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Tout ce qui a été posté par uqam+

  1. La destruction de monuments ou d'édifices publics est beaucoup plus fréquente qu'on le pense. Ce qui ne veut pas dire bien sûr qu'on doit l'encourager aveuglément, mais dans ce cas-ci plusieurs arguments jouent contre la conservation telle quelle du vieil aménagement : 1. L'inadaptation au lieu par le caractère fermé de l'espace, qui a d'ailleurs fini par créer une sorte de ghetto pour itinérants ; 2. La lourdeur bétonnée des pergolas. On nous dit qu'il y aurait dû y avoir des fleurs et plantes au sommet. Pas sûr que ça aurait été beaucoup mieux et de toute façon il n'y en a jamais vraiment eu, signe que le concept était beau sur papier, mais trop compliqué et cher à gérer ; 3. Le côté encore plus "gadget songé" de la fontaine à bascule, qui, si ma mémoire est bonne (car je suis assez vieux pour me souvenir de l'inauguration), n'a vraiment fonctionné que quelques semaines ; L'ancien carré viger, celui de la fin du 19e siècle, était splendide et ça n'a pas empêché qu'on le détruise. Dès lors, je ne vois pas pourquoi on garderait à jamais la version beaucoup moins réussie qui l'a remplacé.
  2. Je comprends tout à fait qu'on puisse préférer des pragmatiques, souples sur les idées mais tout de même capables de vision à long terme, à des intellectuels flamboyants peu ouverts au dialogue et aux compromis. Trudeau méprisait Mulronney et Bourassa, traitant le premier de pleutre et le second de mangeur de hot dogs. (Bourassa s'était fait photographier en mangeant un hot dog au-dessus d'un plateau d'argent, pour la une d'un magazine) Il a tout fait pour faire capoter les accords de Meech, projet central pour l'un et l'autre. Au final, je crois aussi que cet acharnement fut nuisible. On retrouve ici ses propos sur les hot-dogs, qui rappelleront aux plus vieux l'arrogance inimitable de M. "Just watch me" : http://archives.radio-canada.ca/sports/provincial_territorial/clips/5256/
  3. Tout ce que dit André Md sur Parizeau est vrai. C'est l'autre côté de la médaille : Parizeau pouvait être incroyablement cynique, manipulateur et orgueilleux. "60% de ce que nous sommes a voté oui". On oublie trop cette autre phrase du discours de 95, en un sens pire que l'autre, sur l'argent et le vote ethnique. Parce que c'est bien Parizeau qui a relancé l'obsession d'un "nous" exclusif. Et il ne sait jamais excusé. Il a eu beau être contre la charte des valeurs de Marois, Drainville et consort, ça n'enlève pas le fait qu'il avait contribué à nourrir l'esprit qui l'a inspirée, avec ce "60% de ce que nous sommes". Au fond, comme il aimait le rappeler, c'est vrai que Trudeau et lui avaient plusieurs points communs. "Nous mettrons nos sièges en jeu pour que les choses changent", avait dit Trudeau en 1980 pour convaincre les Québécois nationalistes de voter non. Elles ont changé en effet, mais pas dans le sens de ce que voulait la majorité. C'était là la cage à homards de Trudeau. D'où vient un tel cynisme ? Sans doute du même mélange de conviction profonde d'avoir raison, d'orgueil de la supériorité intellectuelle et d'ivresse du pouvoir. Cela dit, Trudeau et Parizeau ont à leur compte plus de réalisations utiles que tous ici, sans doute, nous n'en auront jamais. Les intellectuels qui réussissent à être aussi de grands hommes d'action sont admirables à bien des égards. Mais leur zèle a aussi un côté inquiétant, puisque rien n'est plus têtu qu'une idée. C'est toutefois normal que sur la place publique la mort soit plutôt l'occasion du rappel de la partie la plus valable d'un bilan, et le bilan de Parizeau ne manque pas de choses positives.
  4. Je sais bien que les grands arbres commencent par être petits. On avait bien besoin de vous pour nous apprendre ça. Mon commentaire visait les essences d'arbres choisies par la ville, pas la taille lorsqu'on les plante... Quand on plante des arbres, il est possible de penser à moyen et long terme. Tous les grands arbres en ville ont été d'abord petits. Ça n'a pas empêché qu'on les plante et maintenant on en profite.
