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http://www.cyberpresse.ca/opinions/editorialistes/andre-pratte/200903/11/01-835304-gare-a-la-dette.php

 

 

Publié le 11 mars 2009 à 08h00 | Mis à jour à 08h01

 

 

Gare à la dette

André Pratte

La Presse

 

 

Voici le premier de trois éditoriaux sur l'approche que devrait adopter le gouvernement Charest dans son budget du 19 mars prochain.

 

Le premier ministre Jean Charest a confirmé hier, dans le discours inaugural, que le budget du 19 mars sera déficitaire. En ces temps de crise économique, personne ne s'en scandalisera. L'heure est aux interventions massives de l'État, peu importe l'impact à moyen et long terme sur les finances publiques. L'économiste Kenneth Rogoff, de Harvard, a parlé d'«orgie fiscale».

 

 

 

Les États devraient faire preuve de plus de prudence. C'est particulièrement vrai du gouvernement québécois. En effet, contrairement au fédéral et à presque toutes les provinces, le Québec n'a pas profité de la décennie de prospérité pour réduire substantiellement la dette publique. Cette année, la dette nette de Québec représente 42% du PIB, le même pourcentage qu'en 2000. Pendant ce temps, l'Ontario a réduit le fardeau de sa dette de 33% à 25% du PIB, la Colombie-Britannique de 19% à 13%, le Nouveau-Brunswick de 37% à 25%. Sans compter Ottawa, dont la dette est passée de 60% à 34% du PIB.

 

 

On dira que ça n'est pas grave, que le gouvernement du Québec doit absolument dépenser pour relancer l'économie. En réalité, Québec ne peut pas faire grand-chose outre les investissements en infrastructures déjà annoncés. Le ralentissement en cours est essentiellement causé par la baisse des exportations; notre économie reprendra de la force lorsque les Américains recommenceront à acheter nos produits.

 

Comme le gouvernement du Québec annonce un déficit budgétaire pour 2009-2010, on sait qu'il sortira de la crise avec une dette encore plus lourde, lui qui est déjà le champion de l'endettement au pays. Lorsque les taux d'intérêt augmenteront, ce qui arrivera fatalement, le service de la dette coûtera de plus en plus cher, privant Québec de moyens pour assumer ses missions essentielles.

 

Dans un rapport publié la semaine dernière, le Fonds monétaire international met les gouvernements en garde contre le risque d'un effet «boule de neige» sur la dette publique. Selon les économistes du FMI, cet effet menace particulièrement les États dont la population vieillit rapidement. C'est, on le sait, le cas du Québec.

 

M. Charest s'est engagé hier à «gérer avec rigueur» et à «préparer l'avenir». Souhaitons que cela se traduise par des mesures de relance économique modestes, ciblées et temporaires.

 

Le budget devrait de plus mettre en place des mesures et un calendrier crédibles permettant le retour rapide à l'équilibre budgétaire. Le gouvernement devrait aussi entreprendre de s'attaquer aux problèmes structurels qui poussent les finances publiques vers une grave impasse. Cela signifie, comme nous le verrons demain, d'envisager de sacrifier un certain nombre de vaches sacrées.

 

Ainsi que l'écrit le FMI, «reporter les réformes nécessaires entraînera probablement des ajustements plus importants et plus douloureux dans l'avenir». Le Québec a négligé de faire son ménage alors que l'économie se portait bien. Tout retard supplémentaire minera davantage la capacité d'agir de l'État québécois.

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Les revenus d'imposition chutent à Québec

 

Publié le 11 mars 2009 à 06h30 | Mis à jour à 06h31

Stéphane Paquet

La Presse

 

(Montréal) La donnée a beau n'être que mensuelle, son ampleur étonne. En décembre, les revenus que Québec tire de l'impôt des particuliers ont fait un plongeon de 13%. Et voilà que Desjardins s'apprête à abaisser encore une fois ses prévisions de croissance pour la province.

