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Tout ce qui a été posté par uqam+

  1. uqam+

    Le Réveil de Montréal

    acpnc, L'enjeu ne me paraît pas de savoir si une grosse bonne nouvelle s'en vient ou non. Il se peut bien que ce soit vrai. Mais de là à faire croire qu'une nouvelle ère s'ouvrira pour Montréal, qui changera la donne canadienne, il y a une marge. ** Vive les bonnes nouvelles. Gare aux illusions.*
  2. uqam+

    Le Réveil de Montréal

    Peut-être en effet que je deviens vieux, gaga et trop gentil... Mais dans le cas qui nous occupe, une bonne dose de scepticisme est de mise, quels qu'en soient les motifs.*
  3. uqam+

    Le Réveil de Montréal

    Ce débat prend des allures ésotériques qui en diminuent fortement l'intérêt. Tant mieux si une importante annonce à venir donne un coup de pouce à la région. Mais de laisser croire que les tendances lourdes de l'économie et de la sociologie canadiennes seront renversées en faveur de Montréal comme par un coup de baguette magique paraît tout à fait farfelu. À tout prendre, j'aime encore mieux le réalisme bougon de mark_ac que le wishful thinking.
  4. Un des défis était d'animer la façade de ces longues barres horizontales, et c'est vrai que les architectes ont cherché à y arriver en multipliant les détails d'une manière qui finit par faire un peu gadget. Mais de proche (je passe devant tous les matins...), les immeubles n'ont pas le côté massif et "soviétique" que suggèrent les photos de la page 43. Ils correspondent assez bien à l'échelle de la rue Berri telle que définie par la bibliothèque nationale et l'Uqam, plus bas. La partie vitrée devrait alléger un peu l'ensemble, mais ça pourrait aussi accroître le côté disparate. Attendons l'impression finale, qui dépendra aussi de ce qu'on construira juste à côté. (On risque donc d'attendre longtemps...) L'enjeu intriguant, pour moi, reste de savoir s'ils réussiront à louer aux prix annoncés, bien au-dessus du marché environnant pour un produit qui ne le justifie pas vraiment.
  5. uqam+

    Le Réveil de Montréal

    Sur les investissements européens, Mark_ac a très certainement raison. Les données complètes là-dessus sont complexes et difficiles à cumuler. Il serait déjà nécessaire de distinguer entre les investissements annuels et les avoirs réels. Pour les investissements annuels, on trouve quelques statistiques sur les "IDE" (Investissements directs étrangers) fournies par l'Union européenne : http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/Foreign_direct_investment_statistics/fr On y voit que les États-Unis restent de loin la première destination mondiale des investissements européens. Je n'ai aucun mal à m'imaginer qu'il y a des sommes énormes dans le secteur financier dirigées vers New York et Toronto, des sommes énormes dans le secteur pétrolier vers le Texas, l'Alberta et les autres zones productrices, des sommes énormes dans le secteur industriel vers les zones productrices de voitures (Volkswagen...), d'aéronotique, etc., qui ne viennent en priorité ni à Montréal ni au Québec. Il ne faut donc pas laisser l'impression d'une certaine présence européenne et surtout française, au Québec, faire illusion et nous conduire à oublier les faits réels en matière économique. Cela dit, sans doute serait-il possible de faire beaucoup mieux, en jouant notamment sur le fait qu'il y a tout de même déjà une certaine base d'implantation européenne à Montréal, que les Européens peuvent retrouver ici des normes sociales et un type de vie parfois moins éloignés de ce qu'ils connaissent. (Ce n'est pas tout le monde qui rêve d'une Amérique où les armes circulent sur les campus universitaires et où un Donald Trump est rendu là où il est...) Nous pourrions aussi jouer sur une offre scolaire adaptée permettant par exemple à des familles d'envoyer leurs enfants à des écoles bilingues ou trilingues pour un séjour de 5 ou 10 ans, etc. Je regrette personnellement que nous ayons stoppé le système qui permettait aux étudiants français de payer les mêmes frais à l'université que les Québécois. Ça coûtait cher (quoique pas tant que cela), mais ça a contribué à augmenter substantiellement les échanges franco-québécois, et c'était un très bon investissement à long terme. Nos gouvernements agissent souvent à courte vue, surtout en période de compression.
  6. Voté plus pertinent ?
  7. Amusant... On croirait lire une nouvelle mouture de "Tom pouce", qui voulait "take over" mais que personne ne voyait...
  8. Une dose de scepticisme est toujours de mise à l'égard des études économiques, qui ne mesurent jamais que quelques aspects choisis de la réalité. Mais c'est vrai qu'il ne suffit pas non plus d'opposer aux chiffres des faits anecdotiques, comme le rappelle Franktko d'une manière amusante. Ne pas oublier les nuances ou les silences de l'article : - il s'agit de chiffres basés sur la notion de médiane et non d'une moyenne. Comme Toronto a plus de revenus très élevés que Montréal, en plus d'une population largement supérieure, la richesse globale y est en effet certainement plus grande. Il n'y pas là de contradiction. - la médiane ne dit pas non plus si les pauvres de Montréal ne sont pas plus pauvres que ceux de Toronto. Il est tout à fait possible que ce soit le cas, notamment parce que nous avons sans doute une proportion plus grande de familles monoparentales. Reste qu'avec ce genre d'études, ce sont les déplacements qui comptent plus que les chiffres absolus. Montréal semble en mode rattrapage.
  9. Cette fameuse "tiare" semble avoir une base un peu plus petite en vrai que sur le rendu. J'espère qu'elle ne fera pas trop gadget car l'ensemble est jusqu'ici très limpide et harmonieux. On voit par ailleurs, sur la photo prise du Mont-Royal, que l'Avenue dépasse déjà la TdC. Une fois finie il y aura sans doute un effet escalier, de cette distance, entre les trois tours les plus hautes du coin.
  10. uqam+

