Aller au contenu

Pont Samuel-De Champlain


mtlurb

Messages recommendés

Vers un futur pont Champlain

Quelles leçons à tirer du Bay Bridge de San Francisco?

 

 

San Francisco est belle. Quiconque y est allé vous le dira. Parmi ses nombreux attraits, le majestueux pont Golden Gate est certainement le plus célèbre. Depuis une quinzaine d'années, c'est toutefois d'un autre pont dont on parle le plus là-bas : la partie est du nouveau Bay Bridge, qui relie la ville d'Oakland à la petite île Yerba Buena, du côté de San Francisco.

 

Inauguré il y a un an, le Bay Bridge, dans sa deuxième version, a été le plus important chantier public de l'histoire de la Californie. On a mis 12 ans à le construire, alors qu'on en prévoyait seulement 7. Il a coûté 6 milliards de dollars, soit presque cinq fois plus que dans le budget initial.

 

À moins d'un an du début des travaux du futur pont Champlain, l'histoire de ce pont est une véritable saga qui fait réfléchir. Le pont de San Francisco mesure 3,5 km, soit pratiquement la même longueur que notre prochain pont. Mais il est plus large de deux voies.

 

Rappelons-le, Ottawa affirme qu'on mettra seulement trois ans à construire le nouveau pont sur le Saint-Laurent et que le projet total, y compris l'élargissement de la 15, coûtera entre 3 et 5 milliards de dollars.

 

 

De l'expérience californienne, on retient plusieurs choses. D'abord, comme à Montréal, il y a eu l'obligation d'agir pour construire un pont plus solide. En 1989, un segment de la vieille partie est du Bay Bridge s'est affaissé à la suite d'un puissant tremblement de terre. Un automobiliste a été tué.

 

Dès lors, on sait que le pont ne sera pas assez solide pour résister au prochain gros tremblement de terre. En 1997, on décide d'en construire un autre.

 

« L'Institut des études géologiques des États-Unis a prédit que San Francisco avait 66 % de risques de subir un tremblement de terre de 6,7 ou plus dans les 30 prochaines années. La menace était donc réelle [...] Je suis heureux et soulagé d'avoir battu le tremblement de terre. C'est le plus important », explique Brian Maroney, l'ingénieur qui a supervisé les travaux du nouveau pont.

 

Un remplacement long et pénible

 

Quel sera le design du nouveau pont? Où sera-t-il placé? Qui va payer la facture? Maires des environs, gouverneurs successifs de l'État et organismes de transports ne s'entendent pas. Même deux ans après le début du chantier, en 2004, les désaccords persistent. Les estimations de coûts sont à la hausse et le gouverneur Arnold Schwarzenegger remet en question le design complexe qui a été choisi pour la partie centrale. Les travaux sont même arrêtés plusieurs mois.

 

Autre constatation : le quasi-monopole du fédéral dans les prises de décisions entourant le futur pont Champlain semble donc être, à cet égard, un avantage.

 

Quant au design, le type de structure choisi pour Montréal est un pont à haubans, alors qu'en Californie, un comité a plutôt décidé que le nouveau pont serait suspendu par un système de câbles assez unique.

 

On ne voulait pas seulement qu'il résiste au plus gros tremblement de terre - le Bay Bridge a le niveau de résistance aux séismes le plus graves -, on voulait aussi un pont signature.

 

Au fil des ans, le journaliste du San Francisco Chronicle dit avoir écrit entre « 50 et 100 articles » sur la saga du pont. Selon lui, pour le peu de différence dans le look, la Californie aurait dû opter pour un pont à haubans comme à Montréal : « C'est un design qui a fait ses preuves. Il y en a environ 150 dans le monde. C'est un choix plus économique et dont l'architecture est bien acceptée. »

 

Un référendum pour le péage

 

Jaxon Van Derbecken rappelle que ce sont essentiellement les automobilistes californiens qui vont payer ces 6 milliards de dollars, par l'entremise du péage.

 

 

•Emprunter le nouveau Bay Bridge coûte 6 $ à l'heure de pointe, mais seulement en direction de San Francisco.

•Il en coûte 4 $ le reste du temps.

•Il y a 10 ans, le péage était de seulement 2 $.

