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Compressions à Montréal: Maciocia propose un traitement de choc

 

Éric Clément

La Presse

 

Le maire de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Cosmo Maciocia, ne cache pas son impuissance face aux compressions de 20 millions que le maire demande aux arrondissements.

 

Les compressions annoncées par Gérald Tremblay la semaine dernière suscitent une étonnante proposition de la part de Cosmo Maciocia, conseiller municipal, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal et maire de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles.

 

Selon lui, par souci d'économie et d'efficacité, il faut revoir la structure actuelle de la Ville en réduisant de moitié le nombre d'arrondissements et d'élus municipaux. Cette idée surprend quand on sait qu'elle provient d'un fidèle partenaire du maire Tremblay. Cosmo Maciocia n'est pas né de la dernière pluie. Il fait de la politique municipale depuis 30 ans. Et depuis l'arrivée de Gérald Tremblay à la mairie, en 2001, il est son meilleur allié.

 

Mais en entrevue avec La Presse, M. Maciocia ne s'est pas gêné pour exprimer son impuissance face aux compressions de 20 millions que le maire impose aux arrondissements. Selon lui, elles sont douloureuses pour les 19 administrations montréalaises. Surtout après trois années de RASOP (Révision des activités, services, opérations et programmes) qui ont obligé les arrondissements à abolir des postes.

 

«Dans mon arrondissement, on a un déficit à cause de la neige, on n'a pas d'argent et, en plus, la Ville nous a prêté 2,5 millions en 2008, à rembourser en trois ans. Et je prévois encore un déficit en 2009. J'ai déjà aboli 32 postes avec la RASOP. On a un gros problème. Je crois qu'il faut revoir la structure de Montréal au complet. Des arrondissements de moins de 20 000 personnes et d'autres six fois plus peuplés avec le même nombre de cadres et de directeurs, sérieusement, peut-on continuer à laisser les choses comme ça?»

 

M. Maciocia suggère donc de faire passer le nombre d'arrondissements de 19 à 10 et le nombre d'élus montréalais de 105 à 51.

 

Cette proposition aurait pour conséquence de réduire sensiblement la masse salariale totale des arrondissements. Il y aurait moins de cols blancs et de cols bleus. M. Maciocia dit que, en fin de compte, les citoyens seront gagnants. «Non seulement on aura des gains de productivité, mais en plus les gens auront de meilleurs services de proximité.»

 

Cosmo Maciocia croit que de diminuer le nombre d'arrondissements n'annulera pas la décentralisation et les avantages qu'elle a apportés. «C'est la délimitation qu'il faut refaire, car 19 directeurs des sports et loisirs, 19 directeurs des travaux publics, 19 directeurs administratifs, 19 directeurs des ressources humaines, etc., ça n'a pas de sens.»

 

Mais comment fera-t-on les regroupements pour former les 10 nouveaux arrondissements? Il y aura assurément des tiraillements, mais M. Maciocia dit que ce n'est pas une mission impossible.

 

«Regardez mon arrondissement, la fusion de Rivière-des-Prairies avec Pointe-aux-Trembles n'a rien de logique, tant du point de vue démographique que du point de vue géographique. Pointe-aux-Trembles pourrait très bien être rattaché à Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.»

 

Rivière-des-Prairies pourrait être rattaché à Montréal-Nord-Saint-Léonard-Anjou pour former un seul arrondissement. Dans le même ordre d'idée, L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève pourrait se joindre à Pierrefonds-Roxboro et à Saint-Laurent, ce qui constituerait une structure de 170 000 habitants. Et Verdun pourrait former une seule entité avec le Sud-Ouest.

 

La proposition Maciocia vise à créer 10 regroupements de 150 000 habitants en moyenne, afin de ne plus avoir un arrondissement de 17 500 résidants comme L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève et un autre de 130 000 comme Rosemont-La Petite-Patrie.

 

Réduire le nombre d'élus

 

M. Maciocia croit qu'on devrait également en profiter pour réduire le nombre de conseillers. On ferait disparaître la notion de conseiller d'arrondissement pour ne conserver que les conseillers municipaux. Cela permettrait à la métropole de se retrouver avec 50 élus (10 par arrondissement, en comptant le maire), plus le maire de Montréal, soit 51 au lieu des 105 conseillers et maires actuels.

 

La restructuration entraînerait des coûts, mais le maire de RDP-PAT estime que son idée mérite d'être étudiée par Gérald Tremblay, son équipe et le parti Union Montréal. Mais c'est le gouvernement du Québec qui a le pouvoir de changer la structure actuelle, née des fusions municipales.

