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15:27 6 février 2020

Par : Frédéric DaigleLa Presse canadienne

https://journalmetro.com/sports/2418049/rob-manfred-tampa-bay-appuie-sans-reserve-le-projet-de-villes-soeurs-st-pete-montreal/

Rob Manfred appuie sans réserve le projet de villes-soeurs St. Pete-Montréal

Photo: Patrick Smith/Getty ImagesRob Manfred

MONTRÉAL — Stephen Bronfman a reçu un nouvel appui de taille pour son projet de villes-soeurs entre St. Petersburg et Montréal pour les Rays de Tampa Bay de la part du commissaire du Baseball majeur, Rob Manfred.

À la conclusion d’une réunion des propriétaires d’équipes de la MLB à Orlando, Manfred a affirmé que ces propriétaires et lui estiment qu’il s’agit de la meilleure option pour garder une équipe dans la région de la baie de Tampa, même si ce n’est qu’à mi-temps.

«C’est très positif, a réagi Stephen Bronfman lorsque rejoint par La Presse canadienne. Chaque fois qu’on parle en bien de notre projet, c’est positif. Et il ne faut pas oublier que dans ce dossier, notre meilleur vendeur, c’est le commissaire.»

«Les gens continuent de croire que cette option de villes-soeurs est viable et pourrait être une très bonne solution pour garder le baseball à Tampa Bay, a affirmé le commissaire au Tampa Bay Times. Je continue d’être impressionné par l’énergie qu’ils ont déployée sur ce projet, qui est très bien reçu par notre groupe. Certains en sont même excités.»

Bronfman, qui n’a pas assisté aux réunions des propriétaires, n’est pas surpris de l’appui de ces derniers.

«Ce n’est pas nouveau: quand le commissaire a donné son approbation (au projet) en juin, c’était à la suite d’une recommandation du comité exécutif du baseball, où siègent environ le tiers des propriétaires d’équipe, a-t-il expliqué. Quand le comité exécutif appuie un projet, toutes les équipes l’appuient. C’était le coup de pouce dont nous avions besoin pour explorer ce projet de façon officielle.

«Maintenant, on fait notre travail pour mettre en chiffres tout ce dont nous avons parlé. (…) Ça prendra quelques mois, mais nous allons présenter plus tard cette année au Baseball majeur nos conclusions.»

Jeudi, à Orlando, le propriétaire majoritaire des Rays, Stuart Sternberg, a fait une présentation qui a laissé une forte impression sur les propriétaires.

«Je suis convaincu à 100 pour cent, mais encore plus important, les autres propriétaires ont été convaincus par Stu, que c’est la meilleure façon de garder le baseball à Tampa Bay», a affirmé Manfred au Times.

Manfred souhaite voir ce dossier se régler plus tôt que tard, mais il reste tout de même plusieurs obstacles à franchir.

«Nous sommes proactifs, mais c’est vrai, nous n’avons pas encore de terrain, a admis Bronfman. Mais on a un plan et de bonnes relations avec la ville. (…) Dans toute cette aventure, nous avons beaucoup de questions toujours sans réponses, mais nos intentions sont bonnes avec un plan très solide. Toutes les pièces doivent toutefois tomber en place.»

Le Groupe de Montréal, dont Bronfman est le fer-de-lance, attend le rapport de l’Office de consultation publique de Montréal sur son projet de revitalisation du bassin Peel, où serait construit un éventuel stade de baseball. Le rapport doit paraître dans les prochaines semaines.

Un autre obstacle important se trouve du côté de St. Petersburg, où le maire, Rick Kriseman, refuse que les Rays jouent des matchs locaux ailleurs qu’au Tropicana Field d’ici la fin de leur bail, à la conclusion de la saison 2027. Dans cette conjoncture, le projet de villes-soeurs ne pourrait voir le jour avant 2028.

«C’est un jeu politique, a argué Bronfman. C’est normal. Il y a toujours des options. On aimerait travailler avec (St. Pete), mais on peut travailler avec d’autres partenaires dans la région. C’est une grande partie d’échecs et ce n’est pas le premier obstacle que nous avons à franchir, ni le dernier. Ce n’est pas un projet facile, il y a plusieurs défis à relever, mais tous les intervenants autour de la table sont passionnés et sont engagés à 100 pour cent. Nous avons un plan solide, qui a beaucoup de sens. Il y a toutefois plusieurs variables que nous ne contrôlons pas.»

