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mtlurb

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Membres prolifiques

:confused: Le rêve promis des gaz de schiste québécois est-il en train de se transformer en mauvais rêve? Allons-nous trop vite dans le dossier? Serions-nous capable d'arrêter la machine s'il est démontré que les avantages promis ne sont pas à la hauteur? Parlons-nous principalement d'enrichissement collectif ou simplement privé? Et l'impact écologique ressemblera-t-il à celui que l'on découvre ailleurs où l'exploitation est plus avancée?

 

Beaucoup de questions en suspens et beaucoup d'autres à venir, face à une industrie naissante, qui accouche dans la douleur et qui préfère le faire prématurément afin d'éviter un avortement pure et simple. Mais n'y aurait-il pas une meilleure alternative? Soit celle d'une naissance à terme et bien encadrée?

 

Voilà où se situe le débat et où le gouvernement, en bon mandataire, doit intervenir afin justement d'éviter de jeter le bébé avec l'eau du bain. Or dans son empressement le gouvernement libéral québécois semble vouloir davantage nous mettre devant le fait accompli que d'appliquer la simple logique du principe de précaution.

 

La ruée apparente des grosses multinationales, qui poussent l'exploration après avoir monopolisé une grande partie des "claims" en couvrant tout le territoire sud québécois, n'invite pas seulement à la prudence mais sonne déjà l'alarme au sein de la population. En effet, avant même qu'une loi cadre en bonne et due forme soit promulguée; que des études sérieuses dans le cadre du BAPE et autres organismes scientifiques soient terminées; et que des recommandations claires aient été établies; on semble poursuivre sur la voie rapide, quitte à corriger plus tard les erreurs de parcours.

 

Cette façon de faire, plus insidieuse que transparente, m'apparait comme une forme de néocolonialisme où la ressource est retirée brusquement du contrôle souverain de la population et déposée presqu'inconditionellement dans les mains d'étrangers pour la plupart. La question des redevances est loin d'être réglée, ne semble pas équivalente à ce qui se fait ailleurs, et surtout toute la question des responsabilités sociales ne profitent pas de balises clairement établies en responsabilisant, hors de tout doute, l'exploitant dans le cas de dommages naturels ou sociaux.

 

Et comme si ce n'était pas suffisant, toute la gestion des eaux naturelles nécessaires à la fragmentation, puisées à même les rivières et lacs environnants, (ou les aqueducs municipaux) tout comme le recyclage et la disposition sécuritaire des eaux usées, de même que les résidus chimiques secondaires sont loin d'être réglées. Ils risquent de devenir le fardeau des communautés locales sans qu'elles n'aient aucune possibilité de s'y soustraire, pas plus que les moyens financiers ou légaux pour faire valoir leurs droits.

 

Il est démontré que les systèmes d'épuration municipaux ne sont pas conçus pour filtrer adéquatement les volumes importants d'eaux de rejets, qui sont remplies de métaux lourds et de produits chimiques non-divulgués pour pouvoir ensuite les rejeter dans la nature sans risquer des dommages écologiques plus que probables.

 

Ici le principe du pollueur-payeur prend pleinement son sens et il serait intolérable que le gouvernement prenne une partie des responsabilités afin de préserver les profits issus de l'exploitation pour une question de rentabilité ou de création d'emplois. Combien de minières ont déjà laissé des territoires ravagés, en disparaissant techniquement une fois l'exploitation d'une ressource épuisée? Non seulement ont-elles profité de redevances ridicules mais en plus elles ont laissé une facture astronomique en réparation payée par tous les contribuables et cela multiplié en dizaine ou peut-être en centaines d'exemples?

 

Idem pour les dommages présents et futurs dont les compagnies ne devront pas pouvoir se soustraire, car la fragmentation ou la possible mauvaise qualité des puits de forage ou du travail en général, pourraient avoir des conséquences à long terme qui pourraient se dévoiler plus d'une décennie plus tard.

 

Donc plus les risques seront connus et plus les règlements seront clairement établis dans une politique exhaustive, plus les compagnies québécoises ou étrangères seront en mesure d'évaluer le bien-fondé de l'exploitation. Ce n'est qu'à ce moment que l'industrie pourra légitimement prendre place par des investissement socialement responsables en accord avec tous les intervenants du milieu.

 

Le territoire québécois n'est pas un produit de consommation livré aux forces du marché. C'est un territoire où vit une population dans un environnement que nous voulons de qualité et qui doit être préservé et amélioré au profit des générations présentes et futures.

