Aller au contenu
publicité

Né entre les rapides

Membre
  • Compteur de contenus

    7 429
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    11

Tout ce qui a été posté par Né entre les rapides

  1. Bien sûr, c'est précisément ce pourquoi j'écrivais que le BAPE aurait intérêt à intervenir promptement. Dans un débat, la perception est aussi importante que la réalité. Dans ce cas-ci, il semble bien que la perception «des gens» soit à l'effet que le mandat du BAPE se limite à l'environnement. Admettons aussi que le libellé qui apparaît sous «La mission» est quelque peu ambigu, en ce que d'une part il est question «d'éclairer la prise de décision gouvernementale dans une perspective de développement durable, lequel englobe les aspects écologique, social et économique», et que d'autre part (il) «enquête...sur des projets ou des questions relatives à la qualité de l'environnement...». La tentation est forte, pour ceux qui ne partagent pas les avis du BAPE, d'en faire une lecture biaisée.
  2. Je remarque que toutes les récentes «bonnes nouvelles» sont explicitement motivées par l'excellence de la main-d'oeuvre locale.
  3. Si tu as raison, il (le BAPE) aurait intérêt à intervenir promptement dans le débat à cet effet (l'étendue de son mandat), parce que pour l'instant, l'impression qu'il a laissée chez plusieurs (commentateurs, observateurs) est dans le sens opposé.
  4. Le surendettement est autant un problème sérieux pour la société dans son ensemble, que pour les (trop nombreux) individus qui sont affectés directement. Pour plusieurs (possiblement la majorité), l'origine (la cause) principale du surendettement est l'excès de consommation par rapport à des revenus quand même décents. Pour d'autres (probablement une minorité non négligeable), c'est un niveau de revenus inadéquat pour faire face aux dépenses minimales requises pour mener une vie décente. Les prescriptions pour les uns (le premier groupe que j'ai défini) et les autres sont fondamentalement différentes. Ce pourquoi j'écrits que «c'est autant un problème pour la société» réfère à deux aspects: 1) les faillites et les «propositions du consommateur» imposent inévitablement un coût aux prêteurs, coût qu'ils doivent répercuter par le biais de charges plus lourdes à l'ensemble des emprunteurs. Et 2) La surconsommation a un effet de «drogue stimulante» sur l'activité économique, ce dont profitent aussi les gouvernements par le biais des taxes qu'ils perçoivent: si par magie la surconsommation disparaissait, cela entraînerait (au moins à court terme) un ralentissement économique, jusquà ce q'un nouvel équilibre soit atteint; le problème, c'est qu'il y aurait (inévitablement) un délai d'ajustement, les mauvaises nouvelles apparaissant avant les bonnes. Pour les gouvernements (les partis au pouvoir), ce serait difficile à avaler. La transition (vers une société qui ne souffre plus de surendettement) devrait être «douce», c'est-à dire graduelle, si on veut éviter une crise.
  5. WÔ! (justement c'est en québécois!) 1) Je pourrais citer une liste interminable de projets partout ailleurs dans le monde, qui ont été révisés, reportés, modifiés, avant d'être finalement réalisés (ou définitivement abandonnés), parfois sur de longues périodes (+ de 50 ans): le Québec n'est pas unique. 2) Le Québec a aussi des exemples de projets majeurs qui ont été conçus, décidés et construits dans des délais (courts) records --Baie James etc. 3) Dans ce cas spécifique du projet de raccordement des deux tronçons du boulevard Cavendish, je partage évidemment la frustration de tous ceux qui ont vu autant de promesses et d'études qui n'aboutissent pas. Ceci dit, j'ai remarqué avec intérêt une NUANCE dans le texte cité, soit que ce serait le CN «lui-même» qui produirait l'étude «préliminaire» en question. Ceci pourrait être indicatif d'une évolution nouvelle dans le dossier.
  6. Ce projet de Laval dépasse mes attentes par sa qualité architecturale et son souci de préserver en grande partie le boisé existant. Par ailleurs, vu à l'échelle métropolitaine, cet «ajout» n'est pas de trop; la piscine du complexe olympique à Montréal ne suffit pas à combler tous les besoins. Le même principe s'applique aux salles de spectacles, aux amphithéâtres sportifs, aux campus universitaires, aux hôpitaux, etc. On n'est tout de même pas dans un village avec une unique place du marché!
