Aller au contenu

uqam+

Membre
  • Compteur de contenus

    790
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    7

Tout ce qui a été posté par uqam+

  1. Ah, le style inimitable de Mark_ac... Il commence toujours par dire que les arguments des autres sont du "non-sense", sans oser lui-même entrer dans une argumentation rationnelle. Mes deux arguments centraux étaient: 1. Que la nostalgie du Montréal de 1950, qui pesait plus lourd dans l'économie canadienne qu'aujourd'hui, repose sur une simplification. Toute la côte est nord-américaine pesait plus lourd sur le continent qu'aujourd'hui, y compris Boston et New York. Donc la comparaison historique qui isole le cas de Montréal sans tenir compte de ce fait général est peu pertinente. Que répondez-vous à cela, cher mark_ac ? Rien, comme d'habitude. Vous appelez ça du non-sense pour éviter d'avoir à réfléchir et nuancer. 2. Deuxième argument : que le départ de centaines de milliers d'Anglophones unilingues était sans doute inévitable, du moment où vivre au Québec exigerait de respecter un fait qui existe partout en démocratie: la langue de la majorité est dominante. Mais Mark_ac a l'air de considérer cette exigence démocratique comme de l'intolérance (au Québec seulement, bien sûr. Ailleurs, de l'imposition de l'anglais à l'école, par exemple, il n'en parle jamais). Ce mépris de la démocratie se confirme par sa grande admiration pour Dubaï, où vont les "successfull". Aux yeux de tout démocrate et de tout esprit libéral, Dubaï devrait apparaître comme un scandale. Les inégalités sociales y confinent à un quasi esclavage (notamment à l'égard des travailleurs étrangers venus d'Asie du sud). Les femmes y sont reléguées à un rôle subalterne. Le respect de la liberté de pensée et de parole est fortement limité. Mais l'argent y est roi, alors Mark_ac a l'audace de suggérer que Dubaï est une ville "tolerant to diversity" ! Et vous dites que les autres écrivent du non-sense ! Comment-on peut-on admirer Dubaï ? Il faut pour cela avoir une vue absolument étroite de la société, en ramenant tout à la "croissance". Il y a de la croissance à Dubaï ? Vive Dubaï ! Et tant pis si cette ville est un lieu d'intolérance et d'oppression. Des détails... Dubaï comme modèle social ! Le chat est sorti du sac...
  2. Toujours la même rengaine. Si on laisse de côté les éternelles lamentations de la Gazette, il faut conclure, sobrement, que le déclin économique relatif de Montréal dans l'ensemble canadien était un fait inévitable, pour deux raisons principales : 1. Le centre et l'ouest du continent se sont énormément développés depuis l'époque où Montréal pesait très lourd dans l'économie canadienne. En 1955, l'essentiel de l'activité continentale était encore sur la côté est et dans certains états au sud des grands lacs. Ce déplacement relatif vers l'ouest fut également très marqué aux États-Unis (où il y a eu aussi un déplacement vers le sud - mais le Canada est déjà coincé dans son "sud"... et ne pouvait que voir un déplacement vers l'ouest). La tendance était inévitable, à moins de faire de l'ouest canadien une vaste réserve à bisons... 2. Il y a bien sûr des exceptions qui confirment la règle : Toronto, par exemple. Mais Toronto a bénéficié du déplacement d'une bonne partie des anglophones de Montréal, notamment ceux qui désiraient demeurer unilingues et vivre dans un milieu où leur langue était dominante. La deuxième raison du déclin relatif de Montréal est précisément le réveil des Francophones québécois, qui n'ont plus accepté d'être des citoyens de seconde zone dans leur propre société. Cela a suffit pour que des centaines de milliers d'Anglophones partent. (Au delà des anecdotes, les études historiques montrent que la majorité des anglophone partis dans les années 70 étaient unilingues). Dans un monde de plus en plus démocratique, ce refus des Francophones de rester des porteurs d'eau pour les anglos était aussi inévitable. Mais il voulait dire que Montréal perdrait son statut de métropole canadienne. Ceux qui laissent entendre que Montréal aurait pu rester "dominante" rabâchent donc des illusions morbides et défaitistes. Ils broient du noir et se faisant nuisent eux-mêmes à Montréal. Ils prétendent aimer Montréal, mais ce qu'ils aiment, ce sont leurs illusions, c'est-à-dire qu'ils s'aiment eux-mêmes. Le Montréal réel, ils ne l'aiment pas. Ce qu'on doit faire maintenant, c'est tabler le mieux possible sur ce que nous sommes. Améliorer les niveaux d'éducation, améliorer la qualité de vie, améliorer l'administration de la ville : il y a beaucoup à faire ! Mais tant pis si nous ne sommes pas les plus "gros". La valeur d'une société ne se mesure pas qu'à sa croissance démographique ou économique. Ceux qui préfèrent les grosses affaires qui croissent à vitesse grand v n'ont qu'à aller à Dubaï ou Shanghaï.
