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MBAM - Musée des Beaux Arts de Montréal - Informations & Nouvelles


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https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1720994/mbam-ca-renvoi-nathalie-bondil-explications-musee-beaux-arts

MBAM : le C. A. s'explique sur le renvoi de Nathalie Bondil

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Le renvoi de Nathalie Bondil serait dû à son refus de suivre des recommandations sur le climat de travail.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Radio-Canada
12 h 24 | Mis à jour à 13 h 52

Après plusieurs de jours de controverse, le conseil d’administration du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) a détaillé lundi les raisons du renvoi de la directrice générale du musée, Nathalie Bondil.

Dans un communiqué de presse d’une dizaine de paragraphes, le C. A. a expliqué que Mme Bondil, qui était aussi conservatrice en chef du musée, aurait refusé de prendre en compte les recommandations d’une firme indépendante spécialisée en ressources humaines qui avait été chargée d’analyser son style de gestion.

Par son déni de plusieurs conclusions du rapport, son inflexibilité et son refus d'implanter adéquatement certaines de ses recommandations, Mme Bondil n'a guère laissé le choix au conseil d'administration malgré ses nombreuses tentatives d'en arriver à une solution, indique le communiqué.

« Intérêts supérieurs du Musée et de ses employés »

Le C. A. précise qu’il était conscient du tollé qu’une telle décision susciterait étant donné que le positionnement plus qu'enviable de l'institution sur l'échiquier mondial des grands musées est en grande partie lié à l'énorme talent de Mme Bondil. Les membres du conseil précisent toutefois qu’un tel geste était dans les intérêts supérieurs du Musée et de ses employés.

Le conseil d'administration précise que, par souci de confidentialité, il ne peut divulguer le rapport interne ayant mené à la fin du contrat de Mme Bondil.

Il mentionne en outre qu’il a tenté de s’entendre avec cette dernière pour qu’elle puisse conserver les responsabilités de la programmation et des expositions de manière à organiser une transition qui allait reconnaître sa contribution exceptionnelle au Musée.

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Nathalie Bondil était directrice générale et conservatrice en chef du Musée des beaux-arts de Montréal depuis 2007.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / GRAHAM HUGHES

En entrevue à Radio-Canada il y a une semaine, dans la foulée de son congédiement, Mme Bondil avait vigoureusement défendu son travail.

Moi, ce que je vois, c'est le fait qu'on ait questionné un processus de recrutement qui a agacé le président du C. A. [Michel de la Chenelière], avait-elle déclaré, pour expliquer son congédiement.

Elle avait évoqué une nomination que le conseil d'administration voulait faire passer avec force, celle de Mary-Dailey Desmarais au poste de directrice de conservation.

La création de ce poste avait été suggérée dans le rapport du Cabinet RH, afin de délester Mme Bondil de certaines tâches. Cette dernière affirme que si elle était d'accord avec cette stratégie de réorganisation, elle ne l'était toutefois pas avec le processus de recrutement en soi.

Il y a des règles de gouvernance qu'on peut questionner, dit-elle. Il y a beaucoup d'opacité, de difficulté aussi, à pouvoir discuter ou s'exprimer directement avec le C. A. en ce moment, et c'est ça qui a créé cette situation, avait-elle affirmé.

Avis divergents

Mme Bondil a reçu plusieurs soutiens, dont celui de la ministre de la Culture, Nathalie Roy, de même que celui de l'ancienne ministre Monique Jérôme Forget, aujourd’hui présidente du C. A. du Musée McCord Stewart.

Cette dernière a pointé du doigt le président du conseil, Michel de la Chenelière. Le C.A. du MBAMMusée des beaux-arts de Montréal a empiété sur les responsabilités de la direction générale, reniant ainsi tous les principes de bonne gouvernance, a-t-elle écrit dans une lettre ouverte dénonçant l’opacité du C.A..

