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Transports en commun - Discussion générale


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Publié le 26 janvier 2016 à 05h00 | Mis à jour le 26 janvier 2016 à 08h27

 

Québec sommé de «transformer de fond en comble» les transports

Le secteur des transports produit actuellement à lui seul près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre au Québec.

 

Bruno Bisson

La Presse

 

Une coalition de gens d'affaires et d'environnementalistes a proposé hier un plan d'action en 42 points pour réduire l'empreinte écologique du transport individuel ou commercial au Québec et amener ce secteur d'activités à «faire sa part» dans la lutte contre les changements climatiques.

 

Dans un rapport présenté hier par Switch, l'Alliance pour une économie verte, une quinzaine d'entreprises et d'organismes, dont Gaz Métro, la Fondation David Suzuki, Équiterre et le Conseil du patronat du Québec, pressent le gouvernement de «transformer de fond en comble» le secteur des transports, qui produit présentement à lui seul près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec.

 

Le plan de Switch, qui comprend 42 recommandations regroupées sous 13 «leviers» d'action, mise principalement sur le développement des transports collectifs et l'utilisation de véhicules moins énergivores.

 

Mais il recommande aussi, plus concrètement, de recourir au péage pour tarifer la congestion, d'imposer un contrôle des émissions polluantes des véhicules, de moduler les coûts d'immatriculation des automobiles en fonction de leur consommation de carburants, ou d'imposer un contenu minimum de 5% d'éthanol dans les ventes d'essence.

 

En rappelant que le Québec s'est déjà engagé à réduire ses émissions de GES de 20% d'ici 2020, de 37,5% en 2030, et de 80 à 95% pour 2050, le directeur principal du groupe Équiterre, Steven Guilbeault, a estimé hier que «les politiques actuelles ne suffiront pas à atteindre ces objectifs. On doit faire plus vite, et on doit faire mieux».

 

Cancre

 

Le domaine des transports est le cancre de la lutte contre les changements climatiques au Québec. En plus d'être de loin le plus important émetteur de gaz à effet de serre (GES) de la province, il est aussi le secteur qui a enregistré la plus forte augmentation de ses émissions depuis 1990.

 

Selon le plus récent inventaire québécois des émissions de GES, publié à l'automne 2015, le Québec a globalement réduit ses émissions de 8% entre 1990 et 2012. Cette baisse globale des émissions est principalement attribuable aux gains enregistrés dans le secteur industriel (- 21%), celui du chauffage résidentiel et commercial (- 31%) et celui des déchets (- 41%).

 

Durant la même période, les émissions de GES provenant du secteur des transports ont augmenté de 26%. Elles représentaient, en 2012, près de 45 % de toutes les émissions de GES du Québec.

 

Il y avait plus de 5 millions de voitures de tourisme et camions légers immatriculés, et environ 136 000 véhicules de plus de 4500 kilos en circulation sur les routes du Québec, en 2014. Le secteur des transports, qui inclut aussi les avions, les bateaux, les trains et tous les autres modes de transport motorisés, engloutit à lui seul près de 80% de tous les produits pétroliers consommés dans la province. L'utilisation des combustibles fossiles est une des principales sources des gaz à effet de serre, responsables des changements climatiques.

Les 13 «leviers» proposés par Switch

 

Consolider et densifier les milieux déjà urbanisés en priorisant le développement près des corridors de transports en commun.

 

Établir les activités économiques (services publics, immeubles de bureaux) dans des secteurs déjà desservis par les réseaux de transports collectifs.

 

« Internaliser » les coûts du développement urbain pour que la taxation tienne compte des coûts réels d'un projet de développement (entretien des infrastructures, environnement).

 

Augmenter les services des réseaux de transports en commun, en décrétant notamment une nouvelle politique quinquennale de développement.

 

Bonifier l'offre de transports collectifs dans les régions.

 

Développer les services de transport actif, en bonifiant notamment le financement de la Route verte et le déploiement des vélos en libre-service (exemple : BIXI).

 

Implanter des mesures de péage pour tarifer la congestion routière et inciter plus d'automobilistes à choisir les transports en commun.

 

Faciliter le développement des services de partage de véhicules, des taxis et du covoiturage et favoriser leur accès sur des voies réservées aux transports en commun.

 

Réduire les émissions des véhicules, notamment en modulant les coûts d'immatriculation en fonction de la consommation d'essence, pour inciter le consommateur à opter pour des modèles moins énergivores.

