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WestAust

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Tout ce qui a été posté par WestAust

  1. Les riches sont moins nombreux qu’on ne le pense Nos impressions sur le 1 % le plus riche ne s’appuient pas sur la réalité de l’économie québécoise. Les Québécois peuvent s’indigner des salaires excessifs gagnés à Wall Street, mais les financiers de New York ne paient pas d’impôt à Revenu Québec. On entend beaucoup parler de la concentration accrue de la richesse, particulièrement dans le 1 % supérieur de la distribution des revenus. Il est alors naturel d’imaginer que l’État pourrait facilement financer des programmes sociaux en augmentant les impôts des mieux nantis. « Faire payer les riches » est devenu un slogan répandu parmi ceux qui s’opposent au coup de frein donné dans les dépenses publiques. Malheureusement, nos impressions sur le 1 % le plus riche ne s’appuient pas sur la réalité de l’économie québécoise, et trop souvent sur des données et des anecdotes venant de l’extérieur. Les Québécois peuvent bien s’indigner des salaires excessifs gagnés à Wall Street, mais les financiers de New York ne paient pas d’impôt à Revenu Québec. La proposition selon laquelle le fisc québécois pourrait tirer des revenus plus importants des hauts salariés se heurte à au moins deux problèmes. D’abord, la concentration des revenus a été moins forte au Québec ces 30 dernières années que dans le reste du Canada, et beaucoup moins forte qu’aux États-Unis. En fait, elle s’est largement limitée aux économies anglophones ; la part du 1 % supérieur est restée stable dans les autres économies industrialisées. On constate la même tendance au Canada : Une des hypothèses avancées pour expliquer cet écart — la question demeure ouverte — porte sur le pouvoir de négociation : une menace de la part d’un anglophone hautement qualifié de quitter son pays pour prendre un emploi mieux rémunéré à New York ou à Londres serait plus crédible que celle venant d’un Japonais, d’un Suédois ou… d’un francophone. Ce pouvoir de négociation se traduit par des salaires plus élevés — mais seulement pour ceux qui sont assez bien placés pour chercher des offres à l’étranger. Par ailleurs, la proportion de hauts salariés est moins importante au Québec que dans les autres provinces. Et les « riches » québécois sont moins nombreux que leurs homologues ailleurs au pays : Le taux de hauts revenus au Québec est semblable à celui des provinces atlantiques et inférieur à celui de toutes les autres régions du Canada. Même si sa population équivaut à moins de la moitié de celle du Québec, l’Alberta compte plus de hauts salariés que le Québec. À ces deux points, il faut en ajouter un troisième: une augmentation du taux d’imposition risque de réduire les revenus pour le fisc. Comme je l’ai déjà expliqué au magazine Maclean’s, le taux d’imposition qui maximise les revenus au Canada est autour de 50 %, et c’est ce qu’applique déjà le Québec. Les Québécois peuvent se féliciter d’avoir bien résisté à la tendance vers la concentration des revenus, mais il faut aussi accepter l’autre côté de cette médaille. Il est illusoire de croire que le gouvernement du Québec pourrait générer des revenus substantiels en imposant davantage les mieux nantis: les riches sont moins nombreux qu’on ne le pense, et ils gagnent moins qu’on ne le pense. Si l’État veut plus de revenus, il lui faut ratisser plus large. Stephen Gordon est professeur titulaire au département d’économique de l’Université Laval à Québec. http://www.lactualite.com/actualites/politique/les-riches-sont-moins-nombreux-quon-ne-le-pense/
  2. A moins que ce soit Rogers, dont on entend les rumeurs de déménagement/expansion/regroupement revenir dès qu'un nouveau projet se met en branle depuis quelques années déjà
