vu Aujourd'hui, des centres de patrouille de la frontière en Arizona et en Californie passent des journées entières sans faire d'arrestations, du jamais vu dans ces zones habituellement très fréquentées par les immigrants clandestins. Malgré tout, les immigrants qui continuent à venir aux États-Unis disent que le jeu en vaut la chandelle. Zack, un jeune Mexicain de 17 ans rencontré cette semaine à Los Angeles, dit que les chances de trouver du travail sont encore plus mauvaises dans son pays d'origine. C'est pour cela qu'il reste aux États-Unis, même si le travail est rare ces jours-ci. «Au Mexique, je peux toucher 20$ pour une journée de travail, alors qu'aux États-Unis, c'est 100$ ou plus. Au Mexique, les gens ont faim, et ils ne voient pas d'avenir, alors ils continuent de passer la frontière.»
  8. Pratt Whitney: 500 postes à supprimer à Longueuil (Source: Radio-Canada) La moitié des postes dont veut se départir l'entreprise seront éliminés dans son usine du Québec. Ce nombre pourrait toutefois diminuer si certains employés acceptent un programme de retraite anticipée. 2009-04-10 18:11:44 L'entreprise Pratt & Whitney Canada éliminera 500 emplois à son usine de Longueuil. Ces suppressions d'emplois font partie des compressions de 1000 postes annoncées en février dernier. Ce nombre pourrait toutefois diminuer si certains employés acceptent un programme de retraite anticipée. « C'est important de dire qu'il s'agit d'un chiffre approximatif, car des employés pourront se prévaloir d'un programme de retraite anticipée volontaire. Quand on saura exactement combien d'employés souhaitent se prévaloir du programme, ça réduira d'autant le nombre de mises à pied à faire. Ça pourrait donc être beaucoup moins », a précisé Pierre Boisseau, porte-parole de Pratt et Whitney. Une centaine de travailleurs pourraient souscrire au programme de retraite anticipée volontaire, mais M. Boisseau n'a pas donné de chiffre exact. Ce sont les employés de la production qui seront surtout touchés par les congédiements, de même que des employés de bureau. Un marché qui bat de l'aile L'entreprise, qui fabrique principalement des moteurs d'avion, emploie 10 000 personnes dans le monde, dont 5500 au Québec. Pratt & Whitney explique ces mises à pied par la morosité du marché de l'aviation d'affaires. Elle mise sur la stabilité du marché des hélicoptères et de l'aviation régionale pour éviter d'autres compressions, mais elle ne les exclut pas. Mise à part l'aviation d'affaires, les autres secteurs pour lesquels Pratt & Withney Canada produit des moteurs (aviation commerciale régionale, hélicoptères et petits appareils) se portent encore relativement bien. Au pays, la compagnie compte des installations à Longueuil, à Lethbridge, en Alberta, à Mississauga, en Ontario, et à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
  9. Publié le 07 avril 2009 à 10h01 | Mis à jour à 10h03 Tomorrow's Tourist: Où irons-nous dans 20 ans? Le Burj Al Arab hôtel, à Dubaï. Isabelle Audet La Presse Ian Yeoman a lancé Tomorrow's Tourist, un livre dans lequel il se risque à prévoir où en sera le voyage en 2030. Le futurologue et professeur à l'Université Victoria, à Wellington, y présente une vision plutôt optimiste du tourisme de demain. «Toutes proportions gardées, de plus en plus de personnes vont voyager dans 20 ans, explique-t-il. La crise économique ou les changements climatiques ne devraient pas y changer grand-chose. Historiquement, l'homme s'est toujours adapté. Il va voyager, mais différemment.»Pendant plusieurs années, le professeur s'est penché sur les données touristiques passées et présentes de dizaines de destinations touristiques. Il les a recoupées avec d'autres statistiques comme l'évolution du revenu des ménages et les changements dans la structure des familles. À la lumière de ces chiffres, il croit notamment que la Chine deviendra la première destination touristique mondiale avant 2030 et que le tourisme en Europe se déplacera vers l'est, concentré autour de la mer Adriatique. Il dégage aussi des tendances qui s'accentueront au cours des prochaines décennies: le grantravelling - les grands-parents voyageant avec leurs petits-enfants, les voyages en profondeur sur plusieurs mois, et, à l'opposé, la disneylandification du tourisme. Les adultes auront, prévoit-il, un besoin croissant d'escapades pour s'éclater, magasiner, et se laisser aller à des frivolités. Dubaï, Las Vegas et Macao répondront encore plus à cette demande. L'auteur croit qu'un même touriste pourrait avoir envie de s'amuser une semaine dans les casinos de Macao, et ensuite de planifier un voyage humanitaire au Gabon. «La clé, c'est la diversification du tourisme, explique-t-il. Les Américains changent leur coupe de cheveux en moyenne à tous les 18 mois: ils aiment le changement, tout comme la plupart des Occidentaux.» Ces prévisions sont-elles réalistes? Tout à fait, croit Michèle Laliberté, analyste au Réseau de veille de la Chaire de tourisme Transat de l'ESG UQAM. «Nous ne nous sommes jamais hasardés sur cette avenue-là, mais il y a quand même beaucoup de phénomènes qui sous-tendent les affirmations du livre de M. Yeoman.» L'analyste confirme aussi qu'en période d'incertitude économique, l'industrie touristique se montre friande de telles prédictions. «Toute l'industrie touristique du Québec voudrait avoir une boule de cristal, constate-t-elle. On se rend compte que les Américains nous boudent de plus en plus et on cherche à les attirer. Avec les vols directs de plus en plus longs, le Canada devient un choix parmi une liste mondiale. La question, c'est de savoir comment se démarquer.»