 

«Je pense que Québec a tout intérêt à partager ce point de vue car, avec moins d'arrondissements, il est évident que ça coûtera moins cher», dit M. Maciocia.

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La proposition Maciocia vise à créer 10 regroupements de 150 000 habitants en moyenne, afin de ne plus avoir un arrondissement de 17 500 résidants comme L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève et un autre de 130 000 comme Rosemont-La Petite-Patrie.

 

Réduire le nombre d'élus

 

M. Maciocia croit qu'on devrait également en profiter pour réduire le nombre de conseillers. On ferait disparaître la notion de conseiller d'arrondissement pour ne conserver que les conseillers municipaux. Cela permettrait à la métropole de se retrouver avec 50 élus (10 par arrondissement, en comptant le maire), plus le maire de Montréal, soit 51 au lieu des 105 conseillers et maires actuels.

Ce sont des excellentes idées proposée par M Maciocia! Montréal a beaucoup tro d'élus municipaux...quelle perte d'argent! Juste comme comparaison, Vancouver a 10 élus (ville 40% moins grosse) et Toronto en a 40 (ville 40% plus grosse...Ça ne fait aucuns sens que Montréal aurait besoins de 105 élus!!

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Je suis presque tombé à terre en lisant ça dans la presse du matin...

 

imaginez c'était décrié et demandé par le démagogue Gilles Proulx depuis tellement longtemps, quelque chose qui fait tellement de bon sens qu'on ne la fait pas...

 

Bref, une excellente idée qui aurait dû être implanté beaucoup plus tôt.

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C'est une excellente suggestion de la part de Maciocia. Non seulement c'est une bonne idée mais ce n'est que logique car il y a une perte d'argent, d'énergie et un manque flagrant de coordination ce qui frêne le développement de plusieurs projets à cause de la frustrante bureaucratie et des trop nombreux palliés de gouvernements même à l'échelle de la ville de Montréal.

 

Tout le monde, ici comme dans les médias et la rue, le sait que nous avons trop de monde et trop de petit boss à Montréal et que le tout est un fouillis total mais personne n'ose prendre le dossier et le mener à terme.....pour le bien de Montréal. Espérons que le message de Maciocia ne tombera pas aux oubliettes et que les montréalais pousseront sur le gouvernement pour faire avance quelque chose.

 

En réponse à une question de Dutrisac qui lui demandait si cela pouvait se faire dans les 6 prochains mois Maciocia n'a pas tardé à mettre le hola en disant que nous pourrions en discuter sérieusement et à tête reposé aprés les élections en 2010..........

 

Ce n'est pas demain la veille...

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JE ne suis pas trop sûr de ce que j'avance, mais est ce que j'ai bien compris le maire Tremblay ce matin quand il a dit qu'il n'y aurais aucune compression de postes à la mairie de Montréal?? Je ne suis pas sûr si j'ai bien compris, mais selon le reportage que j'ai entendu ce matin, le maire aurait tout simplement dit non à cette idée?

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:stirthepot: Il faudra malheureusement encore regarder par la lorgnette du gouvernement Charest. Ce changement fait-il son affaire ou représente-t-il un panier de crabes dont il n'a aucun intérêt à régler. Il ne faut pas oublier que ce gouvernement est responsable de ce cafouillage inimaginable qui a pris naissance dans la défusion et toutes les formules tordues qui ont succédées par la suite.

 

Cela dit, ce gouvernement a appliqué avec brio la maxime: ''diviser pour régner''. Je doute donc qu'un quelconque changement prochain à la charte de la ville vienne alléger sa ''constitution'', après tout les villes sont des ''créations'' des provinces et doivent leur demeurer aliénée:confused: .

 

Dommage mais le maire ne fait pas le poids et tant que ces deux ''gouvernements'' coexisteront peu de changements favorables sont en vu. Bien sûr j'aimerais bien me tromper mais ici le passé me semble malheureusement garant de l'avenir.

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Publié le 10 mars 2009 à 06h18 | Mis à jour à 06h23

 

«Il faut revoir la gouvernance»

 

Éric Clément

La Presse

 

Le maire Gérald Tremblay a rejeté l'idée de son conseiller municipal Cosmo Maciocia. Il a cependant précisé qu'il n'est pas opposé à l'évolution de la structure de la Ville. Le maire d'Anjou, Luis Miranda, à droite, a pour sa part affirmé que la décission de fusionner son arrondissement avec d'autres appartient aux citoyens.