Bronfman estime d’ailleurs que 2020 sera une année charnière pour ce projet.

«Ce sera notre année. On a beaucoup parlé, maintenant c’est le temps de passer à l’action. Avec le commissaire et les propriétaires de notre côté, le travail de représentation va bientôt commencer.»

Manfred a indiqué qu’il demeurait ouvert à la possibilité que les Rays puissent obtenir un nouveau stade pour demeurer à temps plein dans la région, mais qu’il s’en remet au jugement de Sternberg et des autres dirigeants des Rays. Il ajoute qu’il serait injuste de penser que deux projets aussi différents puissent être menés de front et que présentement, «l’attention est tournée vers l’option des villes-soeurs».

Ouverture à Toronto

Plusieurs propriétaires et dirigeants d’équipes ont refusé les demandes d’entrevues du Tampa Bay Times, mais le président des Blue Jays de Toronto, Mark Shapiro, a déclaré que la seule équipe en sol canadien est ouverte à l’idée que les Rays les y rejoignent.

«Nous sommes favorables à ce qu’ils étudient cette option et nous sommes intéressés de voir comment tout ça va se conclure, a-t-il dit. Nous sommes sans aucun doute en faveur de ce qui pourrait avoir un impact positif sur le paysage du baseball au Canada. (…) Il y a des arguments des deux côtés: c’est agréable d’être le seul club au Canada, mais ce serait bien qu’il y ait un plus grand intérêt également.»

Le Times rapporte aussi que l’Association des joueurs pourrait avoir de fortes objections envers ce projet, qui exigerait des joueurs, des entraîneurs, du personnel et des dirigeants — ainsi que leur famille — qu’ils déménagent en plein coeur de la saison. Manfred admet qu’il y aura sûrement quelques problèmes avec le syndicat, «mais rien d’insurmontable».

«Je ne suis jamais frustré par les éléments que je ne contrôle pas, a conclu Bronfman. Ça ne donne rien de perdre son temps là-dessus ou de se stresser avec ça. Quand ces éléments tombent en place, c’est parfait et on passe au prochain point. Ce serait super de boucler ce projet bientôt. Mais on veut un projet viable avec toutes les approbations nécessaires.»

Frédéric Daigle, La Presse canadienne

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Il y a 4 heures, acpnc a dit :

15:27 6 février 2020

Par : Frédéric DaigleLa Presse canadienne

https://journalmetro.com/sports/2418049/rob-manfred-tampa-bay-appuie-sans-reserve-le-projet-de-villes-soeurs-st-pete-montreal/

Rob Manfred appuie sans réserve le projet de villes-soeurs St. Pete-Montréal

Merci pour avoir cité cet article.

Une fois de plus, je ne comprends pas pourquoi quelqu'un donnerait un vote négatif à un élément d'information pertinente.  Est-il si difficile de faire la différence entre une opinion avec laquelle on est en désaccord,  et l'apport d'une information?

Je pense aussi que lorsqu'on "n'aime pas" une opinion,  on devrait avoir la force et le courage d'expliquer pourquoi, le but n'étant pas tant de contredire l'autre que d'enrichir la discussion.

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il y a 32 minutes, Né entre les rapides a dit :

Merci pour avoir cité cet article.

Une fois de plus, je ne comprends pas pourquoi quelqu'un donnerait un vote négatif à un élément d'information pertinente.  Est-il si difficile de faire la différence entre une opinion avec laquelle on est en désaccord,  et l'apport d'une information?

Je pense aussi que lorsqu'on "n'aime pas" une opinion,  on devrait avoir la force et le courage d'expliquer pourquoi, le but n'étant pas tant de contredire l'autre que d'enrichir la discussion.

Je partage tout à fait ton avis. Malheureusement ce n'est pas tout le monde qui sait profiter d'un forum d'échanges et de discussions pour élargir ses propres horizons. Des occasions manquées, surtout qu'on a tant à apprendre des autres et si peu de temps pour en bénéficier, la vie passant si vite. J'en profite pour te féliciter pour ta riche participation et tous tes commentaires si pertinents que je lis toujours avec grand plaisir et satisfaction. C'est d'ailleurs ce qui fait l'intérêt de Mtlurb, un forum intelligent et grandement diversifié sans pour autant être élitiste.

