Construction: grève générale en vue, à moins d'une reprise des négociations

[lmaxl]

Tout était bien dit WestAust. Je partage ton avis à 100% et suis dégoûté par leur "fausse" démocratie. La même qu'on a connu au printemps dernier où ceux qui crient le plus fort en oublie d'utiliser l'argumentaire et enterrent ceux qui tentent d'avoir un discours civilisé.

[MtlMan]

Je l'ai déjà dit ailleurs: les syndicats de se ressemblent pas tous. Ceux de la construction ou des cols bleus rassemblent des hommes pour la plupart peu ou moyennement éduqués, qui ont une mentalité de meute, doublée de testostérone machiste. Intimidation, bullying, etc.

 

Dé-gueu-lasse.

 

Mais des profs d'université syndiqués, des procureurs de la couronne, etc, ça fait rarement ce genre de dérapages. C'est pas le même monde.

 

Il est illusoire, et à mon avis dangereux, de constamment réclamer l'abolition totale des syndicats et l'interdiction des grèves. Pourquoi?

 

- C'est un droit de faire la grève. C'est un levier qui permet à des employés de faire pression sur des employeurs. Bien sûr, il faut que ça soit un recours de dernière chance. Ce que c'est dans la PLUPART des cas. Refuser ce droit c'est déséquilibrer tout le système en faveur d'un seul joueur. Le juste milieu, entre l'obligation de se syndiquer avec tel ou tel, et l'interdiction, qui serait un abus d'autoritarisme, c'est probablement de laisser les gens libres de se syndiquer. Ça forcerait les plus grandes centrales, et probablement les pires, celles des cols bleus et de la construction, à faire preuve de plus de transparence et à être redevables.

 

- Le besoin pour des employés de se regrouper afin de représenter leurs intérêts est un besoin inévitable. Si on n'appelait plus ça des syndicats, ou si on les abolissait, les gens trouveraient d'autres moyens de se réunir et de se défendre en groupe.

 

Le recours à la grève est parfois une bonne chose pour éclairer les lanternes du public sur des problèmes criants: rappelez-vous la grève des procureurs de la couronne. C'étaient pas du bullying ça. Ils nous ont fait prendre conscience de certains problèmes fondamentaux dans leur condition. Et puis, personne peut dire qu'ils ont abusé de ce droit au cours des années!

 

À l'époque où il n'y avait aucun syndicat (19e siècle), la vie était-elle meilleure? Bien sûr que non. Comme dans toutes choses humaines, il faut un équilibrage des pouvoirs. Donner tous les pouvoirs aux employeurs ne serait pas une bonne politique, et ne profiterait pas plus à la société dans son ensemble.

 

Les syndicats de gros bras comme ceux de la construction ne représentent pas la dynamique de tous les syndicats du monde. Ils constituent un microcosme malsain, drivé par une certaine mentalité puante d'intimidation genre cours d'école. C'est la nature du milieu professionnel qui colore l'attitude du syndicat, pas l'inverse.

[Monsieur_MA]

Le problème des grève, c'est la prise d'otage de ceux qui n'y sont pour rien. Dans ce contexte il m'est difficile d'avoir de la sympathie pour ceux qui la font.

Ça ne doit pas être drôle de devoir quitter son logement en fin de bail et de ne pas pouvoir s'installer dans sa nouvelle unité, parce qu'elle pas assez achevée pour pouvoir l'habiter.

[vivreenrégion]

Juste pour dire qu'ici à Laval, beaucoup de compagnies de constructions continuent de travailler.

[KOOL]

Vive le Québec

Kalisse que ça fair chier de l'admettre, dès que ça va le moindrement mieux dans la «Belle Province», faut absolument tout faire pour que ça aille moins bien. 'Stie de mentalité de porteurs de seaux d'eau nés pour pour un p'tit pain qui veulent utopiquement devenir les wannabies Crésus du Canada du jour au lendemain. N'importe quoi et totalement pitoyable !