 

Faut-il réduire le nombre d'arrondissements et d'élus à Montréal par souci d'économie? L'idée, avancée par le conseiller municipal Cosmo Maciocia, a été rejetée hier par le maire Gérald Tremblay. Elle mérite pourtant réflexion, disent plusieurs politiciens, dont l'ex-ministre Louise Harel.

 

La proposition du conseiller municipal Cosmo Maciocia de supprimer la moitié des arrondissements de Montréal pour des raisons d'efficacité et d'économie n'a pas soulevé de levée de boucliers, hier. Si le maire Gérald Tremblay la juge inopportune, elle ouvre la porte à une réflexion sur la gouvernance de la métropole, selon l'ex-ministre Louise Harel et le chef de l'opposition, Benoit Labonté.

 

Le maire Tremblay n'était pas au courant de la proposition de son lieutenant livrée dans La Presse, hier. «Je l'ai lue à 4h30, ce matin», a dit le maire, qui l'a immédiatement rejetée. M. Tremblay n'est pas opposé à l'évolution de la structure de la Ville, mais avec la crise actuelle, il préfère «tout faire ce qu'il est possible de faire» pour améliorer l'efficacité du modèle actuel.

 

«À court terme, il faut maintenir une certaine stabilité et surtout ne pas créer d'incertitude, dit-il. Il y a moyen de revoir les services et les équipements qui sont la propriété des différents arrondissements et d'optimiser les meilleures pratiques possible pour améliorer les services aux citoyens.»

 

Il ajoute que changer les limites d'un arrondissement nécessite une résolution du conseil de l'arrondissement, une décision du conseil municipal et l'accord de l'Assemblée nationale du Québec. Il estime que la période fusions-défusions a été assez pénible pour ne pas en rajouter. D'autant plus qu'il croit que le changement de structure n'est pas si avantageux.

 

«Combien va-t-on sauver? a-t-il demandé. Dix millions? Mais c'est 155 millions (de compressions) que ça nous prend! Et on ne changera pas la structure en une nuit. Ça peut prendre un ou deux ans.»

 

Sur l'idée de faire passer le nombre d'élus de 105 à 51, il a dit que les villes défusionnées de l'île ont 113 élus pour 15 villes représentant 200 000 habitants. «Pour changer cette situation, ça prend une décision du gouvernement du Québec et elle devra s'appliquer partout», a-t-il prévenu.

 

Mais Louise Harel, ex-ministre des Affaires municipales et de la Métropole au moment des fusions en 2001, a trouvé la proposition de M. Maciocia fort intéressante. Elle affirme qu'il faut «revoir les délimitations territoriales» mais elle ajoute aussitôt que «ce ne sera pas suffisant».

 

«Ce qu'il faut revoir, c'est la gouvernance, dit-elle. Il faut optimiser l'efficacité administrative.» Si elle le pouvait, elle ferait disparaître l'élection des maires d'arrondissements au suffrage universel et, pourquoi pas, ramènerait le nombre d'élus de 105 à 51, mais seulement «si l'on ne crée pas une fédération d'arrondissements, soit une ville à plusieurs vitesses». «Il ne faut pas consolider des royaumes», dit-elle.

»Monstre à 19 têtes»

 

Le chef de l'opposition, Benoit Labonté, candidat de Vision Montréal à la mairie, a trouvé «amusant» que la proposition émane d'un membre du comité exécutif «alors que je dis depuis longtemps que la Ville est un monstre à 19 têtes ingouvernable».

 

«Je pense que le principe mérite d'être étudié, a-t-il ajouté. Mais le modèle actuel a été entériné par l'administration Tremblay. Il ne faudrait pas que ce soit aussi improvisé. Il faut que les changements se fassent correctement en rapatriant des pouvoirs à la ville centre. Les arrondissements doivent être limités aux réels services de proximité. Les citoyens ne veulent pas un brassage de structures, mais une ville efficace et qui leur donne des services de qualité.»

 

Pour le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, la sortie de Cosmo Maciocia est «un ballon d'essai». «C'est téléguidé, dit-il. Mais ceux qui l'ont envoyé en mission se trompent d'époque. Ça fait 30 ans qu'on attaque le secteur public pour le rapetisser le plus possible. Pourtant, on est en train d'en sortir de ça. Et puis, c'est facile de dire aujourd'hui que L'Île-Bizard est petite. Il fallait le dire il y a cinq ans quand il y a eu les défusions. Nous, en tout cas, on abolirait les mairies d'arrondissements.»

 

Pour joindre notre journaliste: eric.clement@lapresse.ca

_________________________________________________________

 

Publié le 10 mars 2009 à 06h14 | Mis à jour à 06h15

 

Une île, une ville

 

Michèle Ouimet

La Presse

 

Cosmo Maciocia, maire de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, propose de réduire de moitié le nombre d'arrondissements et d'élus.