 

 

Contrairement à Montréal, toutefois, les résidents ont pu se prononcer par référendum sur la question du péage. Ils avaient dit oui... à une hausse de 1 $. Le reste de la hausse a été décidé en cours de projet.

 

« On n'avait pas le choix », explique le porte-parole de la Commission métropolitaine des transports, Randy Rentschler. Aujourd'hui, il est très heureux du nouveau pont, mais il admet que le dossier montréalais est beaucoup mieux lancé.

 

Sauf que l'estimation de 3 à 5 milliards de dollars avancée par Ottawa est encore très floue. Et le fédéral n'est pas non plus à l'abri d'autres problèmes rencontrés à San Francisco. Par manque d'expérience dans les projets de cette taille, les autorités de Californie ont sous-estimé la facture finale.

 

Le prix des matériaux comme l'acier a aussi augmenté sur les marchés en cours de la réalisation du projet et cela a fait gonfler les prix. Accepter la plus basse soumission a aussi joué quelques tours.

 

« Pour épargner de l'argent, le consortium a fait fabriquer des segments du pont en Chine. Le chantier là-bas a duré plusieurs années et, en fin de compte, ça a apporté plus de problèmes et de coûts », dit Jaxon Van Derbecken.

 

Échéancier montréalais réaliste?

 

Bref, l'expérience californienne rappelle qu'un projet aussi gros a souvent son lot de défis, d'imprévus et de délais. Ceux à qui nous avons montré la vidéo du futur pont Champlain et avec lesquels nous avons discuté du projet ont été séduits. À une chose près, peut-être. Et ce n'est pas la moindre : l'échéance visée.

 

Après avoir vu la vidéo, l'ingénieur en chef du Bay Bridge, Brian Maroney, a dit que concevoir et construire ce pont, en comptant les études environnementales, pourrait prendre une décennie. On lui a répondu que ces études étaient faites et qu'Ottawa visait une inauguration dès 2018, trois ans après le choix du consortium, en avril prochain.

 

« Certains endroits dans le monde ont réussi un défi comme celui-là, mais jamais aux États-Unis », lance-t-il en riant.

 

Une réaction qui en dit peut-être long sur le défi à venir. À San Francisco, on est contents que tout ça soit derrière. Mais au moins on est prêts pour le prochain tremblement de terre.

 

 

 

http://ici.radio-canada.ca/regions/montreal/2014/09/16/006-bay-bridge-san-francisco-construction-nouveau-pont-champlain.shtml

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Entre 26$ et 39$ par semaine pour utiliser le futur pont Champlain

 

http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/201409/17/01-4801018-entre-26-et-39-par-semaine-pour-utiliser-le-futur-pont-champlain.php

 

Martin Croteau

La Presse

 

(OTTAWA) Il coûtera entre 26$ et 39$ par semaine aux automobilistes pour utiliser le futur pont Champlain pour aller et revenir du travail. C'est le montant que le gouvernement Harper devra piger dans la poche des Montréalais pour payer le coût du nouveau pont, estime le directeur parlementaire du budget (DPB).

 

Le gouvernement conservateur n'a jamais précisé le montant du péage sur le futur pont, martelant simplement qu'il y en aura un.

 

Or, dans une étude rendue publique mercredi matin, le DPB, Jean-Denis Fréchette, estime que la tarification devra varier de 2,60$ à 3,90$ par passage pour qu'Ottawa rembourse les 3 à 5 milliards qui seront investis dans le superprojet.

 

Ces tarifs permettraient de couvrir les coûts de construction, d'exploitation et d'entretien du nouveau pont.

 

« C'est une étude extrêmement fouillée, de haut niveau, qui a demandé plusieurs mois de travail », a expliqué M. Fréchette en dévoilant son rapport mercredi.

 

Si le projet coûte 3 milliards, le péage devra coûter 2,60$ pour qu'Ottawa récupère son investissement, calcule le DPB. Dans un tel scénario, plus de 5500 véhicules - 3,4% du total - bifurqueraient vers les ponts Mercier, Victoria, Jacques-Cartier ou Louis-Hippolyte-Lafontaine.

 

Avec une facture de 5 milliards, le péage coûterait 3,90$ et plus de 17 000 véhicules - 10,6% des véhicules circulant sur le pont - prendraient le chemin des autres traversées du St-Laurent.