  10. Bientôt dans une rue près de chez vous Sébastien Templier - La Presse 07 avril 2009 | 08 h 43 Communauto pourrait avoir de la concurrence à Montréal. L'entreprise torontoise CityFlitz a l'intention de proposer son service de location de voitures tape-à-l'oeil d'ici le mois de juin. Pour la modique somme de 1$ par jour, on pourra par exemple rouler dans une Mini aux couleurs de Yahoo! . Instaurer un service d'autopartage compétitif tout en faisant de la publicité, tel est l'objectif poursuivi par cette jeune entreprise ontarienne. CityFlitz est avant tout une agence de pub «nouveau genre» qui propose à toute entreprise de lui assurer sa publicité par le biais de voitures brandées, autrement dit aux couleurs de la compagnie en question. Et pour conduire sa flotte de Mini, Smart, New Beetle et Prius, elle compte tout simplement sur le commun des mortels. Depuis septembre dernier, on peut ainsi louer ces voitures à Toronto pour seulement 1$ par jour. La voiture est disponible à partir de 8h le matin jusqu'à 7h le lendemain. La réservation d'une auto se fait uniquement à partir du site internet de CityFlitz. Sa prise de possession et sa remise se font à l'un des cinq points de chute. Au préalable, il faut signer un contrat d'adhésion et respecter certaines conditions d'utilisation. Parmi elles, l'interdiction de sortir de l'agglomération torontoise et l'obligation de parcourir au moins 30 km par jour. La raison? Ces 30 km garantissent un taux de visibilité au client qui affiche ses couleurs sur la voiture. Cette distance n'est aucunement une contrainte, selon le PDG de CityFlitz, Andreas Kotal: «Nos membres ne sont pas limités par ces 30 km. En fait, ils conduisent en moyenne 50 km par jour.» Pour chaque kilomètre en dessous de cette limite minimale, l'usager paye des frais de 4$. Le contrôle des membres sur la route se fait simplement au moyen d'un système GPS. L'abonnement annuel à CityFlitz est de 30$. Des frais mensuels de 7$ sont perçus et un dépôt (remboursable) de 350$ est exigé à l'inscription. Le plein d'essence est aux frais du conducteur. Dans son fonctionnement, CityFlitz ressemble beaucoup à Communauto. Les tarifs sont concurrentiels. Mais dans l'esprit, les deux entités ne poursuivent pas les mêmes objectifs, selon Marco Viviani, responsable développement et relations publiques de Communauto. «Est-ce vraiment de l'autopartage? On pense que non, dit-il. Notre objectif est de remplacer la possession de véhicules par un service de partage d'automobiles. Est-ce que le service de CityFlitz répond aux mêmes besoins que l'autopartage? Je pense que non. Ils ont une location plus souple avec un objectif publicitaire.» Pour M. Viviani, que ce soit Communauto, CityFlitz ou n'importe quelle agence de location, «tous font la même chose mais pas avec les mêmes objectifs, et tous répondent différemment aux besoins de la population». Il insiste pour dire que Communauto fait de la location à court terme, à très court terme même, 24 heures sur 24, sept jours sur sept, avec une flexibilité d'utilisation. Ce que n'offre pas encore CityFlitz à Toronto. Avec seulement 10 voitures offertes au grand public, CityFlitz est évidemment victime de son succès dans la Ville reine - ou atteint déjà ses limites. «Au début, le public était choqué par le prix de 1$ par jour. Maintenant, tout le monde aime nos voitures brandées et nous affichons toujours complet. Nous avons actuellement une liste d'attente de 4000 personnes pour notre programme d'autopartage. Mais nous allons doubler notre flotte dans les trois prochains mois», affirme Andreas Kotal.
  11. Publié le 30 mars 2009 à 19h27 | Mis à jour à 19h30 Des millions pour des loges au Centre La Presse La Presse Canadienne Montréal Cinq grandes sociétés d'Etat québécoises dépensent chaque année plus d'un million de dollars pour la location d'une ou plusieurs loges au Centre Bell, selon ce qu'a appris Radio-Canada. Depuis l'ouverture du Centre Bell (anciennement nommé Centre Molson) en 1996, Loto-Québec, Hydro-Québec, la Société des alcools du Québec, la Caisse de dépôt et placement et la Société générale de financement ont ainsi dépensé collectivement près de 10 millions $. Une spécialiste en éthique de l'Université Laval interviewée par la chaîne publique a indiqué que ces dépenses ressemblent fort «à une folie» et à «une dépense extravagante». Elle s'interroge quant à la nécessité de dépenser autant d'argent pour ces loges. Depuis 1996, Loto-Québec a dépensé plus de 4 millions $ pour deux loges, selon les chiffres obtenus par Radio-Canada. Hydro-Québec a déboursé 2 millions $ pour une loge, qu'elle dit partager avec des organismes communautaires. La SAQ et la Caisse de dépôt et placement ont chacune dépensé 1,5 million $, tandis que la Société générale de financement a payé 395 000 $. Les porte-parole des sociétés d'Etat ont affirmé à Radio-Canada que les loges sont utilisées dans un objectif de développement des affaires.
