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En tout cas on s'ennuie pas il y a toujours quelque chose de neuf qui se passe. J'ai hate de voir ce que ca va donner quand ils vont passer la loi 38 pour embarquer la caisse dans les infrastructures.

 

Je crois qu'ils vont le faire passer cet été ca risque d'etre plus rapide.

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Par contre, pourquoi ne pas avoir gardé le nom AMT pour remplacer la RTM et créer l'ART ensuite? Cela éviterait de dépenser des centaines de milliers de dollars pour remplacer toute la signalétique, repeinturer les trains et les autobus, etc...

 

Il y a sûrement des contraintes légales à conserver le même nom, puisque ce ne sera pas la même entité, ni les mêmes objectifs, etc. Avec la complexité de la justice et le droit des affaires, il faut essentiellement et complètement séparer les actions, le passif notamment, en fermant éventuellement le dossier du premier organisme. On peut simultanément recréer une toute nouvelle administration avec ses responsabilités propres et un mandat différent.

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Ce changement va finalement clarifier l'organisation des transports à Montréal et dissoudre l'agence corrompue et inefficace qu'était l'AMT. Cette réorganisation est similaire aux mandats de GO Transit et Metrolinx à Toronto je crois.

 

Avoir 9 CIT n'avait aucun sens aussi.

Je suis bien content de cette nouvelle aussi. Les TCs en couronne c'est une foutue Tour de Babel! Nous pouvons enfin espérer voir un jour où les services seront intégrés et briserons le moule de mobilité en étoile avec le centre-ville comme nombril.

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Matière à réflexion par François Cardinal...

 

Le vice caché

 

Ce n’est pas moi qui verserai une larme pour l’Agence métropolitaine de transport. J’ai déjà titré un texte « L’AMT a fait son temps »… en 2005. Imaginez.

 

Oui, l’Agence a rendu de fiers services en 20 ans d’existence. Elle a une solide équipe. Elle a permis de développer le train de banlieue. Elle a échafaudé le début d’une vision régionale du transport collectif.

 

N’empêche, je n’ai jamais été grand amateur de ce paravent. Paravent partisan, qui a permis à certains de dévoyer l’AMT avec une facilité déconcertante. Et paravent politique, qui a permis aux ministres de couper des rubans devant les caméras, mais de se réfugier derrière l’AMT au premier problème.

 

Et Dieu sait qu’il y en a eu, des problèmes…

 

La proximité politique dont on n’a pas encore le fin mot. Les chiffres douteux d’achalandage du train léger sur Champlain. Le fiasco du Train de l’Est, qui a coûté plus du double de l’estimation. Et le fameux service rapide par bus (SRB) Pie-IX, dont on n’a pas encore vu la couleur.

 

« Istanbul a fait son SRB en 84 semaines, m’a déjà fait remarquer l’ancien patron de la STM Michel Labrecque. Nous, on aura besoin de 84 mois… »

 

Il est temps de passer à autre chose. Temps d’en profiter pour faire le grand ménage dans le fouillis de structures, de sociétés, de machins de partenaires et de patentes stratégiques qui plombent les transports en commun dans la région depuis trop longtemps.

 

***

 

Tous les ministres des Transports ont eu la volonté de faire le ménage. Tous ont été retardés, voire découragés.

 

Et voilà que le ministre Robert Poëti réussit à pousser une réforme plus loin que ses prédécesseurs. Réforme qui sera approuvée mercredi par le Conseil des ministres. Bravo.

 

En gros, elle consiste en un geste fort : distinguer la planification de l’opération.

 

La planification sera la responsabilité de l’Autorité régionale de transport (ART, nom provisoire qu’on utilise déjà en coulisse). Une société supramunicipale qui relèvera des élus (la CMM).

 

Le gouvernement se retire donc de la gestion quotidienne des transports en commun. Il confie aux maires de la région la planification, la tarification et le développement du réseau.

 

Quant à l’opération, elle sera regroupée en quatre sociétés : une à Montréal, une à Longueuil, une à Laval, ainsi que le « Réseau des transports métropolitains » (RTM) qui résultera de la fusion des actuels conseils intermunicipaux. Ce dernier héritera aussi de l’opération des trains de banlieue.

 

En un mot, on fait le ménage. Enfin.

 

***

 

La réforme Poëti est nécessaire, donc. Mais elle est malheureusement viciée dans ses fondements mêmes.

 

Je vieux bien qu’on simplifie, qu’on allège, qu’on donne de la cohérence aux organisations de transports en commun. Si le SRB ne roule toujours pas sur Pie-IX, c’est qu’il y a trop d’acteurs et d’intérêts autour de la table.

 

Mais transférer l’ensemble des responsabilités des transports en commun aux élus de la région, c’est une grave erreur qui continuera de miner le développement du réseau pour des années à venir.

