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Tout ce qui a été posté par uqam+

  1. J'aurais pu en parler en effet. Certains médias anglo-montréalais sont souvent tout aussi hystériques. Je me souviens du temps où j'habitais NDG et lisais le Suburban ! Du délire haineux semaine après semaine. Mais le thème ici est le Montréal bashing.
  2. La stratégie des radios - poubelles, depuis longtemps, a consisté à désigner des boucs émissaires pour attiser la peur et la haine des auditeurs. Il faut bien admettre que non seulement cette stratégie a été payante, mais qu'elle a fait des petits. Le Journal de Montréal est en effet devenu la version soft et "présentable" des radios-poubelles. La même insistance jour après jour sur des cibles qui sont toujours les mêmes : le multiculturalisme, le Plateau, les Musulmans, les réfugiés, Québec solidaire, Montréal-la-bâtarde, etc. La même idée que dans cette guerre tout est permis, y compris d'inventer de fausses nouvelles. (L'exemple le plus connu est celui de la fausse information sur des demandes musulmanes d'exclure les femmes d'un chantier de construction.) Même résultat, d'ailleurs... sous les articles, la majorité des commentaires sont carrément racistes. Ces jours-ci, on lit par dizaine des bonnes gens qui font l'éloge de Bissonnette, un héros à imiter... Sympathique. Et quand entend-t-on des dénonciations de cela par nos preux chroniqueurs du JdeM ? Cette stratégie est d'ailleurs consciente et lucide depuis les années 2005-2006. Lisée, très proche de Péladeau, avait même théorisé la chose : c'est par un clash frontal avec le "Canada multiculturel" qu'on pourra peu à peu mobiliser les peurs québécoises et obtenir une majorité pour l'indépendance. On est encore loin de la coupe aux lèvres, mais qui sait ? avec une crise constitutionnelle possible liée à un éventuel jugement de la Cour suprême, les pions se mettent en place. On est loin, très loin du nationalisme progressiste ou ouvert du temps de René Lévesque. Même Jacques Parizeau et Landry avaient été contre la Charte des valeurs !
  3. Quelques classiques, avec Montréal en avant ou arrière-plan : Beau dommage, le blues de la métropole : Ferland, les fleurs de Macadam : Leonard Cohan, Suzanne : Les cow=boys fringuants : Les étoiles filantes Claude Dubois, J'ai souvenir encore :
  4. TV5 diffusait la semaine dernière un documentaire sur Venise, où la pression des Airbnb et autres est en train de chasser ce qu'il restait de résidents, avec la complicité d'autorités municipales complaisantes et corrompues. Venise ne sera plus bientôt qu'un gros Disney land où les touristes viendront photographier des touristes avec gondoles en arrière-plan... Presque partout, les villes s'organisent pour réguler le système de manière à limiter les dérives. La pression deviendra forte à Montréal pour qu'on aille dans ce sens. D'ailleurs, sur un plan plus général, le capitalisme a toujours amené des régulations pour en limiter les effets négatifs. (Y compris bien sûr aux États-Unis : régulation d'urbanisme, terres protégées par la création de parcs nationaux, lois anti-trusts, etc.) On ne voit pas pourquoi les airbnb serait une exception.
  5. uqam+

    Historicisme à Montréal

    Un des exemples principaux de reconstruction en cours est le Château de Berlin, ancien château royal prussien, très abimé par la guerre et détruit par la RDA en 1950. Comme on peut s'y attendre, il y a eu des débats infinis, en Allemagne et à Berlin, sur le sens à donner à une telle reconstruction. Certains voulaient garder l'édifice moderne que la RDA avait construit sur le site, d'autres jugeaient suspecte la nostalgie pour le passé prussien. Quoi qu'il en soit, des moyens colossaux ont été consentis pour que le travail soit fait avec la plus grande exactitude historique. https://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Berlin On peut aussi rappeler le débat qu'il y avait eu à Montréal il y a 15, 20 ans au sujet de l'ancienne muraille, dont certains voulaient reconstruire une partie de la portion est, là où commence le Faubourg Québec.
  6. uqam+

