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Né entre les rapides

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Tout ce qui a été posté par Né entre les rapides

  1. Pour ma part, je considère que la question-pivot est: est-ce que la réalisation de ce projet entraînerait surtout un accroissement des véhicules ENTRANT sur l'île de Montréal, OU principalement une amélioration de la liaison entre Laval et la Rive-Nord de la rivière des Mille-Iles--en d'autres mots à l'INTÉRIEUR d'une zone suburbaine comptant un million d'habitants?
  2. Merci pour la "partie". La raison pour laquelle je posais la question repose sur le principe selon lequel les propriétaires qui bénéficient d'un investissement public devraient assumer une partie des coûts afférents. Dans un cas comme celui-ci, il est évident que les bénéficiaires ne se limitent pas aux propriétaires riverains, de sorte qu'il est juste et raisonnable qu'une partie des coûts soient assumée par le "fonds général". Néanmoins, les propriétaires riverains, et par extension les propriétaires de terrains et bâtiments situés à proximité, sont des bénéficiaires privilégiés, et devraient contribuer en conséquence. Certes, une éventuelle appréciation desdits terrains et bâtiments consécutive à la réalisation du projet se traduira par des taxes foncières plus élevées, mais cela ne suffit pas à "capturer" ne serait-ce qu'une fraction de la plus-value attribuable au projet; il faudrait un mécanisme plus sophistiqué. Je ne suis pas familier avec les façons de faire de la Ville de Montréal dans ce domaine, mais je retiens toujours l'exemple de la Ville de Londres (ou une autorité déléguée) qui exigea et obtint une forte participation financière des promoteurs de Canary Wharf pour l'extension du métro dans ce secteur. Evidemment, ce projet de prolongement du boulevard Maurice-Duplessis est comparativement très modeste, mais j'aimerais (j'aurais aimé) que le principe s'y applique--surtout quand des projets beaucoup plus coûteux sont/seront concernés.
  3. Pour Montréal, le silo no 5 a une valeur symbolique exceptionnelle. Nulle autre nouvelle tour, si haute soit-elle, ne pourrait rivaliser avec celui-ci sous ce rapport, d'autant plus que, en matière d'élévation, un record est toujours éphémère. Si, comme le laisse entendre l'article cité, on trouve une véritable FONCTION au silo (donc autre que purement "décorative"), j'applaudis sans réserve le projet décrit ci-dessus.
  4. Oui, je "connaissais" cette "maison". Mais ce qui a retenu mon attention aujourd'hui, c'est le qualificatif de "hantée"--non pas qu'elle ne l'était pas, ce pourquoi la démolition aurait dû attendre après l'Halloween!!!-- mais parce que ce terme me rappelait le souvenir très récent d'une promenade très mouvementée (à cause du relief et des obstacles) dans une forêt dont une section m'était apparue "hantée", suivie un peu plus loin d'un segment "enchanteur", alors la lumière fut: hantée--ENChantée ///s'cusez-là, pas très urbain ni brillant mais ça m'amuse de le raconter.
  5. Connaissez-vous Corridart (ou Corrid'Art)? ---en 1976. Sinon, c'est le temps de le découvrir, par l'histoire, faute de l'avoir "vécu". Pour ma part, ce fut un moment "déclencheur" de l'évolution de Montréal par la suite.
  6. Sait-on quelles parts des coûts sont assumées par: 1) Les propriétaires riverains; et 2) Le fonds général de la ville.
  7. Que ce projet se réalise un jour ou pas, "nous" avons le droit de manifester notre indignation quant à cet inexcusable retard. PEEKAY I just feel like you. And btw, anything, I really mean anything which is not within a normal four-year government mandate is not to be taken seriously. Meanwhile, this Cavendish boulevard missing link, like several others on the Island of Montreal proper, contributes to this ridiculous state of affairs whereby for hundreds of thousands of on-island residents, commuting is not much better--and in some cases even worse-- than for off-island residents.
