ville-marie Le Carré Saint-Laurent / Le Central - 10,20 étages

[Acajou]

En moyenne, un message de Rocco et trois messages qui le commentent. Je me demande ce qui perturbe le plus la lecture. Just saying. D'ailleurs c'est pas le sujet qui nous intéresse ici.

[MtlMan]

Ça me déçoit un peu la nouvelle configuration. Dans les premières esquisses, on avait des formes arrondies. Là, on a tout remplacé par des angles droits ou obtus. C'est comme si on avait peur des courbes. Plus cher? Peut-être, mais tant que ça?

Anyway, je réserve tout de même mon jugement final quand ce sera terminé. Et, quand même, je suis bien content de voir ce coin être ramené à neuf!

[gomtl]

http://plus.lapresse.ca/screens/6dbff818-51e5-4298-a050-d441399b0b88|qrEPAs2ny~GQ.html

Interessant, un projet qui va redonner de la vie à tout le secteur.

Modifié 12 avril 2017 par gomtl

[acpnc]

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1027632/carre-saint-laurent-facades-edifices-patrimoine-marc-andre-carignan

J'aime ce compromis qui suggère la présence des anciennes façades par la reconstruction partielle de ces dernières, le soulignement des hauteurs originales et auxquelles on aura ajouté des éléments contemporains.

[yarabundi]

Perso, je trouve que ce projet est justifié par les promoteurs et les architectes avec des excuses plus ou moins boîteuses les unes que les autres :

"Le Centre d’histoire de Montréal et sa quinzaine d’employés occuperont 9000 mètres carrés dans les étages supérieurs. On y retrouvera des bureaux et des aires d’exposition. Bien que situé depuis le début des années 80 dans un magnifique lieu historique (ancienne caserne d’Youville, dans le Vieux-Montréal, datant de 1902), l’organisme pourra bénéficier de la visibilité qu’il mérite et ainsi attirer un plus grand nombre de visiteurs."

Drôle d'excuse selon moi pour justifier le déménagement d'un équipement culturel dont le thèem est l'histoire de Montréal et qui était jusqu'alors situé dans un édifice historique se trouvant dans le quartier historique de la ville. 

 

Sans compter toutes les excuses pour justifier -ou faire passer le fait que le Café Cléopâtre soit encore debout. Les architectes affirment dans La Presse + :

"Cela a représenté un défi (composer avec la présence du bâtiment) mais en même temps, sa présence évite une trop grande aseptisation du quadrilatère." 

Donc ils reconnaissent que le projet est aseptisant pour ce coin de la ville !!! J'ai l'impression en lisant cette affirmation que c'est surtout eux-même que les architectes essaient de convaincre. 

 

Faut aussi lire leurs excuses (ou si vous préférez, leurs justifications) pour expliquer le revirement en ce qui concerne les pierres des anciennes façades.

"En s'appuyant sur des documents qui font autorité dans le domaine de la mise en valeur du patrimoine architectural, remis aux autorités chargées d'évaluer le projet, les architectes ont finalement opté pour "une solution imaginative et contemporaine afin de célébrer la mémoire du lieu"

Une version du projet ne prévoyait pas d'approche dite de "façadisme". Mais lors des deux dernières réunions avec le ministère de la Culture et un groupe d'esperts provenant d'Héritage Montréal, de la Chambre de Commerce de Montréal et de la Ville de Montréal, il a été décidé que des "fresques urbaines" allaient être créées avec les pierres des anciennes façades.

"Ça donne quelque chose de lisible qui respecte la mémoire" dit Claude Provencher. 

L'architecture globale du carré saint-Laurent emprunte au paysage environnant (couleur des pierres, hauteur des bâtiments, etc) pour créer un lieu qui deviendra l'une des composantes majeures du QDS." 

J'ai rarement lu un tel ramassis d'excuses et de justifications d'une platitude extrême pour justifier le fait qu'un bonne partie des pierres récupérées et entreposées ne seront finalement pas utilisées !!

