Aller au contenu

REM (ligne A) - Discussion générale


Messages recommendés

il y a 43 minutes, JelloBooBoy a dit :

Mais Couillard avait des petits amis a faire des cadeaux. On le sais des chums, c'est des chums.

Il avait clairement des amis en Inde.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1839176/trains-voitures-rem-caisse-defaut-securite-inde-alstom

Screenshot_20221025_123226.jpg

  • Like 1
  • Haha 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Réseau express métropolitain Le privé n’est pas la solution magique

 

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Une rame du REM lors de tests à Brossard, en juin 2021

Vincent Brousseau-Pouliot La Presse

Comme ça le privé (la Caisse de dépôt et placement du Québec) allait réaliser le plus grand projet de transports collectifs depuis le métro de Montréal dans les temps et les budgets prévus ?

Publié à 5h00

https://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/2022-10-26/reseau-express-metropolitain/le-prive-n-est-pas-la-solution-magique.php

Ce beau scénario idyllique promis par Québec et la Caisse en 2016-2017 ne s’est pas concrétisé.

La semaine dernière, la Caisse a annoncé un troisième report de l’inauguration du Réseau express métropolitain (REM). Au départ, le REM devait rouler à l’été 2021. Ce sera finalement au printemps 2023 pour le tronçon de la Rive-Sud, et fin 2024 pour les tronçons Deux-Montagnes et ouest de l’île.

Ce report est frustrant pour les usagers, mais la Caisse a sans doute pris la bonne décision. Vaut mieux reporter que d’avoir un lancement bâclé. Et le REM reste le projet de transport collectif le plus structurant au Québec depuis le métro de Montréal en 1966.

Notre enthousiasme pour le REM ne nous rend toutefois pas aveugle : la Caisse n’a pas livré dans les temps. La construction du premier tronçon de la Rive-Sud devait prendre trois ans et trois mois (on compte à partir de la première pelletée de terre), elle prendra quatre ans et neuf mois (+ 54 %). Certes, la Caisse ne pouvait pas prévoir la pandémie et les problèmes d’approvisionnement mondiaux, responsables d’une partie de ces retards. Mais elle était en retard sur son échéancier avant la pandémie.

Autre promesse qui a mal vieilli : la Caisse, contrairement au public, va être capable de respecter le budget.

Ça ne sera pas le cas.

Encore une fois, ce n’est pas si étonnant. Les dépassements de coûts sont le propre de presque tous les grands projets structurants de transport collectif. Ils sont en moyenne de 45 % pour les projets de train, a constaté Brent Flyvberg, professeur à l’Université Oxford, dans une étude en 2014.

Quand la Caisse a complété son financement en 2017, le budget était de 6,04 milliards. Depuis, il y a eu plusieurs imprévus.

Lors de la dernière mise à jour en mai 2021, la Caisse calculait la facture du REM à 6,9 milliards. Il faut ajouter les factures supplémentaires et les retards depuis mai 2021. Dans le meilleur des scénarios, la facture augmentera de plusieurs centaines de millions.

Avec un dépassement de coûts de 45 % (la moyenne de l’étude d’Oxford), le coût du REM atteindrait 8,8 milliards.

En plus du budget officiel du REM, les gouvernements et autres pouvoirs publics ont investi au moins un milliard de dollars en dépenses connexes pour s’adapter au REM (ex : bretelles d’autoroutes, gares d’autobus, décontamination). En comptant le budget du REM et toutes les dépenses connexes, la professeure de l’UQAM Florence Junca-Adenot arrive à une facture totale de 9,31 milliards en mars 2022 (1).

On attend de voir la facture finale avant de statuer sur la gestion de la Caisse. On pourra alors comparer le REM à des projets similaires à l’étranger.

À Londres, la ligne Crossrail, construite par les autorités publiques, a pris 13 ans à construire au lieu de neuf ans (+ 44 %), avec un budget 23 % plus élevé que prévu. C’est la preuve que le public peut bien mener à terme des projets d’envergure.

À Toronto, la ligne 5 Eglinton devrait prendre 12 ans à construire plutôt que neuf. À Edmonton, on vient de reporter l’inauguration d’un tramway sans donner de nouvelle date. Dans ces deux projets, la transparence financière est minimale. Quand on se compare au reste du Canada, on se console…

Au lieu de construire lui-même le plus important projet de transport collectif depuis des décennies, le gouvernement Couillard a choisi en 2016 de sous-traiter ce mandat à la Caisse. Québec a abdiqué ses responsabilités pour des raisons budgétaires (moins cher à court terme) et logistiques (ce serait plus efficace, s’est-il dit). Ce modèle de partenariat public-privé (PPP) a clairement montré ses limites avec le projet avorté du REM 2.0 de l’Est.