  5. Je ne regretterai certainement pas le square actuel, mal pensé et mal adapté au lieu. Bien sûr, la famille de Charles Daudelin proteste, mais l'art n'est pas un absolu et on n'a pas à faire payer pour l'éternité, à toute une ville, ce qui reste un ratage monumental et déprimant. Par contre, les premières images du nouveau projet me semblent tout aussi décevantes. On passe d'un extrême à l'autre : voulant éviter l'effet blockhaus et la fermeture du square actuel sur lui-même, on propose un espace ouvert et presque nu qui a des airs de stationnement public mal converti en parc. Et les arbres prévus paraissent d'une modestie bien excessive... D'où vient d'ailleurs ce goût exclusif de l'administration montréalaise pour les petits arbres ? Les vieilles photos de l'ancien square Viger montraient de splendides ormes et peupliers. On semble désormais avoir aussi peur des grands arbres, dans cette ville, que des grandes tours... Small is not always beautiful.
  6. Certains se demandaient si cette zone serait désormais le nouveau centre du centre-ville... Peut-être pas, mais ce sera sans doute en effet un des secteurs les plus denses, sinon le plus dense. Heureusement qu'il y a le petit poumon du square Dorchester pas trop loin, mais ça prendrait aussi un peu plus d'arbres dans les parages. Par contre, on se demande bien où on pourrait les mettre...
  7. Splendides en effet, la lumière, le ciel, le jeu des hauteurs... Même la gare n'a jamais aussi bien paru.
  8. Il y aurait beaucoup à dire sur l'ethnocentrisme, auquel on tend souvent à ramener le nationalisme québécois. D'abord sur l'origine du concept "ethnique". Il s'est répandu sous l'influence de la sociologie américaine, qui l'employait pour désigner les minorités non-wasp (white anglo-saxon protestant). La majorité, elle, considérait qu'elle n'était pas "ethnique". L'ethnique, c'est toujours le minoritaire. Sur ce plan, le discours de Parizeau en 1995 rejoignait paradoxalement le discours séculaire de la majorité canadienne-anglaise, qui tend à "ethniciser" ou même à folkloriser toutes les minorités, que ce soit les Québécois francophones, les communautés issues de l'immigration, les autochtones, etc. Le monde moderne, pour tellement de nord-américains, ce n'est qu'en anglais que ça passe, et tout le reste, c'est des "roots", tout juste bon à attirer des touristes et à faire des pubs sur le multiculturalisme... Par ailleurs, le nationalisme québécois moderne est né en partie d'un refus d'accepter l'hégémonie historique du Canada anglais au Canada. Il ne faut pas oublier que l'institution la plus "ethnique", dans ce pays, est quand même la monarchie, réservée aux très british héritiers du trône britannique. Les premiers "coupables" d'ethnicisme, si culpabilité il y a, sont donc les partisans de la monarchie, de tous les symboles britanniques et de tous les liens privilégiés à la Grande-Bretagne. Cela dit, oui, il y a parfois de la fermeture d'esprit, au Québec, à l'égard de ce qui est différent. Mais les anglophones canadiens ont souvent là-dessus un double discours, voyant la paille dans l'oeil québécois et pas la poutre dans le leur. Ils se considèrent eux-mêmes très "ouverts" sur le plan culturel, même lorsqu'ils sont unilingues et ne s'intéressent en réalité à aucune autre culture que la culture nord-américaine anglophone. Du haut de leur certitude à être "très ouverts", ils jugent ensuite "fermés" les Québécois, surtout s'ils tiennent à préserver leur langue, et ce même quand ces Québécois sont multilingues, ont vécu à l'étranger pendant des années, se nourrissent constamment de films et de littérature venus de partout, etc. Anectote pour anectote, j'ai moi-même passé pour "linguistically closed minded" aux yeux d'unilingues de l'Alberta, alors que je parle trois langues et que je passe ma vie plongé dans des idées qui viennent de partout. Such is life.
  9. Montréaliste, Je ne suis pas sûr que cette critique soit appropriée dans le cas de Parizeau. Un reportage montré hier rappelait à quel point il insistait pour que tous ses étudiants et collaborateurs soient parfaitement bilingues - ou plus - et séjournent à l'étranger. D'où vient, d'ailleurs, cette idée que les élites péquistes tiennent à ce que le "petit peuple" soit unilingue ? Moi qui ai participé pendant des années au forum du Globe and Mail, je voyais constamment des unilingues anglophones écrire ce genre de trucs, alors que les Québécois francophones sont infiniment plus bilingues que les anglophones canadiens... Il ne faut pas confondre la défense du français et de la loi 101 avec un refus d'apprendre l'anglais.