  12. Publié le 01 mars 2009 à 04h50 | Mis à jour à 07h21 Compressions de 100 millions en vue Éric Clément La Presse La crise financière aura inévitablement des répercussions sur les finances de la Ville de Montréal. Selon ce qu'a appris La Presse, l'administration Tremblay-Dauphin envisage de réduire une nouvelle fois ses dépenses. La poursuite du gel d'embauche est au programme, mais aussi d'autres coupes visant élus et cadres. Ces compressions pourraient atteindre 100 millions de dollars. Vendredi dernier, lors d'une réunion des élus d'Union Montréal (le parti de Gérald Tremblay), on a présenté un portrait de la situation aux conseillers municipaux présents. La crise financière fait mal. Bien des revenus que la Ville espérait ne garniront pas ses goussets. Plusieurs options ont été évoquées, et on a mis au point un plan de contingence. Pour faire face à ces difficultés, la Ville pourrait prolonger le gel d'embauche déjà en vigueur et appliquer d'autres gels et coupes dans différents secteurs. La centaine de millions de dollars qui pourraient ainsi être récupérés s'ajouterait aux 300 millions de dollars que la Ville compte aller chercher dans le cadre d'un vaste programme de compressions. Mais, selon nos sources, les options ne sont pas encore définitives. «Des éléments seront encore discutés dans les jours à venir, indique une source. Ces mesures de gel pourraient être combinées à d'autres mesures. Une réflexion complète doit être faite.» Une autre source indique que le maire «a laissé la porte ouverte». Il faut en effet que les conseillers membres du comité exécutif de la Ville parviennent à un consensus. Celui-ci pourrait être atteint mercredi, à la prochaine réunion du comité. Le directeur général de la Ville de Montréal, Claude Léger, a déjà donné le ton. Il a pris de court les directeurs généraux des 19 arrondissements montréalais, jeudi dernier, en les informant qu'il souhaitait les rencontrer le lendemain. Ceux qui se sont rendus à l'hôtel de ville ont appris que la Ville devait prendre certaines mesures de restriction financière. Selon une source, ces mesures toucheront davantage la ville centre que les arrondissements. L'automne dernier, le conseiller municipal Sammy Forcillo, responsable des Finances à la Ville, avait déclaré qu'il ne savait pas si les caisses de retraite des employés municipaux seraient très frappées par la crise financière mondiale. Il pensait que les investissements étaient assez diversifiés pour se prémunir contre des conséquences graves. «S'il y a des ajustements à faire, ils seront faits ou amortis sur plusieurs années, disait-il. Mais il est prématuré d'en déterminer l'ampleur. Je ne sais pas comment le marché va varier, je n'ai pas de lunettes roses.» Une «RASOP» 2? Cette nouvelle vague de compressions constituera-t-elle une deuxième RASOP, la Revue des activités, services, opérations et programmes, que la Ville avait mise en branle à l'été 2006? L'objectif est de générer 300 millions d'économies et d'abolir 1000 postes en trois ans, d'ici à la fin de 2009. Quand l'ex-grand argentier de la Ville, Frank Zampino, a quitté son poste en juillet dernier, 200 millions avaient déjà été économisés et 560 postes supprimés, ce qui lui avait valu, ainsi qu'au maire Tremblay, des félicitations appuyées du premier ministre Jean Charest. Mercredi dernier, les membres du comité exécutif ont autorisé un virement budgétaire de 222 661$ pour le financement du poste de directeur général associé, «nécessaire à la poursuite du projet d'optimisation des ressources nommé RASOP», selon le communiqué de la Ville. La précarité des marchés et la déroute financière de la Caisse de dépôt et placement du Québec montrent combien la situation s'est fragilisée depuis novembre. «Une administration responsable et rigoureuse comme la nôtre a le devoir de suivre l'évolution du contexte financier mondial qui, on le sait, est difficile et en constante évolution, a affirmé l'attachée de presse du maire Tremblay, Renée Sauriol, vendredi. Ne pas le faire, ce serait totalement irresponsable. Les villes du Canada et même du monde ne sont pas isolées par rapport à cette situation. Alors on suit le contexte économique et notre cadre financier de près afin de maintenir le développement de la métropole et les services aux citoyens.» Pour l'instant, aucune décision n'est arrêtée, ajoute Mme Sauriol, qui assure que la Ville ne fera pas d'annonce à ce sujet cette semaine. «La réflexion se poursuit», dit-elle.
