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Institut Fraser : Y a-t-il trop d'immigrants?


ErickMontreal

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Y a-t-il trop d'immigrants?

 

Publié le 12 décembre 2009 à 05h00 | Mis à jour le 12 décembre 2009 à 05h00

 

Claude Picher

La Presse

 

Le marché du travail n'est plus capable d'offrir des emplois de qualité à tous les immigrants qui arrivent au Canada. Il faut donc se demander si le temps est venu de revoir les plafonds d'immigration à la baisse.

 

La question n'est pas posée par un quelconque groupe de pression xénophobe, mais par Peter Grady, un économiste de grande réputation. M. Grady, ancien haut fonctionnaire au ministère des Finances, a notamment été consultant à la Commission Macdonald et président du Groupe de travail sur l'emploi saisonnier et l'assurance-emploi.

 

Dans un article publié dans la dernière livraison de Fraser Forum, la revue mensuelle de l'Institut Fraser (1), M. Grady rappelle qu'en 2006, plus de 250 000 immigrants se sont installés au Canada. Il propose d'introduire une nouvelle cible beaucoup plus basse, à 100 000 par année.

 

D'emblée, il reconnaît que sa proposition risque de faire des vagues. «Avec le système de sélection actuel, il est impossible d'intégrer harmonieusement 250 000 nouveaux arrivants par année sur le marché du travail, écrit-il, mais bien peu de gens sont prêts à l'admettre, et encore moins à faire quelque chose pour corriger la situation.»

 

Pourtant, la situation des immigrants sur le marché du travail se détériore constamment depuis un quart de siècle, y compris chez ceux qui détiennent un diplôme universitaire.

 

Jusqu'en 1980, la position des immigrants sur le marché du travail épousait un modèle bien connu : un immigrant récent (arrivé depuis moins de cinq ans) pouvait s'attendre à gagner plus ou moins 80 % du salaire d'un travailleur né au Canada. Au bout d'une période variant de 10 à 20 ans, la plupart des immigrants réussissaient à combler cet écart, et souvent à faire mieux.

 

Le scénario ne tient plus.

 

Ainsi, en 1980, un homme immigrant récent, diplômé universitaire, gagnait en moyenne 79 % du salaire d'un travailleur né au Canada. Ce pourcentage est passé à 61 % en 1990, 59 % dix ans plus tard, et seulement 48 % en 2005. Concrètement, cela signifie qu'en dollars ajustés pour tenir compte de l'inflation, le salaire de l'immigrant est passé de 48 500 $ en 1980 à 30 300 $ en 2005. Pendant la même période, le Canadien d'origine a vu son salaire passer de 61 400 $ à 63 200 $. Autrement dit, le travailleur né au Canada a réussi à maintenir son pouvoir d'achat, et même un peu plus, tandis que la condition de l'immigrant, même titulaire d'un diplôme universitaire, s'est fortement détériorée.

 

Le même raisonnement s'applique aux hommes et aux femmes, aux diplômés et aux non diplômés, aux travailleurs qualifiés comme aux autres. Sur tous les fronts, la situation des immigrants empire.

 

Non seulement les revenus des immigrants reculent, mais ils ont plus de difficulté à trouver un emploi. En 2006, le taux de chômage était de 5,2 % chez les hommes nés au Canada et de 9,3 % chez les immigrants récents. Les chiffres équivalents pour les femmes sont 5 % et 14,3 %.

 

Mais pourquoi donc les immigrants n'arrivent-ils pas à de meilleurs résultats?

 

M. Grady rappelle qu'en 1993, Immigration Canada a apporté des changements à son système de pointage. Traditionnellement, un candidat à l'immigration se méritait un certain nombre de points, distribués selon une série de critères (âge, éducation, connaissance d'une des deux langues officielles, expérience de travail, emploi déjà garanti au Canada, etc). Ce système a été modifié pour mettre davantage l'accent sur les qualifications professionnelles et l'éducation.

 

Avec des résultats probants, du moins sur papier. Depuis 1995, la majorité des immigrants adultes qui s'installent au Canada sont des travailleurs qualifiés. Et depuis 2000, les diplômés universitaires sont également majoritaires.

 

Or, il y a une énorme différence entre les chiffres officiels et la vrai vie. Sur le terrain, il est clair que les employeurs n'accordent pas beaucoup d'importance à l'expérience de travail acquise à l'étranger, et encore moins aux diplômes étrangers.

 

Dans ces conditions, la situation des immigrants continuera à se détériorer. Pour M. Grady, la seule façon de corriger le problème est de rehausser les critères de sélection. Selon ce raisonnement, plus on est rigoureux dans le choix des immigrants, plus on restreint forcément le nombre de nouveaux arrivants; en revanche, ceux qui sont admis auront de plus fortes chances de se tailler une belle place sur le marché du travail.

 

Mais ce n'est pas demain la veille que cela arrivera. Réaliste, l'auteur conclut : «Ce ne sera pas facile d'introduire cette réforme. Tous les partis politiques sont soumis à d'énormes pressions pour maintenir l'immigration à des niveaux élevés, sans égard pour les conséquences économiques.»

 

-----

 

(1) On peut télécharger gratuitement la revue (disponible en anglais seulement) à partir de la page d'accueil de l'Institut : http://www.fraserinstitute.org

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Membres prolifiques

D'après moi on a assez. On appercoit des grandes problèmes liés à l'immigration en Europe. On devrait prendre soin pour que ca ne réplique pas ici. Si j'étais Néerlandais, par exemple, je serait très inquièté pour le futur de mon pays, ou les jeunes Musulmans sont aussi nombreux que les jeunes Néerlandais de souche. (source: America Alone par Mark Steyn)

 

Au risque de me faire traiter de xénophobe, je n'ai rien contre des immigrants qui viennent ici, travaillent fort, et qui s'intégrent au societé Québécoise/Canadienne (et apprennent la/les langue(s)!). Je ne veut rien savoir des immigrants comme Omar Khadr, des sympathisants de terroristes, Freddy Villenueva, les gangs de rue (la pluplart qui sont soit immigrant ou soit la première génération né ici), etc.