  10. Je ne crois pas que le discours de 1995 montrait "la vérité du PQ". Cette analyse réductrice, si souvent répétée par certains, répond surtout à l'éternel désir de délégitimer le nationalisme québécois par des gens qui sont contre l'idée d'indépendance. C'est comme si on disait que la vérité du Parti libéral du Canada était la loi des mesures de guerre de 1970, où il y eu des centaines d'arrestations inutiles (ce qui est quand même pire que deux phrases indéfendables de Parizeau) ou que la vérité des conservateurs était l'exécution de Louis Riel et l'écrasement des métis, ou que la vérité des Anglophones montréalais s'est révélée le jour où ils ont brûlé le Parlement canadien, à Montréal, en 1849, par pure haine des francophones. En disant cela, je ne cherche en rien à excuser Parizeau. Le pire, dans son cas, est qu'il n'a jamais voulu s'excuser et s'expliquer à fond, publiquement. Ça revenait à mettre son autorité morale derrière une évolution frileuse du PQ sur la question de l'immigration et de la diversité culturelle. Il s'est un peu racheté, tardivement, par son opposition ferme à la Charte des valeurs. (http://www.ledevoir.com/politique/quebec/389047/la-charte-va-trop-loin-estime-jacques-parizeau) Il ne faut pas oublier que la plupart des péquistes, en 1995, ont été terriblement déçus, et blessés, par le discours de Parizeau, qui a eu l'effet de retirer complètement au PQ sa victoire morale d'avoir "presque gagné". Le plus étrange est que ce discours soit venu d'un homme cosmopolite, longtemps marié à une Polonaise, femme remarquable en tous points, dont il a eu deux fils qui sont donc québéco-polonais. Comme certains l'ont souligné, il y avait quelque chose de tragique de voir un homme défait nuire ainsi durablement à sa propre cause. Mais ce qu'il y a de plus remarquable dans la défaite des souverainistes en 1995, c'est bien l'absence de violence et l'acceptation du résultat. Il est loin d'être sûr qu'on aurait vu le même respect de la démocratie si le résultat avait été une victoire du oui. Pour le reste, Parizeau a été un homme d'action remarquable, fier d'avoir jouer un rôle décisif dans la révolution tranquille et le premier gouvernement Lévesque. En contribuant à créer la Caisse de dépôt, la SGF et à parachever la nationalisation de l'électricité, il a posé certaines des bases les plus importantes du Québec économique moderne.
  11. Si ma mémoire est bonne, lorsqu'on s'est mis à reparler sérieusement du tramway, il y a une dizaine d'années, certains soulignaient les avantages industriels pour Bombardier transport. Construire un nouveau produit "vendable" ailleurs pourrait se révéler payant à l'exportation, tandis que construire des rames de métro n'entraînait aucune diversification, et d'ailleurs notre métro est trop différent pour trouver preneur à l'étranger. Se pourrait-il que cette donnée économique continue de peser, ouvertement ou non, sur la tentation de limiter le développement du métro ? Ce serait dommage puisque notre réseau est loin d'être arrivé à maturité.
  12. Je regrette encore un des projets non aboutis précisément pour ce site, si ma mémoire est bonne : l'idée d'un musée de l'immigration. La rue St-Laurent est peut-être la plus emblématique au Canada à cet égard (au moins pour la durée de son rôle d'accueil et la diversité des communautés concernées). Ce serait une façon d'honorer un pan extraordinairement riche de l'histoire montréalaise. Quant au projet uqamien, il y a effectivement loin de la coupe aux lèvres. À l'heure où l'on ne parle que de gel d'embauche et de plan de réduction salariale, tout investissement dans le béton serait fortement contesté par une large partie de la communauté universitaire.
  13. Alors là, on atteint vraiment le fond du baril. Laliberté a déjà montré plus d'une fois son côté kitsch. Voilà qu'il veut réinventer le "rapport à la mort", rien de moins, en appelant ça "Pangéa". Tant qu'à faire, confions le projet aux Raëliens, avec une base d'atterrissage pour les Elohims accueillis par des clowns chinois habillés en Michael Jackson... Pour se changer les idées, images d'automne du parc dans une vidéo d'une chanson nostalgique de Moustaki...
  14. Je ne comprends toujours pas pourquoi cet édifice ne pourrait pas retrouver sa vocation d'origine en devenant une partie de la bibliothèque nationale, dont le site principal est à deux pas. On pourrait y conserver les livres rares et toutes les collections prestigieuses, sous la même administration générale. La bibliothèque nationale souffre d'ailleurs déjà d'un manque d'espace.