    L'Économie du Québec

    Il y a deux sortes de critiques. Les critiques faciles, généralement unilatérales, qui font du cherry picking pour ne retenir que les angles ou les données qui servent leur propos, n'ont pas ou ont peu de bases empiriques et qui en général visent un défoulement ou un un effet politique. Ça marche assez souvent dans une arène publique élargie : on répète quelques idées simples encore et encore en pensant qu'elles marqueront les esprits, même si leur fondement est mince. Les critiques appuyées sur un argumentaire solide, qui font l'effort de démontrer ce qu'elles avancent, qui acceptent la discussion rationnelle sans dénigrer ceux qui sont en désaccord. La critique "anglophone libérale de droite à tendance économiste" du Québec issu de la Révolution tranquille a des choses utiles et importantes à dire. Sur ce forum, par contre, elle est généralement stridente, approximative, répétitive, unilatérale et même un peu ridicule. C'est d'ailleurs dommage, puisque ces idées mériteraient d'être mieux représentées. Mais quand Mark_ac prétend défendre l'excellence, je me demande bien aux yeux de qui ça paraît sérieux (à part lui-même, mais je n'en suis même pas sûr), puisque le caractère approximatif de son propos ne respecte pas les critères qu'il affirme viser. On ne peut pas comparer sérieusement les sociétés, par exemple, seulement sur la base du "revenu disponible" des individus, sans faire entrer en ligne de compte les services publics dont ils jouissent et leur capacité réelle de profiter d'un niveau de vie appréciable. On ne peut pas comparer les systèmes de santé seulement sur la base des temps d'attente dans les urgences, il faut aussi prendre en compte l'espérance de vie générale de la population, la disponibilité réelle des soins pour l'ensemble de la population y compris les moins fortunés, etc. On ne peut pas laisser entendre qu'un salaire plus faible des médecins, autre exemple, est en soi un "problème" : ça peut aussi être vu comme un choix de société en faveur de moins d'inégalité. Personnellement, je ne vois vraiment pas pourquoi les médecins devraient gagner encore plus. On s'entendra tous, par contre, pour dire que le Québec devrait faire des efforts additionnels pour mieux éduquer sa population et changer une certaine indifférence complaisante à cet égard.
  11. Je suis toujours étonné qu'on puisse décider qu'un élément d'architecture (ici le mur aveugle) est en soi et une fois pour toute laid ou à rejeter. Même chose pour un matériau, comme le béton préfabriqué, la brique ou peu importe. Il semble plus juste de dire que tout est plus ou moins valable selon l'usage qu'on en fait. Par exemple, des chefs-d'oeuvre d'architecture ont des murs aveugles : pyramides d'Égypte, temples grecs, la remarquable cathédrale d'Albi (magnifiques murs aveugles... en brique), le Panthéon à Rome et le Panthéon à Paris, etc. Bien sûr, un modeste centre de données ne se comparera pas à de tels exemples. Mais qu'on slack un peu la poulie avec tous ces jugements a priori...
  12. uqam+