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«C’EST POUR DE VRAI!» - STEPHEN BRONFMAN

Agence QMI

Publié aujourd'hui à 15h18 | Mis à jour aujourd'hui à 15h18

 

L’homme d’affaires Stephen Bronfman demeure très optimiste quant à la mise en application du projet de garde partagée des Rays entre Tampa et Montréal, surtout que les déclarations du commissaire du baseball majeur, Rob Manfred, sont toujours favorables en ce sens. 

Quelques heures après que celui-ci eut mentionné au quotidien «Tampa Bay Times» être convaincu à 100 % de la pertinence du plan, Bronfman a réitéré son souhait de voir le dossier connaître d’importants aboutissements en 2020.  

«C’est pour de vrai. Nous allons prouver le tout cette année», a-t-il déclaré à la chaîne radiophonique TSN 690 par le biais de propos publiés sur le site du journal floridien. 

À ses yeux, l’idée de voir les Rays évoluer à Montréal durant les mois d’été est tout à fait logique. «Disons que le transfert se ferait à la deuxième semaine de juin : le calendrier scolaire serait presque complété et les familles des joueurs pourraient se déplacer au nord. Les femmes seraient heureuses, puisque Montréal est une ville plus agréable que St. Petersburg. Elle est davantage cosmopolitaine et plus plaisante», a-t-il enchaîné. 

Malgré les nombreux obstacles se dressant sur sa route, incluant l’opposition du maire de cette municipalité (Rick Kriseman) au projet, Bronfman reste confiant. En revanche, il est conscient de la somme de travail à accomplir, notamment en ce qui concerne la construction d’un stade. À ce sujet, le rapport de l’Office de consultation publique relatif au développement du secteur Bridge-Bonaventure se fait encore attendre. 

«Le processus est en cours aux deux endroits [Montréal et Tampa]. Il y a beaucoup à abattre, a-t-il dit. Nous avons nos enjeux à régler ici. Nous n’avons pas de terrain pour le stade encore. Plusieurs choses se passent en même temps. C’est ce qui rend le tout agréable, excitant et intéressant. On a énormément de balles dans nos mains ou nos gants : pour réaliser ce projet, il faut être prêt à tout moment et je crois qu’on peut y arriver cette année.» 

«On a une échéance, notre calendrier est très serré et exigeant. L’objectif est de présenter quelque chose de concret et d’obtenir toutes les autorisations dans la prochaine année», a-t-il poursuivi. 

Flatté 

Relativement aux propos de Manfred, le fils de l’ancien propriétaire des Expos Charles Bronfman s’en est dit heureux. 

«Ce sont encore plus de nouvelles excitantes. C’est positif pour nous et pour celui des Rays, a-t-il indiqué. Nous et les gens de Tampa sommes totalement engagés et on travaille intelligemment pour que ça fonctionne. Rob Manfred est vraiment favorable et achète ce plan. Stu [Sternberg] et moi-même effectuons un excellent boulot auprès non seulement des dirigeants des ligues majeures, mais aussi des propriétaires d’équipe.»

https://www.tvasports.ca/2020/02/07/stephen-bronfman-toujours-aussi-confiant-1

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La garde partagée Montréal-Tampa est une mauvaise idée, même si la MLB l’appuie

 

Commentaires

Martin Leclerc

2020-02-07 | Mis à jour hier à  14 h 56

BILLET - Quand les propriétaires du baseball majeur appuient une idée, ça signifie qu’elle répond à leurs intérêts. Mais ça ne veut pas nécessairement dire qu’il s’agit d’une bonne idée.

Au cours des années 1990 et jusqu’au milieu des années 2000, les propriétaires et dirigeants d’équipes de la MLB fermaient sciemment les yeux sur la consommation, de plus en plus répandue, de produits dopants chez les joueurs. Ils estimaient que ça rehaussait la qualité du spectacle et que la hausse du nombre de circuits stimulait les cotes d’écoute et les ventes de billets.

Était-ce une bonne idée? Non. Il a fallu que le Congrès américain s’en mêle en 2005 pour qu’un véritable programme antidopage finisse par être mis en place.

Au printemps 1995, quand les joueurs étaient en grève (parce qu’on tentait de leur imposer un plafond salarial), les propriétaires ont tenté de casser le syndicat en embauchant des briseurs de grève. Les propriétaires ont cru qu’ils allaient pouvoir remplacer les meilleurs joueurs de la planète comme si de rien n’était et que les amateurs allaient continuer à remplir les stades sans poser de questions.