 

J'ai déjà dit oui au gaz de schiste car je suis pour le développement industriel et un climat sain dans les affaires. Cependant tout a un prix et c'est seulement quand on aura tous les éléments en main et les mesures de protection nécessaires pour un développement durable, que l'on saura si l'enjeu en vaut vraiment la peine. Il n'y a donc aucune urgence car faire vite rime rarement avec faire bien.

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À part nous recracher ce que tu lis à droite et à gauche dans les journaux, as-tu donc quelque chose à apporter au débat ACPN?

 

Des informations, des opinions, des commentaires, des expériences et la volonté de partager au même titre que les autres sur certains dossiers qui nous touchent vraiment. Je n'ai pas la prétention d'avoir la science infuse mais je m'assure d'avoir de bonnes sources et de diffuser des informations justes et pertinentes tout en usant de mon jugement en guise de complément.

 

Maintenant tu n'es pas obligé de me lire, et je n'ai pas besoin de ton approbation pour exprimer librement mes intérêts. J'accepte la critique et les objections et te remercie de ton commentaire, il me permet de comprendre qu'on ne peut plaire à tout le monde, ce que je ne cherche pas d'ailleurs.

 

Ce forum est un bel outil d'échanges et rejoint une bonne part de mes intérêts tout en m'apportant plein d'informations sur une foule de sujets. A mon tour je contribue en participant aux débats tout en apportant dans la mesure du possible toute l'information que je juge utile et à propos pour des échanges cordiaux et enrichissants.

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Le "principe de precaution" c'est de la marde intellectuel... avec un tel "principe", le developpement de la societe humaine et sa technologie cessera entirement. Voyager dans l'espace? Des experiments atomiques? Non, faut etre "precautionnaire".

 

C'est une forme de pensee des petits cervelles...

 

Sur l'autre cote, il ne faut pas se plonger dans n'importe quel direction sans avoir conaissance des risques, certes. La bonne voie est assez simple - prendre compte des risques tels qu'on les connait, avec les benefices, si le rapport est favorable, voyons-y...

 

Notamment pour les gaz de shale, ou la "risque" est effectivement que le gaz et les fluides de fraction va contaminer la nappe phreatique. Un hic avec l'hypothese... il y a 2 000 metres de roc impermeable entre le gisement de gaz et la nappe phreatique, du roc si impermeable que il y a du gaz a haute pression qui n'a pas reussi de traverser le roc pendant 450 millions d'annees :rotfl: Le situation de la Pennsylvanie n'est pas entirement applicable - leur shale de Marcellus est beaucoup plus jeune que notre formation d'Utica au Quebec.

 

Il y a eu un bon texte, un peu moins emotionnel face a ce qu'on lit dans les journeaux sur le sujet, publie dans la copie Novembre 2010 de "Plan", la revue de l'Ordre des ingenieurs (mais ils ne parlent vraiment pas beaucoup de la rentabilite du production - qui est le question a repondre dans ce dossier...)...

 

Sur l'autre main, doit l'Etat quebecois subventionner l'extraction de ces gisements, incluant un subvention des risques potentiels? Bien que non... mais comme d'habitude en n'importe autre secteur economique, l'Etat va trouver un moyen d'"aider"...

Modifié par Cyrus
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Gaz de schiste: des milliards en jeu

16 novembre 2010 | 06h38

Annie Saint-Pierre

Agence QMI

 

 

Les entreprises gazières disent que le second volet de l’enquête du BAPE qui s’entame sur le gaz de schiste du Québec représente un enjeu majeur de plusieurs milliards de dollars et de près de 10 000 emplois.

 

 

Il s’agit donc d’une enquête d’une importance capitale pour elles. Le BAPE se penche d’ailleurs non seulement sur un projet industriel bien précis, comme c’est le cas normalement, mais sur les activités globales de toute une industrie au Québec.

 

L’exploration du potentiel gazier du Québec par fracturation concerne une vingtaine d’entreprises qui détiennent des permis sur 18 000 kilomètres carrés, mais c’est surtout l’affaire de deux consortiums étant les plus actifs, la firme Questerre et son partenaire Talisman, toutes deux de Calgary, ainsi que Junex, de Québec, avec l’américaine Forest Oil.

 

28 forages

 

Depuis 2007, 28 forages ont été effectués dont sept au cours de la dernière année, ce qui représente des dépenses de près de 400 millions de dollars pour les entreprises. Talisman a dépensé 200 millions $, Questerre 20 millions $ et Junex a consenti 55 millions $.

 

Par contre, le BAPE étudie actuellement un avenir de plusieurs milliards de dépenses et de revenus tant pour les entreprises que pour les consommateurs, dit l’industrie.