  13. Le vertige Publié le 06 février 2009 à 06h54 | Mis à jour le 06 février 2009 à 06h55 Sous la torture d'un dentiste sadique, Jean Charest ne l'avouerait pas. Mais en son for intérieur, le premier ministre doit pousser un immense soupir de contentement. Même si tout le monde râlait contre une deuxième campagne électorale à l'automne, qu'est-ce qu'on a bien fait de déclencher les élections! Aucun élu ne voudrait subir le jugement de l'électorat après la semaine que la région de Montréal vient de connaître, comme l'avaient calculé avec justesse les stratèges libéraux. Pour paraphraser un certain député français, la métropole a le moral à terre. Ici comme ailleurs, les licenciements se succèdent avec la régularité d'un métronome. Le Canada aurait perdu près de 40 000 emplois depuis le début de l'année, estiment les économistes. On le saura avec précision ce matin, lorsque Statistique Canada dévoilera les données de janvier. Mais certaines mises à pied font plus mal que d'autres. Les pertes d'emplois en aéronautique sont de celles-là. Même si son économie est diversifiée, le Québec compte sur son industrie vedette pour passer au travers de cette crise qui frappe durement le secteur manufacturier. À l'automne, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain prévoyait que les exportations du secteur aérospatial progresseraient de 7,1% cette année contre 5,8% en 2008. Et aussi récemment que cette semaine, le directeur de l'analyse économique à la Banque TD, Derek Burleton, affirmait que les constructeurs en aéronautique permettraient au Québec de s'en tirer à moindre mal. Que deux des grands donneurs d'ordre mettent à pied, à trois jours d'intervalle, plus de 1300 salariés dans la grande région de Montréal témoigne de la dégradation rapide de l'économie. Aussi, les prévisions d'hier prennent-elles maintenant l'allure de voeux pieux. Pour autant, les mauvaises nouvelles chez Bell Helicopter Textron et Bombardier Aéronautique ne constituent pas des surprises. Même si les avions d'affaires sont des outils de travail qui permettent de gagner un temps précieux, ils représentent une dépense éminemment vulnérable en récession. Surtout quand le jet d'entreprise est devenu, à Washington, un symbole des excès des grands patrons de Detroit et de Wall Street. Après avoir été renflouée, Citigroup ne vient-elle pas d'annuler l'achat d'un jet de Dassault? Après avoir condamné 900 cafés, la chaîne Starbucks ne vient-elle pas de mettre en vente son jet Gulfstream? Etc. Plutôt que d'acheter un jet privé, les entreprises peuvent toujours louer un avion ou le partager. Les reports de livraison et annulations se multiplient. Ainsi, aucun constructeur de jet d'affaires n'a été épargné. Par exemple, le constructeur Cessna a déjà licencié 4600 salariés, le tiers de son personnel. Ce n'était donc qu'une question de temps avant que Bombardier ne ralentisse la cadence de production de ses jets d'affaires pour étirer son carnet de commandes. Il n'y a aucune surprise non plus du côté de Bell Helicopter. Les sociétés d'exploration pétrolières comptent parmi les plus grands acheteurs d'hélicoptères. Leur fortune est intimement liée au prix du baril de pétrole, qui s'est affaissé à près de 40 dollars. Aux problèmes de l'industrie s'ajoutent les ennuis particuliers de Bell Helicopter. Ce constructeur qui a longtemps prétendu au titre de plus grand fabricant d'hélicoptères civils au monde ne cesse de perdre du terrain. Tandis qu'il abandonnait des modèles, ses concurrents élargissaient leur gamme d'appareils. Triste. Les 500 mises à pied annoncées lundi par Bell Helicopter, d'une durée de trois mois, sont censément temporaires. Mais à moins d'une flambée du prix du carburant, à la faveur d'une improbable étincelle comme une guerre en Iran, on voit mal comment l'entreprise rappellera ces travailleurs le printemps venu. Bombardier a aussi cherché à se montrer rassurante hier. Elle a annoncé une hausse de sa production d'avions régionaux turbopropulsés (à hélices). Mais ces avions de la série Q400 sont assemblés à Toronto, ce qui fait une belle jambe à Montréal. L'avionneur montréalais a aussi révélé qu'elle avait plus de 730 postes à combler, liés au développement d'avions et à son centre de finition. Ainsi, ces offres d'emploi feraient plus que contrebalancer les mises à pied. (Toutefois, il est douteux que les employés mis à pied puissent postuler sur ces emplois. Bombardier remercie des machinistes, alors qu'elle recherche des ingénieurs, des rembourreurs et des ébénistes pour finir les meubles.) Mais cette équation repose sur un grand si, soit le décollage de la nouvelle famille d'avions commerciaux CSeries, qui semble de plus en plus incertain. Bombardier développe trois appareils de front: le Learjet 85, un jet d'affaires, le CRJ10 000, son plus grand jet régional, et la CSeries. Les coûts de développement de ces avions se sont élevés à 138 millions au troisième trimestre. Mais il est clair que c'est la CSeries qui accapare actuellement le plus de ressources Or, les commandes sont encore indétectables au radar, plus de sept mois après le lancement officiel du projet. Bombardier avait pourtant affirmé qu'elle ne se lancerait pas dans cette aventure nécessitant un investissement de 3,3 milliards US avant d'avoir en poche des commandes fermes portant sur un minimum d'une cinquantaine d'appareils venant d'au moins trois transporteurs différents. La fameuse lettre d'intérêt de Lufthansa n'engage en rien ce transporteur allemand, le client de départ pressenti, même si les dirigeants de Bombardier répètent depuis des mois que la signature d'un contrat définitif est imminente. Dans l'attente de commandes fermes, journalistes et analystes en sont ainsi venus à épier les moindres faits et gestes d'Eznis Airways, un transporteur mongol qui s'intéresse à la CSeries, selon la rumeur. Cela ressemble pas mal à du désespoir. Le problème, c'est que Bombardier n'est pas seule dans le bateau. Elle a aussi entraîné Pratt & Whitney, qui fabriquera le moteur de la CSeries dans son usine en construction à Mirabel. Ainsi, le Québec a beaucoup d'oeufs dans le même panier. On ne claquerait pas autant d'argent si on n'était pas sûr de notre coup, font valoir en substance les dirigeants de Bombardier. Mais en attendant que les commandes de la CSeries se matérialisent, le Québec tout entier est pris de vertige.