 

Les arrondissements passeraient de 19 à 10 et les élus, de 105 à 51. «Dix-neuf directeurs des sports et loisirs, 19 directeurs des travaux publics, 19 directeurs administratifs, 19 directeurs des ressources humaines, etc., ça n'a pas de sens», a confié Cosmo Maciocia à mon collègue Éric Clément.

 

Hier, les journalistes ont demandé au maire Gérald Tremblay ce qu'il en pensait. Voici sa réponse:

 

«Un modèle organisationnel, c'est un modèle qui est évolutif et dynamique. Notre responsabilité, c'est de tout faire ce qui est possible pour améliorer l'efficience et l'efficacité du modèle organisationnel. D'autant plus que dans un contexte économique plus difficile, dans une crise financière, on a la responsabilité d'équilibrer nos finances publiques tout en maintenant la qualité des services. Alors pour celles et ceux qui veulent revoir les limites des arrondissements, ça prend une résolution de l'arrondissement si les arrondissements sont d'accord, ça prend une résolution du conseil municipal, et finalement c'est l'Assemblée nationale du Québec qui décide.»

 

 

 

Permettez que je traduise: Non, ce n'est pas une bonne idée.

 

M. Maciocia n'est pas une bête politique. Discret, frileux avec les journalistes, effacé, pour ne pas dire évanescent, il n'a jamais cassé la baraque. La semaine dernière, son patron, Gérald Tremblay, a annoncé que la Ville devait sabrer 155 millions dans ses dépenses pour équilibrer son budget.

 

Les arrondissements devront participer à cet exercice de compressions et boucler leur budget avec 20 millions en moins, a précisé M. Tremblay. Déjà qu'ils ne nagent pas dans l'argent, l'opération s'annonce douloureuse.

 

M. Maciocia, qui n'a plus l'ombre d'une marge de manoeuvre, a déjà raclé ses fonds de tiroirs. Pourquoi ne pas passer la tronçonneuse dans les structures plutôt que dans mon budget? s'est-il dit.

 

Sauf que M. Maciocia porte des lunettes roses. Rose foncé. Il croit qu'en diminuant de moitié le nombre d'arrondissements, il y aura moins de cols bleus et blancs, que la productivité augmentera et que les services s'amélioreront.

 

C'est pathétique de voir Montréal fouiller dans ses entrailles pour essayer de colmater sa lourdeur et son inefficacité.

 

On peut bien s'amuser à trafiquer les structures de la ville, on ne fera qu'ajouter un diachylon de plus. Le problème de Montréal, ce n'est pas le nombre d'arrondissements, mais les pouvoirs trop grands qui leur sont dévolus et qui en font des fiefs, des villes dans la ville.

 

Qu'ils passent de 19 à 10 risque même d'alimenter la «bête», car les maires des arrondissements restants seront encore plus puissants.

 

Le bordel a pris à Montréal quand le premier ministre Jean Charest a enclenché le processus de défusion. Pour sauver sa ville, le maire Tremblay a été obligé de promettre mer et monde aux arrondissements qui menaçaient de partir: droit d'imposer des taxes, droit d'emprunter... Il a même flatté l'ego des présidents d'arrondissement en leur promettant de les nommer maire s'ils acceptaient de rester avec Montréal.

 

Quinze arrondissements sur vingt-sept ont tout de même décidé de partir et de redevenir des villes, mais elles doivent gérer des services communs avec Montréal, comme la police et les pompiers. Québec a donc créé un conseil d'agglomération.

 

Les villes défusionnées sont minoritaires au conseil d'agglomération, car elles ne représentent que 13% de la population de l'île. Et elles sont condamnées à être perpétuellement minoritaires. Montréal décide, les villes reconstituées plient dans l'amertume. Elles se sont fait avoir par Québec.

 

L'opération défusion a été menée dans la précipitation, un exercice bâclé qui a accouché d'un monstre. Car l'île de Montréal est un monstre: 15 villes défusionnées dirigées par 113 élus; une ville centre et 19 arrondissements dirigées par 105 élus. Total: 218 élus pour 1,8 million d'habitants. Et un conseil d'agglomération par-dessus tout ça!

 

Les villes défusionnées ne sont pas vraiment des villes, les arrondissements sont quasiment des villes et la ville centre est une moitié de ville. Essayez donc de gérer ça! Le maire Gérald Tremblay fait son gros possible. Il est coincé avec le gâchis créé de toutes pièces par Jean Charest.