 

« Il ne faut pas s'étonner, note Jean-Denis Fréchette. À un moment donné, 3,90$ par passage pour des niveaux de revenus plus faibles, c'est un montant important. On parle quand même de 3,90$ dans chaque direction, ça devient un montant substantiel. »

 

Pour en arriver à ces estimations, le DPB a croisé des renseignements contenus dans l'Enquête origine-destination de l'Agence métropolitaine de transport, les données sur la circulation de Google Maps et des chiffres du recensement sur le revenu des ménages. Il a mis au point son propre modèle pour estimer l'impact du péage sur les revenus du gouvernement fédéral et sur la circulation.

 

Le député du Nouveau Parti démocratique, Hoang Mai, avait demandé au DPB d'enquêter sur les coûts du futur pont. Son chef, Thomas Mulcair, a réitéré son opposition au péage après le dévoilement du rapport.

 

« Des familles qui ont pris la décision de s'établir en Montérégie sur la base du fait qu'il y avait un pont sans péage. Tout à coup, on est en train de changer la donne. C'est totalement injuste pour ces familles et pour les entreprises. »

 

« Sous le NPD, il n'y aura pas de péage sur le pont Champlain, un point c'est tout », a dit M. Mulcair.

 

Le gouvernement conservateur de Stephen Harper martèle depuis 2011 que le remplacement du pont Champlain se réalisera en partenariat public-privé (PPP) et qu'il y aura un péage sur le nouveau pont.

 

Les partis de l'opposition à Ottawa, Québec et la totalité des villes du Grand Montréal ont contesté cette mesure.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'aurais tendance à croire que les contrats d'opération du péage seront signés avant la fin 2015.

 

Avant les élections de 2015 fort probablement. C'est le genre de saloperie que Harper pourrait faire effectivement, afin de lier les mains du prochain gouvernement, quel qu'il soit. Il faudra donc être extrêmement vigilants pour ne pas que la population soit prise devant un fait accompli. On peut d'ailleurs s'attendre à des tentatives démagogiques de ce genre dans plusieurs domaines, car derrière une apparence sereine, ces gens sont des fanatiques.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Comment tuer Montréal en 15 péages

 

http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/francois-cardinal/201409/19/01-4801626-comment-tuer-montreal-en-15-peages.php

 

François Cardinal

La Presse

 

Les conservateurs comptent administrer une dose de poison à la métropole en lui enfonçant dans la gorge un péage qu'elle ne veut pas. Et certains réagissent, ici même, en proposant un contrepoison qui lui serait carrément fatal...

 

Au secours! Un péage sur Champlain fragiliserait Montréal, mais un péage sur chaque pont l'enverrait droit aux soins intensifs!

 

Je ne veux pas être alarmiste, mais il est alarmant de voir les élus à Ottawa et à Montréal jouer aux apprentis sorciers en mélangeant toutes sortes de solutions sans s'interroger sur l'état de santé du patient.

 

La métropole a un centre-ville qui se porte plutôt bien, c'est vrai. Les tours grimpent, les citadins se multiplient. Mais il suffit de prendre un peu de recul pour constater que tout autour de l'île de Montréal, il y a un monde qui lui, se porte encore mieux!

 

Le boum démographique, il a lieu dans la couronne nord et sur la Rive-Sud. La création d'emplois, elle est plus forte en banlieue. Et la majorité de la population de la région, elle habite désormais à l'extérieur de l'île.

 

La banlieue a besoin de Montréal, c'est sûr, mais Montréal a aussi besoin de la banlieue...

 

Un péage...

 

Stephen Harper n'aurait jamais imposé un péage avec autant d'arrogance à Toronto, surtout pas à un an des élections.

 

Mais à Montréal? Pourquoi pas. Au pire, les Montréalais qui ne votaient pas conservateur ne voteront pas conservateur. Au mieux, les électeurs ailleurs au pays applaudiront l'idée de refiler aux seuls contribuables québécois la facture d'une infrastructure pourtant fédérale.

 

Le maire Coderre s'y oppose, évidemment. Mais pas avec l'énergie du désespoir que j'anticipais. Il semble plutôt miser sur une autre stratégie, autrement plus risquée: attendre la victoire des libéraux, qui ont promis d'abandonner l'idée d'un péage unique.