  14. Avantage au Québec Publié le 07 février 2009 à 09h20 | Mis à jour à 09h20 Claude Picher La Presse Sur le front de l'emploi, les villes québécoises ont maintenant l'avantage sur leurs concurrentes ontariennes. Les résultats de l'enquête mensuelle de Statistique Canada sur la population active, publiés hier, montrent, entre autres choses, que le taux de chômage à Toronto, à 7,8%, est exactement le même qu'à Montréal. Ce n'est pas tout: de façon générale, les grandes villes ontariennes sont beaucoup plus gravement touchées par le chômage que les grandes villes québécoises. Même dans les capitales, traditionnellement épargnées, le taux de chômage à Québec est inférieur est celui d'Ottawa. Dans le cas de Québec, cela ne s'explique pas seulement par la forte présence de la fonction publique, mais aussi par la vigueur du secteur des services financiers. En fait, le taux de chômage à Québec est maintenant inférieur à celui de Calgary! Ces chiffres sont importants parce que les grandes villes sont des moteurs de développement économique. Encore plus fort: pour la première fois, le taux de chômage au Québec est inférieur à celui de l'Ontario! Il y a près de 40 ans que je couvre l'actualité économique et financière. Pour moi, ces chiffres sont stupéfiants. C'est simple: jamais je n'aurais cru voir cela de mon vivant. La performance québécoise arrive à un moment où la planète entière est secouée par la crise que l'on sait. Dans les autres provinces, les emplois disparaissent par dizaines de milliers, et la situation est encore pire aux États-Unis. Le Québec serait-il donc mystérieusement protégé des perturbations qui agitent le reste du monde? Hélas! non. Il serait hautement hasardeux, à partir des chiffres que nous venons de voir, de conclure que le Québec est à l'abri des troubles. Pour l'instant, c'est vrai: la crise tarde à frapper de plein fouet l'économie québécoise, qui profite ainsi d'un heureux répit. Mais la situation risque de se détériorer au cours des prochains mois. Les exportations aux États-Unis ont déjà commencé à reculer, et continueront de chuter parce que les Américains ne sont pas encore sortis du bois. Les ventes au détail et les mises en chantier baisseront. D'ailleurs, sombre présage, le taux d'activité au Québec, à 65,3%, demeure inférieur au taux ontarien de 67,6%. Le taux d'activité mesure la proportion de la population adulte qui détient un emploi ou est à la recherche active d'un emploi. Plus il est élevé, mieux c'est. Les économistes considèrent que le taux d'activité est un baromètre plus fiable que le taux de chômage. En fait, si le marché québécois du travail est en meilleure santé qu'en Ontario, ce n'est pas à cause du dynamisme propre de l'économie québécoise, c'est à cause de l'effondrement de l'industrie automobile. L'ex-premier ministre Bernard Landry, qui est également un des économistes qui se sont le plus intéressés à la question, a démontré en plusieurs occasions que l'essentiel de la différence entre les taux de chômage québécois et ontarien était dû à la présence massive de l'industrie automobile en Ontario. Plus on tombe de haut, plus ça fait mal En 1965, les États-Unis et le Canada ont signé le Pacte de l'auto. L'entente instituait un libre-échange total entre les deux pays dans le secteur automobile, y compris les pneus et les pièces. Les résultats ont été spectaculaires. En 1964, avant la signature du pacte, les usines automobiles établies au Canada n'exportaient que 7% de leur production au sud de la frontière; quatre ans plus tard, cette proportion atteignait 60%. Cette hausse a évidemment contribué à la création de milliers d'emploi au Canada, c'est-à-dire en Ontario. À part l'usine de GM à Boisbriand, toute la production canadienne était concentrée dans le sud de l'Ontario, notamment dans des villes comme Windsor et Oshawa, si durement éprouvées par le chômage aujourd'hui. À l'époque, le marché du travail ontarien a largement profité du Pacte de l'auto. En 1967, le taux de chômage ontarien était de 3,2%, contre 5,1% au Québec. Au pire de la récession de 1981-1982, 10,3% de chômage en Ontario, contre 13,8% au Québec. Même lors de la récession de 1990, 6,3% en Ontario, contre 8,3% au Québec. Il n'y a aucun doute que la présence de l'industrie automobile (et des nombreuses retombées qui viennent avec) explique une bonne partie de ces écarts. Dans ces conditions, il fallait bien s'attendre à ce que l'Ontario soit une des grandes victimes de la crise automobile. Pour rester dans le même secteur, disons que quand on fait un flat, ça roule mal sur les quatre roues. Ou, comme dirait Bernard Landry: Habet flatum, quadro rotae male rotat.