C’était une très mauvaise idée. Et vers la fin des camps, alors qu’ils se dirigeaient tout droit vers une mégacatastrophe, les propriétaires ont été contraints de s’entendre avec l’Association des joueurs, chose qui aurait pu être faite bien avant l’annulation de la Série mondiale de 1994.

Tout ça pour dire qu’il faut garder les choses en perspective quand le commissaire de la MLB, Rob Manfred, soutient que les propriétaires sont emballés par l’idée de voir les Rays de Tampa Bay éventuellement partager leurs 81 matchs locaux entre Montréal et la Floride. 

Les milliardaires membres du cénacle de la MLB ne se sont jamais gênés pour extraire jusqu’au dernier dollar disponible dans chacun de leurs marchés locaux. Quand vient le temps de plonger leur paille dans le « milkshake » collectif, ils sont toujours présents! Par exemple, la perspective de se faire construire un stade de 600 ou 800 millions avec l’argent des contribuables ne les embarrasse absolument pas. Même s’il s’agit d’une mauvaise idée. 

Cela dit, imaginez un peu leur réaction quand Stephen Bronfman et Stuart Sternberg (le propriétaire des Rays) leur font miroiter qu’il leur serait peut-être possible, dorénavant, de plonger deux pailles dans deux milkshakes différents et de les vider d’une seule bouche jusqu’à ce que la panse leur éclate.

Même dans leurs plus grands fantasmes capitalistes, la plupart des propriétaires de la MLB n’ont sans doute jamais osé rêver à une telle multiplication des pains. 

Jeudi à Orlando, avant même que Sternberg ait terminé la présentation de ce projet de garde partagée aux 29 autres propriétaires, certains d’entre eux étaient probablement déjà en train de rêver de pouvoir faire la même chose.

Prenons les propriétaires des Pirates de Pittsburgh ou des Royals de Kansas City, par exemple. Leurs marchés sont petits et génèrent peu de revenus, ce qui les rend forcément moins compétitifs. Leurs assistances se situent aussi nettement sous la moyenne du reste de la ligue. En voyant ce que concocte Stuart Sternberg, ne devient-il pas normal pour eux d’avoir envie de partager leur club avec Nashville, Portland, Charlotte, San Antonio ou Orlando?

Ce qui est en train de se produire n’est donc pas anodin. Le projet de Bronfman et Sternberg remet en question la fibre identitaire et communautaire (une équipe défendant les couleurs de sa ville) sur laquelle repose depuis toujours le sport. 

À côté de ça, il faut se le dire, soutenir une équipe qui représente à temps partiel ses deux sources de revenus s’avère pas mal moins enthousiasmant pour les amateurs.
 

Comme je l’ai déjà fait valoir dans une précédente chronique, lorsqu’on se place dans les chaussures de Stuart Sternberg et de Stephen Bronfman, ce plan de garde partagée des Rays est presque génial.

D’un point de vue théorique, implanter une même équipe dans deux marchés distincts permettrait de multiplier par deux les droits de télédiffusion et de radiodiffusion. Ça doublerait aussi le marché de la commandite et probablement celui de la vente de billets. Et, pourquoi pas, les Rays vendraient potentiellement deux fois plus de casquettes et de t-shirts.

Sternberg verrait les revenus de sa concession doubler en plus d’empocher plusieurs centaines de millions de la part de ses nouveaux actionnaires québécois. Bronfman ramènerait la MLB à Montréal pour une fraction du prix, en limitant son risque financier, et le stade modeste qu’on implanterait au bassin Peel lui permettrait de mettre à profit le développement immobilier du reste du quartier Bridge-Bonaventure.

Ce que ce plan ne dit pas, par contre, c’est la réaction qu’auront les Québécois et les commanditaires canadiens quand leur supposée équipe débarquera à Montréal à la fin de juin, trois ou quatre années de suite, alors qu’ils seront déjà rayés de la course aux séries. 

Ce plan ne dit pas quelle réaction auront les partisans d’une des deux villes quand, après avoir soutenu l’équipe durant quatre ou cinq saisons difficiles, on leur annoncera que les matchs locaux du premier tour éliminatoire seront disputés à 4500 kilomètres de chez eux.

Par ailleurs, ce plan ne dit pas comment réagiront les amateurs québécois quand ils se rendront finalement compte que malgré l’ajout d’actionnaires minoritaires québécois, la structure décisionnelle des Rays n’aura pas changé d’un iota par rapport à ce qu’elle est actuellement. Et que ce qu’ils croyaient être « leur » équipe ne sera en fait que la même concession des Rays, qui viendra passer quelques mois au Québec pour y ratisser des dollars. 