 

Favoriser l'utilisation de carburants à plus faibles émissions, notamment en adoptant une norme pour le contenu minimal de 5 % d'éthanol dans les ventes d'essence.

 

Favoriser l'utilisation de matériaux plus légers, comme l'aluminium, dans la fabrication de véhicules acquis lors d'appels d'offres publics.

 

Améliorer la logistique et l'efficacité énergétique dans le transport des marchandises. Les camions produisent le tiers des émissions de GES liées aux transports, même s'ils comptent pour seulement 4 % des véhicules en circulation.

 

Intensifier les efforts d'électrification des transports.

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C'est comme pour la vertu: comme tout le monde, je suis en faveur d'une réduction de l'émission des GES par le secteur des transports. Cependant, je trouve qu'il est abusif de traiter ce secteur de «cancre», sur la base d'un calcul simpliste qui «montre» qu'il est responsable de près de la moitié des émissions au Québec, ou encore que ses émissions ont augmenté pendant que celles des autres secteurs ont diminué.

 

C'est ignorer que les diminutions enregistrées dans ces autres secteurs (industriel, chauffage et déchets) étaient beaucoup plus faciles à atteindre, pour des raison d'ordre économique ou technologique. De la même façon, la forte réduction enregistrée dans des pays d'Europe centrale et orientale durant la période considérée est due d'abord et avant tout à la fermeture pure et simple d'un nombre considérable d'usines très polluantes--parce qu'elles étaient devenues non rentables.

 

Les solutions visant à réduire l'émission de GES par les transport comprendront:

 

1) Des progrès technologiques développés ici ou ailleurs (principalement) qui seront diffusés universellement;

 

2) Une certaine ré-organisation des modes de transport des marchandises (globalement plus de rail et de maritime, moins de camions) qui sera seulement possible à un degré significatif si elle est mise en oeuvre à l'échelle nord-américaine.

 

3) Un ré-aménagement urbain favorisant une plus grande utilisation des transport en commun (idéalement électriques), accompagné des investissements considérables requis pour renforcer l'offre.

 

Somme toute, je n'invente rien, et les propositions de «Switch» m'apparaissent «séduisantes». La partie difficile, dans ces efforts, réside dans des «détails» comme:

 

- le choix des priorités;

- la mobilisation des ressources financières;

- la vitesse des transformations requises (par exemple on ne réorganise pas une ville en un jour);

- la nécessaire coordination avec les juridictions voisines;

- l'efficacité des leviers fiscaux;

- le maintien de la capacité concurrentielle des entreprises;

- la prise en compte des particularités régionales.

(liste évidemment non exhaustive...)

 

Par ailleurs, la mesure des résultats mériterait une attention particulière, car s'il est relativement simple de mesurer les émissions de GES, il est moins facile d'attribuer à une intervention spécifique sa contribution au résultat global. L'intérêt de l'exercice est de fournir des indications quantifiées sur l'efficience comparative des unes et des autres--schématiquement telle intervention coûte un milliard et réduit l'émission de GES de 2x, tandis qu'une autre au coût de deux milliards «rapporte» 10x. Un autre usage d'une mesure raffinée des résultats est de permettre une comparaison plus juste de notre performance par rapport à celle de nos voisins (parce qu'elle tient compte des circonstances particulières). Car il ne faut pas se faire d'illusions: au cours des années/décennies à venir, les comparaisons internationales serviront à désigner les «bons» et les «mauvais» élèves, avec des «pénalités» pour ces derniers. Or, le cas du Québec n'est pas typique (de la «moyenne» des pays): notamment, notre forte production/consommation d'hydro-électricité très peu polluante réduit beaucoup le potentiel de réductions subséquentes (par exemple par rapport à ceux qui brûlent du charbon); d'autres facteurs évidents comprennent l'étendue du territoire par rapport à la population, ainsi que la structure économique qui laisse une grande place à l'extraction des ressources.