  3. L'Adage dit qu'on peut faire dire ce que l'on veut aux sondages, ce n'est pas pour rien qu'il existe. Un sondage, surtout d'opinion pour une question du genre, est souvent biaisé en faveur de celui qui le commande, ne serait-ce que par la facon de poser les questions, et surtout, car ils se doivent d'indiquer qui le demande. C'est la même chose avec les études économiques ou d'impact, celui qui le commande aura un rapport généralement plus favorable à sa position. Ce que TransCanada veut transporter n'est plus du sable bitumineux, c'est du pétrole, et c'est ce qu'ils ont toujours mentionnés vouloir transporter, du moment qu'il est extrait du sol et son sable enlevé (ce qui est fait en Alberta) ca devient une catégorie de pétrole (certe plus lourd que celui de la mer du nord par exemple) mais ca reste du pétrole. Qu'il vienne de Schiste, de sable bitumineux, du sous-sol marin ou d'un puit conventionel est un "non-issue". Ensuite, Lac-Mégantic, on peut tu en revenir, oui il y a des lessons à prendre de cette tragédie, mais c'est aussi une séquence d'événements et de facteurs qui ont mené à cette tragédie, il ne faut pas empêcher tout développement car quelque chose est déjà arrivé! Tant qu'à y aller dans les comparaison boiteuses d'un événement et les suites, ce n'est pas parce que 9/11 est arrivé qu'on a arrêté de prendre l'avion, ou de construire en hauteur, tout comme il y a eu relaxation des mesures de sécurité depuis, car c'était oui un attentat très douloureux, mais encore une fois, une combinaison de facteurs qui ont mené à cela. En quoi est-ce qu'engager des sous-contractants c'est mauvais? Il n'y a rien de mal à donner à une entreprise spécialisée une partie du travail, qui elle aura de meilleures ressources car justement elle est spécialisée, plutot que de tout faire à l'interne même si ca coute oui plus cher, mais surtout moins optimal. Encore de la belle mentalité de "syndichialeux" qui voit la sous-traitance comme un bête noire!
  4. Une compagnie dont le VRAI siege social est a Toronto, ou une ou il est effectivement à Toronto, mais officiellement à Montréal pour des raisons d'image?
  5. With all the construction in that area, the trucks, and digging on streets to connect utilities, they better wait until most of the work is done to redo the street rather than before and mess it up La pépine c'est celle du chantier du Holiday Inn qu'ils ont emprunté pour leur annonce
  6. Suite au dépot du PMAD, voici la proposition d'aménagement des environs de la gare de l'AMT de Candiac en secteur TOD pour les années à venir. Le plan d'ensemble Les hauteurs proposées Aménagements publics (Parcs, pistes cyclables...) La présentation complète http://www.ville.candiac.qc.ca/fckDocs/file/fr/nouvelles/2014/presentation_TOD.pdf
  7. 2020 c'est dans 5 ans, pour le milieu automobile, on commence déjà à voir apparaitre les véhicules Année modèle 2017-2018 en termes de spécifications, et ce n'est pas dans les 2 prochaines années qu'une majorité de constructeurs vont avoir développé des véhicules tout électrique prêt à la vente. Les constructeurs mettent encore plus d'argent en ce moment à améliorer la consommation des véhicules qu'à faire le switch vers l'électrique. La majorité des voitures vendues au Québec sont des voitures avec un prix de départ autour de 15k, donc ca sera pas avant d'avoir des véhicules électriques a ce prix que les gens vont faire le switch massivement, et surtout, tant et aussi longtemps qu'une majorité de manufacturier vont offrir une offre de modèles dans diverses catégories. Les voitures électriques les moins cher en ce moment, une I-miev ou une Leaf avec un prix de 30k (sans les chargeurs haute puissance), il faut baisser cela de moitié, et avec les capacités de productions de batteries actuelles, les couts de développement... on a encore plusieurs années avant d'y arriver.
