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Quais De Lorimier (Groupe Bertone) - 28, 40 étages (2016)


IluvMTL

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Mon principal hic avec le projet est la démesure des espaces de bureaux avec le cadre bâti de Ste-Catherine, tout comme la petitesse des maisons de ville entre les 2 tours sur... René-Lévesque (et son intense circulation, en plus du bruit de la future route 136 à quelques pas). Bref, je verrais soit 1 ou les 2 "caissons de bureaux" reconfigurés dans l'axe est-ouest, puis déposés légèrement au sud de Ste-Cath, afin de ne pas écraser cette dernière.

 

Quant aux tours de 40 et 28 étages sur R.-L., je n'ai aucune objection; elles feraient écho à la grande taille du pont, tout en marquant une véritable porte d'entrée est du centre-ville.

 

Second hic: la salle de spectacle. Ça a tout pris à Mtl pour se consolider culturellement autour du QdS, et maintenant que ça semble de plus en plus prometteur avec le Wilder boosté aux stéroïdes de danseurs-euses puis le futur édifice de l'ONF, tout joueur tentant de s'imposer à quelques kms de là se tire une balle dans le pied!

 

Troisième hic: le fait que la phase 1 soit commercial et bureaux, plutôt qu'une phase hybride commercial-résidentiel. Les résidentEs du projet seraient probablement les plus à même de contribuer à l'essor des commerces in situ. Je crois que c'est une mauvaise lecture du marché commercial et du bureau montréalais que de commencer par cette phase, alors que le marché du résidentiel ralentit (lire: il est encore temps de se trouver une niche, mais peut-être pas dans 3-4-5 ans...)

 

Quand je parle de fenêtre d'opportunité, c'est la chance de pouvoir planifier les trois grands terrains, SRC, Molson et Quais de Lorimier simultanément. Comme si c'était un seul et grand ensemble, au lieu que chacun travaille en silo et se fasse inutilement compétition. Au niveau urbanistique on serait assuré d'une bien meilleure cohérence. Ce serait en plus une rare occasion de créer une infrastructure piétonnière de classe internationale, genre boulevard-parc linéaire en plein coeur de la ville. Surtout qu'on aurait pas besoin d'exproprier ou démolir quoi que ce soit.

 

Pour cela il faudrait que la Ville fasse elle-même la proposition et s'engage avec les promoteurs à créer l'infrastructure nécessaire. Bien sûr c'est une vision purement personnelle. Mais cette avenue verdoyante est-ouest, inspirée des ramblas de Barcelone, produirait un effet dramatique comme nul autre pareil dans le secteur, si elle se matérialisait. J'imagine particulièrement la vue spectaculaire du haut du pont.

 

Ce serait en même temps un élément esthétique de premier choix, le long duquel se déploierait de part et d'autre le nouveau quartier. Tout cela s'inscrirait finalement dans l'axe des parcs et places publiques déjà planifiés, comme le square Viger et la nouvelle place publique au Champ de Mars. [...]

 

C'est tellement visionnaire comme idée, ce parc linéaire! :awesome:

 

Et ça ne demanderait même pas le quart des investissements que la ville s'apprête à réaliser dans le futur parc linéaire Ville-Marie (au pied du Quartier des gares), puisque ce "sentier" ou "coulée verte" se trouverait principalement sur les terrains des QdL, du redéveloppement de la SRC, puis du square Viger. Il n'y aurait que 2 tronçons à aménager à peu de frais par la ville: sous le pont, puis un autre le long de St-Antoine entre le square Viger et le Champ-de-mars. Il y aurait certes une opportunité d'instaurer une traverse piétonnière avec feux en milieu d'îlot, afin de lier le passage intérieur vitré au sentier urbain extérieur débutant du côté ouest de l'ave de Lorimier. :hyper:

 

[ATTACH]26516[/ATTACH]

 

Merci pour cette stat map, qui fait réaliser à quel point ce secteur est un pôle d'emploi encore plus développé qu'Angus, ce qui en dit long sur le potentiel commercial. :thumbsup:

Modifié par FrancSoisD
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Justement ici on a une chance de penser globalement le quartier puisque tout est à faire. Contrairement à Griffintown où on a laissé faire. On parle ici d'un horizon étalé sur 10- 15 ans. Peut-être plus, peut-être moins, en fonction des plans établis et de l'économie de la ville. Il faut pour réussir, créer un véritable engouement basé sur des incitatifs qui sauront intéresser autant les nouveaux résidents, que des commerces, des clients d'affaires et des institutions.