  7. Est-ce que je me trompe, ou bien est-ce que la pré-location d'espaces à bureau sur les niveaux 1 à 16 n'implique nullement que la tour serait limitée à cette dimension? Par exemple, la moitié (+/-) supérieure (d'une tour globalement beaucoup plus haute que ce qui est requis pour 16 étages de bureaux) pourrait abriter des apartements (locatifs) et/ou un hôtel. Dans cette hypothèse, il ne serait pas insensé que le promoteur commence par annoncer (offrir en location) uniquement la partie commerciale, parce le succès de cette partie est/serait essentiel (condition nécessaire) à celui de l'ensemble. Une fois cet objectif atteint, le promoteur pourrait amorcer, avec un bien plus grand degré de confiance, la construction du projet (présumé à usage mixte). Si le marché des édifices à bureaux avait été beaucoup plus vigoureux, il n'aurait sans doute pas été nécessaire de procéder de la sorte (pure hypothèse de ma part). Par contre, faire le choix d'une construction exclusivement résidentielle (si le zonage le permet, je ne sais pas) aurait impliqué le sacrifice d'un site stratégique pour des bureaux. Une tour à usage mixte semblerait un bon compromis, si l'alternative est d'attendre un hypothétique raffermissement du marché des espaces à bureaux -- et de laisser le terrain vacant entretemps, compte tenu du coût d'opportunité.
  8. The promotion of locally-grown (or province-wide, such as in Ontario) or nation-wide is fairly common. Beyond that, policy tools (sometimes) available may include reducing power rates (for greenhouses) and special tax advantages. But another challenge which is rarely within governments' reach is the ability (or lack thereof) of small producers to guarantee a certain minimum level of output on a constant basis: small local buyers/retailers can live with that shortcoming, but not the mass-merchandisers.
  9. J'éviterai volontairement la question entourant la personne de Luc Poirier, pour concentrer mes remarques sur un phénomène d'ampleur mondiale, soit les constructions récentes (et les autres projets envisagés) de ponts, tunnels et ponts-tunnels en remplacement des traversiers, sur des itinéraires très fréquentés (ou qui en ont le potentiel). On connait bien le tunnel sous la Manche, ou le Pont du 25 avril sur le Tage à Lisbonne, et plusieurs ont vu les liens fixes entre des îles du Japon, le pont-tunnel reliant le Danemark (Copenhague) à la Suède (Malmö) au travers l'Oresund, peut-être est-on au courant du lien fixe franchissant la baie de Kronstadt au fonds du golfe de Finlande à l'ouest de Saint-Peterbourg, ou le troisième pont franchissant le Bosphore à Istanbul, récemment inauguré, ou le projet en cours de réalisation reliant l'Allemagne au Danemark en franchissant le Fehmarn Belt, ou le projet de tunnel dans l'estuaire de l'Elbe bien en aval de Hambourg, etc. La leçon que j'en retire, c'est qu'il semble que des progrès technologiques dans la construction de tels ouvrages les ont rendu POSSIBLES ainsi que (potentiellement) RENTABLES par une réduction des coûts de construction. En comparaison, les traversiers (avec les infrastructures requises comme les quais) nécessitent des investissements fixes moins élevés, mais des dépenses d'opération supérieures. La baisse du coût du capital i.e. les taux d'intérêt, par rapport aux niveaux moyens historiques, contribuent aussi substantiellement à l'amélioration de la rentabilité comparative des liens fixes. Pour certains projets québécois, ces changements (technologiques et financiers) pourraient modifier les conclusions d'études antérieures ayant conclu à la non-rentabilité de liens fixes en remplacement des traversiers.
  10. À +/- 700 mètres d'une station de métro, où sont les piétons! Non, si je veux me montrer un peu plus sérieux, je me risquerais à dire que la source du problème, ce sont les centres commerciaux voisins de type banlieue, avec leurs immenses stationnements. Si les terrains occupés par ces centres commerciaux (batiments et stationnements) étaient reconvertis pour accueillir des usages mixtes au sein d'édifices de moyenne/haute densité, on créerait un environnement de type franchement urbain. Après tout, le site s'y prête bien, avec sa station de métro, son grand parc (Angrignon) et sa proximité raisonnable du centre-ville.