  15. La Caisse appauvrie de 38 milliards Publié le 05 février 2009 à 23h30 | Mis à jour le 05 février 2009 à 23h50 La Caisse de dépôt et placement du Québec va rendre publics des résultats catastrophiques pour l'année 2008, de loin les pires de ses 45 ans d'histoire. Le bas de laine des Québécois a fondu du quart - de 26% environ - selon les chiffres qui circulent à l'interne, dont La Presse a pu prendre connaissance. Une bien piètre performance, comparée à celle de l'ensemble des grandes caisses de retraite au Canada. L'ensemble des fonds de retraite au pays accusera un recul de 16%, prévoient les spécialistes de ce secteur. Les chiffres qui circulent à la CDP ne sont pas finaux, ils n'ont pas encore la bénédiction du comité de vérification interne de la Caisse et du Vérificateur général. Ce dernier a jusqu'au 24 février pour se prononcer sur l'évaluation faite de la valeur des papiers commerciaux, notamment. La Caisse prévoit rendre publics ses chiffres deux jours plus tard, tout de suite après la prochaine réunion du conseil d'administration. Les dirigeants de la Caisse n'ont pas été saisis de ces résultats lors de leur dernière rencontre, vendredi dernier, mais le comité de vérification a commencé son travail. La Caisse avait amorcé l'année 2008 avec 155,4 milliards dans les coffres; à la fin décembre, on en était à 120 milliards, une perte de 38 milliards environ si on tient compte des 3 milliards de cotisations versés par les déposants, c'est-à-dire les grandes caisses d'assurance publiques comme la Régie des rentes, le REGOP (le fond de retraite des fonctionnaires), la CSST, la Société d'assurance automobile, la Commission de la construction et même le Fonds des générations. Avec des pertes d'environ 38 milliards, le verdict tombera, impitoyable. Le rendement de -26% fera porter le bonnet d'âne aux administrateurs du bas de laine des Québécois. Avec ce résultat, sur 10 ans, la moyenne de croissance sera d'un peu plus de 4%, bien loin de la cible à long terme de 7%, le niveau nécessaire pour faire face aux obligations des régimes d'assurance et de retraite, estimé par la CDP l'automne dernier. À la CDP, on a refusé de commenter les chiffres de La Presse. «Nous annoncerons les résultats pour l'année 2008 vers la fin février. D'ici là nous ne commenterons d'aucune façon les rumeurs et les spéculations», a dit Mark Boutet, le vice-président Affaires publiques. D'autres sources à la CDP ont vu dans ces chiffres les bilans que s'échangeaient au cours des derniers jours les cadres de la Caisse. Selon les chiffres qui circulent à la CDP, il faudra inscrire une provision pour pertes d'un peu moins de 4 milliards sur les papiers commerciaux adossés sur des actifs. La Caisse détient 12,6 milliards de ces créances boiteuses, qui sont difficilement négociables parce qu'aucun marché n'existe encore pour échanger ces titres. Avec la dépréciation de 2007, 1,9 milliard , la provision pour perte globale de ce portefeuille risqué dépassera clairement les 40%, bien au-delà de ce qui a été fait jusqu'ici par les autres détenteurs privés. Ces produits complexes - la ministre Monique Jérôme-Forget a déjà dit que les gestionnaires de la Caisse ne savaient pas ce qu'ils faisaient en les achetant - devaient donner un quart de 1% de plus de rendement. Sur le fonds d'actions et d'obligations, le tiers de son portefeuille environ, la Caisse accusera en 2008 une perte de 26 milliards environ. La Caisse a fait aussi des mauvais paris en jonglant avec les devises étrangères - une perte de 5 milliards pour avoir trop souvent mal jugé de la direction du vent. Bien sûr, la crise boursière était mondiale, mais le bilan de la Caisse se compare difficilement à celui des autres grandes caisses de retraite, répertoriées par RBC Dexia, l'étalon qui sert normalement à la caisse pour évaluer sa performance par rapport aux autres fonds de retraite de plus de 1 milliard. Pour RBC, le rendement des très grands fonds de retraite au pays sera un recul de 18,5% pour 2008. Pour l'ensemble des fonds «équilibrés» la médiane est de -16,2%. C'est d'ailleurs ce qu'a atteint le Fonds d'action de la CSN. Le Fonds de solidarité a fait un peu mieux avec -15,3%. Pour Morneau Sobeco, un autre évaluateur de rendement de ces fonds, les administrateurs les moins performants du pays - les 5% en queue de peloton - ont ramené un rendement de -24% en 2008. Au Parti québécois, on se prépare déjà à dénoncer le gouvernement Charest pour cette contre-performance. «Il faut expliquer un écart qui risque d'être de près de 10% entre les résultats de la Caisse et celui des autres fonds. Il y a une urgence à revoir les politiques de placement de la Caisse», observe le critique financier du PQ, François Legault, qui ajoute : «Il y a à la caisse un problème grave dans la gestion du risque; M. Rousseau avait le mandat du gouvernement d'optimiser les rendements; il n'y avait pas de limite au risque.»
  16. Signe de reprise en Chine Alexandre Paillé, Lesaffaires.com 09:12 Le secteur manufacturier demeure en contraction. L’activité manufacturière chinoise a connu une légère hausse en janvier de même que les prêts bancaires. Ces deux données alimentent l’espoir d’un redémarrage prochain de l’économie mondiale. L'indice officiel des directeurs d'achat chinois (PMI) est monté à 45,3 en janvier, contre 41,2 en décembre, s'éloignant de son plus bas historique de 38,8 atteint en novembre dernier. Bien que l’indice PMI demeure sous les 50 points, signe que le secteur manufacturier est en contraction, certains y voient un signe de reprise de l’économie chinoise. D’autres économistes estiment que ces données confirment que le pire serait passé. «La croissance chinoise sera en forme de V en 2009, le fond ayant déjà été touché au quatrième trimestre 2008», affirme l’économiste chez Nomura à Hong Kong, Mingchun Sun, à l’AFP. L'économie chinoise a affiché une croissance de 6,8% au quatrième trimestre 2008 en rythme annuel et une croissance de 9% sur l'année, la plus faible depuis sept ans. Autre donnée intéressante, Pékin n’aurait dépensé qu'une petite partie de son plan de relance de 4000 milliards de yuans (721,6 milliards de dollars canadiens) annoncé en fin d'année. De plus, selon un rapport du China Securities Journal, les banques chinoises ont répondu à l'appel du gouvernement et ont accordé un montant record de prêts, 1200 milliards de yuans (216,5 milliards de dollars canadiens), en janvier.