 

C'est pour cela qu'en créant un axe piétonnier qui traverserait l'ensemble du territoire de la rue Amherst à la rue de Lorimier, on aurait un incitatif majeur qui servirait de colonne vertébrale au développement futur de l'ensemble du territoire. Une promenade de première classe qui dans les faits prendrait sa source au coeur même du Quartier International, traversant ensuite le secteur du Palais des Congrès, le Quartier de la Santé jusqu'aux portes de la Cité des Ondes, pour enfin aboutir au pont Jacques-Cartier et finalement bifurquer vers le Quai de Lorimier.

 

Dans cette vision on n'enlève aucune voie automobile, on a pratiquement aucune expropriation à faire, ni aucune démolition. On ne fait que dessiner un parcours végétalisé qui deviendrait une voie piétonnière pavée, un genre de boulevard sans voiture ni bruit de véhicule, ponctué de fontaines et minis places publiques. Cette promenade pourrait même devenir le prolongement vers l'est du parc linéaire du futur boulevard Robert-Bourrassa (autoroute Bonaventure) dans un circuit en boucle.

 

Ainsi on pourrait partir à pied de la rue de la Commune ou de Griffintown à l'ouest, monter Robert-Bourrassa jusqu'à Viger, prendre la droite vers l'est en suivant l'axe de la 720 en surface, rejoindre le pont J-C à travers la nouvelle avenue piétonnière, puis descendre vers le fleuve (site Molson) en suivant le prolongement de la promenade du Vieux-Port, avant de revenir à son point de départ.

 

A mon avis c'est ça créer une ville à échelle humaine, pour le bonheur de ses habitants. On favorise en même temps la marche et les déplacements avec zéro émission, tout cela dans une atmosphère de détente et de bien-être, en plein coeur de l'activité urbaine. Le meilleur de tous les mondes et à peu de frais.

 

Et si on veut en rajouter, faisons la liaison avec un ascenseur et un escalier en parallèle pour atteindre confortablement le tablier du pont J-C et traverser vers les Iles. A l'opposé rejoignons la promenade nord-sud qui ira du Canal Lachine au Mont-Royal et vous avez la ville la plus excitante d'Amérique pour les promenades urbaines. Ce genre de trajet existe déjà dans certaines villes du monde, je pense notamment à New-York ou à Paris (promenade plantée). Mais ici on aurait probablement le circuit le plus étendu, le plus pratique parce près de tous les services et le plus varié géographiquement parlant.

 

Pour moi la ville modèle du futur n'est pas celle qui aura les plus gros buildings, les plus gros centres commerciaux et tout ce qui tient des modes passagères. Ce sera plutôt celle qui aura fait le plus de place possible à la nature et de manière innovante. Celle qui aura créé des paysages urbains de qualité et aménagé des espaces publics généreux et conviviaux, où se déplacer sera aussi devenu un plaisir. Pour que finalement le citoyen occupe la place centrale qui lui revient. Puisqu'une ville doit d'abord et avant tout être un véritable milieu de vie en équilibre avec son environnement.

Modifié par acpnc
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L'idée du parc linéaire est tres interessante et a beaucoup de mérite, mais les commerçants du Village l'opposeront probablement a cause de son proximité avec la rue pietonne sur Sainte-Catherine. Creer un 'short cut' ou plutôt un detour pour se rendre aux marchands des Quais de Lorimier ne leur feront surment pas plaisir.

 

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Modifié par IluvMTL
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Justement ici on a une chance de penser globalement le quartier puisque tout est à faire. Contrairement à Griffintown où on a laissé faire. On parle ici d'un horizon étalé sur 10- 15 ans. Peut-être plus, peut-être moins, en fonction des plans établis et de l'économie de la ville. Il faut pour réussir, créer un véritable engouement basé sur des incitatifs qui sauront intéresser autant les nouveaux résidents, que des commerces, des clients d'affaires et des institutions.

 

C'est pour cela qu'en créant un axe piétonnier qui traverserait l'ensemble du territoire de la rue Amherst à la rue de Lorimier, on aurait un incitatif majeur qui servirait de colonne vertébrale au développement futur de l'ensemble du territoire. Une promenade de première classe qui dans les faits prendrait sa source au coeur même du Quartier International, traversant ensuite le secteur du Palais des Congrès, le Quartier de la Santé jusqu'aux portes de la Cité des Ondes, pour enfin aboutir au pont Jacques-Cartier et finalement bifurquer vers le Quai de Lorimier.