 

Questerre

 

La direction de la firme Questerre mentionne qu’elle n’attend plus que l’acceptabilité sociale du Québec pour importer une véritable expertise gazière dans la Belle Province.

 

« On veut installer un secteur de services. On parle des sous-traitants, des équipements de forage, de l’acier pour les coffrages, des équipes d’analyses d’échantillonnage et autres. C’est aussi important que l’exploitation comme telle », révèle M. Jason D’Silva, chef des affaires financières de Questerre. Avec Talisman, l’entreprise se dit prête à investir près de 500 millions de dollars d’ici 2015 pour mettre leurs puits en exploitation. « Mais on ne passera jamais cette étape si on n’obtient pas l’acceptabilité sociale et la réglementation sur les hydrocarbures », ajoute M. D’Silva.

 

2 milliards $

 

De son côté, l’association gazière et pétrolière du Québec calcule que le potentiel du gaz naturel est en mesure d’attirer des investissements globales des entreprises d’au moins 1,5 milliard $ d’ici les trois prochaines années pour compléter l’exploration.

 

« Par la suite, nous évaluons que ce sont deux milliards de dollars par année uniquement pour l’achat de la quantité de gaz naturel consommé au Québec », précise le président, M. André. Caillé.

 

Il faudra alors forer entre 200 et 300 nouveaux puits pour alimenter le Québec en gaz naturel, soit l’équivalent de 200 milliards pieds cube à chaque année.

 

Le BAPE prendra également en considération les revenus que pourront retirer les détenteurs de permis sur le territoire du Québec qui sont immenses. À titre d’exemple, la firme de consultants texane Netherland, Sewell & Associates, a établi que la valeur marchande des permis de Junex uniquement est de 15 milliards de dollars.

 

http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2010/11/20101116-063806.html

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Le "principe de precaution" c'est de la marde intellectuel... avec un tel "principe", le developpement de la societe humaine et sa technologie cessera entirement. Voyager dans l'espace? Des experiments atomiques? Non, faut etre "precautionnaire".

 

C'est une forme de pensee des petits cervelles...

 

:confused: Dommage, mais ton langage cavalier et condescendant mine ta propre crédibilité et démontre que tu ne maitrises pas bien la compréhension de certaines choses.

 

Si BP avait justement appliqué le principe de précaution dans le forage de son puits dans le golfe du Mexique, en forant simultanément un puits secondaire, elle aurait évité la surpression, l'explosion et le désastre qui a couté des vies, des milliards de dollars et la pollution extrême qui en a résulté.

 

C'est en voulant aller plus vite et sauver de l'argent, tout en minimisant les règles de sécurité pourtant très claires dans cette industrie, ajouté au laxisme des lois américaines fédérales, qu'elle a non seulement nuit à toute l'écologie du milieu mais en plus son puits est devenu une pure perte financière.

 

Le principe de précaution ne vise aucunement à retarder l'exploitation des richesses naturelles d'un site donné, mais de diminuer justement au maximum les risques potentiels connus et avérés.

 

Je ne suis aucunement contre l'exploitation des gaz de schiste québécois, pas plus que je ne suis contre le capitalisme. Je suis seulement contre le capitalisme sauvage qui veut obtenir des profits rapides en négligeant une part importante de ses responsabilités au passage.

 

La ressource est là et pourrait aider considérablement l'économie et les finances du Québec. Cependant la population, à qui appartient le sol et le sous-sol, souhaite des balises sévères afin d'éviter les dérapages documentés ailleurs, aux USA notamment.

 

Si l'état de New York a décidé de se priver de ces revenus temporairement, c'est certainement au nom de ce même principe, en retardant l'exploitation, le temps de s'assurer que tout est conforme à ses attentes et selon ses politiques d'encadrement de l'industrie.

 

Je suis loin d'être un "ayatollah environnementaliste" et ne crois pas au risque zéro. Cependant il faut établir clairement et préalablement le niveau de risque potentiel, son niveau d'acceptabilité et à qui revient la responsabilité et la réparation si les choses tournent mal.

 

Trop souvent le contribuable a ramassé la note dans le passé. L'industrie à donc maintenant le fardeau de contribuer à l'établissement de méthodes favorables et respectueuses de l'environnement et aussi limiter ses attentes de revenus en partageant équitablement avec l'État les profits qui en découleront. Ils ont le fardeau d'établir un véritable climat de confiance parmi la population et il le feront en acceptant les délais nécessaires pour que cette industrie se développe durablement.

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