  3. C'est le meilleur côté de la décision sur l'emplacement... Équilibrer un peu le centre-ville. Espérons que le Chum ait d'ailleurs un effet d'entraînement. De manière égoïste, puisque je suis voisin ou presque par mon travail, j'espère que la présence de tant de monde améliorera l'offre de resto du quartier. Mais on me dit que les hôpitaux, même très gros, ont rarement cet effet...
  4. L'idée que la construction de tours habitées puisse peu à peu favoriser la construction de tours à bureaux est intéressante. On peut penser qu'un tel "cercle vertueux" a eu un effet mesurable à New York, Toronto ou dans d'autres villes dont le centre est réellement peuplé. Il doit d'ailleurs exister des études sur la question.
  5. J'admets sans problème que le but premier soit esthétique : avoir une entrée du centre-ville ouverte et dégagée, rehaussée d'un espace vert central. Même si elle garde un intérêt, la question de la fréquentation du parc linéaire est donc secondaire. On pourrait prendre comme exemple, jusqu'à un certain point, le réaménagement de la rue Parc lorsqu'on a enlevé l'absurde viaduc des Pins. L'opération a produit un terre-plein avec gazon et arbres où personne ne va jamais. Mais peu importe. Dans ce cas-ci, on imagine mal en effet des gens qui partent d'un peu loin en se disant : tiens, il fait beau, allons marcher entre deux avenues de cinq voies de large... Il semble néanmoins que les pires défauts du carré Viger seront évités, puisque l'espace sera lisible de l'extérieur, et non pas clos, ou orné de structures de béton "songées". Quelques travailleurs du coin pourraient donc, l'été, aller y luncher, ou encore des marcheurs passant d'un quartier à l'autre pourraient s'asseoir un instant pour voir la perspective sur la ville.
  6. Merci denpanoseka ! Donc, ça existe déjà... C'est ce que je dis souvent à mes étudiants : si vous avez une bonne idée de mémoire ou de thèse, dites-vous que quelqu'un l'a sans doute déjà réalisée... Un peu décourageant, bien sûr. Nous vivons de plus en plus dans un monde où tout, mais vraiment tout, a déjà été dit. Dans le cas des thèses, il reste la possibilité de trouver un angle nouveau. Mais je ne suis pas sûr que ça soit possible ici. Le mieux serait donc d'effacer le fil, si quelqu'un sait comment s'y prendre.
  7. Je commence par un contemporain désormais un peu moins actif, Dan Hanganu. Qu'on l'aime ou non, il est sans doute l'architecte qui a fait le plus de réalisations importantes à Montréal depuis trente ans. Sa page wikipédia rappelle ses principaux projets : Complexe Chaussegros de Léry, Musée Pointe à Callières, Pavillon de design de l'Uqam, HEC Montréal, Bibliothèque de droit de Mcgill, TNM, etc. Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Dan_Hanganu On trouve ici une entrevue donnée à la radio de Radio-Canada : http://ici.radio-canada.ca/emissions/le_21e/2012-2013/chronique.asp?idChronique=133722 Finalement, cette page donne la référence d'articles ou d'ouvrages sur Hanganu : http://www1.ville.montreal.qc.ca/siteofficieldumontroyal/concepteur/dan-s-hanganu Plusieurs choses frappent dans ses réalisations. Il s'agit surtout d'une architecture monumentale et assez massive, où le matériau brut l'emporte, souvent pierre taillée, maçonnerie, tôle. Au fond, elle correspond assez bien à l'esprit sobre et austère du Montréal institutionnel, avec une touche moderne industrielle parfois un peu maniérée. On remarque que Hanganu a peu construit hors de Montréal, ne serait-ce qu'ailleurs au Canada. On peut par ailleurs le soupçonner de ne pas aimer l'architecture de verre, préférant des édifices qui disent leur masse sans détour et sans reflets qui font illusion. La principale exception semble être "L'espace 400e", à Québec, fait en collaboration avec Côté, Leahy, Cardas. Dans l'ensemble, son architecture est solide, moderne et classique à la fois. Il semble toutefois lui manquer une touche de grâce ou de légèreté qui mettent du rythme même dans les masses les plus imposantes. D'autres auront sans doute un avis contraire. Le plus aimé et le plus en vue de ses édifices reste probablement le musée Pointe-à-Callières.