 

À huit jours du dépôt du budget à l'Assemblée nationale, les dernières données indiquent que les finances publiques du Québec ont fini l'année dans le rouge, et la baisse des revenus provenant de l'impôt des particuliers en est en partie responsable, l'autre gros morceau étant l'impôt des entreprises.

 

Ainsi, selon le dernier Rapport mensuel sur les opérations financières de Québec, l'impôt que les particuliers québécois ont payé est passé de 2,24 milliards de dollars au mois de décembre 2007 à 1,95 milliard en décembre 2008. Novembre avait aussi été négatif, avec un recul de 5,2%.

 

«Il ne serait pas surprenant de voir d'autres baisses de 13% ou davantage au cours des prochains mois», indique Sébastien Lavoie, économiste à Valeurs mobilières Banque Laurentienne. Comme le note l'économiste de VMBL, «le facteur numéro un, c'est l'emploi (...) Les revenus générés par le marché du travail n'étaient pas aussi robustes».

 

En décembre, l'économie québécoise a perdu 48 700 emplois à temps plein et en a créé 39 300 à temps partiel. Une dégradation qui s'est poursuivie depuis.

 

À Québec, le premier ministre Jean Charest, qui a livré hier son discours inaugural, ne cache pas les effets de la crise sur les finances publiques. «Par effet domino, nous voyons une réduction de la production, de l'emploi, des profits et des impôts, qui se répercute jusque dans les revenus de l'État.»

 

Le porte-parole du ministère des Finances, lui, se fait rassurant. «Pour l'instant, on ne parle pas de tendance», a expliqué Jacques Delorme. D'avril à décembre, ajoute-t-il, les revenus provenant de l'impôt des particuliers n'ont diminué que de 1,3%.

 

«En janvier et février, ça devrait être pire parce qu'il y a des pertes d'emplois actuellement», estime pour sa part Yves St-Maurice, économiste en chef adjoint chez Desjardins, Études économiques.

 

D'ailleurs, lui et son équipe sont à revoir leur prévision de croissance économique pour le Québec. À la fin du mois, ils l'abaisseront de nouveau et prédiront une contraction d'environ 2% de l'économie du Québec. Ça aussi, c'est tout un plongeon, quand on se rappelle qu'en octobre, Desjardins prévoyait une croissance de 0,8%. Une prévision que l'institution de Lévis a abaissée de mois en mois.

 

M. St-Maurice impute la dernière révision à la lenteur avec laquelle les plans de relance se mettent en branle au Canada et aux États-Unis. «Ça ne va pas aussi vite qu'on pensait», résume-t-il.

 

Chez VMBL, on garde la prévision de 1,1% de recul. Ce qui peut réconforter les plus optimistes, ce sont les revenus provenant des taxes à la consommation: ils étaient en hausse de 3,2% en décembre et de 1,3% depuis avril.

 

Deux déficits

 

Autre élément qui saute aux yeux quand on examine le dernier rapport du ministère des Finances: le Québec sera en déficit pour l'année en cours et la prochaine. Pour cette année, qui se termine le 31 mars, la ministre Monique Jérôme-Forget devra puiser dans sa réserve de 2,3 milliards pour éponger l'encre rouge. Une manoeuvre qu'elle ne pourra pas répéter l'an prochain, puisque sa «sacoche» sera vide ou presque vide.

 

Ainsi, au 31 décembre, le déficit atteignait déjà 1,53 milliard. Il restait alors trois mois difficiles à l'exercice. Pour l'an prochain, Desjardins prévoit que le déficit atteindra «plus de 3 milliards». Ajoutez à cela 1,5 milliard pour un plan de relance additionnel, et on revient à un déficit avoisinant les 5 milliards de dollars, soit tout près du déficit record de 5,8 milliards de 1994-1995.