  11. Ces éclairages nocturnes colorés sont dans l'air du temps. S'en priver au nom de je ne sais quel puritanisme, ce serait nous distinguer de la mauvaise façon--nous donner un air dépassé. Et contrairement aux gigantesques affiches illuminées qui ornaient nos rues commerciales dans les années 1950, elles se font parfaitement discrètes en plein jour. Et puis finalement, si dans l'avenir elles devenaient «passées de mode», ce serait un jeu d'enfant de s'en départir--il suffira de ne pas les allumer et le tour sera joué. Comment s'offusquer à la fois que c'est trop pierre grise, ou trop brique rouge ou brune ou beige, ou encore que les tours sont trop basses mais qu'en même temps les vues sur le Mont-Royal sont trop rares, etc.? Il était une fois...quand le TROP trônait au sommet de la pensée humaine.
  12. Diable, acpnc, tu es en train de me convertir! Le seul aspect qui m'inquiète encore beaucoup, c'est le dernier--la sécurité, car s'il est vrai que le site des îles est apparemment plus facile à contrôler, il ne faut pas négliger le fait que les visiteurs séjourneront dans la ville proprement dite, beaucoup plue étendue. Un «incident malheureux» (pardonnez l'euphémisme) pourrait avoir un effet d'éteignoir (sur la fréquentation de l'exposition) hors de proportion avec l'incident proprement dit. Je veux bien qu'on ne se sente pas prisonnier de la menace au point de s'interdire tout événement rassemblant des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes à la fois (par jour); la réponse courageuse des parisiens est un bon exemple à suivre à cet égard; mais il y a une différence, qui est d'ordre temporel. La confiance a pu revenir à Paris après quelques mois; dans le cas d'une exposition dont la durée est limitée dans le temps, un pareil délai porterait un coup (je ne parle pas de «coût») dur au succès de l'événement. La question est: comment savoir aujourd'hui quel sera le degré de risque dans huit ans? Peut-être, mais seulement peut-être, serait-il plus sage de laisser s'écouler un peu plus de temps avant de souhaiter organiser un tel événement. Car ce n'est pas maintenant (2025) ou jamais: Montréal n'est pas prête à disparaître de la scène mondiale. Le seul regret, c'est la probabilité croissante que certains d'entre nous n'y seront plus, le jour d'une prochaine fois reportée à plus tard.
  13. Ligne jaune: tu as raison. Pour l'Expo 2025: 1) Concernant l'évaluation des coûts: 1a) Coûts d'infrastructures: il faudrait d'abord avoir une idée du projet, et notamment du site proposé. Il faudra ensuite tenir compte de l'état de surchauffe (s'il y a lieu) dans l'industrie de la construction dans les années précédant 2025. 1b) Coûts d'organisation (avant et pendant): il faudra prévoir des coûts de surveillance policière largement supérieurs à ceux d'Expo 67, à cause de l'émergence de menaces terroristes quasi-universelles. 2) Concernant la consultation pour le consentement des Montréalais. Cela supposerait que seuls les Montréalais (et non les autres Québécois et Canadiens) seraient appellés à assumer l'ensemble des coûts. Après la douloureuse expérience des Jeux Olympiques de 1976, il semble en effet à peu près impossible d'envisager un soutien de la part des «autres Québécois». Quant à une possible participation du Gouvernement du Canada, j'imagine qu'elle serait, dans la meilleure des hypothèses, explicitement tirée des fonds alloués par ce gouvernement pour des projets destinés à Montréal, en d'autres termes les fonds pour d'autres projets s'en trouveraient diminués d'autant. A peu près tout le monde serait d'accord pour un party gratuit. S'il faut payer, ça pourrait bien être différent. Et une «promesse» d'auto-financement à 100% rencontrerait pas mal de méfiance...