  17. Fiat est l'entreprise symbole de l'Italie qui a réussi ces dernières années un redressement spectaculaire sous la férule d'un patron atypique, Sergio Marchionne. Pour en lire plus...
  18. Le plan de relance massif du président élu des États-Unis est évalué entre 675 et 775 G$ US et utiliserait ces deux leviers majeurs. Pour en lire plus...
  19. Pendant que les municipalités canadiennes demandent l'aide du fédéral pour lancer une série de projets d'infrastructure, une étude montre que ces travaux contribuent à la productivité. Pour en lire plus...
  20. Assoiffées de capital, les banques canadiennes sollicitent ces jours-ci les investisseurs particuliers par des émissions d'actions privilégiées aux dividendes plus qu'alléchants. Pour en lire plus...
  21. Il s'agirait d'emplois contractuels. Ces suppressions auraient été effectuées depuis le mois d'octobre. La compagnie refuse toutefois de commenter. Pour en lire plus...
  22. Montréal en 2009: contre vents et marées 7 janvier 2009 - 06h00 La Presse Maxime Bergeron Chaque jour ou presque à l'heure de pointe, les environs de la Place des Arts, au centre-ville de Montréal, se transforment en véritable casse-tête pour les automobilistes. Des engins mécaniques s'activent pour construire la Place des festivals et une tour résidentielle de 28 étages, bloquant plusieurs voies de circulation. Le secteur est déplaisant à fréquenter en voiture. Et il le demeurera pour les mois à venir. Mais il témoigne aussi d'un certain dynamisme de l'économie montréalaise, mélange d'investissements publics et privés. Une recette qui permettra à la métropole d'éviter la récession vécue par bien d'autres grandes villes nord-américaines cette année. Selon tous les économistes consultés par La Presse Affaires, la grande région de Montréal traversera la crise économique mondiale sans vivre de trop fortes turbulences en 2009. Le PIB grimpera d'environ 1,5%, mieux que l'an dernier. Le taux de chômage demeurera à peu près stable. Et la valeur moyenne des maisons progressera légèrement ou stagnera plutôt que de descendre en vrille comme aux États-Unis ou dans l'Ouest canadien. Bref, la métropole évitera le pire. «On va réussir à passer au travers sans trop perdre de plumes, dit Robert Hogue, économiste principal au Groupe financier RBC. Ce sera une période difficile, mais pas une période de récession.» L'échangeur Turcot, la rue Notre-Dame, le Quartier des spectacles, les mégahôpitaux universitaires, le secteur Acadie-Chabanel, l'autoroute Bonaventure: tous ces chantiers publics de construction ou de modernisation contribueront à soutenir l'économie au fur et à mesure qu'ils démarreront, disent les économistes. Même si plusieurs retards et bien des tergiversations sont à prévoir, il est déjà acquis qu'une partie de ces projets se mettra en marche en 2009, déversant une pluie de millions sur la métropole. «Si les grands chantiers s'enclenchent le moindrement, on va pouvoir, sur les deux ou trois ans difficiles qu'on a devant nous, absorber le choc», estime Guy de Repentigny, chef de la division des affaires économiques et institutionnelles à la Ville de Montréal. Ces projets d'infrastructure fourniront du travail dans les domaines de l'ingénierie, du transport, de l'entreposage et du marketing, notamment, en plus de stimuler le secteur de la construction non résidentielle, font remarquer les experts. Et les usines? Pour sa part, le secteur manufacturier continuera de vivre des heures difficiles cette année, en raison de la forte contraction de l'économie américaine et du ralentissement de la demande mondiale. Mais, étonnamment, il fera meilleure figure qu'en 2008. «Ça fait des années que le secteur manufacturier piétine, et au lieu d'aller vers le bas, il va contribuer à une légère croissance du PIB», avance Mario Lefebvre, directeur des études municipales au Conference Board du Canada. Les usines de t-shirts et de soutiens-gorge qui ont fait la gloire industrielle passée de Montréal ne se remettront pas à tourner, malgré le regain du manufacturier. Ce sont plutôt les entreprises de l'aérospatiale et leurs carnets de commandes bien garnis qui viendront gonfler les exportations de la métropole, tout comme son PIB. D'autres industries continueront de bien se porter, par exemple celles du jeu vidéo et des télécommunications. Ubisoft et Vidéotron, toutes deux en croissance, comptent notamment faire d'importantes embauches cette année pour répondre à leurs stratégies respectives. Ces deux entreprises techno illustrent bien la nouvelle économie montréalaise. Qui est, d'une part, encore affectée par le déclin du secteur manufacturier «traditionnel», mais en même temps plus diversifiée qu'elle ne l'a jamais été. «Il y a 10, 15 ou 20 ans, Montréal était beaucoup plus vulnérable à certaines industries traditionnelles comme le textile et le vêtement, rappelle l'économiste Robert Hogue, de RBC. Or, il y a eu beaucoup de restructuration dans l'économie montréalaise, ce qui fait qu'elle est probablement plus solide, plus robuste, en meilleure posture pour passer à travers une période difficile aujourd'hui.» Le secteur des services a contribué à cette diversification. Seulement dans l'île de Montréal, cette industrie emploie aujourd'hui 134 500 personnes de plus qu'en 2001, souligne l'économiste Louis Gagnon, du Mouvement Desjardins. Il ne prévoit pas vraiment de nouveaux jobs dans les services cette année, mais plutôt une «absorption» des gains récents. Emplois et morosité Au total, M. Gagnon prévoit une création nette