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  • 1 mois plus tard...

http://affaires.lapresse.ca/cv/emplois/201603/04/01-4957191-question-pour-un-patron-nova-bus-et-prevost-misent-sur-lelectrification-des-transports.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=lapresseaffaires_LA5_nouvelles_98718_accueil_POS18

 

 

 

 

Publié le 04 mars 2016 à 07h27 | Mis à jour le 04 mars 2016 à 07h27

 

Question pour un patron: Nova Bus et Prévost misent sur l'électrification des transports

 

 

Raymond Leduc, président de Nova Bus et de Prévost

Emilie Laperrière

 

Collaboration spéciale

La Presse

 

La Presse donne la parole aux grands dirigeants du Québec. Chaque vendredi, un patron répond à cinq questions posées par le chef d'entreprise interviewé la semaine précédente. Raymond Leduc, président de Nova Bus et de Prévost, répond aujourd'hui aux questions de Lino A. Saputo Jr, président et chef de la direction de Saputo.

 

Au cours de la dernière décennie, Nova Bus a conçu des autobus hybrides rechargeables et des autobus entièrement électriques. Quelle sera selon vous la prochaine technologie qui viendra révolutionner l'industrie des transports ?

 

Pour nous, ce sera l'électrification des transports, qui représente vraiment un immense potentiel pour les villes. Ça nous permettra de livrer des autobus silencieux, qui n'émettent aucune émission de gaz à effet de serre. On pourra concevoir partout dans les villes des stations d'autobus à l'intérieur où les gens pourront attendre et monter dans l'autobus au chaud, un peu comme pour le métro, mais en surface. À Göteborg en Suède, où se trouve la maison mère de Volvo, on peut voir un autobus se garer dans une bibliothèque tellement il est silencieux et propre. C'est assez fascinant. Zara Larsson, une des vedettes les plus connues de la Suède, a fait un enregistrement en roulant sur la ligne 55 de la ville.

 

Les autobus 100 % électriques arriveront à Montréal plus tard cette année. Les gens auront ainsi l'occasion de les voir en action. En fait, ce qu'on veut faire, c'est améliorer l'expérience des usagers et attirer de plus en plus de gens vers les transports en commun.

 

Comment Nova Bus a-t-elle changé depuis son acquisition par Volvo Bus Corporation ?

 

Volvo est propriétaire de Nova Bus et de Prévost à 100 % depuis 2004. Les deux entreprises ont longtemps gardé une certaine indépendance, mais l'électrification des transports a accéléré les possibilités de collaboration. Le projet nous a permis de nous intégrer davantage au sein du groupe. En faisant partie du groupe Volvo, on a l'occasion de travailler dans des équipes de classe mondiale, de faire valoir la qualité de notre équipe ici et de développer des produits à l'échelle mondiale. Grâce au projet d'autobus électriques du gouvernement du Québec, les ingénieurs de Nova Bus ont eu la chance de travailler au niveau international, que ce soit au sein du groupe ou dans d'autres organisations, comme SAE. On a vraiment pu faire rayonner l'expertise québécoise. On voit beaucoup de synergie entre Volvo, Nova Bus et Prévost, parce qu'un marché de navettage (qu'on appelle commuting en anglais) se développe dans les villes. Les banlieues deviennent de plus en plus grosses, et il y aura aussi du transport interurbain en navette entre les banlieues et les villes.

 

Avez-vous l'intention d'ouvrir des usines ailleurs qu'en Amérique du Nord ?

 

Nova Bus et Prévost sont des marques d'ici. On ne se voit pas ouvrir des usines ailleurs. On va continuer à se concentrer sur l'Amérique du Nord, surtout que Volvo est déjà très présente dans le monde et qu'elle est bien implantée. Notre maison mère vend dans 180 pays dans le monde, dont 19 où elle a des installations.

 

Est-ce que vous envisagez d'offrir à vos clients d'autres types de véhicules à court ou à moyen terme ?

 

En ce qui concerne l'autobus urbain, c'est sûr que notre objectif est d'accompagner nos clients dans leur ambition d'électrification. C'est l'avenir. Au sein du groupe Volvo, on va développer le programme de Cité Mobilité, pour accompagner les sociétés de transport dans leurs projets. On parle ici de véhicules, mais aussi de toute l'infrastructure liée à ce mode de transport. On veut aider les villes dans cette transition. Du côté de Prévost, on a lancé récemment le X3-45, un véhicule idéal pour le transport entre la ville et la banlieue et aussi entre banlieues.

 

Comment les tendances de développement durable dans les transports ont-elles influencé vos pratiques d'affaires ?

 

Au fil du temps, le rôle des sociétés de transport a évolué. Il passe maintenant du rôle d'opérateur à celui de planificateur. De notre côté, on souhaite offrir aux villes une approche plus personnalisée pour faire face aux défis urbains. C'est encore plus vrai avec notre stratégie d'Électro Mobilité. C'est pour cette raison que Volvo a développé le projet Cité Mobilité en collaboration avec les villes et les sociétés de transport.