    Historicisme à Montréal

    J'ai toujours trouvé que certains styles du 20e siècle avaient en effet eu une vie trop courte. C'est le cas de l'art nouveau, de l'art déco et aussi du constructivisme russe. L'art gothique a eu des siècles pour multiplier les chefs-d'oeuvres et ces styles à peine un p'tit vingt, trente ans de pleine floraison. En voyant ce qu'a parfois donné l'art nouveau à Paris, Bruxelles ou Barcelone, difficile de ne pas regretter qu'il n'y en ait pas eu plus ! Bien sûr, comme tous les styles très ornés, il était guetté par le kitsch. Mais il y a des réussites magnifiques. Les auteurs de bd belges François Schuiten et Benoit Peeters ont laissé libre cours à leurs fantasmes d'art nouveau et d'art déco dans leur série "Les cités obscures". Le résultat est impressionnant sur le plan graphique, bien qu'un peu froid pour les histoires.
  7. Leningrad n'était en effet que le nom donné à Saint-Petersbourg après la mort de Lénine. Et c'est magnifique. Il y a par ailleurs de superbes villes en Pologne, dont Cracovie, beaucoup plus belle que Varsovie, détruite pendant la guerre.
  8. Vieux souvenir... J'ai été plongeur, il y a bien longtemps, à la taverne Magnan. La cuisine, déjà, était tout un monde d'environ vingt personnes, très hiérarchisé, avec en haut le type-aux-steaks (la viande, c'est noble) qui nous snobait, le midi, en lisant à une table à part son Journal de Montréal, et en bas les plongeurs, dont moi, une sorte d'ovni étudiant dans un milieu populaire. Un des deux autres plongeurs avait 17 ans. Il découvrait la vie dans un bar de danseuses sur St-Jacques, pas trop loin. Il m'avait dit "Y a une p'tite blonde, là, j'y fais de l'effet !" Bien sûr, que je lui avais répondu, tu dépenses pour elle la moitié de tes payes.... Tout ça très vivant, la petite boulotte acadienne qui préparait les assiettes de pétoncle, l'haïtien très drôle qui faisait éclater de rire les serveuses, ces "Ginette" que Rocco se complaît platement à mépriser. La clientèle était une faune disparate où se croisaient des hommes d'affaires du centre-ville et le monde ordinaire de la "Pointe" (st-charles), rien de glauque, un de ces lieux qui font la vie d'une ville, comme l'ancien Ben's sur de Maisonneuve. Un Montréal populaire qui rappelait les années 50... La page est tournée, ce n'est pas une catastrophe, mais les Ginette en valaient bien d'autres...
  9. Le plus frappant dans tout ça, c'est la renaissance de toute la partie sud du centre-ville. Des jalons ont été posés il y a déjà longtemps, avec le recouvrement d'une partie de l'autoroute Ville-Marie, l'édifice de la Caisse de dépôt, la restructuration du Square Victoria (quelle désolation il était devenu, celui-là...), etc. La rue McGill avait déjà commencé à ne plus être cette sorte de frange urbaine qu'elle était dans les années 80, qui donnait l'impression d'un ancien boom town délaissé par la ruée vers le nord. Mais maintenant tout l'ouest de la tour de la bourse va cesser à son tour d'être ce désolant arrière du décor, plein de trous et coincé par une autoroute. Peu à peu, une connexion va finir par se faire avec les développements plus à l'ouest, autour de Peel et du Centre Bell. Reste à voir quelle vie tout cela aura au niveau de la rue. Avec tous ces condos, et le gros bassin d'étudiants de l'ÉTS, on peut espérer une faune animée, des petits commerces, cafés, etc. Au fond, les alentours ouest de la rue McGill, avec le vieux-Montréal juste à côté, le fleuve pas loin, l'effet centre-ville pleinement présent, ont tout pour devenir un des quartiers les plus vivants et typiquement montréalais.
  10. Concurrence intéressante. Dans les deux cas, cela accentuera le retour de la dynamique d'expansion du centre-ville vers le sud. Excellente chose. La tendance à monter jusqu'à Sherbrooke avait été très rapide, dans les années 70-80, ce qui, jumelé avec un long ralentissement des investissements, avait laissé derrière un grand nombre d'espaces vides ou à demi-vides, des jachères urbaines où les stationnements avaient poussé comme de la mauvaise herbe. Le pire : d'avoir cassé les liens du vieux Montréal avec le centre-ville, entre autres par la tranchée Ville-Marie et en laissant dépérir la rue Mcgill. Mais aussi d'avoir laissé mourir tout Griffon town et le secteur du canal. On va finir par la ravoir, notre ville intégrée et cohérente !
  11. uqam+