  8. Tout d’abord, le fait qu’une grande corporation utilise les services d’une firme de PR mondiale, n’as rien de mal en soit, Greenpeace qui a sorti la nouvelle fait de même, ils ont un budget tout de même très respectable d’environ 10m$ par année pour leurs diverses luttes, dont une partie provient de l’étranger, une partie de nos taxes et le restes par des donations (déductibles d’impôts). Tout le débat de l’utilisation du pétrole, surtout dans les transports, c’est simple, en dehors des grandes régions métropolitaines (Montréal incluant banlieues, Québec, Sherbrooke et Gatineau à la limite) le transport en commun est inexistant ou fortement inadéquat, donc on ne peut forcer la mentalité très Montréalo-centrique que le TEC est la solution à tous les maux. Ensuite, on aime bien se draper de la vertu d’avoir un mix de production électrique plus écologique, oui c’est vrai, mais tel que mentionné plus haut, on est aussi parmis les plus grand gaspilleurs d’énergie et d’eau, puisqu’on refuse de la vendre au prix du marché. Sans compter maintenant les immenses projets d’éoliennes qui nous coutent plus cher du kWh que le prix auquel on peut les vendre. Non seulement on gaspille de l’électricité, on détruit de la valeur en le faisant. Ensuite, le Québec est un trop petit joueur pour influencer les manufacturiers à développer/vendre/adapter des véhicules électriques seulement pour ici, ça va venir avec la demande mondiale. Doit-on subventionner à outrance les achats de véhicules électriques, pour ensuite consommer de l’électricité vendue à perte? Considérant la situation économique de la province, je crois que la réponse est non. Si nous sommes pour continuer à consommer du pétrole, aussi bien essayer qu’il vienne en partie de notre propre pays, encore une fois, certains groupes de bien-pensant sont les premiers à descendre dans les rues pour manifester contre les régimes autoritaires, répressifs mais on accueille leur pétrole à bras ouvert, et ensuite on leur envoie un chèque! Le pipeline va non seulement servir à exporter du pétrole, mais également à approvisionner les raffineries de Lévis et Montréal!
  9. Selon la premiere image c'est indique que c'est pour batir un refuge autochtone, vraiment rien pour ameliorer le secteur tres loin de la! Sent from my iPad using Tapatalk HD
  10. Il s'agit bel et bien de formes de plancher, et vu la compagnie sur le nom de la grue (Santco) qui est la même que celle sur la grue de l'Icone, je crois bel et bien que l'icone entrepose ses formes de plancher sur ce terrain en attendant des utiliser sur le chantier.
  11. Le truc c'est que Taillibert fait l'assomption que le nouveau pont sur le st-laurent sera en béton, alors que l'appel d'offre laisse le choix au gagnant de le construire en béton ou en acier, avec une préférence pour l'acier qui lui donnerait un look plus près des esquisses de Jensen.
  12. Le video de TVA Nouvelles http://tvanouvelles.ca/video/3886272101001/roger-taillibert-a-son-idee-a-18-milliard-de-dollars-explications-12h/
  13. Le Plateau veut limiter la superficie des bars et restos L'arrondissement du Plateau-Mont-Royal veut limiter la superficie de ses nouveaux bars et restaurants à 200 mètres carrés afin de réduire les nuisances comme le bruit, les files d'attente, les odeurs ou le va-et-vient des camions de livraison. Dans ces conditions, des institutions comme l'Express ou Schwartz's n'auraient pas vu le jour dans leur forme actuelle, indiquent des commerçants qui s'opposent au projet de règlement. La nouvelle réglementation, qui s'appliquerait aussi aux salles de billard, a été présentée au conseil d'arrondissement lundi. Face aux réserves des commerçants, les élus ont reporté leur décision à leur prochaine rencontre, dans un mois. «On est en train d'administrer un remède de cheval en l'absence de données», a dénoncé Glenn