  8. Ouais! Je comprend ton message et je partage tes préoccupations, mais je noterais que: 1) L'oeuvre de destruction massive était déjà bien amorcée en 1964, comme l'attestent diverses photos d'époque, par exemple le "site" de Radio-Canada et le saccage du fleuve pour "construire" des îles artificielles dans le lit du fleuve pour Expo 67; 2) Paris, qui a pourtant connu une croissance impressionnante depuis ce temps, a évité la construction de tours intra-muros--à l'exception de la Tour Montparnasse, choisissant au lieu de développer un nouveau quartier d'affaires au-delà des murs--le quartier de La Défense; 3) Même Toronto, qui possédait un patrimoine architectural bien moins riche que celui de Montréal, a su se "développer" considérablement en faisant moins de dégâts, en orientant le développement sur des sites précédemment "laids"--bien que tout ne soit pas parfait dans la Ville-Reine, prenons l'exemple du développement de la forêt de condos en bordure du lac Ontario. 4) Nonobstant les considérations esthétiques (ainsi que de "prestige", pour certains), je déplore la trop grande concentration d'activités dans le périmètre du centre --pas seulement pour la finance et les affaires internationales--car dans ces cas ça me va--, mais d'autres comme les arts, la santé et l'enseignement supérieur. En dehors de ce centre, presque rien d'autre que du résidentiel, des services et du commerce de proximité et parfois de l'industriel, en tout cas pas grand chose qui inciterait un touriste à fréquenter ces quartiers. Evidemment, ici comme ailleurs, on trouve aussi la banlieue, avec ses centres commerciaux, ses parcs industriels et naturellement ses vastes étendues consacrées à l'habitation. Mais il ne s'agit pas de cela ici. Dans la ville "idéale" (ça existe, en plusieurs exemplaires), il n'y a pas un unique centre hyper-dominant --qui transforme les quartiers autour en lieux de transit pour les trop nombreux navetteurs.
  9. Ce débat sur l'A-19. comme bien d'autres portant sur tous les modes de transport en milieu urbain et suburbain, me semble presque exclusivement orienté sur la perspective centre-périphérie. A mon avis, cela est erroné. Je considère qu'il faudrait plutôt réfléchir en termes de région urbaine et à la nécessité de maillage permettant le déplacement efficient des personnes et des biens, dans toutes les directions possibles. Certes, il y aura "normalement" un centre prépondérant, attirant une part relativement plus grande de navetteurs, et dans ce cas les modes de transport en commun "lourds" comme le métro s'imposent comme outil privilégié. Mais en même temps, dans une vaste région urbaine, la grande majorité des déplacements ne concernent pas ce centre. Alors, à défaut de moyens efficaces de transport entre les différents secteurs et sous-secteurs géographiques, on assiste simultanément à une surcharge sur les circuits dirigés vers le centre, et à d'innombrables points de congestion entre des points loin du centre et de tailles relativement modestes. J'ai observé que ce phénomène se manifeste particulièrement dans les mégapoles du tiers-monde, qui ont connu des taux de croissance phénoménaux sans que les infrastructures puissent suivre et sans que les autorités gouvernementales y accordent l'attention nécessaire, puisque souvent trop obnubilées par le centre, qui constitue leur unique univers dans le pays (autrement, ils voyagent "à l'étranger"). Evidemment, les grandes villes occidentales comme New York, Paris et Londres ne sont pas exemptes de congestion, mais l'infrastructure de transport est infiniment davantage à la hauteur, et concurremment, des destinations majeures autres que le centre traditionnel se sont puissamment développées. Revenons sur le cas de l'A-19. Commençons par connaître les destinations principales des personnes qui habitent le secteur visé sur la rive nord de la rivière des Mille-Isles. Et de grâce réfutons l'argument foncièrement malhonnête consistant à considérer exclusivement la population de la petite municipalité de BDF. Si une personne de là-bas travaille (par exemple) rue University au c-v, elle prendra normalement le métro--mais encore faut-il qu'elle puisse se rendre d'abord à la station de métro la plus proche. Même chose pour la personne habitant Vimont ou Duvernay à Laval, Sault-au-Récollet (dans Ahuntsic) à Montréal, etc. Mais si notre résidente de la rive nord se rend à Laval, le métro n'est pas pertinent, et souvent ni même l'autobus, considérant la dispersion géographique des destinations.
  10. Côté symbolique, c'est fort. Pour la CDPQ, une simple décision d'affaires: profitable, c'est bien aussi.
  11. Bonne réponse je pense:thumbsup: Mais j'aimerais aussi connaître ton opinion quant à ma crainte d'une surcharge sur la ligne orange à partir de Jean-Talon vers le sud, et tes suggestions pour y remédier.