  15. A priori, l'agencement noir-beige est assez classique, plus sobre et moins tape-à-l'oeil que le noir-blanc. Mais tout dépend de la qualité des matériaux. C'est curieux d'ailleurs comme une même couleur, ou presque, vit de manière différente selon le type de matériau. J'ai toujours été fasciné par exemple par l'infinie variété des usages de la pierre "blonde" de Paris. C'est la même pierre pour Notre-Dame, le Louvre, la conciergerie, le Panthéon, l'Opéra, presque tous les édifices hausmaniens, les vieux édifices du Marais, quantité de nouveaux édifices modernes, etc. C'est la couleur de la terre de Paris, de sorte que la ville a l'air d'un immense jardin de pierre à la française, extrêmement complexe et varié, mais entièrement poussé sur un même sol. Et cette pierre blonde est pourtant une sorte de "beige", quoique vivant, changeant, qui se dore au soleil, et qui contraste subtilement avec le gris-bleu des toits d'ardoise. Donc ce n'est pas le beige en soi qui créé le problème. C'est le caractère inerte du préfabriqué et le manque de contraste intéressant. Il faut dès lors se demander si le contraste avec le noir ou l'anthracite du gros de la tour sera assez fort pour aider le beige à ne pas avoir l'air trop fade. J'attendrai aussi de voir la suite pour juger.
  16. Merci pour les précisions et le rendu, Urbmtl. En regardant de nouveau la pièce jointe 7251, je vois que cet espace pour un balcon - créé par l'angle de la façade - était en réalité déjà là, mais peu visible. Au final, ce grand rectangle vertical aura des côtés nord et sud très étroits, ce qui en fera, dans certaines perspectives, l'une de nos tours les plus élancées. (La plus élancée ?) La troisième photo de Joelb fait ressortir un autre point intéressant : il y aura un jeu de contraste entre les tours-rectangles dont les côtés les plus longs sont parallèles à Sherbrooke et celles où ils sont plutôt dans l'autre sens. (tour du Canadien et 1250 Sherbrooke notamment)
  17. Ai-je raison de trouver que la façade ouest a un léger angle dans sa partie nord ? (voir les photos plus haut) Rien de tel ne semblait annoncé par la pièce jointe donnée comme référence. (voir plus haut la Pièce jointe 7251) Mais peut-être que le sujet a été discuté auparavant...
  18. Très belles photos par une journée parfaite. La lumière est d'une limpidité qu'on ne verra plus avec les chaleurs de l'été. Ça renforce l'impression d'être dans une sorte de désert minéral où tout est net et précis, d'une beauté un brin austère, sans ombre, avec d'ailleurs relativement peu d'humains et d'arbres. Le vieux-Montréal, par bouts, a des allures de canyon. Je lui ajouterais bien quelques oasis de verdure et quelques fontaines de plus ici et là, au hasard des intersections.
  19. Mes activités m'ont amené ces jours-ci à faire fréquemment, à pied, le trajet du centre-ville vers l'est. À chaque fois, par des chemins différents, j'ai pu constater l'effet produit par le CHUM dans le paysage urbain. De manière générale, il contribue à donner l'impression d'une extension du centre-ville jusqu'à St-Denis. L'effet est évident depuis l'intersection Viger St-Laurent, d'où le CHUM apparaît comme une sorte de muraille qui intègre tout ce le précède "dans" l'enceinte du coeur de la ville. De la rue La Gauchetière, la vue en marchant vers l'est est encore plus spectaculaire, la masse qui surplombe désormais tous les édifices venant donner une profondeur et une texture à la rue, comme un château fort protecteur (ou menaçant... ambivalence qui convient pour un hôpital) Vue intéressante aussi, en diagonale, depuis le parterre au pied de la nouvelle salle de l'OSM. La perspective vers le sud-est est devenue beaucoup plus structurée. Mais c'est surtout de René-Lévesque que l'effet de prolongation du centre-ville vers l'est m'a frappé. Ce sera encore plus évident quand la partie du CHUM qui donnera sur le boulevard sera construite. Avec les nouveaux édifices en hauteur qui se construisent à l'ouest, le René-Lévesque "central" s'étend et prend du tonus. Montréal recolle ses morceaux, ça fait plaisir à voir.
  20. C'est en marchant vers l'est sur La Gauchetière, à partir de St-Laurent, qu'on voit le mieux à quel point le CHUM est une sorte d'ovni géant qui vient de se poser dans le paysage. L'avant dernière photo de Memphis rend bien cette impression, qui est encore plus forte quand on est enserrée dans la rue étroite.