Enfin, ce plan ne dit pas comment réagiront les contribuables québécois quand ils s’apercevront que soutenir l’implantation d’une équipe à temps partiel coûtera autant que l’implantation d’une équipe à temps complet (stade, implantation d’une station du REM, etc.), mais que les retombées économiques seront réduites de moitié.

Pour toutes ces raisons, il est tout à fait normal que les propriétaires de la MLB applaudissent l’idée que les régions de Tampa et Montréal puissent assurer ensemble la garde partagée des Rays. Ça leur permettrait de s’enrichir.

Mais ça ne change rien au fait que c’est une très mauvaise idée.

https://ici.radio-canada.ca/sports/1511763/chronique-martin-leclerc-baseball-montreal-garde-partagee-tampa-mauvaise-idee-mlb-manfred-commissaire

 

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La garde partagée au baseball: apprendre de Porto Rico

Par Jeremy Filosa | 98.5 Sport

PUBLIÉ LE 7 FÉVRIER 2020 / 19:47

Le face-à-face entre le baseball majeur et la ville de St. Petersburg s’intensifie en Floride. Jeudi, le commissaire Rob Manfred a sorti ses canons pour tenter d’intimider une fois pour toutes le maire de la ville Rick Kriseman. Si nous étions à la boxe, nous serions le jour avant le combat, lorsque les deux boxeurs se font face, après la pesée.

Manfred a pompé ses biceps en espérant ébranler son adversaire une dernière fois avant de monter dans l’arène. Il est monté aux barricades pour annoncer que les 30 propriétaires étaient tous prêts à procéder à la garde partagée des Rays avec la ville de Montréal. Le bras de fer qui risque de se régler devant la justice est sur le point de débuter. En gros, on assiste à un face-à-face qui devra éventuellement faire un gagnant et la ville n’a pas le gros bout du bâton.

Pour résumer, la ville voudrait que les Rays s’entendent avec le maire pour faire construire un nouveau stade sur le même site de l’équipe, le Tropicana Field, le plus rapidement possible. De cette façon le projet de condos pourrait aussi débuter sur ce même site dans les meilleurs délais.

Kriseman a déjà indiqué que la ville n’était pas intéressée à un projet de garde partagée et qu’aucun stade ne serait construit dans ces conditions. Faute d’entente, la ville menace de forcer les Rays à demeurer dans le vieux stade jusqu’à la fin de la saison 2027.

Mais cette menace s’avère une coquille vide, car autant cela ferait mal aux Rays, autant cela mettrait des bâtons dans les roues de la ville qui veut débuter les travaux au plus tôt.

Sternberg, imperturbable

Le propriétaire des Rays Stuart Sternberg ne bronche pas, il n’a pas l’intention de bâtir un stade pour un club à temps plein à St. Petersburg. De plus, ayant des parts dans le projet immobilier, il bloque présentement le début des ouvrages. Sternberg ne mord pas à l’hameçon en se disant que la ville bluffe et qu’elle n’a rien à gagner en gardant les Rays dans le Tropicana Field jusqu’en 2027.

Les Rays et le baseball majeur espèrent voir la ville se montrer ouverte à négocier une rupture de bail, ce qui pour l’instant est hors de question pour Kriseman. En fait, selon l’entente, les Rays n’ont même pas le droit d’officiellement discuter avec les représentants de Montréal d'un déménagement complet ou partiel.

Les Rays offriraient sans doute leurs parts du projet immobilier en retour d’une rupture pure et simple du bail. Le problème, c’est que même si cette avenue semble juste pour les deux parties, cela signifierait aussi le départ du club. Kriseman ne désire pas avoir sur la conscience le départ du club, et n’espère pas non plus être, à tout jamais, le maire qui a laissé filer les Rays. En d’autres mots, il ne veut pas être la tête de Turc qu’a été ici Gérald Tremblay.

Plus le débat s’étire, plus les années passent et plus le rachat du bail se fait moins coûteux, le temps est donc un facteur qui joue contre Kriseman.

Peut-être commence-t-il à se résilier un peu? Sachant que la bataille est pratiquement perdue, Kriseman a lancé jeudi un tweet qui nous porte à croire qu’il commence à préparer le terrain publiquement pour un éventuel départ du club.