Castanheira, directeur général de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent. «Sur la Main, on compte 58 établissements qui ont une superficie de plus de 200 mètres carrés et seulement 2 d'entre eux font l'objet de plaintes de bruit», a-t-il illustré. Un autre objectif du règlement est de «privilégier une offre de restauration unique plutôt que générique». Pourtant, note M. Castanheira, ce sont davantage les grandes chaînes qui peuvent rentabiliser un petit espace, car les cuisines sont souvent centralisées. Dans un contexte de morosité économique, les restaurateurs s'inquiètent par ailleurs de la rentabilité. Sur l'avenue Laurier Ouest, les commerçants proposent donc de hausser le seuil à 300 mètres carrés. «Il ne nous apparaît pas possible d'ouvrir un restaurant de 80 places (ce qui est moyen) dans 200 mètres carrés. Il faut tenir compte des espaces réservés aux réfrigérateurs, à la cuisine, au vestiaire des employés, a écrit le président du conseil de l'Association des commerçants de l'avenue Laurier Ouest, Émile Kutlu, dans une lettre adressée au conseil d'arrondissement. Nous ne croyons pas nécessaire d'imposer une limite si basse qu'elle devient un frein plutôt qu'un remède.» La conseillère du district du Mile End, Marie Plourde, souligne qu'il sera encore possible de présenter des projets qui dérogeront à la limite de 200 mètres carrés. L'arrondissement étudie présentement la possibilité d'accélérer le processus de demandes pour des «projets particuliers», qui prend actuellement environ six à neuf mois. À travers ce mécanisme, les commerçants seront accompagnés pour réduire les nuisances avant l'ouverture de leur établissement. L'arrivée d'un bar dans un quartier résidentiel peut être un «choc» pour les citoyens, dit Mme Plourde. «D'un côté, les gens veulent habiter dans les quartiers centraux, mais de l'autre, ils doivent vivre avec les nuisances. L'harmonie dans un quartier, c'est central», dit-elle. Le Plateau doit privilégier les commerces ciblés ou de destination, croit-elle. «Sur l'avenue du Mont-Royal, la limite de 200 mètres carrés est déjà appliquée et ce n'est pas du tout un frein à leur économie», dit-elle. Les commerces qui existent déjà et dont la superficie dépasse la limite proposée bénéficieront d'un droit acquis. Depuis le 3 septembre, un «effet de gel» empêche l'ouverture de restos et de bars de plus de 200 mètres carrés dans le quartier. - Avec la collaboration de François Cardinal http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/201411/06/01-4816623-le-plateau-veut-limiter-la-superficie-des-bars-et-restos.php
  14. Les progrès de la tour Deloitte en date du 06/11/14
  15. La structure du bureau des ventes commence à monter
  16. Ils ont commencé à installer les pavés dans le parc
  17. un gros meh, ca fait quétaine, gimmick comme projet selon moi.
  18. Montréal, le 29 octobre 2014 – La Société de transport de Montréal (STM) a fait le point aujourd’hui sur sa réflexion concernant l’avenir des voitures de métro MR-73 acquises entre 1976 et 1980. «Le Plan stratégique 2020 prévoyait le remplacement en continu du parc de voitures de métro, composé de 336 voitures MR-63 et de 423 MR-73. Le contexte a évolué et les défis financiers auxquels font face toutes les entités publiques, nous a amenés à réfléchir aux moyens les plus efficaces d'investir et de garantir un maintien adéquat des actifs, tout en continuant à offrir un service fiable et à répondre à la croissance de la demande de déplacements», a déclaré M. Philippe Schnobb, président du conseil d’administration de la STM. La STM privilégie plutôt de prolonger à 60 ans la durée de vie utile des MR-73. La réflexion ayant mené à ce choix s’est notamment inspirée d’un rapport de 2012 du Collège impérial de Londres («Rolling Stock Replacement vs Refurbishment») qui fait état d’un nombre croissant