    Le Réveil de Montréal

    Le dossier est relativement bien fait, mais c'est vrai qu'il a un aspect quasi promotionnel avec une tonalité optimiste qui a l'air d'une décision éditoriale. "Think positive, 'sti" Cela dit, redonner cohérence et vigueur au centre-ville, ce n'est pas rien. Les banlieues sont en quelque sorte des espaces privés, qui n'appartiennent qu'à ceux qui y vivent. Le coeur des villes est le véritable espace public avec une présence vivante de l'histoire, le partage de références esthétiques, le buzz et la vitalité. Montréal, sur ce plan, est une ville qui revient de loin et les progrès réels qui vont en s'accélérant ne se mesurent pas seulement en chiffres. Malgré bien des critiques qu'on peut faire, la renaissance de Griffin town est aussi, il faut se le dire et redire, quelque chose d'assez extraordinaire. Le coin a encore un petit côté far west mais ça fait une partie du dynamisme qui s'en dégage. Proximité du canal Lachine, collé sur le centre-ville avec les nouvelles tours partout à l'horizon, pas loin du Vieux-Montréal, vieux fond industriel tout à fait dans l'esprit Loft, mélange de francophones, d'anglophones et de nouveaux arrivants, limites précises du quartier qui lui donne malgré tout un côté village : tous les ingrédient pour en faire un Mile end encore plus urbain. Donc oui, une "feel good story" un peu appuyée, mais le fond de ce qui est dit est tout de même réel.
  13. Le Solano est un de ces projets qu'on tend parfois à oublier, parce qu'il est un peu à l'écart et progresse, comme dit acpnc, sans tambour ni trompette. Un passage par le vieux-Montréal m'a fourni l'occasion d'en faire le tour et de l'examiner de tous bords tous côtés... Le tout est encore loin d'être fini, mais ça me paraît déjà un des ensemble immobiliers les plus intéressants et les plus réussis de Montréal. La phase en cours, presque achevée, ajoute beaucoup au quartier. Elle prolonge le "front de mer" de la rue de la commune dans la continuité d'une ligne horizontale à la fois harmonieuse et variée. Gris, comme le vieux-Montréal, mais avec imagination, avec des tons différents, avec du rythme. Et la nouvelle tour d'une vingtaine d'étage vient ajouter une dissonance intéressante, en variant les formes, les angles et les matériaux. C'est un des rares endroits en ville où le fleuve n'est pas une abstraction. On sent de loin que les nouveaux tronçons de rue finissent sur une ouverture immense. J'aime beaucoup le contraste de la densité du quartier avec ce bol de grand air qui nous attend au bout. Le petit parc qui surplombe la marina est d'ailleurs sobre et bien pensé, comme l'est aussi la plage juste en face. Du bleu, du bleu, du bleu, et la ligne verte de l'île Ste-Hélène... Vraiment, ça donne envie d'avoir cette vue tous les matins !
  14. En fait, il y a plusieurs beaux angles pour photographier le Peterson, à cause des intéressants jeux de masse qu'il crée avec les édifices voisins. Il forme un de ces noeuds d'immeubles disparates comme il y en a plusieurs à Montréal. Le plus beau est sans doute celui qu'on voit de St-Urbain en regardant vers le vieux Montréal, avec l'Aldred, une partie de la basilique Notre-Dame et un paquet d'édifices moins élevés à l'avant-plan. J'aime bien ces rencontres imprévues d'époques, de styles, de matériaux et de formats différents.
  15. Plusieurs splendides photos ! On ne se lasse pas de regarder celle de hockey 19, avec son ciel si vivant, si montréalais, au-dessus de ce paquet de nouveaux et d'anciens immeubles. Celles de Slanctot montre parfaitement le côté "flambeau olympique" de l'Avenue. La photo de Rocco est bien aussi, j'étais dans les parages la semaine dernière et me disais justement qu'un des meilleurs angles sur le quartier était au coin de Guy et René-Lévesque. Il faudrait d'ailleurs se dépêcher parce le yul va venir obstruer cette vue assez vite.
