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Un centre-ville de banlieue ou la voiture sera reine pour encore de nombreuses années. Et surtout un centre-ville éloigné du centre qui m'apparait tout à fait artificiel et qui n'est dédié qu'à la consommation, et ou tout l'espace public est privé. Enfin vouloir se comparer au West-Edmonton Mall est à mon avis loin de l'idéal urbanistique.

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Vous devriez lire toutes les réponses à l'article de François Cardinal. C'est très divertissant !!!

 

Je suis allé les lire... Intense toute l'intolérance à la différence que l'on peut y retrouver. C'est aussi incroyables comment les gens prennent à coeur se débat qui n'en est même pas un. Je veux dire, c'est très difficile avec internet de trouver un endroit où on peut discuter en donnant son opinion mais en écoutant aussi celle des autres. Merci mtlurb ;) On va construire un tramway sur la Rive-Sud, tu vas voir, la marde va pogner solide.:shiftyeyes:

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Jouer dans le trafic

 

Ferrandez au Dix30

 

 

Je l’attendais dans le sens unique. Nous aurions pu passer la journée à déambuler dans son quartier, où j’ai vécu une douzaine d’années et que j’affectionne comme une chanson de Mouloudji ou de Beau Dommage. Fleurs fanées de mes amours dans les rues du Plateau.

 

Sillonner cet arrondissement mythique, avec son plateaupithèque élu, sa «majesté» Luc Ferrandez, est une expérience de rue fascinante. Les commerçants, les passants, un policier à pied et un déchétarien dévient de leur route pour l’apostropher, lui exposer un problème, quêter une dérogation, le féliciter chaudement. Même une automobiliste au feu rouge : « Merci, monsieur Ferrandez, pour votre beau travail ! »

 

Le maire « fait le trottoir » régulièrement et pratique une politique de proximité. Lui-même locataire - pas les moyens d’acheter dans son propre fief -, il vit sur le Plateau depuis une quinzaine d’années et y pédale dix mois par année.

 

Entre est et ouest, familles et hipsters, juifs hassidiques et granos pratiquants, anglos et francos, bobos et itinérants, garderies illégales et parcs à seringues, il y a le combat auto-vélo (ou plutôt transiteurs vs résidants) que Ferrandez a entrepris de mener depuis son élection. Une bataille qui a eu l’heur d’électriser tous les quartiers centraux de la citadelle et de lui attirer les foudres de bien des citoyens et commerçants qui ne s’étaient pas déplacés pour aller voter contre lui.

 

Fait inusité, il est l’un des rares politiciens à qui certains reprochent d’avoir tenu ses promesses : 70 % des 150 en quatre ans. J’imagine qu’on préfère les élus plus amnésiques qui défilent devant la commission Charbonneau.

 

J’ai rencontré Ferrandez à trois reprises depuis janvier, en métro, à pied et à vélo. La première fois, c’était pour jaser, dans mon quartier de Côte-des-Neiges. Le voyant surpris par le nombre d’enfants d’immigrants qui passaient devant le café, en face du métro Snowdon, je lui ai conseillé de sortir de son royaume et l’ai invité… au Dix30, à Brossard, où je m’arrête à l’occasion (ô honte!).

 

On fait porter à Ferrandez le chapeau de fanatique écolo, mais quiconque le fréquente sait que son cheval de bataille, c’est l’urbanisme. Le dada de ce Don Quichotte sans armure, c’est la vie, rien de moins, ma Rossinante. La vie de quartier, des familles, des jeunes, des vieux, des voisins, avec plus d’arbres et de p’tits zoizeaux, de bancs décoratifs pour s’asseoir et bouffer un sandwich, qui rendent l’espace public fréquentable et désirable. « Je voudrais que les résidants du Plateau diminuent par deux le besoin de quitter leur quartier, que ce soit pour voyager ou aller au chalet. Que tout soit à distance de marche. Que cet espace soit si agréable et pacifié qu’ils n’éprouvent plus l’envie d’aller ailleurs. En somme, retisser les fils décousus. Si on ne peut pas faire ça ici, on ne pourra le faire nulle part. »

 

Le façadisme à Brossard-sur-le-Fleuve

 

Ferrandez a étudié cinq ans en politiques économiques à Paris, un doctorat dont il n’a pas corrigé la thèse. Lui reste notamment de ce séjour une conduite automobile dynamique, à l’européenne. Je lui ai cédé le volant de ma Fit (un VUS, il aurait refusé à cause des paparazzis et de son image) et il s’est rendu à Brossard sans GPS, a tourné à droite au feu rouge comme un vrai banlieusard. Capable de disserter de redéveloppement des berges du fleuve et de rétrograder virilement en seconde vitesse. J’admire secrètement. Ça m’arrive de faire la fille.

