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BOULEVARD SAINT-LAURENT

LA « MAIN » SE MEURT

MAIN À LOUER

MARTIN TREMBLAY

 

LA PRESSE

Notre photojournaliste a arpenté le boulevard Saint-Laurent sur toute sa longueur. Au fil des 11 kilomètres qui séparent le fleuve Saint-Laurent de la rivière des Prairies, il a dénombré pas moins de 160 commerces vacants. Il vous fait visiter de l’intérieur cette Main à l’abandon.

 

sent via Tapatalk

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Le reportage est assez intéressant avec le nombre de locaux vacants par secteurs, du fleuve à la rivière.

 

Par contre, en tant que résidant du Mile-End, ils étirent pas mal la définition du quartier :P. Le secteur commercial du Mile-End sur Saint-Laurent, à mon avis, c'est jusqu'à Saint-Joseph, et cette section va bien, en grande partie dû aux milliers de travailleurs du secteur. Ça manque un peu plus au sud, cette clientèle, entres autres problèmes.

 

Par contre, je ne dirais pas que la rue est pire maintenant qu'il y a quelques années. Il y a quand même moins de locaux vides qu'après les travaux désastreux. Il y a toujours une bonne résilience, une relève. Mais c'est vrai que la rue n'a pas la meilleure des apparences et il y a du chemin à faire pour redonner le lustre d'avant.

 

François Cardinal a un bon article sur ce qu'il pense être le grand responsable de la situation:

 

http://plus.lapresse.ca/screens/a9713c7d-80a1-4a7e-a412-225cc5df7efa%7C_0

 

 

Punir la négligence

 

François Cardinal

 

La Presse

 

Oubliez le DIX30. Oubliez les difficultés du commerce de détail. Oubliez les travaux qui se sont éternisés en 2008.

 

La source des malheurs de la Main n’est pas là.

 

Suffit d’arpenter le boulevard pour réaliser qu’il n’est pas victime que d’un problème cyclique de locaux vides. Des locaux vides, il y en a partout. Mais il n’y a que sur Saint-Laurent qu’on se croirait à Detroit.

 

Plate à dire, mais le véritable problème du boulevard… ce sont les propriétaires du boulevard. Certains propriétaires, en fait, qui n’y croient pas, n’y croient plus. Des propriétaires qui ont abandonné le secteur aux tagueurs et aux vandales.

 

***

 

On peut bien s’obstiner sur l’état réel du commerce sur le boulevard. Débattre du taux d’inoccupation. Compter les locaux vides.

 

Mais quoi qu’en disent les chiffres, la Main se meurt. En raison de la négligence d’une poignée de propriétaires qui tirent le secteur vers le bas.

 

Il y a ceux qui ne voient tout simplement pas l’intérêt de maintenir leur vitrine en bon état. Ceux qui ont cessé de payer pour nettoyer et renettoyer leur façade. Ceux, nombreux, qui ont fini par baisser les bras et se résigner à l’état délabré du secteur.

 

Et il y a ceux, plus grave encore, qui choisissent de garder leurs bâtiments déserts, sans entretien ni locataires. Tout à fait volontairement. Des bâtiments souvent légués de génération en génération. Des bâtiments qui n’intéressent leurs propriétaires que pour leur valeur… qui augmente sans même qu’ils aient à installer de pancarte « à louer ».

 

« On ne parle pas de spéculateurs, mais bien de plusieurs enfants et petits-enfants de propriétaires de longue date, explique Bruce Burnett, fondateur d’Antrev, gestionnaire exemplaire de cinq édifices sur la Main. Ils n’ont pas d’expérience en immobilier, ne connaissent pas le marché et habitent Londres ou Dubaï. Ils sont trop gâtés, ils ont trop d’argent, et ils s’en foutent. »

 

La preuve, dit-il, la totalité de ses 750 000 pieds carrés est louée sur le boulevard. Il n’a aucune difficulté à trouver preneur. Et il en veut donc d’autant plus à ces propriétaires dont l’irresponsabilité plombe la valeur de ses avoirs.

 

Des propriétaires insouciants et souvent injoignables, comme ceux du garage délabré à côté du parc du Portugal. De l’ancien Radio Lounge près de Prince-Arthur. Ou de l’énorme Yellow à l’angle Saint-Viateur.

 

La Ville se désole de ces propriétaires absents, comme elle se désole de toutes ces façades barbouillées. Mais elle ne fait rien. Les arrondissements non plus, ou si peu.

 

***

 

Les travaux bâclés de 2008 n’ont pas aidé la Main, on s’entend. Les difficultés économiques non plus. Et surtout pas la grande concentration de restos clinquants dont l’homogénéité a fragilisé le boulevard, abandonné dès que le Vieux et Griffintown sont devenus plus cool.

 

Mais le fait est que la Main était déjà dans une spirale dangereuse : quelques bâtiments négligés avaient entraîné plus de négligence, et ainsi de suite. C’est la théorie de la vitre brisée qui se vérifie.