  16. On précise en effet le débat en le faisant porter sur l'usage du matériau tout autant que sur le matériau lui-même. Il y a des usages assez plattes et d'autres plus réussis de la fameuse pierre grise de Montréal, lointaine origine du côté un peu gris, encore aujourd'hui, de notre ville. Il y a aussi des usages minimums et d'autres plus inventifs de la brique. Pour les panneaux de béton préfabriqués, une des premières questions qui vient à l'esprit est : faut-il absolument qu'ils soient noirs, gris ou beige ? Qu'est-ce que empêche vraiment d'avoir du blanc ? Je ne peux pas croire que la réponse soit seulement que le blanc est trop salissant...
  17. C'est vrai que le procès a priori et sans nuance du préfabriqué donne l'impression d'une pensée et de jugements... préfabriqués.
  18. Il faut encore attendre pour avoir l'impression finale. Mais je dois dire que cet édifice, qui ne me disait rien au départ, me semble mieux que prévu précisément par sa masse. Il en impose. Il n'a pas le côté un peu chétif qu'annonçait le premier rendu ou la demi-existence des "tours" qui l'encadrent à l'est et à l'ouest. De plusieurs angles, y compris de Sherbrooke est, d'où je le vois tous les jours, il ajoute vraiment quelque chose à la silhouette de la ville. Reste à voir si les ondulations auront ou non l'air kitsch.
  19. Les religieuses, semble-t-il, veulent que l'usage reflète les valeurs qu'elles ont défendues depuis des siècles. L'idée de condo de luxe ne cadre donc pas tout à fait dans le décor. J'aime bien l'idée, pour ma part, de construire des logements sociaux dans de tels endroits. Ce n'est pas parce qu'on est pauvre qu'il faut être relégué dans les lieux délaissés par tous les autres. Quant aux terrains, j'espère qu'ils demeureront un parc, sous leur forme actuelle. On a là un témoignage historique presque unique à Montréal, notamment avec un verger comme il y en avait au 19e siècle sur les pentes du Mont-Royal.
  20. Tout ça donne l'impression d'une manipulation de l'opinion. Dans un premier temps, on dit que les deux projets se feront, ce qui contribue à accroître la séduction du projet proposé par la caisse de dépôt, puisqu'il n'enlèverait rien à personne. Une fois que l'opinion s'est entichée, on secondarise la ligne bleue. Mais l'affaire n'est pas finie. La table semble mise pour un débat politique de grande ampleur sur la question.
  21. Et s'il y avait un jour, comme c'est encore prévu (mollement prévu), une station de métro de la ligne jaune dans le secteur St-Laurent Sherbrooke Des pins, ce serait un gros coup de pouce pour le secteur. Non seulement pour y drainer directement un bassin de rive-sudiens, mais aussi pour y mener depuis la station mcgill. Mais on sera sans doute tous à la retraite ou enterrés d'ici là...
  22. Je ne vois vraiment pas en quoi la politique québécoise et canadienne empêcherait les touristes de venir à Montréal. À l'échelle internationale, le Québec est une société d'une stabilité inouïe, carrément pépère, même si un peu moins que l'ile-du-Prince-Édouard, avec un taux de criminalité très inférieur aux É-U sans parler de l'Amérique latine ou même d'une ville comme Paris, la plus visitée au monde.
  23. Je partage votre avis, mais je me croise les doigts : on a parfois vu, à Montréal, le blanc des rendus se transformer dans la réalité en beige "Montréal". C'était le cas, si ma mémoire est bonne, pour le Courtyard, plus à l'est...
  24. Merci Mokita d'avoir mis une image sur les mots ! Viajero, ce serait voulu pour faire vieillot ? Ça va me prendre un petit bout pour digérer ça! Mais je me répéterai cet avis en passant devant deux fois par jour : "calme-toi, c'est voulu pour faire vieillot..." Ça m'aidera à devenir plus zen.
  25. C'est encore plus "pizza" que je ne le croyais. En repassant devant, tout à l'heure, j'ai cru voir que les zones "anthracite" avaient aussi quelques briques de l'autre couleur. Deux possibilités existent : i- c'est voulu. ii- c'est une erreur des poseurs de brique. Ni une ni l'autre n'est tout à fait réjouissante.
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