 

Que les arrondissements passent de 19 à 10 ne changera pas grand-chose au fond du problème. Ce qu'il faut, c'est refusionner, revenir au projet initial d'Une île une ville. Sauf que personne ne voudra revivre le douloureux épisode des fusions, surtout en pleine crise économique. Montréal est donc condamné à la médiocrité.

 

Pour joindre notre chroniqueuse: michele.ouimet@lapresse.ca

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Cosmo Maciocia suggère de réduire le nombre d'élus et d'arrondissements - Tremblay n'a pas envie de rejouer dans les structures

 

Le Devoir

Jeanne Corriveau

Édition du mardi 10 mars 2009

 

Mots clés : Gérald Tremblay, arrondissements, Cosmo Maciocia, Municipalité, Montréal

 

Alors que Toronto compte 45 élus pour une population de 2,5 millions d'habitants, on dénombre 218 maires et conseillers municipaux pour 1,8 million de résidants sur l'île de Montréal. Il n'est donc pas étonnant que certains élus voient d'un bon oeil la réduction de l'appareil politique.

 

La ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, se dit prête à examiner toute demande visant à réduire le nombre d'élus et d'arrondissements à Montréal, mais encore faudrait-il que la Ville en exprime le souhait. Hier, le maire Gérald Tremblay n'a démontré aucun enthousiasme à l'idée de débattre de ce sujet à brève échéance.

 

Dans la foulée des compressions budgétaires de 155 millions imposées par l'administration Tremblay, le maire de l'arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Cosmo Maciocia, croit qu'il faut sabrer dans les structures de la Ville pour faire passer de 19 à 10 le nombre des arrondissements et de 105 à 51 le nombre des élus, comme le rapportait La Presse hier. Une telle réorganisation permettrait de réaliser des économies tout en assurant une meilleure équité entre les arrondissements. À titre d'exemple, l'arrondissement d'Outremont compte 23 000 résidants, alors que son voisin, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, en compte 164 000.

 

Cette suggestion ne figure visiblement pas parmi les priorités de Gérald Tremblay. «À court terme, il faut maintenir une stabilité et surtout pas créer de l'incertitude. La priorité de notre administration, c'est d'équilibrer les finances publiques tout en continuant d'améliorer la qualité des services», a-t-il expliqué lors d'un point de presse.

 

Modifier les structures dans un contexte économique difficile, alors que Montréal se remet à peine des fusions et des défusions, est inapproprié, selon lui. Mieux vaudrait opter pour des ententes de collaboration entre les arrondissements afin de générer des économies à court terme, croit le maire.

 

Toute proposition visant à réduire le nombre des élus ou à revoir les limites des arrondissements devra provenir de la Ville et obtenir la bénédiction du gouvernement du Québec. Hier, la ministre Normandeau a dit comprendre la position du maire. «Dans les circonstances, la Ville de Montréal doit concentrer toutes ses énergies à minimiser les effets du ralentissement économique», a-t-elle expliqué. Elle se dit ouverte aux propositions qui pourraient lui être formulées par les Villes. L'an dernier, elle avait d'ailleurs acquiescé à la demande du maire de Québec, Régis Labeaume, visant à faire passer de 37 à 27 le nombre des élus.

 

La mairesse de l'arrondissement du Sud-Ouest, Jacqueline Montpetit, croit que la proposition de M. Maciocia mérite qu'on s'y arrête. «Il y a une réflexion à faire, mais il va falloir que ce soit fait sérieusement», a-t-elle indiqué hier. Son collègue Claude Trudel, maire de l'arrondissement de Verdun, a bien d'autres préoccupations, tout occupé à trouver les 900 000 $ de compressions exigées par l'administration Tremblay. «Je ne pense que ce soit le temps de jouer dans les structures. Le plus urgent, c'est de régler la situation financière de la Ville», a-t-il dit.

 

De son côté, le chef de l'opposition, Benoit Labonté, a rappelé qu'il dénonçait depuis des mois le «monstre à 19 têtes» qu'était devenue la Ville de Montréal.

 

 

http://www.ledevoir.com/2009/03/10/238331.html (10/3/2009 13H31)

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Alors que Toronto compte 45 élus pour une population de 2,5 millions d'habitants, on dénombre 218 maires et conseillers municipaux pour 1,8 million de résidants sur l'île de Montréal.

 

2.5 millions pour la ville de toronto?!?! C'est plus comme 2.7 ou même 2.8 millions aujourd'hui! 2.5 millions c'était en 2003-2004.

Cette petite phrase en dit long sur le "pourquoi" que Montréal souffre et que pendant ce temps Toronto s'enrichie! Très long!!!

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