    L'Économie du Québec

    Ça fait donc un siècle et demi - et même quatre siècles, si on élargit le regard - que les sociétés américaines, au nord et au sud, sont "niaises". Car c'est bien par l'immigration, largement, que la croissance a été soutenue et que le continent américain a rejoint et probablement dépassé l'Europe en termes de population et de richesse. Le débat sur l'immigration demande quand même un peu plus de nuances...
  12. Ferraro, Votre première réaction me mettait parmi "nos amis les schtroumpfs", votre seconde soutient que faire une telle chose n'a pas sa place sur un forum comme celui-ci... Il faudrait se brancher et ne pas accuser les autres de ce qu'on fait soi-même. Mais cessons ces querelles inutiles. Vous n'aimez pas ces chaises et déployez contre elles l'artillerie lourde des attaques contre l'inutilité de l'art contemporain and all that jazz. Très bien. De mon côté, je les apprécie et dis pourquoi, ce qui était l'essentiel de mon premier message. (Dont vous vous êtes moqué sur un ton bien plus acéré que celui que j'avais mis dans le mien.) En général, j'apprécie vos contributions que j'ai même souvent "likées". Je continuerai, même si nous différons sur les chaises (et sur les Schtroumpfs, sympathiques personnages que je ne vois pas comme une matière à insulte).
  13. Ferraro, on fait sa petite crise d'urticaire dès qu'on lit un message qui a le toupet de ne pas bougonner ? Je vous conseillerais une petite heure à la place Roy, à voir comment les gens se sont appropriés, et apprécient, ces modestes chaises sans prétention.
  14. J'aime bien les chaises de Goulet, rue roy au coin st-andré, en effet, et d'autres plus loin sur la petite terrasse qui domine le lac du Parc Lafontaine. Elles sont ludiques, solides, durables, conviviales, on peut s'y asseoir, bien sûr, mais aussi accrocher son vélo le temps de faire son épicerie du coin. Les enfants s'amusent à monter dessus, à toutes les essayer, à prendre des poses. Les schtroumpfs grognons trouvent leur plaisir à schtroumpfgrognontiser à leur sujet... Ils jouent le rôle qu'on attend d'eux, ça va, le monde est en ordre. Non, vraiment, elles sont bien.
  15. Ça fait toujours plaisir de lire un jugement qui s'écarte des complaintes ou des éloges prévisibles et toujours ressassés... L'image de la carapace fendue est d'ailleurs bien trouvée.
  16. Au final, l'ÉTS aura peut-être le campus le plus cohérent et le mieux intégré en ville. Les pavillons ont d'ailleurs une carrure et une franchise dans les formes et les matériaux qui vont bien avec une école de génie. Et en plus l'ensemble a été un catalyseur pour tout le quartier. Que du bon.
  17. Merci MartinMtl pour cette autre série de très belles photos. Cette tour a un p'tit côté bd japonaise qui est plutôt plaisant...
  18. uqam+

    Top Cities Index

    mark_ac, Libre à vous d'accorder de la crédibilité à une enquête d'opinion qui fait d'Abu Dhabi la 2e "top city" du monde. (quelle notion insignifiante, d'entrée de jeu) Libre à moi de trouver ça ridicule. On ne sait d'ailleurs rien des échantillonnages ayant pu mener à des résultats aussi aberrants. Il semble évident qu'ils sont peu représentatifs de la population mondiale (dont une forte proportion ne doit même pas savoir qu'Abu Dhabi existe) Tout ça a l'air d'un selfie de l'overclass mondialisée qui se complaît à trouver ses lubies importantes. Et permettez-moi de ne pas tomber gaga d'admiration pour des firmes de sondages, comme si elles exprimaient l'alpha et l'oméga de la raison humaine.
  19. uqam+

    Top Cities Index

    Typical mark_ac. Ne jamais réfléchir de manière critique sur toutes les niaiseries qui nous viennent du monde du marketing et donner une importance exagérée à la mesure de "perceptions", comme si le jugement des autres était le but de l'existence. Vous avez si souvent l'air de vous levez le matin en vous inquiétant de ce qu'on pense de Montréal à Moose Jaw... Get a life.
  20. uqam+