 

À l'époque, il représentait toutefois 3,4% du produit intérieur brut (PIB), comparativement à 1,7% actuellement.

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Le Québec «accro» à la dette

 

Antoine Robitaille

Édition du lundi 16 mars 2009

 

Le Québec a tenté plusieurs cures de désintoxication pour s'affranchir de cette drogue dure de la dette publique. En vain, soutient Denis Bédard, ancien secrétaire du Conseil du trésor. À quelques jours du dépôt du budget 2009-2010, le premier officiellement déficitaire en 10 ans, analyse et suggestions d'un mandarin.

 

Québec -- La dette publique! Avec la crise et les plans de relance, on l'avait presque oubliée, celle-là. Mais Denis Bédard, de l'autre côté de la table d'un restaurant de la Grande-Allée, s'inquiète, quelques jours avant le dépôt du budget, prévu pour jeudi: «Même à long terme, je ne vois pas le bout du tunnel.»

 

Cette dette du Québec, Denis Bédard a été aux premières loges pour la voir croître et même exploser. Véritable mandarin québécois, entré au service de l'État en 1964 comme on entre en religion, il fut sous-ministre adjoint aux Finances en pleine ère Parizeau. Au tournant des années 90, l'économiste de formation atteindra un des plus hauts sommets de la fonction publique québécoise: secrétaire du Conseil du trésor. Délégué du Québec à Düsseldorf de 1992 à 1995, il prendra ensuite une «première» retraite. On lui commande alors d'importants rapports, notamment sur la réorganisation municipale. En 2004, il revient au service de l'État comme sous-ministre aux Relations internationales, avant de retourner à la retraite il y a presque deux ans.

 

«J'ai été témoin de la mise en place des grandes politiques de l'État québécois.» Depuis, les progrès du Québec ont été nombreux. Mais on oublie souvent ce qu'il qualifie d'«envers du décor». Dans une conférence à Innsbruck en 2007, il note qu'au final, «l'État est sorti éclopé de cette aventure». On a étiré au maximum tous les «élastiques» disponibles, illustre-t-il:

 

- Augmentation des impôts «jusqu'à ce que les contribuables québécois soient parmi les plus taxés au Canada».

 

- Augmentation des emprunts jusqu'à ce que le Québec soit la province la plus endettée, après Terre-Neuve (36,1 % du PIB, par rapport au Québec, 34,3 %).

 

Denis Bédard se souvient des années d'expansion phénoménale du secteur public. À partir de 1974, la croissance des dépenses atteint un rythme de 20 % annuellement alors que le PIB croît seulement de 4,9 %, puis stagne pratiquement en 1975 à 0,9 %. «Au début des années quatre-vingt, c'était catastrophique: la rémunération globale des employés du secteur public était beaucoup plus élevée que celle du secteur privé, les contribuables étaient surtaxés et le Québec était surendetté.»

 

Désintoxications infructueuses

 

Désintoxication: l'image n'est pas de Denis Bédard, mais elle illustre bien l'affaire. À partir des années 80, le Québec tente différentes cures infructueuses pour se défaire de la dépendance à ses deux drogues dures préférées: croissance des dépenses et endettement.

 

«Pendant une décennie, on a vraiment essayé», se souvient Denis Bédard. Puis, devant le succès mitigé, l'Assemblée nationale vote en 1996 la Loi sur l'équilibre budgétaire «obligeant le gouvernement à revenir graduellement au déficit "zéro" à compter de 1999-2000». On y est parvenus, certes, mais non sans «fragiliser les réseaux d'éducation et de la santé» et «négliger la rénovation et le remplacement des infrastructures».