  14. Je cite: «Les deux élus soulignent qu'Expo 67 a eu d'importantes retombées pour Montréal, de la construction du métro...» Ah bon! Cette affirmation est, évidemment, parfaitement fausse. On sait tous que la décision de construire le métro avait été prise bien avant qu'il soit question de l'Expo. Quant aux autres projets, notamment d'infrastructure routière, qui furent entamés/complétés à cette époque, on peut les assimiler davantage au vaste mouvement de modernisation qui déferla sur une grande partie du monde. Le seul effet possible d'Expo 67 fut d'accélérer la réalisation de certains, non sans causer une surchauffe dans l'industrie de la construction . Résultat: dès 1968, la région de Montréal fut plongée dans une récession (les maisons ne se vendaient plus, les prêteurs étaient devenus frileux), alors même que les autres grandes villes du pays poursuivaient leur expansion. A Montréal, dès 1968, une atmosphère maussade s'empara de la ville. Je puis comprendre que, 50 ans plus tard, les souvenirs se brouillent et qu'on associe l'Expo 67 à l'état d'effervescence qui prévalut à partir du début des années 1960: les Beatles, la Révolution Tranquille, la PVM, etc. (tous dans le même panier!) Certes, il y a un consensus général à l'effet qu'Expo 67 fut un grand succès, et j'en suis. Mais pas au point de lui attribuer toutes les vertus. Une répétition dans les années 2020 n'aurait pas le même BANG, sans compter qu'une dimension qui était pratiquement inconnue «dans le temps» est aujourd'hui omniprésente, soit le danger (et la crainte) d'actes terroristes lors des grands rassemblements de masse. L'heure n'est plus aux célébrations dans l'optimisme béat d'une population rajeunie (l'effet du baby boom) ignorant les (alors futures) préoccupations liées à la détérioration de l'environnement, à la mondialisation de l'économie et au vieillissement de la population. Nos yeux sont dorénavant bien plus tournés vers le «développement durable», dans tout ce que cela implique en termes de choix de société.
  15. Cela supposerait que les bonzes de l'économie américaine resteraient passifs en pareil cas, ce dont je doute fortement. Mais même avant d'en arriver à une telle éventualité, il faudra voir les mesures concrètes émanant du gouvernement, au-delà des paroles proférées par le président. Logiquement, si votre jugement était partagé par la majorité des acteurs économiques, on en verrait déjà une manifestation criante du côté des cours de la bourse. Au lieu de cela, on observe (sans véritable surprise) une élévation de la volatilité, reflet d'un vaste éventail d'opinions. Je pense que les craintes et les avertissements émis par certaines sommités de l'économie à l'égard de certaines «propositions» avancées par Trump sont bien justifiés. La raison de mon calme relatif réside dans la conviction que ces avertissements serviront justement à infléchir les décisions et les actes du gouvernement (fédéral américain) dans des directions mieux avisées. En fin de compte, les propos «populistes» auront servi leurs fins électoralistes, et le pragmatisme reprendra ses droits dans l'exercice du pouvoir. Nul doute que ce «virage» nécessitera quelques bons coups de patinage de fantaisie de la part de Trump, mais de cela je l'en crois capable, aidé au besoin par une panoplie d'experts conseillers en communications.
  16. Parcs, places publiques et terrains de jeux, sans être obligatoirement mutuellements exclusifs, sont des concepts différents qui auraient avantage à être plus adéquatement désignés. Une déficience semblable s'applique à notre désignation des cours d'eau: mis à part le FLEUVE Saint-Laurent, on n'a que des RIVIÈRES, qui recouvrent des réalités aussi différentes que des véritables grands fleuves comme la «rivière» La Grande, et d'insignifiants ruisseaux affluents au nième degré du cours d'eau principal. Dans la catégorie «parcs», on admettra aussi les distinctions entre les grands parcs naturels, les grands parcs urbains (e.g. Maisonneuve, Lafontaine) et les (plus petits) parcs de quartiers. Les parcs linéaires, typiquement établis sur des axes de circulation désaffectés (e.g. rail) peuvent y être ajoutés. Ce qu'ils ont en commun, c'est de procurer des oasis de verdure. Les places publiques, comme leur nom est censé l'indiquer, sont d'abord des lieux de socialisation (piétonne!); leurs abords peuvent être agrémentées de fonctions festives ou commerciales, et on s'attend à ce que leur traitement architectural soit exceptionnel, mais aussi en adéquation avec le standing des environs. Il y aura donc des places de prestige et des places de quartiers. Les terrains de jeux servent à la pratique des sports et des jeux, pour les petits comme pour les grands. Ce qui prime ici, c'est l'accessibilité plutôt que l'esthétisme. Non pas que je sois contre la beauté de ces lieux, mais si j'avais à choisir entre dix terrains prestigieux mais coûteux et mille terrains ordinaires mais peu coûteux, je choisirais d'emblée la seconde option. Cette remarque n'est pas exprimée innocemment... Concernant la suggestion d'acpnc à propos d'une grande place publique au-dessus de l'A-720 (r-136) à l'est du futur agrandissement du Palais des Congrès: oui, j'aime bien, mais il faudrait aussi porter attention à la vue qu'on a d'en haut sur ce batiment, et pas seulement à la vue au ras du sol. Globalement, pour Montréal, je dirais: mettons l'accent sur des vues sur le fleuve, tellement plus imposant que la Seine ou la Tamise, mais si peu mis en évidence à part quelques rares fenêtres! Trop souvent, dans la vie quotidienne, quand on ne joue pas au touriste, on oublie que notre ville est sur le bord de l'eau; c'est bien plus souvent une vue sur le Mont-Royal, de l'est, du nord, de l'ouest ou du sud, qui nous rappelle qu'on n'est pas bêtement perdu au beau milieu d'une morne plaine.