À l’inverse, le financier et philanthrope, Stephen A. Jarislowsky a souligné le fait que le leadership de M. de la Chenelière est venu rééquilibrer le rôle du C.A. lui permettant de jouer son rôle de gardien face à la Mme Bondil. Faute de C.A. suffisamment fort, cette dernière aurait privilégié des expositions à forte renommée au détriment de la propre collection du Musée et de la mise en valeur de l’art québécois et canadien, selon lui.

Dans ce dossier, le syndicat du MBAMMusée des beaux-arts de Montréal a souligné l’engagement du conseil d’administration d’assurer un climat de travail sain et harmonieux pour les employés et d’honorer l’expertise et le professionnalisme des équipes du Musée.

Une firme indépendante a été mandatée par le ministère de la Culture et des Communications pour examiner l'encadrement et la supervision de la conduite des affaires du Musée des beaux-arts de Montréal par l'équipe de direction et le conseil d'administration.

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https://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/582875/le-mbam-recoit-une-cote-de-situation-inquietante-du-conseil-des-arts-du-canada

Le MBAM reçoit une cote de «situation inquiétante» du Conseil des arts du Canada

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Photo: Valérian Mazataud Archives Le Devoir 
Le CAC a envoyé une lettre au MBAM leur demandant des détails sur l’état des ressources humaines.

 

Philippe Papineau
13 h 42
Arts visuels

 

Le Conseil des arts du Canada (CAC), un organisme qui subventionne le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), a attribué à l’institution muséale la cote de « situation inquiétante », en raison de la tourmente entourant le départ forcé de sa directrice générale Nathalie Bondil par le conseil d’administration.

Dans un courriel transmis au Devoir, le CAC a confirmé ces informations, transmises initialement au Art Newspaper.

Le CAC offre au MBAM une subvention pluriannuelle dite de base, de 450 000 $ par année, pour contribuer au fonctionnement du musée. « Des conditions particulières s’appliquent, explique le CAC par courriel. La nature très publique de la crise actuelle, combinée à des problèmes liés à la santé organisationnelle, au leadership, à la gouvernance et à la gestion des ressources humaines, a fait en sorte que nous avons dû informer le musée qu’il avait reçu une cote de situation inquiétante. »

La cote de « situation inquiétante » est attribuée par le CAC « à une organisation en situation d’instabilité organisationnelle » et permet au subventionneur de suivre de plus près sa situation.

Selon le directeur du CAC, Simon Brault, cette cote est « presque automatique » quand survient « une situation où les investissements du conseil sont potentiellement à risque ». Il donne l’exemple d’allégations publiques « comme on a eu il y a quelques années avec le théâtre Soulpepper », ou celui hypothétique du décès accidentel de la directrice d’un théâtre, qui engendrerait aussi cette cote de « situation inquiétante ».

Simon Brault est-il inquiet de la situation du MBAM ? « Mais bien sûr. Bien sûr que quand on émet quelque chose comme ça, c’est parce qu’on a des raisons de croire que la situation n’est pas « normale », qu’il y a des enjeux pour la suite des choses », explique-t-il.

Cette cote de « situation inquiétante » n’entraîne pas nécessairement la réduction des sommes versées au MBAM, mais permet par exemple au CAC de retenir un versement de la subvention jusqu’à ce que certaines conditions soient remplies. « Ça devient une condition pour maintenir la relation de subventions avec le CAC, mais on ne réduit pas leur subvention ». La cote ne touche toutefois pas les aides financières du CAC à des projets précis.

Le CAC a envoyé une lettre au MBAM leur demandant des détails sur l’état des ressources humaines, sur la situation entourant l’embauche d’une nouvelle direction et sur la gouvernance du musée, soit les liens entre la direction et le conseil d’administration.

Au sujet du climat de travail interne au MBAM, « on sait que le C.A. dit que le rapport ne peut pas être rendu public, parce qu’il y a des informations nominales, mais quand même les conclusions du rapport, on va souhaiter les connaître », affirme Simon Brault. La gestion de la crise présente sera aussi au centre des préoccupations du CAC. « À court terme, comment s’assurer, si la direction est assumée par le conseil exécutif, qu’il n’est pas en conflit d’intérêts avec ses propres décisions ? ».