 

Et tout cela s'est fait dans des conditions relativement favorables: une croissance économique de presque dix ans. Puis, 2008 arrive avec ses «tempêtes» financières et économiques. «Notre vulnérabilité» est de nouveau mise en évidence, explique Denis Bédard. Le gouvernement Charest endette le Québec avec un plan de 42 milliards de dollars pour les infrastructures. D'accord, il s'agit d'immobilisations. «Mais il ne faut pas oublier l'impact sur le budget. À court terme, les taux d'intérêt sont faibles, mais à terme, l'impact a été estimé à 1,4 milliard.» Déjà que la dette nous coûte environ 8 milliards annuellement, sur un budget de 60 milliards.

 

1974, 1982, 1990, 2008: à chaque crise budgétare, le Québec traverse ralentissements et récessions sans avoir réglé les problèmes de sa base budgétaire. De plus, pleins de bonnes intentions, les gouvernements ne se facilitent pas la tâche et adoptent de nouveaux programmes. Dernier en lice: l'assurance parentale, qui a de bons effets indéniables sur la natalité, mais qui est «franchement trop coûteuse», note Denis Bédard.

 

Et le Fonds des générations (FdG), pour lutter contre la dette? Il n'est pas certain que ce fut une bonne idée; comme si «le gouvernement avait décidé d'emprunter pour jouer sur les marchés financiers, ce qui ne se fait pas sans risque, comme on peut le voir actuellement». Déposé à la Caisse de dépôt et placement, le FdG a perdu 22,4 %... après un rendement de 5 % l'année précédente.

 

Le Québec renouera jeudi officiellement avec les déficits. Il tentera assurément de restreindre au maximum la croissance de ses dépenses. Or, les deux postes budgétaires, la Santé (25 milliards) et l'Éducation (15 milliards), sont comme des «trous noirs», lance Denis Bédard. Le Québec dépense moins que les autres provinces en santé et plus que les autres en éducation. «Compte tenu de la capacité de payer du Québec, il y a un surfinancement de l'Éducation. Un paradoxe que le ministère n'a jamais expliqué.» En 2004, dans un rapport, il soutenait qu'en fusionnant cégeps et commissions scolaires, l'État pourrait économiser 100 millions. «On a refusé de faire le débat», déplore-t-il, rappelant que le ministre de l'époque, Pierre Reid, avait tout de suite fermé la porte à quelque discussion que ce soit.

 

Des hypothèses que le mandarin aimerait bien voir examinées dans les prochains budgets:

 

- La création d'une «caisse santé». Il s'agirait de sortir les soins de santé du budget courant et de lui conférer un «financement mixte composé de subventions du ministère et des sources de revenus dédiées aux soins de santé».

 

- Le plan des infrastructures pourrait faire augmenter la «dette directe» de 40 milliards en six ans. Elle est de 129 milliards actuellement. Pour limiter cette croissance, le gouvernement pourrait payer à même les dépenses courantes une mise de fonds de 10 % du coût des immobilisations.

 

Élastiques étirés au maximum

 

En 1991, dans une conférence, Denis Bédard s'interrogeait: vivons-nous une «impasse budgétaire» ou une «impasse de l'État»? «Lorsque tous les élastiques disponibles ont été étirés au maximum, on peut dire qu'on est rendu à l'impasse de l'État.» Il ne se fait pas d'illusion pour jeudi: d'une part, les mandarins n'aiment pas recevoir de conseils venant de «l'extérieur». D'autre part, les gouvernements «préfèrent en général aplatir les budgets des ministères sans prendre de décision précise sur le niveau des services». Cela, à ses yeux, «fait aussi partie de l'impasse de l'État, pour ne pas dire de l'impasse politique. Mais bon. Ne soyons pas fatalistes et attendons d'écouter le discours sur le budget».

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La dette du Québec frôlera les 135 milliards

 

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Publié le 18 mars 2009 à 06h34 | Mis à jour le 18 mars 2009 à 06h35

Stéphane Paquet

La Presse

 

(Montréal) Des revenus en baisse, le retour en force des déficits et des dépenses d'infrastructure qui pèsent lourd sur les finances publiques. Résultat: la dette québécoise frôlera les 135 milliards de dollars à la fin du prochain exercice.