 

En 15 ans d’existence, la CMM n’a qu’une seule réussite à son actif, un plan d’aménagement. Rien d’autre. Elle a toujours été incapable de s’élever au-dessus des intérêts locaux de ses membres. Et on s’apprête à lui donner la planification de tout le réseau de la région ! Incluant celui de la STM à Montréal !

 

Quelqu’un se souvient de la paralysie de l’ancienne Communauté urbaine de Montréal ? De la petite bière en comparaison.

 

***

 

Le problème, c’est qu’il y a un énorme vice caché au cœur même de la réforme : la composition du conseil d’administration de l’ART, qui doit être composé de 13 membres : 6 experts indépendants, 6 élus, et un président nommé par Québec… sur recommandation des maires.

 

Faites le calcul : les élus municipaux ont le contrôle. Une avenue qu’ont empruntée Toronto et Vancouver ces dernières années, avant de reculer en catastrophe. Aujourd’hui, leurs conseils sont composés d’une majorité d’experts indépendants. À Toronto, on a même fait table rase : 100 % des membres sont indépendants !

 

Et le gouvernement Couillard s’apprête à tomber dans le panneau… avec la complicité de qui ? Des maires de la région, trop contents de rapatrier des pouvoirs auxquels on promet d’attacher de nouvelles sources de revenus.

 

Cela me fait d’autant plus peur que le gouvernement souhaitait huit membres indépendants au conseil de l’ART, ai-je appris, ce que les maires ont refusé net. Pour garder le contrôle. Même chose à la RTM, me dit-on.

 

Cela dit, il n’est pas trop tard pour corriger ce vice caché. On vise l’élaboration d’un projet de loi pour l’automne, son adoption d’ici Noël, il y aura ensuite un comité de transition, puis la fusion, vers le mois d’octobre 2016.

 

Une fusion nécessaire. Mais avec un conseil formé d’experts indépendants, de grâce, pour éviter de remplacer un fouillis par un nid de chicanes.

http://plus.lapresse.ca/screens/26e98af3-75f1-45b4-8435-4536b6001ca8%7C_0.html

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En bref, voici mon opinion sur le sujet (on aura l'occasion d'élaborer, selon la tournure des discussions):

 

1) L'imputabilité devrait être le critère prépondérant.

 

2) Le dossier du transport n'appartient pas au domaine de la "science exacte". Par science exacte, j'entends les disciplines relativement auxquelles les recherches (analyses etc.) sont convergentes (vers UNE solution (ou ensemble de solutions) OPTIMALE. Quand des intérêts particuliers sont en jeu, cela n'est pas possible, car la pondération des considérations est SUBJECTIVE. C'est notamment le cas dans ce que les anglophones appellent la "dismal science"--la "science" économique, ce qui explique d'ailleurs la persistance des vues opposées après des siècles et des siècles d'approfondissement et de raffinement des théories qui la sous-tendent. Le contraire de la physique par exemple.

 

3) Ainsi, la présence (en proportion plus ou moins grande) d'experts "indépendants" ne saurait régler la question. Et ce sans tenir compte de la lancinante question de QUI nommera lesdits experts, et en vertu de quels critères? (Leur notoriété?...)

 

4) Ultimement, quelqu'un doit être imputable (à la population, pas au dieu de la science des transports). Ce serait vraiment commode pour les politiciens s'ils pouvaient se libérer de toute responsabilité, sous prétexte que les choix ont été effectués par des "experts"...

 

5) Rien n'empêche les décideurs de s'appuyer sur des conseils d'experts (c'est même essentiel); mais la responsabilité doit demeurer avec eux. Car il ne faudra jamais oublier que les choix qui seront faits auront inévitablement des impacts inégaux (positifs, négatifs, à des degrés divers) sur des groupes de population et sur des secteurs géographiques spécifiques; c'est incontournable, et c'est pourquoi l'arbitrage politique est nécessaire. Sinon, on entre dans un monde de "dictature des techniciens", qui est une illusion.

 

6) A partir du moment oû on accepte que les élus doivent conserver un rôle prépondérant, on n'a pas tout régler. On ne veut pas non plus un capharnaüm qui produit une combinaison d'indécision, de stagnation et de projets incohérents. Il est nécessaire de se doter d'un système de gouvernance qui confère un pouvoir décisionnel à la majorité légitime. Sinon on perd son temps, on fait semblant, c'est le cirque, jusqu'au chaos, jusqu'à ce que le ras-le-bol conduise, en désespoir de cause, à une méthode pas démocratique du tout. Si on veut éviter ça, on a besoin de politiciens responsables, et d'une population capable de faire la différence entre le trouble-fête, le champion des intérêts égoïstes et le "vrai".