 

« La Ville ne prend aucune action contre les propriétaires qui abandonnent leurs bâtiments, se désole Glenn Castanheira, de la Société de développement commercial. Or, comment peut-elle prétendre vouloir développer les artères commerciales sans agir sur ce front ? »

 

Bonne question. Surtout quand plusieurs villes nord-américaines ont prouvé qu’il y a moyen de mettre les propriétaires insouciants au pas. Comme Chicago.

 

Lorsqu’un immeuble devient vacant dans cette magnifique ville, il doit être enregistré dans les 30 jours, au coût de 250 $. Puis, tous les six mois, un renouvellement est nécessaire, au double du prix.

 

Mieux encore, le propriétaire doit afficher sur la façade son nom et son numéro de téléphone. Il doit maintenir les lieux éclairés et en bon état. Il doit faire inspecter l’immeuble chaque année. Et s’il doit absolument sécuriser l’édifice avec des planches, elles doivent être peintes et vernies de la même couleur que la façade.

 

Sinon, il reçoit une amende de 500 à 1000 $… par jour !

 

« C’est ce qu’on appelle un incitatif, lance avec enthousiasme Glenn Castanheira, qui a amené le Plateau à étudier le cas de Chicago. Les propriétaires absents ne peuvent tout simplement pas se cacher. »

 

***

 

Il faut lire le superbe roman The Main, écrit dans les années 70 par l’Américain Trevanian, pour réaliser à quel point le boulevard a vécu des hauts et des bas au fil des décennies.

 

Cette artère ayant accueilli « les vieux, les vaincus et les épaves », comme il l’écrit, a connu ses heures de gloire et ses passages à vide. Elle a été le méridien de Montréal. Sa ligne de démarcation. Red Light à ses heures, quartier branché à d’autres, bordélique en tout temps.

 

Mais toujours, elle a su se distinguer par sa personnalité, sa singularité et, surtout, sa résilience. Elle a su préserver son caractère rebelle, son attitude de défiance, sa magie. Son âme, en fait.

 

Mais pour combien de temps encore ?

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Ben oui...c'est ça. More fvcking red tape. Ça n'a certainement pas rapport avec le crise économique? Non?!?!

 

Hep, c'est certain qu'à la base une économie très forte et performante réglerait une tonne de nos problèmes et pas juste sur les rues commerciales.

 

Mais bon, je crois qu'une personne qui est une nuisance, et qui devient une nuisance majeure à ses voisins, devrait quand même se faire rappeler à l'ordre. Il y aura toujours de ces gens un peu indésirables.

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Je partage en partie cet article sur la ''Main''. Je crois cependant que le terme ''se meurt'' est un peu fort. Vendredi midi j'étais encore sur St-Laurent pour aller manger au merveilleux petit resto libanais ''Omnivore'' et c'était pleins de monde sans arrêt malgré un froid de canard et la difficulté de se stationner.

 

Je pense que le titre a été choisi dans l'espoir d'attirer l'attention et de susciter un débat et pour cela je dirais bravo à La Presse pour parler de notre ville.

 

Je suis aussi d'accord qu'il y a trop de proprio qui se foutent de l'apparence de leurs immeubles et cela nuit sans aucun doute

l'image de la Main. Je suis d'accord que de serrer la vis à ces proprios serait une bonne chose.

 

Par contre, je suis persuadé que la raison première du manque de locataire potentiel est le taux de taxes municipales beaucoup trop élevé. Cela fait peur aux petits commerçants car non seulement il y a le loyer qui est élevé mais arrive les taxes, ca fait beaucoup.

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Beau drop, parfait timing avec le projet Quinze40! Du travail subtil des génies des médias. Cependant, je dois dire que l'article de M. Cardinal est très intéressant en soulevant le point des propriétaires négligents, ce que je crois en effet être pas mal le bobo.

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Mais bon, je crois qu'une personne qui est une nuisance, et qui devient une nuisance majeure à ses voisins, devrait quand même se faire rappeler à l'ordre.

 

JE n'ai pas de problèmes avec ça. Des propriétaires qui ne prennent pas soins de leurs immeubles devraient être mis à l'amende, mais c'est une "slippery slope". Il faut faire très attention.

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La rue St-Laurent c'est l'ancien quartier des Juifs. Le probleme c'est que les enfants des juifs ne veulent pas prendre la releve des parents et laisse a l'abandon l'entreprise familial ou soit qu'il vendent. Les italiens par contre prennent plus la releve de leurs parents dans la business.

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JE n'ai pas de problèmes avec ça. Des propriétaires qui ne prennent pas soins de leurs immeubles devraient être mis à l'amende, mais c'est une "slippery slope". Il faut faire très attention.

 

En fait, on pourrait dire qu'il y a déjà un dérapage quand il y a des règlements contraignants sur la taille des affiches et la qualité des chaises sur les terrasse pendant qu'un pas propre a le droit de laisser tout un édifice dans un état lamentable, jusqu'à en devenir dangereux. Il faut effectivement recentrer la réglementation sur l'essentiel sans étouffer la compétitivité du secteur.

 

Enfin, avec tout le brassage médiatique sur le commerce de détail en ce moment, je suis certain qu'il y aura de bonnes réflexions de la part de la ville en ce sens. J'espère que Denis Coderre et les arrondissements seront capables de collaborer.

Modifié par vincethewipet
J'avais écrit ce message un peu tout croche.
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