 

Le Québec - qui a déjà la dette la plus lourde des provinces en fonction de la taille de son économie - verra donc son boulet financier augmenter de quelque 10 milliards en deux ans, selon les estimations fournies à La Presse Affaires par deux institutions financières.

 

En cette veille de budget provincial écrit à l'encre rouge, les économistes de Desjardins et de la Toronto-Dominion (T.TD) prévoient tous deux que le déficit budgétaire, avant même d'ajouter les milliards d'un éventuel plan de relance, avoisinera les 4 ou 5 milliards de dollars en 2009-2010.

 

Chez Desjardins, l'économiste en chef adjoint, Yves St-Maurice, prévoit que la dette nette du Québec passera alors de 123 milliards à la fin mars de 2008 à plus de 134 milliards au printemps 2010. Et il précise: «On a fait nos prévisions avec une baisse de 1,3% du PIB (produit intérieur brut ). Là, on est rendus autour de 2,2% de baisse.»

 

À la TD, l'économiste Pascal Gauthier mise sur une dette de 133 milliards à la même date, avant les mesures pour relancer l'économie, précise-t-il. Pour l'année suivante, il mise sur une dette à 138,5 milliards.

 

«La question qu'on peut se poser, c'est si, sur un horizon de quatre ou cinq ans, on va être capable de résorber ce déficit-là, demande M. Gauthier. Ça va être très difficile de comprimer la croissance des dépenses. C'est là que le défi va se poser.»

 

Hier, le Banque Scotia (T.BNS) y est aussi allée de prévisions sombres pour l'économie du Québec, tablant sur un recul de 2,5% de son économie cette année.

 

Dans son dernier budget, Québec avait prévu verser 6,9 milliards pour les seuls intérêts sur sa dette cette année. Ça équivaut à la moitié du budget du ministère de l'Éducation. Les taux d'intérêt historiquement bas ont toutefois permis quelques économies, selon un porte-parole du ministère des Finances, Jacques Delorme.

 

Le cancre canadien

 

Comme bien d'autres économies occidentales, le Québec va voir sa dette augmenter en fonction de la taille de son économie. De 41,1% du produit intérieur brut en 2007-2008, la dette nette avoisinera les 45% cette année (44% selon la TD et 45,5% selon Desjardins).

 

À cet égard, le Québec est le cancre de la famille canadienne. Les 41% du poids de la dette québécoise se comparent à 24% en Ontario, 12% en Colombie-Britannique et 34% pour le gouvernement fédéral.

 

Dans une note publiée le mois dernier, l'agence de notation Moody's démontre que, pendant les cinq dernières années de croissance, le Québec n'a pas réussi à réduire - comme la majorité des autres provinces ont su le faire - le poids de sa dette par rapport à ses revenus. Le tableau dans cette page montre que les autres provinces ont réussi soit à réduire leur dette, soit à augmenter leurs revenus ou à réduire leurs dépenses.

 

«Nous, on n'a pas fait la job, explique l'économiste de Desjardins en parlant du Québec. On n'a jamais réussi à dégager des surplus intéressants. Quand il y a un surplus, soit on le dépense, soit on l'envoie en baisse d'impôts.»

 

Un plan, plaide Moody's

 

Depuis 2001, Moody's a amélioré la cote de crédit du Québec à trois reprises, saluant récemment la création du Fonds des générations, cette cagnotte gérée par la Caisse de dépôt et censée compenser l'augmentation de la dette.

 

En février, écrivant sur la situation économique des provinces, l'agence new-yorkaise a averti que, «pour que nos cotes de crédit des provinces canadiennes demeurent inchangées, leurs plans fiscaux doivent mettre en oeuvre des politiques dont l'objectif est d'améliorer leurs profils de crédit - c'est-à-dire réduire le poids de la dette - quand le ralentissement économique sera derrière nous».

