Il serait intéressant de revenir brièvement sur le projet de l’échangeur Dorval dans son ensemble, tel qu’il était planifié lors du décret autorisant sa réalisation en décembre 2007. À ce moment, il existait deux volets au projet: le volet Nord et le volet Sud.
Le volet Nord fut priorisé et comprenait principalement les bretelles directes entre la 20 et les voies d’accès à l’aéroport, celles reliant la 520 à ces mêmes voies d’accès ainsi que la refonte de plusieurs infrastructures situées au nord des voies ferrées, dont le viaduc et l’avenue Michel-Jasmin. La construction s’est échelonnée de 2008 à 2018, sauf pour quelques travaux finaux toujours en cours.
Le volet Sud, de son côté, est disparu du site du MTQ il y a environ cinq ans. Le ministère est demeuré par la suite évasif quant au statut de cette partie du projet, se contentant de parler d’une révision causée par les coûts trop élevés de ce volet. Rappelons-nous qu’il comprenait la reconstruction complète des viaducs d’étagement surplombant le rond-point Dorval, dont parle ici Né entre les rapides. De plus, un prolongement de l’avenue Dorval vers le nord (dans l’axe de l’A-520 actuelle), une reconstruction et un doublement des viaducs ferroviaires du CN et du CP (qui datent de 1953) ainsi qu’une gare VIA et un terminus STM renouvelés étaient prévus. L’inaction du MTQ dans ce dossier est la cause de la situation actuelle, les deux viaducs en question étant en fin de vie utile.
Espérons que le MTQ profitera de cette situation pour redémarrer le volet SUD avec ses partenaires (CN, CP, AMT, VIA et la Cité de Dorval). C’est tout à fait urgent de le faire, car toutes les infrastructures situées au sud des voies ferrées sont désuètes et en fin de vie utile.