 

Élevé à Ahuntsic mais citoyen du monde, un métissé de père français né au Maroc et de mère québécoise issue de la misère, Ferrandez aime les villes et l’influence qu’elles impriment sur notre mode de vie, notre imaginaire collectif.

 

Son premier choc culturel dans les rues du Dix30 donne lieu à un chapelet d’épithètes fort divertissantes : « Façadisme, maquillage à l’inculture, une expérience unidimensionnelle et prévisible… » Je n’en attendais pas moins de lui.

 

Je le sais assez maniaque de détails (il scrute sans arrêt les épandeuses de sel l’hiver et minute les pauses-café des cols bleus au Tim Hortons) pour ne pas être surprise par son tour du proprio : « Une vraie rue, ce sont des générations différentes, des publics différents. Ici, tout est uniforme », agonise-t-il. Il est vrai que nous sommes loin de la vitrine de magasin d’estampes qu’il m’a fait admirer ce matin et de la petite friperie très Soho où l’on vend des espadrilles végétariennes rue Saint-Viateur.

 

Dans ce tout-compris de la Rive-Sud, tout est faux luxe, calme plat et carton-pâte. Il cogne sur une colonne en « briques ». Du toc. Il gratte une enseigne argentée en faux inox : du papier alu collé sur du métal. Il va même jusqu’à inspecter le centre d’une fontaine : du faux cuivre. « Rien de tout ça ne vieillira. Il n’y a pas d’ancrage, pas de pérennité. Et parce qu’il n’y a pas d’histoire, ils vont tout changer dans quatre ans parce qu’on se tanne vite du décor. Certaines villes, aux États-Unis, interdisent d’utiliser des matériaux qui ne vieillissent pas. Une ville doit parler davantage que du plywood recouvert de quelque chose. Et, si tu remarques [nous sommes vendredi midi], il n’y a personne ici. Ils ont mis de la musique extérieure pour remplacer la vie. »

 

En deux heures au Dix30, Ferrandez n’a pas eu le temps de changer les sens uniques. Mais il a eu le temps de me rappeler que l’avenir du développement urbain ne se jouera pas à Brossard et qu’il y a une vie en dehors de la consommation.

 

Rester jeune

 

« Pour rester jeune, il faut être touché ou contraint tous les jours », aime à répéter ce quinqua qui croit à la proximité des villes plutôt qu’à la solitude des banlieues. Les monster houses commandées par catalogue, entourant le Dix30, le désolent. Les luminaires brillent en plein jour, éclairant le royaume du gaspillage et de l’indifférence. En terme de vision, nous sommes loin de Bordeaux, Montpellier ou Strasbourg, des villes qu’il admire pour leur réingénierie urbaine. « Je te demande juste une chose : fais-moi pas passer pour un snob qui lève le nez sur la banlieue », glisse monsieur le maire.

 

Snob ? Non. J’ai perçu un gars baveux, pugnace, visionnaire et audacieux. Courageux aussi, face à une solide adversité. Un gars qui adore les défis, facile d’accès, qui tutoie tout un chacun sans égard au statut, droit comme son regard, capable d’admettre ses torts et qui apprécie les argumentaires intelligents. Beau gosse, en plus, ça ne nuit pas. Les médias en redemandent.

 

J’ai vu un passionné encore candide, un idéaliste fougueux, jeune père inexpérimenté d’un bambin de deux ans, un gars charismatique et ratoureux, désireux de faire de la politique autrement mais qui doit se lever de bonne heure pour changer le monde.

 

Et vous le verrez peut-être vous aussi, cet été, faire campagne électorale en sillonnant les rues du Plateau à vélo, « pas d’casse », un projecteur et un écran pour tout bagage, convainquant ses électeurs un à la fois qu’il y a un avantage à remettre le mot « vie » dans « ville ».

 

P.-S. : en attendant, je me demande pourquoi c’est Denis Coderre qu’on pressent comme futur maire de Montréal… Moi, c’est comme maire du Dix30 que je l’imagine le mieux.