  17. En lisant ton commentaire, j'étais étonné de la logique mise de l'avant, en ce qui a trait aux investissements fédéraux canadiens en infrastructure. Je suis donc allé à la source--j'ai écouté l'entrevue donnée sur RDI. Il s'avère que le message est fort différent. Il y est suggéré que 1) Pour l'instant, dans l'incertitude, on ne modifie pas la trajectoire (on ne change pas les plans d'investissements). 2) Si les nouvelles politiques économiques mises de l'avant par l'administration Trump résultent en une accélération de la croissance économique américaine: l'économie canadienne en bénéficiera, et dans ce cas, l'effet stimulant des investissements en infrastructure ne sera pas aussi nécessaire --ce qui laisserait la porte ouverte à un ralentissement desdits investissements (pour éviter une surchauffe de l'économie). Le corollaire, c'est évidemment que si l'économie canadienne ne profite pas des changements du côté américain, on n'ira sûrement pas diminuer nos investissements en infrastructure! Pour ma part, je trouve cela parfaitement correct et conforme à l'application d'une politique économique qui fait usage (inter alia) des investissements publics comme instrument de stabilisation. (Anticyclique en français, countercyclical en anglais). Par ailleurs, au-delà de la question des investissements en infrastructure, je noterai 1) que la hausse des taux d'intérêt était appréhendée depuis un certain temps déjà, sans égard à l'élection de Trump; 2) qu'une appréciation du USD (corollaire: dépréciation du CAD) serait bénéfique pour les exportateurs canadiens, en d'autres mots un effet stimulant; 3) quand au reste, comme à peu près tout le monde, je demeure humblement incertain de la tournure des choses. Mais ne dites pas que si ça va mal, on va couper dans nos dépenses d'infrastructure: le contraire serait plus sensé.
  18. Le trajet du centre-ville au pont Champlain via l'A-720 puis l'A-15 sud constituait déjà un détour par rapport au trajet via Bonaventure (Robert-Bourassa) jusqu'à l'A-15sud/A-20 est aux abords de l'île des Soeurs. Il est vrai que le futur trajet via la r-136 ouest puis l'A-15 sud sera encore plus long, principalement à cause de la sortie à droite qui contourne ensuite le coeur de l'échangeur par le nord et l'ouest pour revenir vers le sud, mais c'était le moyen d'éviter de construire un troisième niveau, un choix délibéré. De toute façon, le trajet r-136 ouest vers le pont Champlain via l'A-15 sud (et la réciproque: pont Champlain, A-15 nord et r-136 est) est considéré comme étant secondaire de sorte qu'une seule voie de raccordement lui est accordé, comparativement à deux voies pour le raccordement A15-sud vers r-136 est, et sa réciproque r-136 ouest vers A-15 nord. Ça se justifie amplement par l'existence de l'alternative Bonaventure (Robert-Bourassa) pour le lien entre le pont Champlain et le centre-ville. Finalement, l'utilité de la sortie de la r-136 ouest vers l'A-15 sud ne se limite pas au raccordement de ces deux routes: elle permet aussi de rejoindre le boulevard Pullman/Saint-Rémi, et plus loin le boulevard de La Vérendrye. Ces explications ne proviennent pas du MTQ, elles ne sont que mon interprétation personnelle des plans.