 

Et s'ils perdent? Les conservateurs imposeront «leur» péage sur «leur pont», un geste unilatéral qui serait catastrophique pour Montréal.

 

On est là à débattre de la hauteur du péage, déjà résigné à l'idée d'un prix plancher à 2,60$. Mais peu importe que le péage soit à 2$, 5$ ou 20$ comme à Londres, le problème c'est le péage, pas le montant.

 

La tarification d'un unique pont est injustifiable, tant pour des raisons d'équité que d'impacts sur la circulation. Passe encore qu'on impose un péage sur un prolongement routier qui s'ajoute (l'autoroute 25), mais il est aberrant de créer un réseau de ponts publics à deux vitesses. Le pont neuf et fluide pour les riches, les ponts vieux et cabossés pour les autres...

 

Quant à l'impact sur les autres ponts, il va de soi. Pas besoin d'études économiques pour comprendre que devant le choix de payer ou non une taxe, les banlieusards opteront pour la voie économique... en attendant de trouver un emploi de leur côté des ponts.

 

15 péages...

 

L'implantation de péages sur tous les ponts est une vieille idée, mais surtout une mauvaise idée. Pire encore qu'un péage unique sur Champlain II.

 

L'autonomisation de la banlieue est déjà en cours. Les habitants des couronnes ont de moins en moins de raisons de traverser les ponts en dehors de leur navette quotidienne.

 

Un film, un spectacle, un resto? Plus besoin de se chercher du stationnement rue Sainte-Catherine, on retrouve tout ça au Carrefour Laval, aux Promenades Saint-Bruno et au DIX30. L'offre est telle, aujourd'hui, que même les Montréalais optent en grand nombre pour l'Apple Store de Laval ou le Birks de Brossard plutôt que de visiter leurs succursales dans l'île.

 

Donc, quel sera l'impact des péages sur les 15 ponts qui donnent accès à l'île (en excluant celui de la 25)? Ils ne feront qu'accélérer un phénomène déjà en cours. Et ce, même si on imposait un tarif aux seules heures de pointe.

 

Les banlieusards ne se demanderont pas si c'est la bonne journée ou la bonne heure pour traverser... ils éviteront simplement de le faire.

 

Un réseau de péages...

 

On a tellement attendu pour débattre du péage dans la région qu'on est obligé, aujourd'hui, de réfléchir en catastrophe en raison du coup de force d'Ottawa.

 

On regarde ainsi l'enjeu de manière binaire: un péage sur un pont ou un péage sur tous les ponts? On oublie ainsi qu'il y a une troisième option, plus sensée: un réseau de péages plus étendu et dilué, sur les autoroutes de la région.

 

On pourrait en effet penser à un péage métropolitain à la distance parcourue comme on en voit aux États-Unis et en Europe: vous entrez sur l'autoroute, puis vous payez en sortant, en fonction de votre kilométrage (et peut-être de l'heure du jour).

 

On va ainsi chercher l'argent que réclame Ottawa, tout en contenant l'éparpillement... sans créer de murs autour de l'île de Montréal. Sans donner de raison supplémentaire aux banlieusards, surtout, de ne plus s'y rendre.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Voilà bien un des meilleurs exemples de l'esprit fanatisé des conservateurs de Harper, qui oublient complètement la raison d'être du pont Champlain et le pourquoi de sa reconstruction. Les 30 dernières années d'utilisation de cette infrastructure majeure, ont causé des problèmes de circulation graves et récurrents au réseau de transport de Montréal. C'est à cause principalement du vieillissement prématuré de l'ouvrage, conséquence d'un mauvais choix de technique et de matériaux. C'est pourtant le gouvernement fédéral qui a décidé, sans consultation à l'époque et contre l'avis des experts, de la formule la moins chère, afin d'économiser sur le coût, donc sur la qualité et la durabilité de la construction. Mais ce sont les usagers montréalais qui ont subi toutes ces années de frustration dont les pires sont probablement devant eux.