 

Dans cette vision on n'enlève aucune voie automobile, on a pratiquement aucune expropriation à faire, ni aucune démolition. On ne fait que dessiner un parcours végétalisé qui deviendrait une voie piétonnière pavée, un genre de boulevard sans voiture ni bruit de véhicule, ponctué de fontaines et minis places publiques. Cette promenade pourrait même devenir le prolongement vers l'est du parc linéaire du futur boulevard Robert-Bourrassa (autoroute Bonaventure) dans un circuit en boucle.

 

Ainsi on pourrait partir à pied de la rue de la Commune ou de Griffintown à l'ouest, monter Robert-Bourrassa jusqu'à Viger, prendre la droite vers l'est en suivant l'axe de la 720 en surface, rejoindre le pont J-C à travers la nouvelle avenue piétonnière, puis descendre vers le fleuve (site Molson) en suivant le prolongement de la promenade du Vieux-Port, avant de revenir à son point de départ.

 

A mon avis c'est ça créer une ville à échelle humaine, pour le bonheur de ses habitants. On favorise en même temps la marche et les déplacements avec zéro émission, tout cela dans une atmosphère de détente et de bien-être, en plein coeur de l'activité urbaine. Le meilleur de tous les mondes et à peu de frais.

 

Et si on veut en rajouter, faisons la liaison avec un ascenseur et un escalier en parallèle pour atteindre confortablement le tablier du pont J-C et traverser vers les Iles. A l'opposé rejoignons la promenade nord-sud qui ira du Canal Lachine au Mont-Royal et vous avez la ville la plus excitante d'Amérique pour les promenades urbaines. Ce genre de trajet existe déjà dans certaines villes du monde, je pense notamment à New-York ou à Paris (promenade plantée). Mais ici on aurait probablement le circuit le plus étendu, le plus pratique parce près de tous les services et le plus varié géographiquement parlant.

 

Pour moi la ville modèle du futur n'est pas celle qui aura les plus gros buildings, les plus gros centres commerciaux et tout ce qui tient des modes passagères. Ce sera plutôt celle qui aura fait le plus de place possible à la nature et de manière innovante. Celle qui aura créé des paysages urbains de qualité et aménagé des espaces publics généreux et conviviaux, où se déplacer sera aussi devenu un plaisir. Pour que finalement le citoyen occupe la place centrale qui lui revient. Puisqu'une ville doit d'abord et avant tout être un véritable milieu de vie en équilibre avec son environnement.

 

**

 

Très intéressant !! Bravo !

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L'idée du parc linéaire est tres interessante et a beaucoup de mérite, mais les commerçants du Village l'opposeront probablement a cause de son proximité avec la rue pietonne sur Sainte-Catherine. Creer un 'short cut' ou plutôt un detour pour se rendre aux marchands des Quais de Lorimier ne leur feront surment pas plaisir.

 

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Il ne s'agit absolument pas de faire concurrence à la rue Ste-Catherine du Village, mais bien de créer un espace promenade verte qui serait un maillon important de tout un circuit à travers la ville. On s'adresse plutôt aux résidents locaux, aux familles, aux randonneurs et aussi bien sûr aux touristes dans une moindre mesure. L'idée c'est d'attirer le maximum de gens dans le quartier, aussi de créer des habitudes saines pour la population, dans une ambiance de bien-être et de détente.

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Il ne s'agit absolument pas de faire concurrence à la rue Ste-Catherine du Village, mais bien de créer un espace promenade verte qui serait un maillon important de tout un circuit à travers la ville. On s'adresse plutôt aux résidents locaux, aux familles, aux randonneurs et aussi bien sûr aux touristes dans une moindre mesure. L'idée c'est d'attirer le maximum de gens dans le quartier, aussi de créer des habitudes saines pour la population, dans une ambiance de bien-être et de détente.

Je suis bien conscient des objectifs et du bien fondé de ta proposition et je partage ton opinion. J'ai seulement exprimé ce que je soupçonne sera l'accueil du SDC du Village a avoir une autre grande artère piétonne parallèle et a quelques mètres d'eux. Leur priorité et d'amener le plus d'achalandage possible devant leurs commerces, car ces personnes représentent des achats potentiels pour eux.

 

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Je suis bien conscient des objectifs et du bien fondé de ta proposition et je partage ton opinion. J'ai seulement exprimé ce que je soupçonne sera l'accueil du SDC du Village a avoir une autre grande artère piétonne parallèle et a quelques mètres d'eux. Leur priorité et d'amener le plus d'achalandage possible devant leurs commerces, car ces personnes représentent des achats potentiels pour eux.