de sociétés de transport de haut calibre qui ont choisi de rénover leurs voitures de métro pour en prolonger la durée de vie. Ce rapport recommande d’étudier sérieusement cette option pour le matériel roulant faisant preuve d’une bonne fiabilité, ce qui est le cas des MR-73. Maintenir la fiabilité et répondre à la croissance des déplacements Un montant global de 587,7 millions de dollars a été évalué pour l’ensemble du projet. D’une part, 108,2 millions de dollars sur 20 ans seraient consacrés à un programme d’entretien majeur pour maintenir les MR-73 en service avec un bon niveau de fiabilité. Ce programme d’entretien se concentrerait davantage sur les différents systèmes des voitures (ex. : traction, pneumatique, etc.) de même que sur les caisses. D’autre part, 479,5 millions de dollars serviraient à l’acquisition de 8 trains AZUR (72 voitures) – en sus des 468 voitures du contrat actuel – ainsi qu’à des travaux d’ajustement aux garages pour les recevoir. Ces investissements seront nécessaires pour répondre adéquatement à la croissance de la demande en attendant le remplacement des voitures MR-73. «Pour les contribuables québécois, ce scénario permettrait de réaliser des économies de près de 500 millions de dollars et permettrait à la STM de réduire les besoins d’investissements au cours des prochaines années, d’alléger le service de dette net de 20 millions de dollars par année durant près de vingt ans», a conclu M. Schnobb. http://www.stm.info/fr/presse/communiques/2014/a-quel-moment-faut-il-remplacer-les-voitures-de-metro-mr-73--la-stm-y-repond Présentation PDF http://www.stm.info/sites/default/files/affairespubliques/Nouvelles/ap_briefing_mr_73_oct_2014_stm.pdf
  19. This sounds like a relaunch of the avorted Denizen brand they wanted to launch in 2009 (prior to lawsuit from Starwood) and which was planned for Montreal
  20. Une autre photo du restaurant sur la photo, a coté du Palace, le Astor http://acanadianfamily.wordpress.com/2011/01/30/montreals-astor-restaurant-bar-and-cocktail-lounge-montreal-history-george-spero-gavaris/
  21. Municipalités: de l'argent sur la table, où ça? Les employés municipaux qui s'opposent à la restructuration de leur régime de retraite prétendent qu'ils ont laissé de l'argent sur la table au fil des négociations. Ils expliquent qu'ils ont renoncé à des augmentations de salaire pour avoir droit à une plus belle rente de retraite. Mais quand je regarde le palmarès des municipalités de HEC Montréal que La Presse publie aujourd'hui, je ne vois pas d'argent traîner nulle part. Ni sur la table. Ni ailleurs. Les employés municipaux ont des conditions en or, à tous les points de vue. À Montréal, l'employé moyen empoche 117 000$ par année, soit 76 000$ en salaire et 41 000$ en avantages sociaux, comme le démontre le dossier de mon collègue Pierre-André Normandin. Wow! C'est beaucoup d'argent. Dois-je vous rappeler qu'à peine 5% des contribuables au Québec gagnent plus de 100 000$ par année? Avec leur paie de 76 000$, les employés de la Ville touchent presque deux fois plus que le Québécois moyen, qui n'a qu'un salaire de 41 000$ par année. À travers le Québec, la rémunération globale des employés dans les municipalités de plus de 25 000 habitants est 47% plus élevée que dans le secteur privé, si je me fie aux données de l'Enquête sur la rémunération globale au Québec. Plus précisément, les employés municipaux permanents à temps plein ont une rémunération globale (salaire et avantages sociaux) de 56$ par heure travaillée, par rapport à 38$ pour les Québécois qui travaillent dans des entreprises privées de plus de 200 employés. Cet écart est carrément déraisonnable. Il découle en bonne partie du régime de retraite, dont les coûts ont gonflé au fil des ans, en raison de l'augmentation de l'espérance de vie et de la baisse des rendements. Et ne vous faites