  12. Bonne réponse je pense:thumbsup: Mais j'aimerais aussi connaître ton opinion quant à ma crainte d'une surcharge sur la ligne orange à partir de Jean-Talon vers le sud, et tes suggestions pour y remédier.
  13. Certes, un taux de croissance de 1.7%--maintenant revu à la baisse à 1.46%, est bien bas. Mais il ne faut pas s'en surprendre. Certaines composantes de la demande globale, comme la construction résidentielle et les investissements publics, avaient récemment atteint des niveaux qui étaient selon moi insoutenables; autrement dit des baisses étaient inévitables. Dans ce contexte, le fait que l'on prévoit encore un croissance économique positive, si modeste soit-elle, est déjà remarquable. Dans l'avenir, il faudra d'autres "moteurs" pour alimenter la croissance. Une hausse des investissements privés est évidemment souhaitable, mais encore faut-il que les perspectives de rendement soient au rendez-vous. Le fardeau fiscal (comparatif) est un facteur, mais cela n'explique pas tout, loin de là. Le taux de change affecte la compétitivité des entreprises, non seulement sur le marché extérieur (=exportations) mais également sur le marché intérieur (=importations), car les entreprises d'ici doivent lutter pour conserver leurs parts de marché, partout. Plus globalement, on continue aussi d'observer des changements dans la demande globale, ce qui dans certains cas affecte négativement des secteurs de l'économie québécoise--un exemple évident étant les pâtes et papiers.
  14. Si c'est le cas, alors que les promoteurs du prolongement de la ligne bleue est incluent cette composante dans leur proposition. Mais, dans le même ordre d'idées, un SLR dans le prolongement de la ligne bleue actuelle, en lieu et place d'un prolongement du métro à cet endroit, ne ferait-il pas aussi le travail? Evidemment, je réalise que cela impliquerait un transfert de mode, mais là comme ailleurs dans un réseau de transport, c'est parfois la solution la plus efficiente.
  15. Aux Etats-Unis, le pourcentage de propriétaires a substantiellement baissé, malgré des prix qui en moyenne sont très inférieurs à ceux du Canada. J'identifie quatre facteurs principaux, présents à divers degrés partout en Occident: 1) Nouveaux emplois: beaucoup moins de permanents, plus de contractuels (en France ils disent "CDD"--contrats à durée déterminée, par opposition à "CDI"--contrats à durée indéterminée. 2) Salaires/revenus: en termes réels, pour les nouveaux/récents arrivants sur le marché du travail: inférieurs et en progression plus lente. 3) Changement de paradigme: de nombreux jeunes préfèrent la flexibilité associée à la location; cela est d'autant plus pertinent quand les délais de vente des maisons existantes s'allongent, et qu'en même temps la nécessité de changer de région/province/état pour décrocher le prochain emploi devient plus probable. 4) Les perspectives d'appréciation des propriétés sont moins favorables; en effet, il faut comprendre que par le passé, des baisses des taux d'intérêts nominaux accroissaient automatiquement le montant d'hypothèque pouvant être assumé, entraînant de ce fait une hausse des prix, ceteris paribus, surtout dans les cas de restrictions à l'offre de terrains résidentiels (au Québec: zonage agricole; ailleurs au Canada des mesures similaires; aux USA grandes variations, par exemple Portland Oregon restrictif, Texas free-for-all); aujourd'hui, les taux nominaux ne peuvent plus baisser davantage, au contraire les perspectives pour le moyen/long terme vont dans l'autre sens.