    Top Cities Index

    Encore un sondage qui ne mesure que de vagues impressions qui ne signifient pas grand chose. Qu'est-ce qu'on peut bien dire si on nous demande, à brûle pourpoint, de classer 60 villes du monde dans ces trois catégories distinctes ? 99% des répondants n'ont sans doute pas mis les pieds dans plus de 25% de ces villes... Les réponses seront donc forcément des clichés pas très intéressants.
  21. Je ne déteste pas notre méga-bunker. Pourtant... tout de même un petit regret. Les anciens hôpitaux, comme l'hôtel Dieu, ou même Notre-Dame, communiquaient avec la nature ambiante. Il y avait parfois des terrasses où les patients pouvaient aller s'asseoir et prendre l'air. Malgré l'austérité des lieux, on sentait qu'une forme d'humanisme les avait inspirés. Maintenant, c'est l'alliance de la bureaucratie et de la technique. Même les noms... CHUM. Mais je suis un peu injuste, les chambres seront plus spacieuses, le confort accru, les soins à la fine pointe. Pour l'accessibilité, par contre, ce n'est pas fameux. Même chose pour le nouvel hôpital McGill (j'oublie son sigle) : le parcours pour s'y rendre à partir du métro est très mal conçu.
  22. Illuv, Vous dites être intéressé par l'opinion de la communauté noire. Mais si c'était vraiment le cas, vous feriez entendre les deux côtés de la médaille, y compris les jeunes qui ont poussé le char allégorique et se sont dit déçus d'avoir été "racialisés", pour prendre ce mot à la mode (mais parfois confus), par les dénonciateurs. En réalité, vous semblez plus intéressé à simplifier un fait complexe au service d'un agenda politique. Le fait est complexe, parce que, d'un côté, il y a eu maladresse des organisateurs, qui semblent ne pas avoir imaginé qu'on puisse s'offusquer à partir d'une image forte. Mais de l'autre, il y a eu clairement simplification de l'événement. L'image choisie, coupée du reste et du contexte, n'était pas représentative de l'ensemble de ce qui se déroulait. C'est comme si j'allais aux États-Unis prendre une photo d'un cireur de soulier noir qui sert un client blanc et que je titrais un article : "USA, rien n'a changé depuis 1950". Ça m"aiderait peut-être à me penser moralement supérieur aux Américains (un des sports préférés des Canadiens), mais ça resterait de la manipulation d'image. Les images ont toujours été un matériau de prédilection pour les idéologues de tout poil. Ne tombons pas dans le piège de leur donner plus de signification qu'il ne faut.
  23. Dans le cas présent, aucun droit n'a été bafoué. Il s'agit d'un débat sur "l'image", un genre de discussion qui peut facilement tourner au dialogue de sourds. Mais je ne crois pas que Blitz veuille faire taire qui que ce soit. Il a surtout rappelé ce que les participants présentés comme des victimes en pensaient. Et il s'avère qu'ils jugent eux-mêmes que c'est surtout ceux qui les ont vus comme des "Noirs", plutôt que comme des jeunes volontaires comme les autres, qui les déçoivent. En un sens, ils n'ont pas non plus le dernier mot, puisque la situation a aussi des dimensions plus larges. Mais leur opinion mérite d'être entendue ne serait-ce que pour faire contrepoids aux éternels donneurs de leçons morales, dont certains semblent surtout vouloir des "points SJW", en se foutant pas mal de ce que pensent les premiers intéressés... (Je ne vise personne ici où le débat reste civilisé. Mais tout ce qu'on a pu lire sur FB !)
  24. Il y a eu maladresse de la part des organisateurs, trop peu prévoyants en cet âge d'images instantanées. Et il y a encore bien des efforts à faire pour rendre Montréal plus inclusive, surtout pour l'emploi, enjeu quand même plus sérieux que les images d'une parade. Mais le climat de chasse aux sorcières hystérique et moralisatrice autour de ces enjeux est parfois devenu étrange et un peu dégoûtant... Il fallait lire tout ce qui se disait sur les médias sociaux et dans les campus. (Qui sont la première ligne de front du déchirage de chemises) Certains font d'ailleurs du "shaming" une spécialité, toujours prêts à s'indigner sur commande au nom de "victimes" qui ne semblent les intéresser que pour se faire du capital politique. Il y a eu plusieurs conférences annulées dans la dernière année dans le monde universitaire montréalais parce que des groupes d'anges exterminateurs jugeaient que les thèmes abordés étaient de la "violence symbolique" à l'endroit des groupes x, y ou z. Le phénomène nous vient des États-Unis, où la dernière folie en date est celle des "white exclusion day" (où les blancs seraient forcés ne pas se présenter au travail.) Un prof blanc d'un university college a jugé l'idée d'une discrimination renversée inappropriée, au nom de l'égalité. Les groupes de militants ont exigé son renvoi immédiat en criant qu'il était raciste... (On trouve pas mal de vidéos sur cette nouvelle tendance en cliquant "white exclusion day" sur you tube)
  25. Je suis toujours étonné de voir à quel point certains semblent obsédés par l'idée d'attirer la "world attention" sur Montréal par n'importe quel moyen... au point d'avoir l'air d'envier Dubaï et autres villes du même genre. Est-ce que quelqu'un peut expliquer ce qu'il y a de si enviable à Dubaï, ville d'injustices sociales inouïes qui relèvent quasiment d'un esclavage moderne (le statut des travailleurs immigrés surtout asiatiques...), sans démocratie aucune, où les femmes ont un sort peu enviable, etc., etc. Toutes ces tours à moitiés vides construites pour recycler l'argent du pétrole, la quasi absence de rues à l'échelle humaine. Dubaï n'est "sur la mappe" que pour des mauvaises raisons. (Et notamment l'éternelle fascination pour la puissance de l'argent) Les critères no 1 et 2 pour juger d'une ville devrait être la qualité de vie pour ses habitants (ce qui inclut sa vitalité culturelle) et sa beauté. Le reste...
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