ville-marie Le Carré Saint-Laurent / Le Central - 10,20 étages

[acpnc]

Le café cléopatre et le Pit stop sur Shannon, même combat, ils se sont acharné pour ne pas être inclus dans les mastodontes qui les entourent, ils ont gagné et gardés leur batîments, maintenant, il s'agit tout simplement de 2 petites parcelles de terrain qui ne plus développable, donc valeur réduite!

 

Un tien vaut mieux que deux tu l'auras s'applique bien dans ces 2 cas, les 2 tu l'auras arriverons probablement jamais!

 

Dans un monde idéal on aurait pu trouvé une solution qui aurait fait l'affaire de tout le monde. Même la Ville aurait pu accorder une exemption pour le déménagement du Café Cléopâtre dans le proche voisinage, en invoquant les intérêts supérieurs de tout le monde. On aurait ainsi sauver des années de tergiversation et la municipalité y aurait trouvé largement son compte en revenus fiscaux.

 

Un bon médiateur (nommée par la Ville) aurait aussi certainement pu contribuer au rapprochement des différents partis, comme cela se fait souvent dans des négociations de travail notamment. Malheureusement, c'est la mauvaise foi exprimée de part et d'autre qui a conduit à l'impasse, avec le résultat que l'on connait. En bout de ligne tout le monde perd quelque chose dans le processus. Il restera en plus un "monument" pour nous rappeler cette vilaine saga, qui n'a grandi personne et qui risque de se répéter encore, si on ne change pas nos façons de faire.

[3dimensions]

Probablement. La valeur d'évaluation municipale de l'ensemble du secteur va augmenter, mais la valeur de revente du Cléo, non (Y'a une différence entre les deux). Donc + de taxes.

 

C'est ce qui me fait dire que ce sont sans doute les taxes qui le forceront à déménager et que tout le monde y perd comme le souligne acpnc.

[MtlMan]

Il finira par être intégré au reste du projet.

[MartinMtl]

1er mars

 

[IluvMTL]

Eh bien...

 

http://journalmetro.com/actualites/montreal/1104395/ilot-saint-laurent-un-projet-de-conservation-historique-menace/

Modifié 17 mars 2017 par IluvMTL

[steve_36]

On l'avait bel et bien vu venir celle là.

Bref, il faut absolument qu'ils intègrent des éléments des vieilles pierres ou si ce n'est pas possible, vraiment, alors il faudrait qu'ils essaient d'inclure des nouvelles pierres/briques mais similaires avec ce qu'il y avait auparavant. C'est tellement plus charmant et agréable d'avoir une diversité de façade, d'entrée et de commerce. Et c'est aussi l'une des marques de Montréal que l'on retrouve sur plusieurs petites rues commerciales typiques. Car j'espère qu'il ne vont pas faire un gros bloc avec une façade monolithique monotone. Ce n'est pas dans l'esprit du boul St-Laurent.

[MtlMan]

Le savait-on avant de démanteler et on nous aura fait miroiter une fausse préservation? L'ignorait-on et on s'est avancé sans savoir? Sont-ce les conditions d'entreposage qui ont aggravé la situation?

 

Des questions importantes à adresser. Très décevant en tout cas.

[acpnc]

17/03/2017 Mise à jour : 17 mars 2017 | 9:55

 

 

 

Îlot Saint-Laurent : un projet de conservation historique menacé

 

(http://journalmetro.com/author/emmanueldelacour/)Par Emmanuel Delacour (http://journalmetro.com/author/emmanueldelacour/) TC Media

 

 

 

 

(http://journalmetro.com/actualites/montreal/1104395/ilot-saint-laurent-un-projet-de-conservation-historique-menace/#) Chantal Levesque

 

Îlot Saint-Laurent

 

Une importante portion des pierres de l’îlot Saint-Laurent, cet ensemble de bâtiments de valeur patrimoniale, est en piètre état, à tel point que leur conservation n’est pas envisageable.

 

C’est ce que soutient le président de la Société de développement Angus (SDA), Christian Yaccarini. «À peu près 40 % des pierres sont trop effritées pour pouvoir être utilisées», affirme-t-il, en entrevue à TC Media.

En 2012, les pierres de la devanture de ces bâtiments, bordés par les rues Sainte-Catherine et Clark, le boulevard Saint-Laurent et le Monument-National, avaient été démantelées, répertoriées, puis en*treposées. L’objectif était de reconstruire de la façon la plus fidèle possible la façade des immeubles et de l’intégrer au projet de revitalisation du Carré Saint-Laurent de la SDA.

 

Construit majoritairement à la fin du XIXe siècle, l’îlot Saint-Laurent a une valeur patrimoniale reconnue par le ministère de la Culture depuis les années 1970. Toutefois, après des décennies de mauvais soins par leurs nombreux propriétaires, les bâtiments ont dépéri à un point tel que le Service de sécurité incendie de Montréal avait publié un rapport en 2011 dans lequel il rapportait les risques élevés que ceux-ci posaient pour la sécurité du public et des pompiers. La Ville de Montréal avait alors délivré un ordre de démolition à l’endroit de la SDA, propriétaire des bâtiments.