[peekay]

LOL. Ça va? Faut rester "cool" non?

[peekay]

Toujours dans mon coin aussi.

[Rocco]

Tour des Canadiens.............

[acpnc]

Il faut avoir vécu une situation de grève pour comprendre cette dynamique. Personne dans un syndicat ne souhaite prendre la rue pour défendre des droits et des acquis, ou protéger des conditions de travail durement gagnées avec les années. Il faut vraiment y être contraint parce que ça coûte cher à tout le monde, travailleurs en premier. Ce n'est donc pas de gaité de coeur que les travailleurs utilisent ce moyen extrême, c'est quand rien d'autre dans les négociations n'a réussi à fonctionner, et qu'il n'y a plus aucune autre solution pour éviter la confrontation.

 

Malheureusement certaines entreprises, pour des raisons idéologiques, décident de briser un syndicat et reprendre des acquis ou des avantages sociaux. Généralement elles ont un plan B et une stratégie toute planifiée d'avance. On en a même souvent vues pousser les employés vers la grève pour justifier une fermeture sauvage ou un déménagement dans une autre région ou pays. Par contre je ne vois pas de l'autre côté de la table, des syndicats qui auraient comme objectif de mettre à terre leur propre gagne-pain ou faire fermer volontairement leur propre entreprise.

 

Pour résumer, ce sont les syndicats qui ont réussi avec le temps à civiliser les conditions de travail inhumaines du début de l'ère industrielle. Ce sont aussi eux qui sont responsables de l'apparition d'une nouvelle classe moyenne, qui est devenue la majorité dans certains pays. Comme dans toutes les institutions humaines, il y aura eu des dérapages et des actes répréhensibles. Mais encore aujourd'hui les syndicats rendent un précieux service à la société, en créant des balises pour éviter les reculs que la tendance de droite essaie d'imposer partout où ils croient avoir des chances de réussir.

 

Rien n'est parfait dans ce bas-monde, si tout le monde était juste et honnête, on aurait pas besoin de syndicats. Mais la réalité est tout autre et c'est la meilleure réponse, aussi la plus démocratique, que les travailleurs ont trouvé pour établir un véritable rapport de force avec les employeurs, faire respecter leur contrat de travail, et défendre les employés contre des abus ou des injustices, des passe-droits ou du favoritisme.

 

Je sais que les syndicats on beaucoup de détracteurs et pour certains une mauvaise image. Mais il ne faut pas généraliser, et si on prend le temps de bien analyser les conflits et de connaitre les vrais raisons. On comprendra qu'il n'y a pas de grève sans motif sérieux, ce serait tout simplement suicidaire.

[MRG]

"Kalisse que ça fair chier de l'admettre, dès que ça va le moindrement mieux dans la «Belle Province», faut absolument tout faire pour que ça aille moins bien. 'Stie de mentalité de porteurs de seaux d'eau nés pour pour un p'tit pain qui veulent utopiquement devenir les wannabies Crésus du Canada du jour au lendemain. N'importe quoi et totalement pitoyable !"

 

Je ne veux pas être la cible de votre courroux, mais il me semble qu'il existe des médicaments pour les personnes connaissant des emportements à la limite de la lucidité. Si vous étiez capable de réfléchir en toute quiétude, vous remarqueriez qu'on se rapproche des vacances de la construction, que le gouvernement du PQ doit donner l'illusion aux syndicats qu'il leur est favorable, tout en jurant devant le patronat que les choses vont entrer en ordre rapidement. Il ne vous reste plus qu'à prendre une grande respiration, penser à vos vacances et consulter votre médecin de famille pour vos montées de lait. Si vous voulez réellement vous inquiéter, suivez le cours du Dow Jones à New York qui vient de descendre sous la barre des 15 000 points. Et l'Europe en récession et Putin en Russie qui veut utiliser 42 milliards du fonds de pension des citoyens pour lancer de grands projets...