Le parcours de Raymond Leduc en bref

 

Âge: 57 ans

Études: Raymond Leduc détient un baccalauréat en génie mécanique et un MBA de l'Université McGill. Il est aussi diplômé du programme de l'Institut des administrateurs de sociétés.

Président depuis: 1er février 2016

Nombre d'employés: 2300 en Amérique du Nord

Avant d'être à la tête de Nova Bus et de Prévost: Il a travaillé 31 ans chez IBM Canada à Bromont. Il y a notamment été directeur général. Il a aussi été président de Bell Helicopter Textron à Mirabel, une entreprise au sein de laquelle il a travaillé pendant près de quatre ans.

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  • 3 semaines plus tard...

Map shows walking times between each Montreal metro station

 

azure.jpeg

 

Do you ever measure your travel distances by métro stations or wonder how long you’d have to walk versus wait for the next train?

 

Pavlo Kalyta, professor in accounting and sustainability at Queen’s University, created this handy version of the STM’s métro by adding walking times between each stations (including between parallel stations on the green and orange lines).

 

The map was built by using Google’s walking distance estimates.

 

Kalyta, who spends his time between Montreal and Kingston, ON, said he had seen a similar map of London’s underground and decided to build one for Montreal.

 

He looked at Google’s estimates and tested out four or five distances himself to see how accurate they were.

 

“Montreal is a nice city, but it’s much nicer to walk outside and experience it,” he said.

 

Check it out his project below:

 

metro 2016.jpg

 

http://montrealgazette.com/news/local-news/map-shows-distance-between-each-montreal-metro-station

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Map shows walking times between each Montreal metro station

 

[ATTACH]25976[/ATTACH]

 

Do you ever measure your travel distances by métro stations or wonder how long you’d have to walk versus wait for the next train?

 

Pavlo Kalyta, professor in accounting and sustainability at Queen’s University, created this handy version of the STM’s métro by adding walking times between each stations (including between parallel stations on the green and orange lines).

 

The map was built by using Google’s walking distance estimates.

 

Kalyta, who spends his time between Montreal and Kingston, ON, said he had seen a similar map of London’s underground and decided to build one for Montreal.

 

He looked at Google’s estimates and tested out four or five distances himself to see how accurate they were.

 

“Montreal is a nice city, but it’s much nicer to walk outside and experience it,” he said.

 

Check it out his project below:

 

[ATTACH]25977[/ATTACH]

 

http://montrealgazette.com/news/local-news/map-shows-distance-between-each-montreal-metro-station

 

Oh thanks Nameless_1, I just love those kinds of maps!

 

As for myself, I do a similar exercise using Google Maps for calculating bicycling times between say, home and downtown, following alternative paths. An aspect that I find particularly amazing is that their calculations take into account the elevations (up and down) along the paths, and even provide a graphic profile all along. In my personal case, this is quite valuable, as whichever path I choose entails both serious climbing and going downhill segments, in either direction.

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  • 3 semaines plus tard...

Philippe Couillard confirme trois mégaprojets à Montréal

 

Après une semaine difficile reliée au financement du Parti libéral et à l’intégrité des élus, le premier ministre Philippe Couillard compte sur trois mégaprojets dans la région de Montréal pour redorer le blason de son gouvernement.

 

Dans une entrevue de mi-mandat accordée à La Presse, M. Couillard souligne que le feu vert sera bientôt donné à la Caisse de dépôt et placement du Québec pour deux projets majeurs de transport collectif électrique, dont le coût est estimé à 5 milliards de dollars.

 

Il s’agit de trains électriques, l’un qui partira du centre-ville de Montréal pour se rendre à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, et l’autre qui sillonnera le pont Champlain.

 

Par ailleurs, le premier ministre n’a laissé planer aucun doute quant à la réalisation du prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal.

 

D’autre part, Philippe Couillard semble ouvrir la porte au maintien des élections scolaires. Le premier ministre glisse même qu’il aimerait tenir ces élections en même temps que les scrutins municipaux.

 

Ses propos tranchent avec ceux qu’ils tenaient l’automne dernier. Il justifiait alors l’abolition des élections scolaires en rappelant les faibles taux de participation.

 

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/467762/transport-philippe-couillard-confirme-trois-megaprojets-a-montreal

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