Simon Brault ne voit pas de tension interne du fait que Nathalie Bondil soit vice-présidente du conseil d’administration du CAC. L’imposition de la nouvelle cote n’implique pas le C.A., mais l’administration », note M. Brault, qui n’est pas du Conseil.

« De toute façon dans n’importe quelle situation qui touche le MBAM et qui est présentée au conseil d’administration, Nathalie ne pourrait pas faire partie de la discussion. Elle devrait se récuser en raison de nos règles sur les conflits d’intérêts. La politique est suivie. »

Le plus important subventionneur du MBAM est le ministère de la Culture et des Communications, qui a octroyé cette année 16 millions à l’institution de la rue Sherbrooke.

Joint par Le Devoir, le MBAM n’a pas voulu commenter la situation.

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Il y a 2 heures, ScarletCoral a dit :

Le plus important subventionneur du MBAM est le ministère de la Culture et des Communications, qui a octroyé cette année 16 millions à l’institution de la rue Sherbrooke.

Eh bien justement, le ministère de la Culture aurait du faire la même chose que le Conseil des arts et placer le Musée sous surveillance avec une possible retenue de certaines sommes allouées en attendant que la gouvernance du Musée soit revue et corrigée. Car ce que cette crise nous a révélé c'est qu'il y a un sérieux problème de gouvernance au MBAM et que le plus important subventionneur a finalement très peu de pouvoirs au niveau de la gestion de l'institution qu'il finance généreusement. 

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Il y a 20 heures, Normand Hamel a dit :

Eh bien justement, le ministère de la Culture aurait du faire la même chose que le Conseil des arts et placer le Musée sous surveillance avec une possible retenue de certaines sommes allouées en attendant que la gouvernance du Musée soit revue et corrigée. Car ce que cette crise nous a révélé c'est qu'il y a un sérieux problème de gouvernance au MBAM et que le plus important subventionneur a finalement très peu de pouvoirs au niveau de la gestion de l'institution qu'il finance généreusement. 

C'est la différence entre une subvention et une contribution financière.  Cette dernière est assortie de conditions précises  faisant l'objet de vérifications donnant lieu à des interventions s'il y a lieu.  Dans le cas de la première, l'implication est plus légère: on se contente de s'assurer que les argents sont dépensés pour les fins pour lesquelles ils ont été octroyés, mais on ne se mêle pas du comment.  L'autonomie du récipiendaire est respectée.

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il y a 12 minutes, Né entre les rapides a dit :

L'autonomie du récipiendaire est respectée.

Eh bien justement, le gouvernement du Québec (ministère de la Culture) vient de se rendre compte que l'autonomie du CA du Musée est beaucoup trop importante et qu'ils peuvent faire pratiquement ce qu'ils veulent avec l'argent qui vient du gouvernement sans que celui-ci puisse dire quoi que ce soit. La ministre a d'ailleurs clairement signalé qu'elle avait l'intention de revoir la loi afin de donner une place plus importante au gouvernement dans le processus décisionnel. Le MBAM étant le seul musée au Québec à avoir sa propre loi.  

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Pour info, l'article 5 de la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal: 

5. Le Musée est administré par un conseil d’administration de 21 administrateurs.

Neuf de ces administrateurs sont nommés par le gouvernement et les 12 autres sont élus par l’assemblée générale des membres du Musée, parmi ces derniers

 

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il y a 35 minutes, urbino a dit :

Neuf de ces administrateurs sont nommés par le gouvernement et les 12 autres sont élus par l’assemblée générale des membres du Musée, parmi ces derniers

Ce qui place le gouvernement dans une position minoritaire alors qu'il est de loin le plus important subventionneur.

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  • 2 semaines plus tard...

Québec paye pour le Musée mais ne décide presque rien

Le Musée des beaux-arts de Montréal a échappé à la réforme des trois grands musées nationaux de 2016

Québec est en train de se rendre compte que même s’il est le principal bailleur de fonds du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), il n’a pratiquement aucun contrôle sur cette institution déchirée depuis quelques semaines par une guerre interne.