 

Pour discuter de la préservation de l’îlot Saint-Laurent, le président de la SDA rapporte qu’une rencontre devra avoir lieu dans les prochains jours avec le ministère de la Culture et Héritage Montréal pour déterminer le sort des pierres utilisables.

Le ministère de la Culture confirme que cette rencontre était prévue, mais indique qu’aucune date n’avait encore été déterminée. «Nous allons nous assurer d’établir une collaboration entre tout le monde afin de pouvoir procéder aux prochaines étapes du projet», explique Karl Filion, attaché de presse du ministre de la Culture, Luc Fortin.

Sauver la trame urbaine

La nouvelle n’est pas sans attrister Dinu Bumbaru, directeur des politiques pour Héritage Mont*réal, organisme qui se porte à la défense des lieux et des bâtiments de valeur patrimoniale. «La conservation du boulevard Saint-Laurent est un problème qu’il faut aborder de façon responsa*ble», souligne M. Bumbaru. Celui-ci affirme que cette trame urbaine est de plus en plus fragile, rappelant l’incendie de l’édifice Robillard, un immeuble situé un peu au sud de l’îlot, dans le Quartier chinois, qui a été la proie des flammes en novembre 2016. Il s’agissait du bâtiment dans lequel avait été fondé le tout premier cinéma du Canada, à la fin des années 1890.

[FrancSoisD]

Je sais que je suis sur le tard... pardonnez-moi mon incartade!

 

L'amalgame d'arguments semble tenter de nous convaincre à pencher du côté du choix "forcé" du promoteur. Cet amalgame est pour le moins douteux: les immeubles ont dus être démolis en raison de problèmes structurels, potentiellement dus en bonne partie à de la négligence de plusieurs propriétaires... mais certes pas en raison d'un état d'effritement des pierres!

 

Ces pierres avaient pour la plupart autour d'un siècle d'exposition aux éléments, mais le plus souvent relativement protégées en raison du fait que les précipitations et les vents dominants proviennent principalement de l'ouest! Je ne comprends pas du tout pourquoi au bout de moins de 5 ans d'entreposage les pierres seraient endommagées au point d'être à 40% inutilisables!

 

Soit que le promoteur ne souhaitait aucunement les réutiliser et s'est alors servi d'un subterfuge afin de valider ses intentions, et/ou soit les pierres auraient été endommagées lors d'un enlèvement négligeant, et/ou soit ils les auraient entreposées à ciel ouvert, possiblement empilées pêle-mêle sur un terrain sans protection, voire directement au sol où le gel-dégel aurait fait un tabac...

 

Comment vérifier si le promoteur nous ment en pleine face, ou si les dommages sont la résultante d'un stratagème, ou non?

[acpnc]

Puisqu'on en parle, ce n'est pas la première fois que des pierres disparaissent ainsi, après avoir été méticuleusement enlevées et numérotées en vue de leur utilisation ultérieure. Je me rappelle notamment lors de la démolition du terminus Craig, en vue de la construction du futur Palais des Congrès, on avait procédé de la même façon. Puis le promoteur a jugé (quelques années plus tard) que le mauvais entreposage et la perte d'un certain nombre, rendait l'opération impossible.

 

Ces vieilles pierres, qui ont subit les assauts du temps et de la météo, avaient pourtant bien traversé l'épreuve. Je ne vois pas alors en quoi l'entreposage aurait empirer ces conditions, au point de les rendre inutilisables? Ce type de pierres est bien plus résistant que la brique, ce ne sont pas non plus des matériaux poreux et leur qualité ne s'altère pas si elles sont bien manipulées durant les opérations d'enlèvement et d'entreposage.

 

Je continue alors de penser qu'elles ont une valeur intéressante sur le marché secondaire, puisqu'on en fait plus vraiment l'extraction et qu'elles sont probablement récupérées en douce pour des projets particuliers? Quant aux promoteurs, je les soupçonne de s'en être commodément "débarrassé", puisqu'en agissant ainsi ils économisent temps et argent, en se libérant d'une contrainte architecturale couteuse et restrictive.

 

Pour éviter à l'avenir ce genre de résultat. Une entité indépendante soumise au ministère de la Culture et du Patrimoine, devrait surveiller les différentes opérations, afin justement de s'assurer de la réintégration de ces matériaux au moment opportun. Parce que faire du développement durable ne vise pas seulement l'avenir d'une ville, mais tout autant son passé.

 

Je termine en posant la question suivante: n'est-il pas ironique que le Centre d'Histoire de Montréal qui déménagera au Carré St-Laurent, soit maintenant privé d'une entrée potentielle à caractère patrimonial, qui aurait été parfaitement adéquate pour en souligner la nouvelle adresse?

 

Montréal a beau fêter son 375è, elle continue de rater une foule d'occasions, qui lui font perdre de précieux témoins de son histoire, par une sorte de désinvolture institutionnalisée. Il faudrait pourtant réaliser que protéger le patrimoine n'est pas seulement le rôle d'Héritage Montréal. Mais bien l'affaire de tous, si on veut que la métropole conserve son côté historique qui fait partie de son image de marque et qui la distingue de toute autre en Amérique.

Modifié 24 mars 2017 par acpnc