pas d'illusions: les problèmes des régimes de retraite ne se résoudront pas d'eux-mêmes, bien au contraire. Avec la turbulence sur les marchés financiers depuis le mois de septembre, la Bourse a fondu de 10% et les taux d'intérêt sont plus bas que jamais. Tout cela mettra encore plus de pression sur les régimes de retraite. *** Il faut donc contrôler la rémunération globale, un poste de dépenses extrêmement important dans la plupart des villes. C'est l'une des raisons - mais pas la seule - qui expliquent l'escalade des dépenses des municipalités. Depuis belle lurette, leur budget gonfle de 6% par année. Ce rythme de croissance est trois fois plus rapide que l'inflation, comme je vous l'exposerai plus en détail dans un autre dossier à paraître demain. Or, l'augmentation des dépenses se répercute directement sur le compte de taxes des citoyens qui gagnent bien moins que les employés municipaux et qui n'ont souvent aucun régime de retraite. Aux quatre coins de la province, des propriétaires se plaignent de la hausse de leurs impôts fonciers et réclament une vaste réforme de la fiscalité municipale. Les municipalités disent que ce n'est pas leur faute, qu'elles sont coincées par les ordres de gouvernement supérieurs qui leur imposent sans cesse de nouvelles obligations, sans faire suivre le financement. Pourtant, les transferts gouvernementaux que reçoivent les municipalités sont passés de 1,3 à 3,2 milliards entre 2001 et 2010, une augmentation annuelle moyenne de 11%. Mais ce n'est pas assez pour les municipalités, qui voudraient diversifier leurs sources de revenus en récoltant, par exemple, une part de la taxe de vente du Québec (TVQ). Donner plus d'autonomie aux villes n'est pas une mauvaise idée. En leur offrant une source de financement stable, plutôt que des subventions à la pièce, on les rendrait plus responsables, plus imputables. On leur permettrait aussi de faire une meilleure planification à long terme. C'est un peu comme des parents qui refilent des sous à leur progéniture à la moindre occasion. Zut, ma voiture est en panne. Dis donc, papa, pourrais-tu me donner un coup de main? Si on veut réellement aider son rejeton à boucler son budget, il vaut mieux lui confier une allocation fixe et prévisible. Il est toujours moins tentant de vivre au-dessus de ses moyens quand c'est nous qui payons les extras. Le principe vaut aussi pour les villes. Mais attention, si on leur accorde une nouvelle source de revenus stable, il faudra réduire les subventions ad hoc. Autrement, les contribuables paieront la note deux fois plutôt qu'une. Franchement, ce n'est pas ce qu'on souhaite! Peu importe la réforme de la fiscalité municipale, il ne faut pas perdre de vue le problème de fond: l'escalade des dépenses des villes. http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/stephanie-grammond/201410/21/01-4811097-municipalites-de-largent-sur-la-table-ou-ca.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4811090_article_POS9
  22. Palmarès des municipalités: les salaires pèsent lourd sur Montréal Pour une deuxième année, La Presse publie les résultats du palmarès du coût des services municipaux réalisé par le Centre sur la prospérité et la productivité de HEC Montréal. La rémunération élevée et le grand nombre d'employés à la Ville de Montréal expliquent pourquoi la métropole se classe encore comme l'une des villes les plus chères à gérer au Québec. Rémunération beaucoup plus généreuse, nombre élevé d'employés par habitant: le deuxième palmarès de HEC Montréal sur le coût des services municipaux permet de comprendre pourquoi la Ville de Montréal est l'une des plus chères à gérer. «Je pense que personne ne va prétendre sans rire que la Ville de Montréal manque de personnel. Nous, on est capable de dire qu'elle a trop d'employés et qu'ils sont surpayés», lance Robert Gagné, directeur