 

En filigrane : «Pourquoi c’est nous qui devons payer pour un gars qui s’achète une maison à Lachenaie, paye moins de taxes, s’est fait offrir l’autoroute 25 et transite par le Plateau pour se rendre au centre-ville ? Mes citoyens aussi ont droit au calme qu’il est allé chercher en banlieue.»

«T’es pas pogné dans le trafic. Tu as pris les autres dans TON trafic.»

– Luc Ferrandez

 

[url=]http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/377220/jouer-dans-le-trafic[/url]

 

 

Voilà !! Je vous donne cet article en pâture. Défoulez-vous (sans moi).

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DIX30 : de royaume de la voiture à quartier piétonnier?

Par Marie-Eve Maheu

 

Piétonniser davantage le DIX30, c’est le projet étonnant que partagent la Ville de Brossard et les promoteurs de l’endroit. Dès l’achat du terrain il y a 10 ans, Jean-François Breton, cocréateur du DIX30, rêvait d’y créer « un petit centre-ville ». Un quartier piétonnier où cohabiteraient commerces, restaurants, bars, services, bureaux et résidences, à l’image des centres commerciaux à ciel ouvert (lifestyle centers) des États-Unis et du Royaume-Uni. Mais à l’époque, les détaillants canadiens étaient plutôt frileux.

 

« Dans un vrai lifestyle center, les stationnements sont en périphérie ou souterrains pour vraiment créer un espace piétonnier. On a dessiné le DIX30 comme ça, mais on n’a pas été capables de le vendre. On a donc fait un hybride », dit M. Breton, président de Carbonleo. Les promoteurs ont construit une rue piétonnière avec des stationnements sous-terrains et en surface, et une autre rangée de magasins, avec l’idée qu’ils pourraient densifier le site plus tard.

 

Sept ans après la première phase du projet, le promoteur vient d’inaugurer un nouveau secteur à l’image de ce qu’il avait en tête au départ : l’Espace chic. Avec 12 millions de visiteurs par année au DIX30, les commerçants ont été plus faciles qu’avant à convaincre.

 

Dans ce secteur, il n’y a presque aucun stationnement en surface. On en retrouve 2000 sous terre. Outre des boutiques, des restaurants et des bars, on y trouve des tours de bureaux (deux complètes et une à venir), une clinique de santé, un espace public et bientôt une nouvelle salle de spectacle.

 

« On s’aperçoit qu’avec l’installation des bureaux et de la clinique, les gens viennent maintenant la semaine. Les restaurants sont plus occupés. On commence à vivre comme un vrai centre-ville, sept jours sur sept », dit M. Breton.

 

Au terme du développement du DIX30, dans environ cinq ans, on prévoit que l’achalandage pourrait dépasser les 20 millions, l’équivalent de l’affluence touristique à Montréal au cours d’une année.

 

Démolir pour densifier

 

Les promoteurs du DIX30, Carbonleo et Devemco, comptent maintenant densifier le secteur à partir de 2016. Ils souhaitent sacrifier certaines places de stationnement extérieur, démolir quelques bâtiments et potentiellement construire un nouveau stationnement intérieur. On souhaite notamment y ajouter deux ou trois tours de bureaux.

 

Jean-François Breton veut aussi réaménager l’espace pour le rendre plus piétonnier. « Il faut ajouter des parcs, des trottoirs, connecter les pistes cyclables au DIX30, mettre ça un peu plus comme un centre-ville, avec un peu moins de voitures et un peu plus d’autres formes de transports. »

 

La Ville planifie un TOD

 

Parallèlement à cela, l’implantation d’un système léger sur rail (SLR) sur le pont Champlain amène Brossard à vouloir densifier le secteur. Selon le plan d’aménagement de la communauté métropolitaine de Montréal, une des gares intermodales serait construite dans les environs du DIX30.

 

La Ville planifie donc le développement du secteur selon le modèle TOD (transit-oriented development), qui favorise l’usage du transport collectif, ici le SLR. On prévoit l’ajout de milliers d’unités résidentielles plus denses d’ici une dizaine d’années et la construction de commerces, de services et de bureaux. Surtout, on veut qu’il soit facile d’y circuler à pied ou en vélo, explique le directeur de l’urbanisme, Mario Verville.