 

Par contre je suis d'accord avec leur conclusion : une fois les scandales (pour moi, en tous les cas) de la démolition du bel édifice Art-Déco et l'incapacité de faire disparaître le Café Cléopâtre qui au bout du compte aura l'air d'une véritable verrue au milieu de ce projet -donc, un fois ces scandales oubliés, ce sera un projet majeur pour le QDS.  

[Fortier]

À l'instant 

[UrbMtl]

Ça me rappelle les bouts de maçonnerie dans la base du Projet Le Séville. 

Ce n'est pas positif. Je trouve ça un peu désolant. Un grand mur sans ouverture avec des bouts grossiers de patrimoine.

[MtlMan]

Le vrai problème, c'est le déficit d'entretien terrible dont ont souffert ces bâtisses et leurs façades pendant des années et des années. Si on avait poussé plus fort, les pierres n'auraient pas été dans un si mauvais état. Imaginez maintenant qu'on aurait refusé ce projet et laissé les immeubles encore 10-20 ans dans leur état. On aurait en fin de compte peut-être perdu 100% de ce patrimoine. C'est plate à dire, mais ce projet est peut-être le pluss mieux qu'on puisse faire dans les circonstances.

Entretien, entretien. Il faut être plus pro-actif pour inciter (voire, forcer) les propriétaires à prendre leurs responsabilités. Sinon, on se retrouve devant des faits accomplis désolants.

[vincethewipet]

Même avec des édifices anciens bien conservés pour intégrer à un nouveau projet, il faut aussi voir le patrimoine architectural comme étant plus que de la vulgaire décoration pour une façade. Les projets les plus intéressants sont ceux pouvant utiliser la forme et la fonction des anciens édifices avec de nouveaux usages, et de proposer une trame urbaine historique bonifiée.

 

[acpnc]

Comme on dit: plus facile à dire qu'à faire. Il ne faut pas oublier que tous ces édifices plus ou moins bien entretenus avec les années, appartenaient à des propriétaires différents. Ainsi la période de flottement depuis l'annonce du projet actuel et la longue saga qui a suivi, a certainement contribué à la négligence des édifices concernés. Sans locataires ou occupants, abandonnés pour certains et l'incertitude du projet, a coupé court à leur entretien avec les résultats que l'on connait. La Ville n'a d'ailleurs que peu de moyens pour agir et Québec n'intervient que rarement, sans classement préalable.  

De toute façon c'est loin d'être le seul malheureux exemple montréalais et si on continue à laisser faire, il y en aura sûrement d'autres. Dommage car c'est une partie de l'histoire de la ville qui s'appauvrit, en perdant de beaux témoins du passé. Mais sans véritable leadership dans le domaine et une volonté politique plutôt molle, les choses ne sont pas prêtes de changer. Car qu'on le veuille ou pas, c'est avant tout une question de conscience générale et de respect pour le patrimoine. Cette conscience doit nécessairement impliquer autant la population que les autorités, puisqu'on a toujours les villes qu'on mérite.

On en est donc rendu à des compromis et à une certaine forme d'improvisation, faute de politiques précises et de réglementation adéquate. Ici c'est un peu tout le monde qui est responsable: un projet serré dans le temps et mal défini au départ; de longues hésitations; des spéculations et des pressions injustifiées; finalement des questions de droit incontournables.

En conclusion: on a aussi voulu donner un coup de pouce au développement plus à l'est du Quartier des Spectacles, parce que le marché se désintéressait de ce secteur. Il a donc fallu trouver d'urgence des locataires pour occuper les nouveaux espaces et enfin redémarrer le chantier. C'est alors du côté du gouvernement et de la Ville qu'on s'est tourné pour sauver le projet, et il faudra maintenant apprendre à vivre avec.

Je me console en me disant qu'on est bien sûr loin de résultat escompté, mais une chose demeure. Ce projet aura définitivement un impact majeur pour la partie est du QdS, en consolidant l'économie du coin, avec des retombées importantes qui se feront sentir fortement dans les prochaines années.