 

Ce texte vous inspire des commentaires? Venez les écrire sur lapresseaffaires.ca

 

NETTE OU BRUTE, LA DETTE?

 

Les économistes consultés travaillent surtout avec la dette nette, celle qui tient compte des avoirs de la province et les soustrait de la dette brute. Cette dernière est donc plus élevée. À titre d'exemple, dans le dernier budget, Québec prévoyait une dette brute de 151,7 milliards pour 2009- 2010. La dette nette, elle, devait atteindre 129,7 milliards. Mais tous ces chiffres, c'était avant le ralentissement économique.

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If QC were a company, it would have gone bankrupt by now!

 

If most other countries/provinces/cities on this planet, including North America, were a company, almost all of them would have gone bankrupt by now.

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That's it...let's keep on spending like there's no tomorrow!! Everything will be alright. Our Province will become a powerhouse...it'S all good, we just spend 10 billion$ per year to refinance this debt...no problem at all, we are as rich as ontario! :rolleyes:

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Le Québec en faillite

 

25 mars 2009 - 12h00

Jean-Marc Léger

 

Si vous n'arrivez plus à boucler votre budget, si vous empruntez pour payer l'épicerie et si en plus vous avez une dette que vous ne pouvez rembourser, vous allez tout droit à la faillite. Eh bien, c'est exactement le cas du Québec. Le Québec est en faillite.

 

La dette nette actuelle de 129 G$ de dollars, et qui grimpera à plus de 140 G$ à court terme, n'annonce rien de bon pour la prochaine génération.

 

Malgré le travail extraordinaire de Mme Jérôme-Forget au cours des dernières années, les finances du Québec sont dans un mauvais état.

 

Mais le plus bizarre, c'est que les Québécois ne savent pas de quoi on parle. À peine le quart de la population est en mesure de situer la dette entre 100 et 150 G$. 75% n'en ont pas la moindre idée.

 

C'est vrai que les politiciens disent n'importe quoi sur la situation budgétaire du Québec. Ils sont bien meilleurs avec les mots qu'avec les chiffres.

 

Il y a à peine quatre mois, on nous affirmait qu'il n'y aurait pas déficit et pas d'augmentation de la TVQ, on sous-évaluait les pertes de péréquation, on nous cachait les pertes de la Caisse de dépôt et de placement et on jurait que le gouvernement avait fait les bons choix pour éviter l'impact de la crise économique. Aujourd'hui, dans le budget, on fait des prévisions jusqu'en 2014. Faut-il vraiment y croire?

 

La vérité, c'est que depuis des années, on s'offre des services qu'on n'a pas les moyens de se payer.

 

Au fil des ans, le premier ministre du Québec a réussi à se défaire des ministres les plus populaires de son gouvernement: Yves Séguin aux Finances, Thomas Mulcair à l'environnement, Philippe Couillard à la Santé, et c'est maintenant au tour de sa compétente ministre des Finances, Mme

 

Jerôme-Forget, d'être laissée seule à défendre l'indéfendable. Ne soyez pas surpris si elle quitte la politique à son tour.

 

Le système québécois ne fonctionne plus. L'humoriste Daniel Lemire avait trouvé la solution à nos problèmes. Il avait dit qu'il faudrait que l'État déclare faillite et qu'il reparte sous un autre nom.

 

SONDAGE

 

Croyez-vous que les mesures contenues dans le budget permettront d'améliorer la situation économique du Québec dans le contexte de la crise?

 

Oui 17%

 

Non 52%

 

Sans opinion 31 %

 

Dans le cadre de la crise économique, êtes-vous d'accord ou non pour que le gouvernement du Québec soit à nouveau en déficit afin de soutenir l'économie ?

 

D'accord 58 %

 

Pas d'accord 23 %

 

Sans opinion 19 %

 

Sondage Léger Marketing, 1003 répondants, 19 et 20 mars, +/-3,1 %

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