  8. Je ne sais pas trop où placer ce genre de propos. L'idée est de retracer l'influence d'architectes connus ou moins connus sur la patrimoine bâti de Montréal.
  9. C'est vrai que Saucier+Perrotte n'ont pas encore eu de contrats qui permettent de laisser une vraie empreinte dans l'imaginaire montréalais. Ce serait bien, d'ailleurs, d'avoir des pages qui réuniraient visuellement les réalisations des architectes qui ont le plus marqué la ville, depuis le début. C'est étonnant à quel point cela n'existe à peu près pas même sous la forme de livres. Le peu de moyens ou la paresse du monde de l'édition québécois y est sans doute pour quelque chose, mais peut-être que l'intérêt du public n'y est tout simplement pas. C'est l'oeuf ou la poule.
  10. Ce serait intéressant de faire une maquette de Montréal uniquement avec des immeubles démolis... Rare sont en effet les endroits de la ville centre où il n'y a pas eu au moins deux, et parfois plusieurs, générations de constructions. (À commencer par la majeure partie du vieux-Montréal)
  11. En effet... Je me souviens avoir débattu pendant des semaines sur le forum du Globe and Mail avec des gens qui définissaient la péréquation comme un transfert direct de 8 milliards de dollars (montant de l'époque) de l'Alberta vers le Québec. Ils ne voulaient pas en démordre. Or, la péréquation est tirée des fonds généraux qui proviennent de toutes les provinces. Uniquement pour cet item, le calcul du "transfert réel" d'une province à l'autre est donc plus compliqué qu'il n'y paraît. Reste que le Québec est un bénéficiaire net. Le titre de l'article est par conséquent encore plus faux qu'on pense. Non seulement les montants globaux indiqués ensuite dans le texte comprennent plus que la péréquation, mais l'Ontario fournit une part bien plus grande des revenus fiscaux fédéraux que le Québec. C'est largement de l'argent ontarien qui est ensuite redonné à l'Ontario. Il est à prévoir que les querelles autour de ces transferts s'accroissent dans les mois à venir. Le gouvernement Couillard, entre autres, a tout intérêt, politiquement, à paraître vouloir aller en chercher plus au fédéral, à l'heure où le couperet tombe sur la plupart des budgets de l'État. Le printemps sera chaud... (On le sent très bien à l'uqam, capitale mondiale de la casserole, où nos étudiants les plus militants rêvent d'un nouveau 2012.)
  12. Je me disais la même chose. Vérification faite, en effet, c'est Louis Cyr. (Voir sa page wikipédia). Mais peut-être que tous les hommes forts du temps se sont faits appelés "Joe Beef" un jour ou l'autre...
  13. Il n'y avait pas vraiment "d'amour", ni de "poésie" dans mon propos, mais un effort de justesse dans l'appréciation, ce qui implique toujours un peu d'essayer de faire contrepoids. Certains aiment les exagérations lapidaires et tranchantes, d'autres non. C'est comme ça.
  14. J'ose une petite défense du crchum, histoire de ne pas s'endormir dans un choeur antique de lamentations unanimes ! Non pas que je le trouve génial, à se pâmer, etc. Mais le parti pris est net et sans compromis. C'est du modernisme de style industriel, très in your face, et basta. Le gris évoque la pierre grise de Montréal, elle-même d'une austérité un peu froide. Le contraste noir-gris a une certaine élégance (et oui, j'ose aussi ce mot). La rareté des fenêtres évoque la fonction : des laboratoires - fonctionnalisme affiché qui est un des buts de l'architecture moderne. L'échelle devient modeste en contraste avec le chum, avec un effet escalier qui n'est pas déplaisant. L'édifice joue son rôle dans l'encadrement de l'immense espace encore occupé par l'autoroute, et dont on espère qu'un jour il redevienne la jonction vivante entre la vieille ville et le centre-ville. Et voilà, j'aime plutôt le crchum (sauf peut-être les cheminées champignons, qui font gadget). Je le préfère de loin aux tours mi-figue mi-raisin, du genre Altitude, où on rajoute des machins au sommet ou d'autres trucs par incapacité de choisir franchement un style. Mais bon, je ne mourrai pas non plus sur le champ de bataille de Mtlurb à défendre cet édifice !
