Aller au contenu

Messages recommendés

  • Réponses 110
  • Créé il y a
  • Dernière réponse

Membres prolifiques

Membres prolifiques

Photos publiées

Quoi de mieux que l’emploi de 170 000 boules roses flottant dans les airs pour égayer la rue Sainte-Catherine Est, à Montréal, rendue piétonnière pendant la saison estivale ? De trois grosseurs et formant un camaïeu de cinq teintes, les boules en résine sont suspendues à différentes hauteurs et au travers des arbres à l’aide de fils tenseurs.

 

L’installation se déploie en neuf sections qui se distinguent par une façon particulière d’accrocher les fils, créant ainsi différents motifs, denses ou aérés, qui répondent aux ambiances variées de la rue. Outre l’impression visuelle insolite et joyeuse qui s’en dégage, cette frondaison artificielle module la lumière au gré de la déambulation sur un parcours de 1.2 km entre les rues Berri et Papineau.

 

Les Boules roses se déroulent dans le cadre de l’événement Aires Libres 2011 et proposent une expérience de couleur assumée au cœur du Village : la vie en rose !

 

Pour voir des images:

http://www.claudecormier.com/projet/aires-libres-2011/

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Martin Croteau

LA PRESSE

 

(Montréal) Malgré la résistance de certains marchands, la rue Sainte-Catherine a été restituée aux piétons pour le reste de l'été dans le Village gai, au cours des derniers jours. Un événement annuel qui est en voie de changer le visage commercial de ce secteur.

 

C'est la quatrième année que la rue est transformée en un vaste trottoir, un projet qui a permis d'attirer de nouveaux clients et de nouveaux commerces, selon ses promoteurs.

 

De plus, les passants l'auront remarqué: Sainte-Catherine arbore un tout nouveau look depuis quelques jours. Des ouvriers ont suspendu 170 000 boules roses par-dessus la rue entre Berri et Papineau, une création de l'architecte Claude Cormier. Les piétons peuvent donc déambuler sous un plafond rose en plein milieu de l'artère commerciale, les voitures étant bannies jusqu'en septembre.

 

L'oeuvre a coûté 600 000$, une facture acquittée en partie par les marchands. C'est que les effets commerciaux de la piétonnisation sont bien réels, constate le directeur de la société de développement commercial (SDC) du Village, Bernard Plante.

 

«Ça amène une clientèle qui ne venait pas dans le secteur ici», résume-t-il.

 

Plusieurs membres de la communauté gaie avaient déserté le Village, associé aux bars et à la drague, poursuit-il. Attirés de nouveau par la rue piétonne, ils y découvrent aujourd'hui une foule de nouveaux commerces, cafés et terrasses.

 

«Ça permet aussi à une clientèle plus large de venir», indique M. Plante.

 

Steven Furtado peut en témoigner. Il est copropriétaire du restaurant Cora, coin Sainte-Catherine et Saint-Timothée. Lorsque le soleil est au rendez-vous, sa terrasse est bondée. Et pas seulement avec sa clientèle traditionnelle. Il estime qu'au moins la moitié des personnes qui fréquentent son restaurant sont straight, ce qui aurait été impensable il y a quelques années à peine.

 

«Je me rappelle que c'était vraiment intensivement gai dans le quartier, relate le restaurateur. C'était beaucoup plus wild, les gens étaient beaucoup plus excentriques. Maintenant, j'ai un peu de tout le monde.»

 

Avec les nouveaux clients viennent les nouveaux commerces. Le taux d'inoccupation dans les commerces de Sainte-Catherine était de 15% en janvier, et de 9% au début du mois de mai, selon la SDC. M. Plante estime que le taux aura chuté à 7% d'ici la fin de l'été.

 

Le visage des commerces change lui aussi. Les cafés et les terrasses s'établissent dans des locaux laissés vacants par d'anciennes quincailleries ou clubs vidéo.

 

«Sainte-Catherine est en train de développer une spécialisation dans la gastronomie, la restauration et le divertissement, constate le conseiller municipal Sammy Forcillo, qui habite non loin de l'artère. Les commerces qu'on appelle communément les commerces de proximité, on pourrait les retrouver dans la rue Saint-Hubert ou à la Place Dupuis.»