Il faut souhaiter que le REM 1.0 soit un immense succès. Surtout pour les usagers.

Mais pour nos prochains projets structurants de transport collectif, vaut mieux renforcer l’expertise et les pouvoirs du secteur public.

Ce n’est pas au privé de planifier nos transports collectifs. Même si c’est notre bas de laine collectif.

(1) Mme Junca-Adenot a inclus dans cette somme 800 millions pour 20 % du coût de construction du pont Samuel-De Champlain (le REM utilise ce pont).

Le REM en juin 2017

Financement complété auprès de Québec et Ottawa

Coût officiel : 6,04 milliards

26 stations sur 67 kilomètres

Achalandage : 167 000 passagers par jour en 2026 (cinquième année du REM)

Le REM en avril 2018

Début de la construction

Mise en service prévue à l’été 2021

Coût officiel : 6,3 milliards

Le REM aujourd’hui

Mise en service prévue au printemps 2023 pour la Rive-Sud (1,75 an de retard) et fin 2024 pour les autres tronçons (3,5 ans de retard)

Coût officiel en mai 2021 : 6,9 milliards (+ 14 % par rapport à 2017)

Prochaine mise à jour du coût au printemps 2023

Achalandage possible : 134 000 passagers par jour en 2028 (- 20 % par rapport à 2017)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Que ça soit le privé ou public, c'est un contrat imparti à un tiers...  

 

À Londres, la ligne Crossrail, construite par les autorités publiques, a pris 13 ans à construire au lieu de neuf ans (+ 44 %), avec un budget 23 % plus élevé que prévu. C’est la preuve que le public peut bien mener à terme des projets d’envergure.

Vraiment???!?  Il doit aimer le "succès" de HS2 alors.

  • Like 1
  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 6 heures, Weka 29 a dit :

Ce commentaire est très pertinent et remet en perspective les choses. Si le REM avait été annoncé juste 4 ou 5 ans avant, il n'aurait pas connu l'inflation, ni la covid, ni les ruptures dans les chaînes d'approvisionnement mondiales (je connais bien ce dernier point, j'ai fait quelques études économiques sur l'impact des ruptures dans les chaînes d'approvisionnement sur le secteur manufacturier québécois...et il est énorme). On présumer que les dépassements de coûts auraient été très mineurs.

Qui vivra verra

On le saura juste à la fin le vrai coût. Et comme indiqué dans le texte d'opinions de la Presse, la Caisse n'a pas assumé certains coûts que les différents palliers de gouvernements ont assumés en propre (comme l'emprise sur le pont Champlain). Et de toute façon, le REM était déjà en retard (et en dépassement de coûts) avant la pandémie.
La réalité des grands projets d'infrastructure c'est que c'est toujours plus long et plus cher que prévu, car très complexe. Maintenant, j'espère qu'on aura pas droit à un O-train et que tout fonctionnera comme prévu

  • D'accord 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

S'il fallait qu'il perde une roue comme à Ottawa au milieu du Pont Champlain en plein hiver (un jour de tempête verglaçante), avec comme seul rempart les petites grilles de sécurité de chaque bord du vide et aucun chauffeur à bord, j'imagine les scènes de panique. "Marchez jusqu'à l'ile des Soeurs sur le grillage central, svp".

  • Haha 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

On 2022-10-26 at 7:51 AM, p_xavier said:

Que ça soit le privé ou public, c'est un contrat imparti à un tiers...  

 

À Londres, la ligne Crossrail, construite par les autorités publiques, a pris 13 ans à construire au lieu de neuf ans (+ 44 %), avec un budget 23 % plus élevé que prévu. C’est la preuve que le public peut bien mener à terme des projets d’envergure.

Vraiment???!?  Il doit aimer le "succès" de HS2 alors.

En effet. À peu près tous les videos que j'ai vu sur le sujet ne peuvent pas s'empècher de mentionner les multiples retards et problèmes rencontrés. B1M en a un qui traite spécifiquement des augmentations de coûts. Comme tu le dis si bien, que ce soit public ou privé, le privé est presque toujours impliqué à quelque part. La vaste majorité des villes ne possèdent pas des équipes qui sont capable de mener des projets aussi massif. En fait, au Québec, très peu de villes construisent leur propres routes. Donc, même les projets de plus petites envergure sont mené par des le privé. Quand on dit que c'est un projet public, il faut le dire assez rapidement. La seule chose de public dans la plupart de nos projet, c'est le fait que c'est le public qui finance et possède l'infrastructure.

 

  • Like 3
  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.




×
×
  • Créer...