  15. uqam+

    Gare Viger

    Quel était l'usage original ? L'espace est-il assez large pour y aménager une grande terrasse de café brasserie, où l'on regarderait la ville et le superbe (hum...) carré Viger ? (Rêvons encore un peu, avant qu'il ne soit trop tard).
  16. Oui, en effet, l'édifice des douanes. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait cette erreur, ayant déjà eu à y attendre des heures pour le dédouanement de colis... Quant à Washington, je crois qu'il y a des règles très strictes sur la hauteur maximale des édifices, non ? Mais en effet, le monumentalisme n'y manque pas. Berlin m'avait aussi frappé dans le genre. Quoique dans ce cas précis, la masse de certains édifices donne un peu froid dans le dos...
  17. Ça s'annonce en effet comme une belle réussite. De façon générale, les pavillons de l'ÉTS ont une architecture moderne cohérente, sans fioritures. Leur carrure convient bien pour une zone au passé industriel et pour une école de technologie. J'ai d'ailleurs toujours aimé les édifices massifs qui couvrent tout un quadrilatère. Par exemple celui de la Poste, sur McGill, ou même cet édifice fédéral qu'on voit en ce moment sur pas mal de photos liées aux projets de Cadillac Fairview. Ils ont un air de forteresse tout en gardant un style très urbain qui date souvent des années 40 ou 50, juste avant la période où on a laissé les villes se déstructurer, en partie sous l'influence du couple tours/autoroutes prôné par le modernisme. Le centre Bell a lui aussi quelque chose du genre, avec une touche constructiviste. Il y aura donc dans le quartier un dialogue intéressant entre les masses horizontales pleinement assumées et la verticalité des nouvelles tours. Ce genre de dialogue, me semble-t-il, n'existe à la même échelle dans aucune autre ville canadienne. (Il existe à un certain degré à Ottawa et Québec, mais la verticalité y est éparse et timide. On la souhaiterait d'ailleurs plus énergique aussi à Montréal, mais là, je retombe dans l'éternelle complainte...)
  18. L'article de la Presse canadienne, repris par le Devoir, nous apprend que les travaux auraient cessé de toute manière pour l'hiver. http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/425469/transcanada-suspend-temporairement-ses-travaux-a-cacouna
  19. Tapageur indeed. Poutine et joie de vivre, and all that jazz. Un seul détail m'amuse, la mention de Patati patata, où j'aime bien aller faire un tour une fois par année...
  20. Victoire, donc. Il y a quelques leçons à tirer de toute cette affaire. D'abord, il ne revient pas à un ministre de décider arbitrairement de ce genre d'enjeux. Dans ce cas-ci, l'article qui nous apprenait la décision de nommer le pont Maurice-Richard, vers le 30 octobre, spécifiait aussi que le ministre Lebel s'était appuyé sur des "focus groups". Les focus groups ne sont pas la démocratie. Ils favorisent des consensus basés sur des réactions immédiates, presque des réflexes. Le nom "Maurice Richard" attire spontanément la reconnaissance et la sympathie. Il n'est donc pas étonnant que cela ressorte dans un focus group. Mais dès qu'on réfléchit un peu, on voit bien l'absurdité d'enlever un nom de l'importance de Champlain à partir de tels critères. Le débat public a montré que des arguments solides valent plus qu'une reconnaissance immédiate. (Ce qui est quand même rassurant...) Ceux qui estiment que tout débat qui porte sur autre chose que l'argent est une perte de temps devraient avoir la cohérence de blâmer le parti conservateur, qui a forcé la société québécoise à avoir cette discussion. Pour ma part, il me semble plutôt que le débat a eu du bon, en nous donnant à tous un rappel historique utile et en nous forçant à réfléchir sur l'ordre de grandeur entre chaque type de mérite.