  16. Je suis bien prêt à admettre que Montréal puisse se comparer "avantageusement" avec la plupart des autres grandes villes du monde. Néanmoins, pour une proportion significatives des Montréalais (je parle de la RMR, pas seulement de la ville centrale), l'expérience de vie demeure plutôt négative, que ce soit pour cause de revenus insuffisants, d'environnement pollué ou de déplacements (transport) pénibles/trop longs. Pour ces gens, la richesse culturelle de Montréal demeure largement inaccessible, notamment à cause des facteurs sus-mentionnés. Admettons que la disparité puisse être encore plus grande ailleurs. Paris intra-muros est hors de prix; en dehors, c'est souvent moche (Je ne parle pas de Neuilly-sur-Seine etc). Berlin est excitant et beaucoup moins cher, mais les emplois bien rémunérés sont trop rares. Mexico et Rio ont des aspects splendides, mais les bidonvilles dominent. Tokyo est fascinant, mais vous devez aimer les longs trajets en train de banlieue... Pour terminer, je reviens sur le cas de Montréal: une façon d'évaluer l'opinion réelle des habitants d'une ville envers celle-ci consiste à observer les mouvements migratoires (inspiré de "vote with your feet"); laissons de côté la dimension ville-centre/banlieue et regardons la RMR comme une entité par rapport au reste (interrégional, inter-provincial et international): les dernières données de l'ISQ montrent une légère perte avec le reste du Québec (pour la première fois depuis très longtemps, à l'exception possible de la période de crise économique des années 1930); en même temps, le solde avec le reste, surtout l'international, demeure largement positif, pour encore un gain net, globalement. Il est sans doute prématuré de tirer des conclusions définitives mais néanmoins ce que l'on viens de voir, si on veut simplifier à outrance, indiquerait que les "Québécois de souche", y compris les Montréalais dans le total, "aiment moins" Montréal que ceux qui s'y établissent à partir de pays étrangers. Une analyse plus fine, par groupes d'âges concernés, pourrait apporter un éclairage supplémentaire. Pour finir, un mot sur le début: l'expérience du résident permanent, celle de l'étranger en mission ou en stage pour une période déterminée, et celle du touriste de passage, sont toutes trois différentes.
  17. Je regrette, mais je continue à NE PAS être d'accord, à moins que ce projet d'extension (ligne bleue est) ne s'accompagne simultanément d'un accroissement de la capacité du métro vers le centre-ville à partir de la rue Jean-Talon, ce qui veut probablement dire une nouvelle ligne parallèle à l'actuelle ligne orange. Par ailleurs, même dans l'hypothèse ou (ac gr) ladite extension de la ligne bleue serait construite, je doute que ce secteur de l'île de Montréal deviendrait plus attractif que ses concurrents présumés situés hors de l'île. La raison principale a trait à la démographie: tailles et profils comparatifs. Finalement, si on pense que la seule présence d'une station de métro est capable de transformer radicalement un secteur, on aurait intérêt à observer les alentours des stations établies sur la ligne verte en dehors du centre-ville, depuis longtemps déjà: on a certes amélioré l'attrait pour des projets résidentiels de moyenne envergure, mais on n'y a point vu d'éclosion d'un chapelet de complexes de tours à bureaux comme c'est le cas à Toronto sur la ligne longeant la rue Younge. Le même "principe" s'applique également aux autoroutes: il ne suffit pas d'être situé à proximité pour qu'automatiquement un développement fulgurant surgisse; d'autres conditions sont nécessaires...
  18. "Desserte complète" ! Non mais l'AMT veut nous faire rire. Il eut été plus juste, et plus honnête d'écrire "une certaine desserte". Après la mise en service du "Train de l'Est", il restera beaucoup à faire pour que le territoire métropolitain soit adéquatement (je ne parle même pas de "complètement") desservi. Et si d'aventure on voulait se comparer avec d'autres agglomérations urbaines, il y aurait lieu d'utiliser des critères vraiment pertinents, par exemple le nombre de passagers quotidiens et la capacité du réseau, et certainement pas seulement la longueur totale des lignes.
  19. Le concept est intéressant, pour les ménages (unités familiales) de 1-2 personnes, mais il y a un gros MAIS: le prix des terrains dans les régions urbaines y rend cette option prohibitive, ou plus exactement: insensée. En ville, ce sont les mini-appartements qui auraient du sens.
  20. Correction: le canal de Beauharnois fait partie de la Voie maritime, et le plus important pont de l'A-30 le franchit.