du Centre sur la productivité et la prospérité. Pour la seconde mouture de son palmarès, ce groupe de recherche de HEC Montréal s'est intéressé à la rémunération globale des employés, ce qui inclut autant leur salaire de base que leurs avantages sociaux. Il ressort de cet exercice que Montréal est l'administration municipale versant le plus par employé, soit en moyenne 117 450$ par an. C'est de loin la somme la plus élevée parmi les 1110 municipalités québécoises. La deuxième ville à offrir la plus généreuse rémunération globale, Laval, verse en moyenne 95 200$ par employé. Quant à la moyenne dans les villes de plus de 100 000 habitants, elle se situe à 90 100$. Ces données sur la rémunération à Montréal renversent Robert Gagné. «C'est facilement le double de la rémunération moyenne au Québec. Est-ce que ces gens ont des postes névralgiques à ce point pour justifier de tels niveaux de salaire? La réponse est non. On n'est quand même pas dans une entreprise high tech avec des travailleurs spécialisés hyper mobiles dans le monde que, si tu ne les payes pas, ils vont partir en Europe ou aux États-Unis.» La rémunération semble d'autant plus élevée à Montréal que plusieurs municipalités de taille moyenne versent moins de 60 000$ annuellement à leurs employés, comme Drummondville et Saint-Hyacinthe. Le poids des régimes de retraite Les données compilées par le Centre démontrent que la rémunération globale des employés de Montréal (donc en incluant les avantages sociaux) a rapidement progressé en quatre ans, augmentant de 43% entre 2009 et 2012. Cette soudaine hausse s'explique en grande partie par l'explosion du coût des régimes de retraite. Les avantages sociaux représentent aujourd'hui plus du tiers (35%) de la rémunération globale des employés montréalais. «Ça pourrait vouloir dire que les syndicats ont été moins gourmands sur les salaires et plus sur les avantages sociaux. C'est moins visible d'en pelleter plus dans les bonifications de fonds de pension que dans les salaires», analyse Robert Gagné. Les données du palmarès démontrent en effet à quel point les déficits dans les régimes de retraite pèsent lourd sur Montréal. Pour les effacer, chaque Montréalais devrait payer 1109$. Autre signe de l'ampleur de ces déficits, la ville de Montréal est responsable à elle seule de la moitié du déficit de 3,7 milliards affiché par les 109 régimes municipaux à prestations déterminées. «Trop d'employés» En plus d'offrir une rémunération élevée, la métropole affiche un ratio élevé d'employés par rapport aux autres grandes villes. Montréal compte ainsi 10,9 employés par tranche de 1000 habitants. C'est deux de plus que la moyenne des autres grandes villes. Encore une fois, Drummondville ressort du lot avec un taux de 5,3 employés par 1000 habitants, soit la moitié de celui de Montréal. Quatrième ville la plus populeuse du Québec, Longueuil aussi se démarque avec 5,8employés par 1000 habitants. En combinant le ratio élevé d'employés et la rémunération élevée, Robert Gagné s'explique aisément pourquoi les coûts de gestion de la métropole sont si élevés. «Déséconomies» d'échelle La comparaison de la rémunération permet également de constater qu'elle semble directement liée à la taille des villes. Plus une ville est populeuse, plus les salaires de ses employés sont élevés. Ce phénomène serait lié au nombre de plus en plus important de services que les villes sont tenues d'offrir en fonction de leur taille, analyse Jonathan Deslauriers, directeur adjoint du Centre sur la prospérité et la productivité. «Plus ta ville croît, plus ton offre de service grandit, plus tu as besoin d'employés spécialisés, donc les salaires vont croître en conséquence», explique-t-il. «Ce qu'on voit, c'est qu'on est dans des "déséconomies" d'échelle. Ça coûte plus cher parce qu'on est plus gros», résume Robert Gagné. Rémunération