«Aujourd’hui, un journaliste m’a demandé si je craignais le baseball majeur et le possible départ des Rays. J’ai répondu non, je m’inquiète plus tôt de mes résidents et de les garder en sécurité, de la pauvreté, de l’équité et de préparer St. Pete pour les changements climatiques et la montée des eaux.»

Rick Kriseman, maire de St. Petersburg

C’est une déclaration assez directe, il y a des choses à St. Petersburg qui devraient passer avant les Rays, selon le maire.

La menace de la garde partagée

Même si ça fait presque un an depuis la première fois que l’on a entendu parler de la garde partagée, je peine véritablement à croire que cette idée tiendra la route bien longtemps.

Advenant un déménagement partiel des Rays vers Montréal, St. Petersburg n’aura d’autre choix que d’emboiter le pas ou voir les Rays quitter pour de bon la Floride.

Des fans de baseball demeurent des humains, peu importe où ils sont. Les Yankees et les Red Sox sont des machines à imprimer des dollars, mais imaginez-vous la consternation des partisans dans ces marchés si on annonçait que New York devait jouer la moitié de ses matchs à Tucson? Les amateurs seraient outrés et insultés. Alors, pourquoi traiter les amateurs de Montréal ou de Tampa de cette façon?

Ils seront tout aussi dégoûtés que le seraient les partisans des Yankees ou tout autre club des majeures. Montréal ne mérite rien de moins que d’être traité avec le respect qu’on accorderait aux amateurs de baseball des autres villes des majeurs.

Les leçons de Porto Rico

En 2003-2004, la garde partagée a existé. Les Expos jouaient des matchs à San Juan, à Porto Rico, c’était leur deuxième domicile. Au tout début, les foules étaient nombreuses au Hiram Bithorn Stadium, la première série a attiré des assistances dépassant même les 17 000 spectateurs. Mais déjà à la deuxième année, la dernière série de la saison a attiré en moyenne moins de 8000 spectateurs.

Pourtant, on parle ici de Porto Rico où le baseball est une véritable religion. Mais ce n’était pas leur club, ils se sont rapidement tannés. Les chandails des Expos dans les gradins étaient rares. Les gens venaient plus souvent encourager l’équipe adverse. Ç’a été une expérience qui s’est rapidement effritée.

La garde partagée engendrerait tellement de problématiques à l’horizon que je ne sais même pas par où commencer et je ne vois pas le baseball majeur endurer le cirque médiatique que ça emmènerait longtemps. Si la garde partagée est enclenchée, c’est le début du processus d’expansion qui le sera aussi. La menace de la garde partagée est aussi farfelue que la menace de la dissolution d’il y a 20 ans, ce n’est qu’une tactique visant à mettre de la pression sur Tampa.

La menace de la dissolution des Expos et des Twins du Minnesota a directement mené au déménagement des Expos à Washington et la menace de la garde partagée fera de même pour les Rays.

Si Tampa met de l’ordre dans ses affaires en Floride et arrive à retenir les Rays, ce sera une équipe d’expansion qui attendra Montréal. Sinon, les Rays déménageront ici pour de bon et le processus d’expansion pourra officiellement débuter.

Le commissaire parle depuis au moins cinq ans du désir de passer à 32 équipes et tout est en suspens à cause notamment des Rays. Manfred en a assez, son message d’hier indique clairement que le «niaisage» est terminé. C’est évident que Manfred n’est pas un homme prêt à attendre à 2027. C’est là que ça se passe!

Et l’Association des joueurs?

Manfred a indiqué publiquement jeudi que le litige que causerait la garde partagée avec l’Association des joueurs n’était pas un obstacle insurmontable. Il a raison.

Si à première vue cela peut sembler difficile à comprendre, il faut prendre en considération que si l’objectif ultime est de forcer le bras à St. Pete pour faire éventuellement déboucher l’expansion, les joueurs seront probablement prêts à faire le sacrifice pour une année ou deux.

Avec une promesse en poche que d’ici deux à cinq ans 50 à 60 nouveaux emplois seront créés, l’association des joueurs avalera la pilule pour le bien futur du syndicat.

https://www.985fm.ca/nouvelles/sports/283000/la-garde-partagee-au-baseball-apprendre-de-porto-rico

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Il y a 1 heure, SKYMTL a dit :

Couldn't agree more with the commentary.  The dual city pipe dream needs to be put to bed.  

We should concentrate all our efforts on getting a NBA franchise in Montréal. Le centre Molson est fin prêt a accueillir une nouvelle équipe majeure dans la métropole. 

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