 

 

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/commerce-de-detail/201106/03/01-4405598-pietonnisation-boules-roses-et-trottoir-geant.php

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Martin Croteau

LA PRESSE

 

(Montréal) La stratégie ne fait pas l'affaire de tous les commerçants, mais de plus en plus d'artères commerciales de Montréal se transforment en avenues piétonnes. La rue Sainte-Catherine, dans le Village gai, répète l'expérience pour le quatrième été consécutif. Les marchands de la rue Saint-Paul, dans le Vieux-Montréal, ont emboîté le pas il y a deux ans, au grand bonheur des restaurateurs. Des projets semblables sont envisagés dans la rue Masson et sur l'avenue du Mont-Royal. La création de trottoirs géants permettra-t-elle de freiner l'érosion du commerce sur rue à Montréal? Plusieurs en doutent.

 

Denis Lessard retrousse ses manches. L'été s'annonce occupé pour le copropriétaire du restaurant Le Papillon. Et rentable. Depuis que l'arrondissement de Ville-Marie a piétonnisé la portion est de la rue Saint-Paul en été, ses ventes ont explosé. Il faut dire qu'un trottoir géant, c'est une mine d'or pour un établissement où la terrasse rapporte le tiers du chiffre d'affaires.

 

Il y a deux ans, la terrasse du Papillon comptait 16 tables et elle générait à elle seule environ 35% des revenus de l'entreprise. Depuis que M. Lessard peut l'étendre sur le trottoir, elle est passée à 32 tables. Et les ventes ont suivi.

 

«Notre chiffre d'affaires double sur la terrasse, parce qu'elle est toujours pleine», se réjouit le restaurateur.

 

La piétonnisation a débuté avec un projet pilote en 2009, qui a été bien accueilli par la majorité des commerçants et des résidants. Pour le troisième été, donc, la rue Saint-Paul est réservée aux piétons. Cette année, la période de piétonnisation a été allongée, de la fin du mois de mai jusqu'en septembre.

 

Mécontents

 

Les restaurateurs raffolent de la mesure, qui leur permet de déployer tables et chaises sur le trottoir pour toute la haute saison touristique. Mais tous les marchands ne partagent pas cet avis.

 

En face du Papillon se trouve Indiport, une boutique qui se spécialise dans la vente de tapis. Pas pour longtemps, toutefois. Sa copropriétaire, Rammi Soni, s'apprête à liquider son stock et à fermer boutique. Après 30 ans à cette adresse, elle n'a plus les moyens de rester.

 

«L'été était notre période la plus achalandée, soupire-t-elle. Maintenant, il n'y a plus personne. Nous vendons des tapis et nos clients ne peuvent pas se rendre chez nous.»

 

Difficile en effet de trimballer de gros tapis sur une voie piétonne bondée de marcheurs. Les voitures n'ayant plus accès au commerce en été, les ventes d'Indiport ont chuté de 60% à 70%, indique Mme Soni. Les Artisans du meuble québécois, une boutique d'ameublement située tous près, a fermé ses portes l'hiver dernier, elle aussi.

 

Les rues Prince-Arthur sur le Plateau-Mont-Royal et De La Gauchetière dans le Quartier chinois ont longtemps été les seules artères commerciales piétonnes dans la métropole. Mais elles ont de la compagnie depuis quelques années. La rue Sainte-Catherine est devenue, au cours des derniers jours, piétonne pour le quatrième été consécutif, un événement qui a été marqué avec l'installation d'une vaste oeuvre d'art aérienne (voir autre texte). L'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie souhaite appliquer le concept à la rue Masson, les week-ends, à compter de l'an prochain. Et le Plateau songe à piétonniser la rue Mont-Royal.

 

Sur cette dernière artère, les commerçants sont prêts à discuter d'un projet de piétonnisation. Mais il faudra l'étudier soigneusement, affirme Michel Dépatie, directeur de la Société de développement commercial (SDC) de l'Avenue du Mont-Royal. Le quart de sa clientèle vient magasiner en auto.

 

Dans les grandes villes du monde, les rues piétonnes sont situées en plein quartier touristique, souligne M. Dépatie. Résultat: les commerces dits «de destination» comme les cafés, les restaurants et les bars ont progressivement pris la place des commerces «de proximité» comme les fruiteries, les quincailleries et les pharmacies.

 

«Le danger, c'est de faire en sorte que des entreprises à vocation plus touristiques s'installent, explique M. Dépatie. Si ça marche bien, elles font de l'argent et elles exercent une forte pression sur les loyers commerciaux.»

 

Des villes européennes ont commencé à adopter la rue piétonne dans les années 70. Et quelques années plus tard, des recherches universitaires ont fait état du même constat: les restaurants, cafés et boutiques de vêtements se multipliaient, tandis que les magasins d'alimentation, d'ameublement et d'outillage régressaient.