  21. uqam+

    L'Économie du Québec

    Depuis 1985, le PLQ a été au pouvoir au Québec 19 années sur 30. Difficile dès lors de faire porter tout le blâme au PQ pour l'état de Montréal. (Je précise que je n'ai jamais voté pour le PQ alors que j'ai plusieurs fois voté libéral.) Par ailleurs, la crainte que Montréal se dissocie trop du reste du Québec est à mon sens largement justifiée. Certains Anglophones québécois en rêvent encore, puisque leur fantasme depuis 1791 est d'échapper à un statut minoritaire. Ils ont fait beaucoup pour cela, y compris brûler le parlement canadien, à Montréal, en 1849. Mais les Francophones n'ont pas grand chose à gagner collectivement de voir le fossé s'élargir entre Montréal et la province. Reste donc à maintenir les compromis actuels et à laisser tomber les scénarios unilatéraux (comme l'affaiblissement marqué des lois linguistiques) qui ont très peu de chance de se réaliser et qui, s'ils se réalisaient, ne feraient qu'attiser les tensions sociales et le désir d'indépendance. Mais bien sûr, ce genre de modération déplaît royalement à ceux dont la devise semble "angryphone un jour, angryphone toujours."
  22. Merci entre les rapides, Je connaissais en effet certains éléments de réponse mais n'aurais pas pu les présenter de manière aussi synthétique. J'insisterais par contre un peu plus, pour Winnipeg, sur sa capacité plus grande à attirer des immigrants, ce qui n'est pas à négliger dans un contexte de faible démographie locale. Notre gros village gaulois sera toujours dans l'ombre de Montréal à cet égard, à moins que nous donnions un sérieux coup de barre favorisant l'installation de communautés culturelles à Québec. Mais l'esprit qui règne au royaume des radios poubelles ne semble pas très favorable à un tel développement. J'ajoute que bien des Montréalais francophones refuseraient carrément d'aller s'y installer. La proximité des grands centres urbains de la côte est n'est par ailleurs pas nécessairement un avantage. Des villes peuvent décliner alors qu'elles sont situées au coeur d'une zone densément peuplée. Et Québec est plutôt à la périphérie de la côte est nord américaine. Winnipeg, à l'inverse, peut profiter du fait qu'elle est à peu près la seule vraie ville du coin. À suivre.
  23. Je choisirais aussi la blanche, en la continuant par contre jusqu'à Montréal Nord, zone très densément peuplée et mal desservie. Il y aurait donc une station de croisement à Pie-IX entre les lignes bleues et blanche. On pourrait penser aussi que cette ligne transversale blanche pourrait être la ligne jaune qui continue vers le nord-est. Bien sûr, ce ne sont que des rêves en couleur... Et l'éclairage fourni par "né entre les rapides" est solidement argumenté et vient donc modéré mes transports. D'ailleurs les plans prévus ont toujours boudé l'idée d'une transversale, qui m'apparaît pourtant un moyen efficace pour accélérer les déplacements vers le centre et soulager la ligne orange. Cela dit, je répondrais à "Né entre les rapides" que son choix "métropolitain" met peut-être trop la charrue avant les boeufs. Si on reprend la comparaison avec des villes comme Paris, il faut noter : 1. Que le réseau de métro intra-muros était déjà très développé avant qu'on développe les lignes R.E.R. Le réseau montréalais, plus jeune, n'a jamais eu la chance d'arriver à maturité. 2. Qu'il pourrait au contraire être très judicieux de favoriser la densification de Rosement, St-Leonard, etc. plutôt que de favoriser l'expansion métropolaine ad vitam eternam. Le modèle théorique des métropoles multi-polaires, qui me semble informer votre analyse, n'est d'ailleurs peut-être pas si souhaitable qu'il le paraît, dans un territoire où les terres agricoles sont rares et les déplacements compliqués par un hiver long et pénible. Je reste donc partisan d'un rôle actif, de la part des pouvoirs publics, pour favoriser la ville-centre. Tout en sachant que la dynamique électoraliste joue désormais contre cette option...
  24. On dirait une tour du complexe La Cité beurrée de rouge à lèvres orange... Voici la recette : ramassez quelques idées de l'heure en les surimposant sans les harmoniser, mélangez avec des matériaux cheaps, ramènez une orgie de balcons génériques sortis des années 70, et voilà, ce serait assez bon pour Montréal... Souhaitons que ce ne soit pas le dernier mot.
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