  19. Bien! Intéressant quand même, parce tu ouvres la voie à une analyse fine, axée sur le phénomène spécifique de l'accueil des réfugiés syriens que tu nous rappelles. En attendant, voici ce que donnerait un calcul «grossier» établi à partir de chiffres très approximatifs simplement tirés de ma mémoire... : population: 400,000 main d'oeuvre active (à l'emploi ou en chômage): 250,000 variation (augmentation) du taux de chômage sur une période d'un an: 2 points (de 8% à 10%) augmentation du nombre de chômeurs: 250,000 x 0.02= 5,000 Le nombre 5,000 me semble être d'un ordre de grandeur vraisemblable. Je ne pense pas qu'il serait substantiellement modifié par l'utilisation de 1) les données exactes; et 2) un mode de calcul moins primitif. Quelqu'un pourrait cependant vouloir se lancer dans l'exercice.
  20. Juste un rappel: le taux de chômage est calculé en considération de la «population active» habitant un territoire spécifique. En général, quand il s'agit d'un pays, ou encore d'une région où la totalité de la population (ou presque) habite et occupe un emploi (ou pas), le taux de chômage est un assez bon indicateur de la santé (ou pas) du marché de travail. Par contre, dans les cas où une partie importante de la population active occupe un emploi dans une ville ou une région voisine (par exemples: Laval à Montréal, Gatineau à Ottawa), les chiffres sur le chômage sont un reflet imparfait de l'état du marché du travail. La réciproque est également vraie: depuis presque toujours, le nombre d'emplois sur l'Ile de Montréal dépasse largement la population active habitant sur l'île proprement dite. A première vue, ça semblerait indiquer un marché du travail super-dynamique! Hors, bien souvent dans les années récentes, le taux de chômage affichait une performance défavorable...comme si l'économie de Montréal était moribonde. On comprendra alors facilement qu'il peut être trompeur d'observer les taux de chômage de secteurs géographiques spécifiques d'un ensemble économique plus grand. C'est pourquoi je préfère nettement les données portant sur les les régions métropolitaines de recensement. Voulez-vous un exemple de plus, juste pour rire! Cherchez le nombre d'emplois sur les territoires de Senneville, Hampstead ou Laval-sur-le-Lac: la situation économique apparaîtrait désastreuse.
  21. Non pas parce qu'ils ont besoin d'une telle «aide», mais parce qu'ils savent que le déménagement de leurs installations sur un autre site aurait pour effet de «libérer» le site actuel sur Notre-Dame pour d'autres usages plus avantageux (et probablement plus rentables) pour la ville. Dès lors, les «négociations» apparaissent comme une tentative de s'accaparer implicitement une partie de la plus-value dont la ville serait une des bénéficiaires. Il serait cependant intéressant d'observer ce qu'il adviendrait en cas de «refus» de la part des gouvernements, car il me semble que même en pareil cas, l'entreprise sortirait gagnante d'un déménagement de ses installations, en conservant son site actuel dont elle serait le maître-d'oeuvre pour de futurs projets alternatifs. Dans cette perspective, une concession de la ville sous forme d'amendements au zonage sauverait les apparences.
  22. Pas impossible: oui; évident: certainement pas. Les utilisateurs du réseau actuel du métro, pour la plupart, n'ont pas besoin des futurs prolongements pour leurs déplacements ordinaires. La seule différence pour eux, ce serait un élargissement de la zone qu'ils pourraient rejoindre par des moyens plus rapides que l'autobus: pour eux, ce serait davantage une affaire de potentiel que d'amélioration immédiate. Il y aurait donc de fortes chances qu'ils voient défavorablement une hausse de tarif explicitement motivée par un élargissement du réseau. Si hausse de tarif il doit y avoir, il vaudrait mieux que ce soit justifié autrement. Ceci dit, rien n'empêche que ce soit la CDPQ qui FINANCE les investissements requis pour des prolongements du métro. Selon cette formule (ou des variantes de celle-ci), le Gouvernement du Québec consentirait à des paiements annuels suffisants pour procurer le rendement recherché par la CDPQ. On peut se demander si ce serait plus avantageux que l'approche actuelle, où le Gouvernement finance directement les investissements en les portant à son service de la dette. La différence la plus visible serait que dans les comptes publics, le montant de la dette accumulée serait moindre, mais en contrepartie les engagements budgétaires hors service de la dette seraient supérieurs. Par ailleurs, l'hypothèse d'une GESTION du réseau de métro (en plus du REM) par la CDPQ serait une toute autre histoire, car elle serait susceptible de bouleverser les relations de travail avec les employés de la STM--pas une mince affaire et une montagne de complications en vue. Veut-on vraiment cela?