 

Rue Sainte-Catherine, où la piétonnisation est considérée comme un succès, la SDC du Village voit les choses d'un autre oeil.

 

«Je crois qu'on développe une nouvelle clientèle qui va profiter, à terme, au commerce de proximité», estime Bernard Plante, directeur du regroupement commercial.

 

Selon lui, la création de rues piétonnes n'est pas une solution miracle, applicable à toutes les artères commerciales. Il cite en exemple la rue Saint-Joseph, dans le quartier Saint-Roch à Québec. Longtemps, cette artère commerciale a été recouverte d'un toit, et fréquentée par des sans-abri. C'est en enlevant la toiture, et non en créant une rue piétonne, que la Ville a insufflé un renouveau commercial le long de la rue.

 

Chasser les voitures

 

Le professeur Benoît Duguay, de l'École des sciences de gestion de l'UQAM, estime toutefois que la volonté de chasser les automobilistes, une tendance de plus en plus forte à Montréal, va nuire au développement commercial de la métropole. D'autant plus que les marchands subissent déjà une rude concurrence des Quartier DIX30, Carrefour Laval et autres centres commerciaux en banlieue où le stationnement est facile et gratuit.

 

«Si on rend la rue piétonnière, il n'y aura plus de voitures dessus, résume-t-il. Et s'il n'y a plus de voitures dessus, on limite l'affluence à la clientèle locale. On entend déjà les commerçants du Plateau-Mont-Royal dire que la clientèle locale ne leur suffit pas pour survivre.»

 

--------------

 

9%: taux de vacance des loyers commerciaux rue Sainte-Catherine (dans le Village gai) au 10 mai 2011.

 

15%: taux de vacance des loyers commerciaux rue Sainte-Catherine au 1er janvier 2011.

 

Note : le taux de vacance s'applique aux édifices commerciaux qui ne sont pas en rénovation.

 

 

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/commerce-de-detail/201106/03/01-4405595-pietonnisation-des-commercants-sourient-dautres-ferment-boutique.php

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 mois plus tard...

Le secteur a toujours eu des problemes d'etinerance, toxicomanie et criminalite mais je constate une deterioration marquee depuis quel que temps. Malheureusement, je crois que la pietonnisation de la Sainte-Catherine dans le village a contribue a rompre l'equilibre qui avait dans le secteur en creant des espaces qui favorise le flanage et par le manque de surveillance policiere. Parait-il que je ne suis pas le seul car une petition est en ligne depuis peu pour reclamer d'avantage de surveillance et l'etablissement d'un comite mixte afin de trouver des solutions aux problemes car evidement, la repression ne peu pas aider a elle seule a retrouver un equilibre a long terme dans le quartier.

 

http://www.petitionenlignecanada.com/petition/petition-pour-un-accroissement-de-la-securite-dans-le-village-gay-de-montreal/43

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est le problème majeur de cette initiative (piétonisation), que j'apprécie quand même en général: l'omniprésence d'itinérants gueulards qui sacrent, crient, crachent et invectivent parfois même les passants. C'est désagréable et repoussant. Je ne suis pas dutout du genre "cachez les clodos". Non. Mais je pense qu'il y a un déséquilibre ici entre la liberté des uns au détriment du sentiment de sécurité des autres, et de leur qualité de vie. Si certains sans-abris sont incapables de vivre "civiquement" en société, qu'on leur donne un espace de liberté qui n'entravera pas celle des citoyens "ordinaires", qui ne demandent, eux, qu'à apprécier pleinement le plaisir de déambuler tranquillement dans cette rue. Mais ça, c'est souvent dû au manque de ressources offertes à la lutte contre l'itinérance.......

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ce que je comprends pas, pourquoi il ya plus de clochards quand c'est piétonnier?

 

Pour la même raison que la presque totalité des itinérants se trouvent dans l’arrondissent V-M en général (plus achalandé, alors plus de monde à quêter).

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ce que je comprends pas, pourquoi il ya plus de clochards quand c'est piétonnier?

 

Oui, plus de monde à achaler. Mais aussi, peut-être, le simple feeling de POUVOIR glander au milieu de la rue! Et comme ce coin est plus crad que d,autres, la rue piétonnière se retrouve en plein centre de leur "territoire". Pis y'a la Maison du Père à deux pas de là aussi.......

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.




×
×
  • Créer...