 

7) Conclusion: la "solution" des "experts indépendants" ne passe pas le test.

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En bref, voici mon opinion sur le sujet (on aura l'occasion d'élaborer, selon la tournure des discussions):

 

1) L'imputabilité devrait être le critère prépondérant.

 

2) Le dossier du transport n'appartient pas au domaine de la "science exacte". Par science exacte, j'entends les disciplines relativement auxquelles les recherches (analyses etc.) sont convergentes (vers UNE solution (ou ensemble de solutions) OPTIMALE. Quand des intérêts particuliers sont en jeu, cela n'est pas possible, car la pondération des considérations est SUBJECTIVE. C'est notamment le cas dans ce que les anglophones appellent la "dismal science"--la "science" économique, ce qui explique d'ailleurs la persistance des vues opposées après des siècles et des siècles d'approfondissement et de raffinement des théories qui la sous-tendent. Le contraire de la physique par exemple.

 

3) Ainsi, la présence (en proportion plus ou moins grande) d'experts "indépendants" ne saurait régler la question. Et ce sans tenir compte de la lancinante question de QUI nommera lesdits experts, et en vertu de quels critères? (Leur notoriété?...)

 

4) Ultimement, quelqu'un doit être imputable (à la population, pas au dieu de la science des transports). Ce serait vraiment commode pour les politiciens s'ils pouvaient se libérer de toute responsabilité, sous prétexte que les choix ont été effectués par des "experts"...

 

5) Rien n'empêche les décideurs de s'appuyer sur des conseils d'experts (c'est même essentiel); mais la responsabilité doit demeurer avec eux. Car il ne faudra jamais oublier que les choix qui seront faits auront inévitablement des impacts inégaux (positifs, négatifs, à des degrés divers) sur des groupes de population et sur des secteurs géographiques spécifiques; c'est incontournable, et c'est pourquoi l'arbitrage politique est nécessaire. Sinon, on entre dans un monde de "dictature des techniciens", qui est une illusion.

 

6) A partir du moment oû on accepte que les élus doivent conserver un rôle prépondérant, on n'a pas tout régler. On ne veut pas non plus un capharnaüm qui produit une combinaison d'indécision, de stagnation et de projets incohérents. Il est nécessaire de se doter d'un système de gouvernance qui confère un pouvoir décisionnel à la majorité légitime. Sinon on perd son temps, on fait semblant, c'est le cirque, jusqu'au chaos, jusqu'à ce que le ras-le-bol conduise, en désespoir de cause, à une méthode pas démocratique du tout. Si on veut éviter ça, on a besoin de politiciens responsables, et d'une population capable de faire la différence entre le trouble-fête, le champion des intérêts égoïstes et le "vrai".

 

7) Conclusion: la "solution" des "experts indépendants" ne passe pas le test.

La solution? On donne le contrôle aux usagers, appuyés par un panel d'experts en urbanisme et en transport, un panel politique et un dernier panel comprenant tous les exploitants du réseau de transport métropolitain. Pourquoi? Pare qu'en bout de ligne, personne ne comprend les besoin, les forces, les faiblesses et la performance du réseau comme ses usagers. Et de plus, pourquoi demanderait-on aux usagers d'assumer une quote-part de 60% des coûts et leur refuser le contrôle qui devrait y être lié. Et ne venez pas me dire que les politiciens offrent cette représentation, car presque tous n'ont été vus près d'un autobus, d'une rame de Métro ou un wagon de train de banlieue pour autre chose qu'une opportunité de photo pour les médias.

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La solution? On donne le contrôle aux usagers, appuyés par un panel d'experts en urbanisme et en transport, un panel politique et un dernier panel comprenant tous les exploitants du réseau de transport métropolitain. Pourquoi? Pare qu'en bout de ligne, personne ne comprend les besoin, les forces, les faiblesses et la performance du réseau comme ses usagers. Et de plus, pourquoi demanderait-on aux usagers d'assumer une quote-part de 60% des coûts et leur refuser le contrôle qui devrait y être lié. Et ne venez pas me dire que les politiciens offrent cette représentation, car presque tous n'ont été vus près d'un autobus, d'une rame de Métro ou un wagon de train de banlieue pour autre chose qu'une opportunité de photo pour les médias.

 

EXCELLENT PRINCIPE DIRECTEUR!

 

Maintenant, il faudrait voir comment cela peut s'articuler.

 

Et juste un mot sur la part des coûts: le 60% auquel vous faites référence a trait aux coûts variables (communément désignés par "coûts d'exploitation" dans ce contexte). Mais il me semble que les coûts fixes (i.e. immobilisations) sont assumés par le gouvernement du Québec, c'est-à-dire indirectement par les USAGERS (qui sont aussi des payeurs de taxes), en partie.

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