de 500 emplois dans l'île de Montréal cette année, comparativement à 7000 l'an dernier. Le taux de chômage devrait passer de 8,5 à 9% dans l'île, mais se maintenir à 6,5% dans la région métropolitaine, estime Desjardins. Marc Pinsonneault, économiste principal à la Banque Nationale, prédit pour sa part un taux de chômage à peu près stable en 2009 pour le Grand Montréal, à 7,5%. Une prédiction qui correspond à peu près à celle de Mario Lefebvre, du Conference Board. «Si on compare ça à ce qu'on a vu historiquement comme taux de chômage à Montréal, par exemple en 1992-93 quand on voyait du 13, 14, 15%, alors c'est sûr que c'est drôlement bienvenu, souligne M. Lefebvre. Si on retourne juste à 2003, on était encore à plus de 9%.» Malgré le maintien des emplois et la légère croissance du PIB, la morosité n'épargnera pas totalement les Montréalais, nuance Mario Lefebvre. «Les gens qui vont voir un PIB plus haut vont se dire: mon Dieu, j'ai l'impression que ça va plus mal que l'an dernier, dit-il. Et ils n'auront pas complètement tort, car ça va aller plus mal sur le plan domestique, dans la consommation des ménages montréalais. En principe, nos détaillants devraient avoir une moins bonne année en 2009.» _________________________________________________________________________________ L'aéronautique sauvera le secteur manufacturier montréalais 7 janvier 2009 - 06h42 La Presse Maxime Bergeron Après des années de déclin quasi ininterrompu, le secteur manufacturier de la région mont- réalaise devrait connaître une légère progression cette année grâce au secteur aéronautique. Bombardier, par exemple, compte investir 2,1 milliards de dollars dans son projet de nouveaux appareils CSeries d'ici 2017, en plus d'embaucher 3500 nouveaux employés. Une tranche non divulguée de cette enveloppe sera dépensée cette année. «On est déjà en mode embauche, avec environ 500 postes de professionnels à pourvoir, surtout des ingénieurs», dit Marc Duchesne, porte-parole de Bombardier Aéronautique. Pratt&Whitney, de son côté, a commencé il y a quelques semaines à construire une toute nouvelle usine à Mirabel, où seront assemblés les moteurs de la CSeries. Les investissements atteindront 575 millions (dont 142 millions d'aide gouvernementale) en cinq ans. Selon des prévisions publiées l'automne dernier par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, les exportations du secteur aérospatial devraient croître de 7,1% cette année, comparativement à 5,7% en 2008. Les prévisions pourraient toutefois avoir quelque peu changé à cause de l'aggravation de la situation économique mondiale depuis septembre. Fin décembre, Bell Helicopter Textron Canada a justement confirmé une réduction temporaire de sa cadence de production en raison de l'accumulation d'inventaires.
  23. Le ministre des Finances, Jim Flaherty, pourrait baisser les impôts dans le prochain budget, et ce, afin de stimuler la consommation en ces temps d'incertitude économique. Pour en lire plus...
  24. Coolopolis est un blogue tenu par un anglophone qui donne trop souvent son point de vue politique, mais un blogue, ça sert à ça donc, ce n'est pas la raison de mon intervention. J'ai bien ce blogue car il nous tire souvent des photos anciennes qui mérite d'être vues. Cette fois ci, il montre un Square Phillips avec deux escaliers et je me demandais, les dates de ces photos et la raison d'être de ces deux "décentes aux enfers" comme il aime bien le préciser.
  25. La SCHL aurait ignoré des mises en garde d'Ottawa Mise à jour le jeudi 18 décembre 2008 à 11 h 30 La décision du gouvernement Harper d'autoriser, en 2006, l'arrivée d'entreprises américaines sur le marché canadien de l'assurance hypothécaire aurait conduit la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) à prendre des risques. Selon ce qu'explique le Globe and Mail, jeudi, les gestionnaires de la SCHL auraient sciemment ignoré, ces deux dernières années, les mises en garde du gouvernement fédéral quant à leur décision d'assurer des prêts hypothécaires à haut risque. Des sources anonymes proches du dossier ont affirmé que la SCHL serait en désaccord avec Ottawa sur le risque posé par les hypothèques amorties sur 40 ans et celles accordées sans une mise de fonds minimale. En fait, la SCHL, selon un responsable du gouvernement fédéral, serait même l'assureuse de près des deux tiers des prêts hypothécaires amortis sur 40 ans qui ont été accordés au pays lors des six premiers mois de l'année. Et si la SCHL ne semblait guère prendre au sérieux les mises en garde quant à la dangerosité potentielle de tels produits, en juillet dernier, le ministre canadien des Finances Jim Flaherty a décidé de prendre le taureau par les cornes et a mis fin, en octobre dernier, aux garanties de prêts sur 40 ans. Selon ce qu'a appris le quotidien torontois, il semblerait que la SCHL, une société de la Couronne créée en 1954, a commencé à adopter le style des assureurs américains lorsque ces derniers ont été autorisés, en 2006, à entrer sur le marché canadien. Les gestionnaires de la SCHL étaient d'autant plus inquiets, toujours selon des sources citées par le Globe, qu'une étude gouvernementale interne qui circulait à l'époque faisait état de la possible privatisation de plusieurs agences fédérales, dont la SCHL. Et c'est la crainte d'être privatisée qui, selon des observateurs anonymes proches de la SCHL, a convaincu l'agence qu'elle se devait d'être perçue somme tout aussi efficace que la compétition.
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