 

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S'il fallait que l'on ramène nos interventions en ville à la seule optique commerciale, on ne ferait plus rien de constructif sur le plan social. Il y a une marge entre circuler sur une rue piétonne commerciale longées de terrasses, de bars et restos et une autre qui vise le loisir et une certaine consommation locale. De toute façon les milliers de résidents du Village profiteront autant de ces nouvelles infrastructures, que les nouveaux citadins qui y seront attirés par la qualité de vie qu'on y trouvera.

 

Attention on ne parle vraiment pas du même produit ni des mêmes objectifs. Mon idée vise réellement à relier tous les quartiers résidentiels du centre-ville par une promenade urbaine qui traverserait notamment le centre-sud sans y être exclusive. Seulement comme dans ce secteur tout est à faire, c'est sûr qu'on pourrait y créer sa plus belle portion.

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Il faut aussi penser qu'on aurait peut être éventuellement une promenade derrière Molson, entre la rue Amherst et le pont. et même plus vers l'est. ..

 

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Lisez ceci : ça vous donnera espoir en ce qui concerne ce projet. L'article ne traite pas de ce projet mais des tendances d'occupation urbaine par les "millénaires". Je mets en caractère gras ce qui me donne à penser que des projets comme celui-ci devrait voir facilement le jour très bientôt dans des quartiers où jusqu'à présent il n'y pas ou peu de gratte-ciel.

 

"À l'image de nombre de métropoles nord-américaines, Montréal est aujourd'hui souvent présentée comme une nerdopolis. C'est-à-dire une ville branchée, dont l'économie tourne en grande partie autour des activités professionnelles des nerds et autres hipsters (tous ces milléniaux tatoués et barbus qui créent des startups en moins de deux, au gré de leurs humeurs et de leurs folies).

 

 

Mais voilà, s'agit-il là d'un mythe ou d'une réalité? J'ai voulu en avoir le coeur net, et me suis plongé dans de récentes études sur l'urbanisme, ce qui m'a permis de mettre la main sur une perle intitulée Bright minds, big rent: Gentrification and the rising returns to skill et signée par deux professeures d'économie, Lena Edlung, de l'Université Columbia à New York (États-Unis), assistée de son étudiante Maria Sviatschi, et Cecilia Machado, de la Fondation Getulio Vargas à Rio de Janeiro (Brésil).

 

 

Découvrez les précédents billets d'Espressonomie

 

 

Et la page Facebook d'Espressonomie

 

 

Les trois chercheuses se sont penché sur les données du recensement concernant 27 métropoles américaines (Austin, Cleveland, Indianapolis, etc.) de 1980 à 2010, dans l'optique d'y déceler d'éventuels mouvements migratoires des employés à temps plein âgés de 25 à 55 ans et, le cas échéant, les raisons de ceux-ci. Ce qui leur a permis de faire une grande trouvaille :

 

 

> Une inversion de flux enfin expliquée. Durant les trois dernières décennies, le flux migratoire s'est inversé : auparavant, les jeunes travailleurs filaient en banlieue dès que le premier enfant s'annonçait, histoire d'y bénéficier d'espace et de loyers moins chers; à présent, ces jeunes-là filent aussitôt au centre-ville, même s'il y a moins d'espace et si les loyers y sont plus élevés! Pourquoi donc? Eh bien - c'est là la trouvaille de cette étude -, pour une raison principale : ils en ont assez de perdre leur temps en transport entre la maison et le lieu de travail.

 

 

C'est que faire tous les jours la navette représente un gaspillage qui dépasse l'entendement :

 

 

> Un gaspillage temporel. Entre 1980 et 2010, le temps ainsi passé dans sa voiture ou dans un train de banlieue a crû d'en moyenne 20% en Amérique du Nord.

 

 

> Un gaspillage financier. Les bouchons automobiles entraînent un coût annuel de 121 milliards de dollars américains aux États-Unis, à cause du temps de travail et de l'essence ainsi perdus, selon une autre étude.

 

 

> Un gaspillage psychologique. Les bouchons automobiles occasionnent «une diminution considérable» de la joie de vivre des personnes concernées, une diminution telle qu'elle leur gâche carrément la vie. Une étude a mis au jour le fait que les habitants de Beijing, qui passent en moyenne une heure et demie par jour dans des bouchons, seraient disposés à sabrer dans leur salaire - «10%, voire plus» - pour ne plus avoir à perdre ainsi leur temps, pour ne pas dire leur vie.

