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Le Québec est la province la plus pauvre du Canada.


ouaouaron

Messages recommendés

http://www.journaldemontreal.com/2016/01/20/les-plus-pauvres

 

Nous sommes tellement habitués à ce genre de manchettes, c’est à peine si cela se fraye encore une place dans les bulletins de nouvelles. Le Québec est la province la plus pauvre du Canada. L’Île-du-Prince-Édouard a connu une meilleure croissance depuis deux ans. Cette minuscule province nous a dépassés. Dixième sur dix.

 

Ces données de l’Institut de la statistique du Québec auraient dû semer la panique dans la population, nous servir un électrochoc pour revoir tout notre modèle économique.

 

On devrait voir des gens s’arracher les cheveux, des vieillards frapper les lampadaires avec leur canne et des politiciens pleurer de rage. Rien de tel ne se produit au Québec.

 

Endormis

 

On reçoit cette nouvelle comme un fait divers. Certains nient la réalité en se moquant des statistiques, d’autres se réfugient derrière l’idée que nous sommes choyés d’avoir un modèle plus «égalitariste».

 

Le pauvre François Legault fait cavalier seul en s’époumonant depuis des mois à l’Assemblée nationale à essayer d’intéresser quelqu’un à la tragédie de notre appauvrissement collectif.

 

La statistique dont on parle est pourtant simple: le revenu disponible par habitant.

 

Combien en moyenne nous reste-t-il dans nos poches pour vivre une fois que les gouvernements nous ont plumés?

 

Difficile à truquer, pas difficile à interpréter. Il nous en reste beaucoup moins dans nos poches. Cela correspond pas mal à l’idée de pauvreté.

 

Niveler par le bas

 

Pourquoi ne pas être consolés par cette notion d’un Québec plus égalitaire? Il y a au Québec un écart moins grand entre riches et pauvres, cela est vrai. Mais attention. Les pauvres du Québec sont plus pauvres qu’ailleurs, la classe moyenne est plus pauvre aussi. Ladite égalité vient du fait que nous avons moins de riches.

 

Moins de riches, donc moins de raison d’être jaloux peut-être, ce qui donne une impression de justice. Par contre, moins de riches signifie aussi moins de contributeurs pour payer les impôts qui financent tous nos beaux services publics. Une analyse complète permet difficilement de conclure que l’égalitarisme viendrait compenser pour le triste constat que nous sommes globalement plus pauvres.

 

L’importance de l’écart mérite aussi qu’on s’y attarde. Plus de 4200 $. C’est le montant en moyenne de revenu disponible que nous avons de moins dans nos poches, par habitant! Faites le calcul: cela signifie que le couple québécois moyen dispose de près de 10 000 $ de moins pour faire face à ses obligations et se payer de petites gâteries. Les garderies auront beau coûter moins cher ici, on parle d’un écart énorme dans le même pays.

 

Je reste estomaqué par une question existentielle: comment le discours dominant au Québec peut-il continuer d’être en faveur de la sauvegarde du supposé «modèle québécois»?

 

Comment en sommes-nous venus à penser que notre modèle étatique, social et syndical nous rend service avec des résultats semblables?

 

Mystère.

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Ça enlève rien au propos, mais c'est important de mentionner que ce n'est pas un article rapportant une nouvelle, mais une chronique de Mario Dumont publié le 20 janvier 2016.

Donnons lui le crédit et n'oublions pas qu'il s'agit d'une chronique d'opinion.

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Wish the liberals actually had guts and did something.

 

Rocco - what are your suggestions?

 

Cette question ne m’était pas directement adressée, mais voici quand même mes solutions :

 

-Dépasser le pétrole

 

Il est temps de passer à l’étape suivante. Nous importons des milliards de dollars en pétrole chaque année, et autant en voitures. Chaque usager qui délaissera sa voiture pour du transport en commun enrichira le Québec. Il faudra aussi promouvoir les voitures électriques pour les gens qui auront tout de même besoin d’une voiture. En faisant ça, on pourrait même inciter des fabricants de voitures électriques à s’installer au Québec (pas nécessairement des usines de montages, mais des centres régionaux, des usines de pièces, des centres de recherche, etc.). Pour financer ces actions, on pourra augmenter les taxes sur l’essence de 0,10$ du litre (on serait quand même à environ 0,30$ du litre de moins qu’il y a un an ou deux). Il faudra aussi faire la promotion de l’efficacité énergétique. Ce n’est pas parce que l’électricité est abondante au Québec qu’on peut se permettre de la gaspiller. Il faudra aussi continuer à développer les projets électriques. Les surplus d’électricité pourront être consacrés au transport ou exportés.

 

 

-Éducation, formation et reformation

 

Il ne s’agit pas ici d’offrir l’université gratuite, mais plutôt de s’assurer de former le plus grand nombre possible de gens pour leur permettre d’occuper l’emploi le plus payant possibles (et selon leurs intérêts aussi). Avec la pénurie de main-d’œuvre qui s’annonce, l’objectif ne sera plus d’aller chercher le plus grand nombre d’emplois possibles, mais les meilleurs emplois possible et de former la population pour être capable d’occuper ces emplois plus payants.

 

 

-Utilisation optimale des ressources

 

Nous n’avons plus les moyens de gaspiller des ressources, quelles qu’elles soient. Il faudra augmenter le recyclage, ce sont ici des matières premières qui ne font que prendre de la place et se décomposer dans les dépotoirs. De plus, trier ces matières permet de créer des emplois pour des gens qui n’auraient pas nécessairement les capacités de faire autre chose. Il faudra aussi augmenter l’efficacité au Québec, tant chez les entreprises qu’au niveau des gouvernements, des particuliers et des infrastructures. Faire entrer de la compétition à l’intérieur des services gouvernementaux pourrait donner un bon coup de pied à la monarchie fonctionnariale.

 

 

-Lutte à la pauvreté

 

Il faudrait centraliser les efforts de lutte à la pauvreté. Présentement, on y investit des milliards et je ne suis pas certain des résultats. La pauvreté n’est pas causée par le manque d’argent, mais le manque d’argent résulte d’autres facteurs. Ce sont ces facteurs qu’il faut combattre (exemple : dépendance, maladie, manque de compétences au travail, etc.). Quelqu’un qui est pauvre n’est pas nécessairement paresseux, et si on aide cette personne à combattre ses facteurs de pauvreté, on permettra à cette personne de se sortir de la pauvreté et à contribuer à la société. Il faudra aussi faire en sorte que les mesures d’aide soient le plus temporaires possible (évidemment, quelqu’un qui est malade ou gravement handicapé pourrait ne jamais pouvoir travailler, c’est ici une situation différente). Il faut aussi se dire que nous ne devons rien à ceux qui ne veulent pas travailler.

 

 

Cette liste n’est en rien exhaustive, mais je crois que ce serait un bon départ.

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