 

Alors comment comprendre cette arrogance crasse qui ignore volontairement au passage l'imputabilité du gouvernement fédéral, seul responsable de cette situation révoltante. Non seulement les conservateurs n'expriment aucune empathie vis à vis des montréalais et des québécois, victimes de son incurie, mais ils ajoutent la gifle à l'affront, en voulant faire payer les usagers pour une responsabilité qui ne leur revient absolument pas. C'est d'ailleurs à la base une question de principe élémentaire, qui veut que quand on remplace un ouvrage déjà existant, qu'on le fasse en préservant les conditions d'usage qui prévalent au moment de la décision.

 

Ici la communauté montréalaise sera doublement abusée. Premièrement parce qu'elle a déjà payé sa part dans la construction originale du pont, sans pour autant en avoir été bien servie. Et maintenant, on voudrait lui faire payer seule son remplacement par un péage prohibitif qui déstabiliserait, en plus, sérieusement l'ensemble du réseau de transport de la région. Une conséquence tout à fait inacceptable et contre laquelle il faudra se défendre énergiquement et par tous les moyens, d'autant que les conservateurs prennent cette décision unilatéralement et dans un but uniquement électoraliste.

 

En effet, Harper sait qu'il ne peut compter sur les québécois pour sa réélection en 2015, comme c'est un gouvernement revanchard, il n'a rien à faire avec la logique et la justice sociale. Seul le pouvoir compte pour lui et il capitalise sur sa tactique de mettre le Québec à sa place pour plaire au reste du Canada et surtout sa base dans l'ouest. Mais c'est un jeu dangereux qui nourrira généreusement le ressentiment québécois contre le fédéral, en nuisant au peu de confiance que les québécois entretiennent déjà vis à vis de l'institution canadienne.

 

Le coup de force du péage sur le pont, sans même consulter sérieusement les principaux intéressés, est un geste de mépris profond qui en dit long sur la pensée inavouable des conservateurs. C'est un pouvoir dictatorial qui s'est lentement renforcé après chaque mandat. Et s'il gagnait une quatrième élection, ce serait tout simplement catastrophique pour toutes les institutions canadiennes déjà sévèrement amochées, et surtout pour la démocratie du pays.

 

La provocation des conservateurs est encore une belle démonstration de l'éternelle bataille de juridiction qui pend constamment sur la tête des québécois, que l'on accuse trop souvent à tort d'être les seuls à chercher la confrontation. Ici c'est une crise parfaitement orchestrée par le fédéral, qui ne devrait pourtant jamais avoir lieu, si on ne se limitait qu'aux décisions purement logiques et équitables que la situation impose. Quelque chose me dit que Harper profite et teste la molesse et la profession de foi de Couillard, pour mettre en place son vil agenda politique? Sachant très bien que les libéraux se sont compromis vis à vis du Canada et qu'il sera facile de les manipuler à cause de la faiblesse de leur équipe et de leur argumentaire.

 

Quant à moi je n'ai aucune confiance vis à vis d'un gouvernement qui mêle religion et politique. Encore moins quand ce gouvernement base une partie de sa politique étrangère sur la prochaine venue du Christ, et qui engage le Canada en conséquence sans en mesurer l'incontournable justification.

 

Il faudra donc dans un premier temps, lutter férocement contre la décision dictatoriale et illogique de l'imposition d'un péage brutal, aveugle et totalement improvisé. Cette décision unilatérale de la part d'un gouvernement irresponsable, foutra le bordel et nuira sérieusement à l'économie de Montréal. Nous n'avons pas besoin d'une autre épuisante confrontation pour résoudre un problème de logistique qui ne devrait pas être relié à la démagogie d'un parti politique. Il faut dès lors se mobiliser et faire échec par tous les moyens à ce coup de force, qui a son échelle a toute les apparences d'un coup d'état.

 

Quand une nation ne peut même pas décider ou même négocier de ses propres infrastructures régionales, et qu'un pouvoir supérieur ose même s'en servir en nuisant à ses intérêts propres, il est peut-être temps pour elle de réfléchir à son éventuelle autonomie. Parce qu'ici la saga du pont Champlain est la goutte qui fait déborder le vase et irrite au plus haut point.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Alors comment comprendre cette arrogance crasse qui ignore volontairement au passage l'imputabilité du gouvernement fédéral, seul responsable de cette situation révoltante. Non seulement les conservateurs n'expriment aucune empathie vis à vis des montréalais et des québécois, victimes de son incurie, mais ils ajoutent la gifle à l'affront, en voulant faire payer les usagers pour une responsabilité qui ne leur revient absolument pas.