Jean-Louis Fortin - Le Journal de Montréal

Plusieurs personnes clés au Musée et au gouvernement, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat dans le cadre de la saga qui a mené au congédiement surprise de la directrice générale Nathalie Bondil, se sont confiées à ce sujet auprès de notre Bureau d’enquête.

Elles ont d’abord fait remarquer que comme bien d’autres institutions culturelles, le MBAM ne peut exister que grâce aux deniers publics.

Les billets et abonnements ? Moins du quart de son budget de fonctionnement. Les donateurs privés ? À peine 20 %. Les ventes de la boutique-librairie ? Cet espace coûte plus cher à opérer que ce qu’il rapporte. 

C’est le ministère de la Culture et des Communications (MCC) qui fournit la part du lion, soit 46 % du budget, c’est-à-dire 16 M$ de fonds publics chaque année. 

Il faut y ajouter des contributions ponctuelles importantes, comme 10 M$ pour la nouvelle aile consacrée au peintre Jean-Paul Riopelle, qui doit ouvrir en 2023.

Québec a même consenti au MBAM un rattrapage financier de 2 M$ par année pendant 5 ans, en 2018.

Malgré tout :  

  • Le ministère nomme moins de la moitié des administrateurs du Musée (9 sur 21) ;   
  • C’est le conseil d’administration du Musée, et non Québec, qui décide de l’identité de son président ;  
  • Les administrateurs nommés par Québec ne représentent que 4 des 10 membres du comité exécutif ;  
  • Le ministère approuve les règlements votés par le CA « pour la conduite des affaires du Musée », mais ses seuls droits de regard sur les activités courantes concernent par exemple le plan d’utilisation des espaces réservés aux commerces, ou encore les transactions hypothécaires sur les immeubles du Musée.    

« Peu de comptes à rendre »

« Ça a toujours été comme ça. Il y a très peu de comptes à rendre au gouvernement du Québec. Et pendant des années, ça marchait bien », décrit une source au Musée.

Jusqu’à ce que surgissent en 2019 des problèmes de relations de travail, et que la directrice générale soit congédiée sur fond de conflit personnel avec le président du CA Michel de la Chenelière (voir chronologie ci-bas).

Le 16 juillet, la ministre de la Culture Nathalie Roy a même déclaré avoir demandé deux fois au CA le fameux rapport qui décrirait un climat de travail toxique et justifierait le congédiement de Mme Bondil. Elle ne l’a pas obtenu.

La ministre a mandaté Daniel Beaupré, professeur à l’école des sciences de la gestion de l’UQAM, pour examiner l’encadrement et la gouvernance au MBAM. Selon nos informations, le professeur Beaupré a reçu le mandat « d’aller rondement » et des témoins clés ont déjà été rencontrés.

Il échappe à la réforme

Rafraîchir la gouvernance des grands musées, c’était précisément l’intention du gouvernement Couillard en 2016. 

Il a obligé les musées nationaux à se doter d’un comité de vérification, d’un comité des ressources humaines ainsi que d’un comité de gouvernance et d’éthique. Bref, à entrer dans « un mode de gouvernance bien adapté à la réalité du XXIe siècle », déclarait alors le ministre responsable du dossier, Luc Fortin.

Étaient concernés le Musée national des beaux-arts du Québec, le Musée de la civilisation et le Musée d’art contemporain de Montréal... mais pas le MBAM.

Ce dernier opère toujours en vertu de sa propre loi provinciale qui date de 1972, adoptée par le gouvernement libéral de Robert Bourassa.

« Ce n’est pas un musée qui a un statut comme celui des autres, mais il a un financement public comme celui des autres », observe une source gouvernementale.

Le gouvernement Legault va-t-il soumettre le MBAM à des mesures semblables à celles adoptées en 2016 pour les musées nationaux ?

« On va attendre la livraison du rapport avant de commenter », nous a répondu Simon Therrien-Denis, conseiller politique au ministère de la Culture.

https://www.journaldemontreal.com/2020/08/01/quebec-paye-pour-le-musee-mais-ne-decide-presque-rien

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