  21. Acpnc, Bons arguments sur le terrain approprié, celui des rapports de force à établir. Si les libéraux ont un peu de flair politique, ils pourraient d'ailleurs se servir de cet enjeu pour nuancer leur image de gouvernement toujours hostile à tout ce qui vient d'autres acteurs de la société civile que les grosses compagnies. Une des difficultés pour eux vient du fait qu'ils défendent le Plan nord : les retombées pour le Québec sont sans doute plus importantes, mais ce n'est pas beaucoup plus vert... Tout de même, si j'étais un conseiller de Couillard, je lui dirais "pour votre avenir à long terme, celle-là, jouez la Obama" Et tant pis pour ce qu'on pensera à Edmonton et Calgary...
  22. Il ne faudrait pas trop vite simplifier le débat en séparant les gentils des méchants. Le fond de l'affaire, c'est que nous souhaitons à la fois la prospérité, la démocratie et le respect maximal de l'écologie. Il y aura toujours des tensions entre ces objectifs légitimes. Qu'une grande firme liée au monde pétrolier fasse des relations publiques en cherchant à contrer le discours des adversaires n'a rien d'étonnant. Hydro-Québec fait la même chose depuis toujours pour justifier ses lignes de transports d'énergie, ses nouveaux barrages, etc. Tous les acteurs économiques défendent leurs intérêts. Mais à l'inverse, face à des joueurs puissants, il est normal que les groupes se mobilisent. Pour ma part, je suis de la gang des "pas d'autos" du Plateau, tout en étant souvent agacé par notre manie à donner des leçons à tout le monde. Même si un travailleur minier d'Abitibi, un travailleur forestier de la Mauricie ou un éventuel constructeur de pipeline n'a pas un emploi aussi "propre" que le mien, je serais bien mal placé pour lui faire la morale, moi dont le salaire est financé par les fonds publics. Reste aussi à savoir ce qui est le plus propre : pipeline ou transport par train ? Le mieux, bien sûr, serait de diminuer radicalement la dépendance au pétrole. Il me semble que le Québec a une carte à jouer, là-dessus, et que nous manquons d'audace. Les vraies initiatives viennent souvent d'états américains. Et à ce que je sache, tout en nous pensant souvent plus purs que le reste du continent, nous demeurons parmi les plus grands gaspilleurs d'énergie - et d'eau ! - au monde. Je le constate tous les étés dans les bureaux de l'uqam, où l'air climatisé est tellement froid que ça déclenche le chauffage. Et pendant ce temps, nous descendons dans la rue jouer les écolos...
  23. Au départ, j'étais plutôt contre cette idée de reprise du clocher. J'imagine que ça me faisait trop penser à l'uqam... Mais aussi parce que j'y voyais une nouvelle version du façadisme, cette manie de garder de vieilles façades derrière lesquelles on cache les "vraies affaires". Comme si l'architecture contemporaine avouait qu'elle a du mal à faire de belles façades (ce qui, d'ailleurs, est sans doute le cas.) Montréal a maintenant le "clochérisme", qui permet d'ajouter un petit diguidi historique à côté des gros machins modernes. Mais au fond, malgré mon chialage, j'avoue que ce sera sans doute pas si mal, ce diguidi de vieilles pierres... Ça met du relief, ça ajoute du détail, ça rappelle le caractère ancien du quartier.
  24. Je partage l'enthousiasme de la plupart à l'égard du projet. Il est temps, comme le souligne acpnc, que l'accueil des passagers soit digne d'une ville comme Montréal. Un seul petit bémol. J'en suis venu à me méfier de l'utilisation de la couleur blanche dans les rendus d'urbanisme. Ça donne de belles images lumineuses, d'une clarté séduisante. Puis, vient la réalisation et souvent on passe du blanc au beige ou au gris. Souhaitons cette fois-ci que le blanc reste blanc, ou du moins qu'il n'aboutisse pas en une couleur terne et cheap.
  25. C'est vrai qu'elle est photogénique, notre petite costaude. Elle rehausse d'ailleurs l'apparence des deux immeubles adjacents, le centre Bell et la gare, pour faire une splendide série disparate qui devient un beau symbole des strates historiques de Montréal. Elle a l'avantage, en plus, de s'offrir en perspective depuis la rue qui monte vers elle, une rareté à Montréal. Et quand les autres tours seront construites, au nord, on trouvera sans doute de nouveaux charmes à son volume, par le contraste étagé qui s'offrira au regard.
×
×
  • Créer...