 

C'est très simple. Les Québecois ont complètement ignorés le parti de Harper aux dernières élections et ont choisit de voter pour un parti inutile...et ceci est la conséquence de ce geste! Il y a toujours des conséquences.

 

Je ne dis pas que le Gouv. de Harper a raison, mais je comprends pourquoi ils le font car dans leurs cas, ils n'ont aucunement besoins du Québec pour remporter une élection!

Modifié par Habsfan
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Suis-je vraiment le seul ici, qui croit qu'un péage sur le pont est une merveilleuse idée? En fait, si j'étais en charge, j'en méterrais sur tous les ponts qui entourent Montréal.

Pourquoi? La raison est simple, encourager le transport collectif, encourager la densification de Montréal, et faire payer les pollueurs.

 

Premierement, si les gens se font taxer a chaques port d'entré dans la ville de Montréal, ils vont fortement reconsidérer le fait de prendre leur voiture. La, vous allez me dire, aucun changement, les gens vont prendre un autre pont, et le trafic va s'empirer. Pas nécessairement, si toute les vois d'entré pour montréal ont le meme tariff, ca ne servirait rien aux gens de se déplacer de pont en pont. L'autre argument qui peut émerger est que "le péage va directement créer du trafic en créant une ligne devant les péages". Encore une fois, pas nécessairement. Ici, ou j'habites, l'autoroute payante 73 vient de se convertir a un systeme hybride de puces et guichets automatiques a un systeme ou il n'y a plus de guichets, mais si tu n'as pas de puces, le détecteur de puces "scan" ta plaque de license, et tu payes sur internet plutard dans la journée. Il serait extremement facile d'adopter ce systeme. Un autre avantage de ce systeme pourrait émerger, il pourrait encouragé les banlieusard a acheter des voitures electriques, fuel-cell, plug in hybrid, ou en fait n'importe de quel auto considérée fortement ecologique en ne chargeant pas ces utilisateurs a prendre les ponts!

 

Deuxiement, beaucoup de banlieusards vont maintenant fortement considéré a maintenant prendre du transport en commun. Je vous fait ca simple, mettons en scénario qu'il va couté 7 dollars de péages par jour et qu'il va couté 5 dollars par jours en transport en commun; il me semble que le choix serait clair. Avec le train de l'est qui va bientot se rendre a terrebonne, le SLR de brossard, le métro de longueuil, il y aura, bientot en tout cas, l'embarras du choix. Il faudra juste améliorer l'infrastructure du parking entourant le stations de transport en commun majeure.

 

Et finalement, l'expression de s'établir a Montréal même pour "éviter les ponts" prendra totalement un nouveau sens. Tous ceux qui habite maintenant la métropole et qui considéreraient fortement a s'établir en banlieue y penseraient plus que deux fois. Avec un nouveau tariff annuel pour les gens qui habitent en banlieue, les couts de vies augmenterait de facon assez considérables pour que les gens décident de rester en ville. Cela serait une magnifique nouvelle pour montréal! Pourquoi? Plus de tours a condos! plus de tours a condos! plus de tours a condos! Avec une plus grande densitée, l'île de montréal serait forcer a pousser vers le haut, plutot que les côtés!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est très simple. Les Québecois ont complètement ignorer le parti de Harper aux dernières élections et ont choisit de voter pour un parti inutile...et ceci est la conséquence de ce geste! Il y a toujours des conséquences.

 

Je ne dis pas que le Gouv. de Harper a raison, mais je comprends pourquoi ils le font car dans leurs cas, ils n'ont aucunement besoins du Québec pour remporter une élection!

 

Je ne suis pas d'accord avec toi là-dessus. Si les Québécois avaient voté pour les conservateur, Harper dirait qu'on est d'accord avec son péage parce qu'on a voté pour lui, et qu'il représente donc la volonté des Québécois. Le rapatriement de la Constitution s'est fait alors que Trudeau avait 74 de 75 circonscriptions du Québec.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.




×
×
  • Créer...