par corps d'emploi à Montréal Cadres et contremaîtres 166 300$ Policiers 144 300$ Pompiers 129 000$ Cols blancs 93 800$ Cols bleus 93 000$ Les cinq villes où la rémunération globale est la plus élevée... Montréal 117 452,80$ Laval 95 208,90$ Longueuil 93 121,67$ Châteauguay 93 066,69$ Gatineau 92 512,39$ Les cinq où la rémunération est la plus basse... Rouyn-Noranda 55 814,56$ Mirabel 54 433,36$ Saint-Hyacinthe 54 429,05$ Saint-Eustache 53 856,57$ Val-d'Or 53 515,43$ État des régimes de retraite (par habitant) Les cinq villes affichant les plus importants déficits Québec -1120,65$ Montréal -1109,95$ Saguenay -830,34$ Laval -761,67$ Baie-Comeau -706,67$ Les cinq avec des surplus Sainte-Catherine 3,65$ Mont-Tremblant 4,13$ Blainville 25,52$ Drummondville 106,63$ Farnham 183,02$ Sur les 109 villes dont les données sont disponibles, seulement les 5 ci-dessus affichent des surplus. Rémunération moyenne selon le nombre d'habitants Plus de 100 000: 90 145$ 50 000 à 100 000: 73 191$ 25 000 à 50 000: 68 530$ 10 000 à 25 000: 59 262$ 5000 à 10 000: 48 189$ Classement des grandes villes Pour la première fois, le palmarès HEC permet de comparer la performance des municipalités sur quatre ans, soit de 2009 à 2012. En tenant compte de tous les indicateurs de coûts, voici le classement des 10 grandes villes québécoises en 2012, accompagné de quelques informations expliquant leur évolution au fil des ans. 1. Trois-Rivières : Trois-Rivières se maintient depuis trois ans au sommet en affichant des coûts inférieurs à la moyenne dans la majorité des indicateurs, sans pour autant être la meilleure dans une catégorie en particulier. 2. Lévis : Avec ses taxes peu élevées et ses faibles dépenses, Lévis talonne de près Trois-Rivières au sommet du palmarès des grandes villes. Ses coûts élevés de déneigement et de gestion des déchets l'ont toutefois empêchée de prendre la tête. 3. Laval : La troisième ville en importance du Québec présente la plus faible augmentation de ses dépenses par habitant depuis 4 ans, à 4 %. Sa dette a aussi considérablement diminué par rapport à sa base de taxation. 4. Longueuil : Les dépenses de Longueuil ont augmenté beaucoup plus lentement que dans les autres grandes villes. La principale ville de la Rive-Sud a aussi réduit ses coûts de déneigement pour passer sous la moyenne des grandes villes. 5. Sherbrooke : En quatre ans, Sherbrooke est passée de la tête au milieu du peloton. Cette dégringolade s'explique en grande partie par le coût de sa voirie qui a pratiquement doublé, passant de 5700 $ à 11 000 $ par kilomètre. 6. Terrebonne : Terrebonne a fait son entrée en 2010 dans le club des 10 grandes villes. Proportionnellement, sa dette est la plus élevée de ce groupe de villes. 7. Saguenay : Saguenay affiche une forte croissance de ses dépenses par habitant. Ses coûts de voirie restent toutefois les plus faibles parmi les grandes villes, malgré une forte croissance ces dernières années. 8. Gatineau : Les dépenses de Gatineau ont grandement augmenté au cours des dernières années, notamment en raison de la hausse de la rémunération de ses employés. 9. Québec : C'est la grande ville qui a connu la plus forte croissance de ses dépenses par habitant, soit une hausse de 19 % en 4 ans. Ses coûts de voirie ont connu une forte croissance, tout comme ceux de la gestion des déchets, qui sont aujourd'hui les plus élevés parmi les grandes villes. 10. Montréal : La métropole continue à afficher des coûts plus élevés que les autres grandes villes dans pratiquement toutes les catégories. Ses services coûtent ainsi en moyenne 55 % plus cher. http://www.lapresse.ca/actualites/national/201410/21/01-4811090-palmares-des-municipalites-les-salaires-pesent-lourd-sur-montreal.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4810875_article_POS1
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