  23. Je suis d'accord. Et en fait, le point de départ de cette discussion, c'était bien la rétention des immigrants arrivés au Québec, une question essentiellement «économique». Ce qui a fait dériver cette discussion sur la question identitaire, c'est une constatation que la diffusion culturelle de masse, principalement télévisuelle, ne reflétait pas «bien» la composition de la population québécoise, en ne faisant que trop peu de place aux minorités. On connait la suite de la discussion... En réalité, les immigrants issus d'autres cultures et leurs descentants sont toujours libres de parler leurs langues, d'organiser leurs propres manifestations culturelles et de maintenir leur attachement à leurs pays d'origine, TOUT en étant heureux d'être et de rester au Québec et de contribuer à son développement, y compris au moyen de leurs apports uniques, dans toutes les sphères d'activités (par exemple la gastronomie, les arts, la maîtrise de technologies spécifiques et la poursuite de relations commerciales privilégiées). Tout cela peut se faire sans chercher à imposer des transformations à la société d'accueil. Quand on recherche les causes du départ vers d'autres cieux canadiens des immigrants arrivés au Québec, il faudrait chercher ailleurs que dans l'identitarisme québécois. Pour certains, ce sera de meilleurs opportunités d'emplois ailleurs, pour d'autres des obstacles institutionnels comme la reconnaissance des diplomes, et pour plusieurs sans doute, la concrétisation de leurs intentions au point de départ. On ne peut rien faire pour contrer la troisième «cause», mais on peut ré-examiner des aspects de la seconde; quant à la première (les opportunités d'emplois), elle s'inscrit dans le cadre général des moyens visant à soutenir le développement de l'économie, pour tous les Québécois.
  24. Tu décrits très bien la réalité (Montréal versus les régions). Toutefois, il n'est pas acquis que le «problème» soit perçu de la même façon par tous. Tout dépend de la position adoptée de facto (par opposition aux discours) vis-à-vis la question de l'intégration des immigrants dans la société d'accueil. Je ne saurais reproduire ici les innombrables discussions portant sur le sujet, notamment les distinctions faites entre les concepts de multiculturalisme et d'interculturalisme. Cependant, je crois pouvoir me permettre de noter que la dichotomie Montréal-régions est bien plus complexe qu'il n'y parait. Sinon, il serait tentant de vouloir constituer deux environnements distincts (Montréal; reste du Québec), chacun disposant de politiques culturelles et linguistiques distinctes. La réalité, c'est que: 1) une proportion importante de Montréalais de «souche québécoise francophone» s'y opposeraient par crainte de minorisation; et 2) les autres régions, très majoritairement peuplées des mêmes francophones, auraient l'impression de perdre leur métropole (qu'ils l'aiment ou pas, ils en comprennent l'importance pour leur propre avenir). Dans ce contexte, le «problème», vu de l'autre angle qui est celui d'au moins certains des représentants des communautés d'immigrants, ne peut pas être résolu avec le même degré d'ouverture que l'on perçoit à Toronto et d'autres grandes villes du «Canada anglais», car dans ce cas la question du maintien de l'identité culturelle des descendants des premiers colons d'origine britannique ne se pose plus: seule la langue est préservée, fortement aidée en cela par l'omiprésence américaine , qui elle avait toutefois fait le choix du «melting pot», une approche radicalement différente qui visait à créer une nouvelle identité (et une nouvelle loyauté) indépendante des pays d'origine des immigrants. Dès lors, pour le Québec, y compris Montréal, ceux qui parmi les immigrants accepteront de bon gré une approche dite «interculturaliste» resteront ici et deviendront Québécois; les autres, qui aspirent peut-être à vivre dans un environnement franchement multiculturel, voudront plutôt s'établir dans d'autres régions du Canada qui y sont naturellement plus favorables. Une telle «tournure» pourrait certes sembler affaiblir le pouvoir d'attraction de Montréal en termes d'immigration, mais je demeure confiant que les autres attributs positifs de la métropole québécoise suffiront amplement à assurer sa croissance et donc à attirer ceux qui aspirent d'abord à devenir «Québécois», à l'image des millions d'Européens du sud, du centre et de l'est qui firent ce choix en faveur des Etats-Unis d'Amérique.
×
×
  • Créer...