 

 

À cela s'ajoute le fait que vivre au centre-ville présente des avantages économiques non négligeables, dont l'un des principaux devrait en surprendre plus d'un :

 

 

> Un bond des revenus. Aux États-Unis, ceux qui habitent à moins de 5 kilomètres de leur lieu de travail ont vu leurs revenus bondir d'en moyenne 80% entre 1990 et aujourd'hui, d'après les travaux de Mmes Edlund, Machado et Sviatschi. Comme quoi, il est payant de vivre au centre-ville...

 

 

 

 

 

Quatre bouleversements socioéconomiques à venir

 

 

Les milléniaux (comprendre les 18-36 ans) ne veulent plus entendre parler de la banlieue. C'est ce qui ressort clairement d'un sondage mené en 2014 par le cabinet d'études Nielsen. Ils souhaitent vivre dans des «villages urbains», où l'on bénéficie d'un «réseau dense de connexions sociales». Ils le souhaitent même si fort que 40% d'entre eux ne considèrent même pas l'éventualité de vivre ailleurs que dans des centre-villes branchés, «à l'image d'Austin, de San Diego et de Denver».

 

 

C'est dire que l'avenir appartient au centre-ville, pas à la banlieue! Ce qu'ont d'ores et déjà saisi certaines municipalités américaines, qui ont adopté de nouveaux principes d'urbanisme visant à séduire les jeunes talents qui rêvent d'une vie familiale épanouissante en ville. Parmi celles-ci figurent «Miami, Memphis, San Antonio, Portland et Jersey City», d'après Nielsen.

 

 

On peut donc s'attendre à quatre bouleversements socioéconomiques d'ici les prochaines années concernant les métropoles nord-américaines, et en particulier Montréal, selon les trois chercheuses :

 

 

1. Une plus forte ségrégation entre riches et pauvres. Entre 2000 et 2010, la pauvreté a reculé de 10% à Manhattan et Brooklyn, mais elle a simultanément crû en banlieue, notamment à Staten Island. Pourquoi? Parce que d'une part, les jeunes talents fortunés ont rappliqué au centre-ville et d'autre part, ceux qui n'avaient plus les moyens de vivre au centre-ville (retraités, familles monoparentales, etc.) ont dû s'en aller en banlieue. Voilà pourquoi on devrait connaître à l'avenir une plus forte ségrégation entre riches et pauvres.

 

 

2. Un boom immobilier en régions. Comme les jeunes talents fortunés vont vivre en semaine entourés de béton, ils vont vite ressentir le besoin d'air frais, surtout durant les fins de semaine. Par conséquent, ils voudront s'acheter une résidence secondaire distante d'une poignée d'heures de route du centre-ville, au beau milieu de la nature. Ce qui pourrait provoquer un boom immobilier en région, par exemple dans les Laurentides ou en Estrie.

 

 

3. Davantage de gratte-ciel. L'espace étant, par définition, limité en centre-ville, le flux de nouveaux arrivants devrait entraîner la construction de nouvelles tours à condos. Et ce, notamment dans les quartiers qui n'en sont pas encore dotés.

 

 

4. Moins d'automobiles. En 2007, 73% des milléniaux américains étaient propriétaires d'une voiture; en 2011, ils n'étaient plus que 66%. C'est la première fois de l'Histoire des États-Unis que de moins en moins de jeunes possèdent une voiture. Comment expliquer ce phénomène? Non, ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas d'argent. C'est parce qu'ils n'en veulent pas puisqu'ils n'en ont pas franchement besoin : ils vivent de plus en plus au centre-ville, où il est plus pratique, économique et écologique de prendre le vélo et les transports en commun que de rouler en voiture. D'où le recul prévisible à l'avenir du nombre de voitures achetées par la génération montante par rapport aux autres générations.

 

 

Bref, bye-bye Laval et Longueuil, et bonjour Montréal!

 

 

*****

 

 

Espressonomie

 

 

Un rendez-vous hebdomadaire, en alternance dans Les affaires et sur lesaffaires.com, dans lequel Olivier Schmouker éclaire l'actualité économique à la lumière des grands penseurs d'hier et d'aujourd'hui, quitte à renverser quelques idées reçues.

 

http://www.lesaffaires.com/blogues/l-economie-en-version-corsee/bye-bye-banlieue/586720

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Pour ceux qui serait curieux de voir une proposition alternative, William Gauthier-Krynski avait étudié ce site pour son projet de fin de maîtrise en architecture à l'Université Laval. Seulement une partie du site a été détaillée, mais c'est quand même intéressant.

 

Les images sont sur les dernières pages.

 

Pôle Artistique de Rassemblements et de Créativité, au pied du pont Jacques-Cartier

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