 

Brossard compte notamment aménager un viaduc entre les deux côtés de l’autoroute 10 dans le prolongement du boulevard du Quartier, en faisant une grande place aux piétons et aux cyclistes.

 

La fin de l’explosion du DIX30

 

Selon Carbonleo, il ne reste plus que 500 000 pieds carrés à développer au DIX30, surtout dans le secteur du centre d’entraînement du Canadien (phase 7). On doit y construire des magasins de meubles et de décoration à grande surface. La zone de développement de la phase 1, entre le cinéma et la salle de spectacle L’Étoile, sera ensuite densifiée. Une fois complété, le DIX30 doit compter plus de 3 millions de pieds carrés de commerces, de restaurants, de bars, de salles de spectacle, de bureaux, d’hôtels, de spas, etc.

 

blogues.radio-canada.ca/rive-sud

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En passant, pour tous ceux qui disent qu'on ne peut pas marcher d'un endroit à l'autre au quartier Dix30, j'aimerais juste vous mentionné que samedi soir, nous nous sommes ramassés sur la Terrasse du Zibo à 18h30 (au Soleil). Nous nous sommes ensuites rendus (à pied) au Bistro/Grill oriental Rouge pour le souper et nous avons terminés la soirée sur la terrasse de la Commission des liqueurs. Bien sûr nous sommes arrivés au Quartier Dix30 en voiture, mais une fois rendu sur les lieux, nous avons marchés pour se rendre d'un resto à l'autre.

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J'ai déjà marché du Safari au Cinéplex Odéon en passant par l'avenue des lumières y'a moyen de se promener à pied au Dix30 le hic est que c'est juste plate... Y'a rien a voir a part des stationnements de char...Bref chacun ses gouts anyway ! Ça plait à du monde et moins à d'autres :)

Modifié par FrAgZ
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  • 1 année plus tard...

En lien avec certains commentaires précédents dans ce fil:

 

6 M$ pour mieux circuler au Quartier DIX30

Publié le 10 juin 2014

 

TRAFIC. Près de 6 M$ seront investis dans la réalisation d’une nouvelle phase de travaux majeurs dans le Quartier DIX30. Les travaux qui s’échelonneront jusqu’à l’automne 2014 visent à améliorer la circulation routière et piétonnière à l’intérieur et autour du secteur commercial.

2014-06-10-10-21-13-dix30.jpg

© TC Media - Archives La congestion routière décourage certains consommateurs qui aimeraient se rendre au DIX30, surtout les week-ends.

 

La majorité des travaux de voirie se dérouleront sur le boul. Leduc, entre le boul. du Quartier et la bretelle de l’autoroute 10. Ils visent l’aménagement de deux nouvelles voies de circulation (une dans chaque direction), ainsi que l’installation de deux nouveaux feux de circulation.

 

« Après avoir réalisé des études de circulation et pris connaissance des périodes de congestion, nous avons convenu de l’importance de procéder à cette opération, qui assurera la fluidité de la circulation, particulièrement aux heures d’achalandage. Nous avons la ferme certitude que ces travaux amélioreront à long terme les problématiques rencontrées par notre clientèle », mentionne Claude Marcotte, vice-président sénior, développement chez Carbonleo.

 

Réaménagement piétonnier

Parallèlement aux travaux de voirie, Carbonleo procédera aussi à une série de travaux visant à améliorer la mobilité des piétons et des cyclistes à travers le Quartier DIX30. Cet important réaménagement de la configuration inclut l’ajout de trottoirs et de pistes cyclables, en plus de nouveaux aménagements paysagers visant à verdir davantage le secteur. L’objectif de ces travaux est de faciliter la circulation entre le Square et les autres secteurs du Quartier. La première phase des travaux débutera au cours des prochaines semaines et sera réalisée sans perturbation majeure pour les activités commerciales du Quartier. (D.L)

 

http://www.rivesudexpress.ca/Actualites/Societe/2014-06-10/article-3757892/6-M%24-pour-mieux-circuler-au-Quartier-DIX30/1

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J'ajouterais que la Ville de Brossard procédera, dès 2015, à la construction d'un viaduc d'étagement traversant l'autoroute 10. Ce viaduc permettra le parachèvement du boulevard Du Quartier, qui reliera les secteurs L et C de Brossard. Cet ajout améliorera également la fluidité dans le secteur.

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