  21. Concernant les terrains vacants dans un voisinage "bâti", je souhaiterais qu'on approfondisse la potentiel d'une réforme de la fiscalité municipale qui permettrait à une ville qui le veut de taxer ledit terrain vacant sur la base d'une valeur imposable établie en fonction d'un pourcentage (par exemple 50%) de la valeur moyenne des propriétés voisines (terrains et immeubles compris), proportionnellement à la superficie des sites comparés. Ce calcul ne s'appliquerait toutefois pas s'il résultait en un montant inférieur à celui obtenu par la méthode traditionnelle--ce qui pourrait arriver quand les bâtiments environnants valent moins que leurs terrains. Présentement, le montant de la taxe foncière représente à peine plus de 3% (3.3285 dans l'exemple cité) de la valeur, ce qui est probablement inférieur au taux d'appréciation annuelle escomptée--en d'autres termes, pour simplifier les choses, la spéculation peut être rentable, alors qu'il faudrait la décourager.
  22. Fort intéressant. Mais pas seulement pour les Français, mais pour les Québécois aussi. En effet, les étiquettes (lesquelles ont un lien de parenté avec les préjugés) devraient toujours être considérées suspectes. Typiquement, elles sont le reflet d'un état ou d'une caractéristique qui fut peut-être largement véridique à un certain moment dans le passé; mais les choses changent, et les étiquettes tardent à suivre. C'est vrai des quartiers, comme des pays: pensez au "made in Japan", puis au " made in Taiwan", "made in Korea", etc. Par ailleurs, de retour sur Montréal: ses arrondissements sont de vastes amalgames de quartiers et de voisinages souvent contrastés. Cöte-des-Neiges /NDG par exemple comprend des voisinages qui valent bien (et mieux) que l'Outremont ou le Westmount moyens. Hochelaga-Maisonneuve, c'est quant même pour une moitié Maisonneuve la ville nouvelle et modèle du début du XXe siècle. Et il y a le Cartierville du boulevard Gouin (dans ce cas, je serais aussi curieux de savoir s'il y a des résidents du coin qui auraient tendance à dire qu'ils habitent juste à côté de Saraguay (à l'ouest) ou le Nouveau-Bordeaux (à l'est), de la même façon qu'on dit "adjacent Outremont" et "adjacent Westmount".
  23. En l'occurrence, les phases 3 et 4 constituent pourtant un tout petit projet, en zone rurale et en terrain plat, et comportant peu d'échangeurs. Remarquable!
  24. J'aime bien vos commentaires, MtlMan et Scarlett. J'ajouterais qu'au bout du compte, faire un classement des villes et des régions (provinces, états) en fonction des investissements étrangers attirés est un exercice périlleux, en ce qu'il ouvre la voie à des conclusions potentiellement douteuses. Vous avez bien noté la dichotomie états/provinces; mails il y a plus: 1) l'identification de ce qui est "étranger" et ce qui ne l'est pas n'est pas si évidente, car, pour un, on ne peut pas exclusivement se référer à la localisation du siège social de la firme "étrangère" faisant l'investissement (si vous voulez, je pourrais élaborer sur ce point); et 2) il est normal que dans une économie comparativement plus vaste (par exemple: USA versus Canada), une part plus grande des investissements faits dans une localité soit de provenance "domestique", en moyenne, de la même façon que la part des exportations dans le PIB est normalement moindre pour une plus grande économie (par exemples USA et Chine).
  25. La vitalité économique d'un pays n'est jamais un acquis pour toujours. Il faut constamment s'adapter aux conditions changeantes, se ré-inventer. Les changements viennent de l'intérieur comme de l'extérieur. Qu'il suffise de penser aux innovations technologiques, aux transformations démographiques et à la concurrence étrangère. La résilience dans ce domaine concerne la capacité à faire face à tous ces changements tout en minimisant les effets négatifs qui touchent inévitablement davantage certains que d'autres, tant au niveau des individus, des collectivités et des régions. Tout ceci se passe sans égard à la couleur des dirigeants politique en place. Les façons de faire face au changement peuvent varier un peu d'un parti à l'autre, mais, dans un cas comme le Québec, la proximité idéologique entre les partis laisse assez peu de place aux nuances. La seule véritable différence -- et elle n'est pas négligeable-- a trait aux perspectives différentes quant à l'avenir politique du Québec. Des discussions quant au taux de change optimal peuvent bien avoir lieu sur ce forum comme ailleurs, mais je me contenterai ici de noter qu'il est tellement facile de bâtir un argumentaire en faveur de telle ou telle direction ou trajectoire, qu'on devrait se méfier des conclusions simplistes. C'est tellement tentant de trouver un coupable!
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