 

Par contre, si on n'augmente pas notre taux de natalité à au moins 2,1 enfants par femme, on va avoir besoin d'augmenter le taux d'immigration. Au moins, au Québec ca augmente, mais ce n'est pas encore rendu au taux de remplacement!

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Je ne veut rien savoir des immigrants comme Omar Khadr, des sympathisants de terroristes, Freddy Villenueva, les gangs de rue (la pluplart qui sont soit immigrant ou soit la première génération né ici), etc.

 

Oh, Jesus Christ. :rolleyes:

 

Peux-tu me dire qu'est-ce que Villanueva vient faire là-dedans?

 

Pis les gangs de rue... faudrait tu aussi sortir du pays les motards "de souche" parce qu'ils sont pas gentils?

 

Évidemment, beaucoup plus facile de dire qu'on veut pas des méchants immigrants dans les gangs de rue au lieu d'essayer de comprendre pourquoi ils en sont là.

 

Et je suis certain que Freddy Villanueva, un mineur, c'était une très mauvaise personne, considérant que c'est son frère qui avait des histoires avec la justice. But hey, ben plus facile de tous les mettent dans le même panier, hein?

 

You bleed conservatism, for fuck's sake.

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Au risque de me faire traiter de xénophobe, je n'ai rien contre des immigrants qui viennent ici, travaillent fort, et qui s'intégrent au societé Québécoise/Canadienne (et apprennent la/les langue(s)!). Je ne veut rien savoir des immigrants comme Omar Khadr, des sympathisants de terroristes, Freddy Villenueva, les gangs de rue (la pluplart qui sont soit immigrant ou soit la première génération né ici), etc.

 

Évidemment, des gens criminels ou qui semblent douteux ne devrait pas être bienvenue dans notre pays. Par contre, la violence, c'est un symptôme de pauvreté et surtout un problème urbain, ce n'est pas absolument rattaché à une certaine ethnicité et il est d'après moi, dangereux de mêler les deux.

 

J'apprécie beaucoup les textes de l'institut Fraser. Je pense qu'a part pour les cas de criminels, l'immigration devrait être dérèglementé. Le problème c'est que tout le monde viendrais abuser de nos services sociaux (BS, chomage, santé, etc.), c'est pourquoi il devrait être aboli. Ça ferait de nous un pays multiculturel avec plein d'opportunité et beaucoup de choix et liberté. Mon pays de rêve dans le fond...

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Le problème c'est que tout le monde viendrais abuser de nos services sociaux (BS, chomage, santé, etc.), c'est pourquoi il devrait être aboli.

 

La plupart des gens qui immigrent ici n'ont aucune intention de tomber sur le BS mais plutôt de se trouver une job. Le problème: les Québécois ne veulent pas leur en donner.

 

C'est simpliste de croire que les immigrants viennent ici parce qu'ils sont paresseux et ne veulent qu'abuser du système. De toute façon, même chez les Québécois natifs, la proportion des gens qui abusent du système est minime.

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Évidemment, des gens criminels ou qui semblent douteux ne devrait pas être bienvenue dans notre pays. Par contre, la violence, c'est un symptôme de pauvreté et surtout un problème urbain, ce n'est pas absolument rattaché à une certaine ethnicité et il est d'après moi, dangereux de mêler les deux.

 

J'apprécie beaucoup les textes de l'institut Fraser. Je pense qu'a part pour les cas de criminels, l'immigration devrait être dérèglementé. Le problème c'est que tout le monde viendrais abuser de nos services sociaux (BS, chomage, santé, etc.), c'est pourquoi il devrait être aboli. Ça ferait de nous un pays multiculturel avec plein d'opportunité et beaucoup de choix et liberté. Mon pays de rêve dans le fond...

 

Pour une fois que je suis presque entièrement d'accord avec toi, on doit fêter ça!

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Trop d'immigrants... je sais pas, mais je suis d'avis qu'on ne met pas assez d'efforts et de budget pour bien intégrer ceux qui arrivent en ce moment. (intégration, éducation, francisation). Donc pour moi il y a deux solutions: Soit ont augmente les budgets pour mieux les intégrer à notre société, soit on diminu le ratio.

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Trop d'immigrants... je sais pas, mais je suis d'avis qu'on ne met pas assez d'efforts et de budget pour bien intégrer ceux qui arrivent en ce moment. (intégration, éducation, francisation). Donc pour moi il y a deux solutions: Soit ont augmente les budgets pour mieux les intégrer à notre société, soit on diminu le ratio.

 

les cours de français comme langue seconde sont presque gratuits ($40 chaque six mois), il y a des organisations pour l'intégration, des communautés allophones, conseillers pour l'éducation provenant de l'exterieur, etc. Celui qui ne peut pas s'intégrer, c'est parce qu'il ne le veut pas.

 

Pour moi ce qu'il faut faire pour améliorer l'intégration des nouveaux arrivés, c'est implémenter un système pour mieux reconnaitre les qualifications obtenues à l'étranger. Il y a souvent des immigrants qui sont acceptés et au moment d'y arriver, son diplôme n'est pas reconnu. Le même diplôme qui lui qualifie comme "travailleur qualifié" Oh the irony!

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