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Bordeaux ou la transformation réussie


Gbx

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Portrait d'une ville: Bordeaux, chronique d'une métamorphose

 

par Gregbx, en exclusivité pour Mtlurb

 

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Buste de Francois Mauriac, prix nobel de littérature, au jardin public. Grand écrivain bordelais, il a beaucoup critiqué les moeurs conservatrices de la ville.

 

Introduction

 

Je vous propose ici un portrait de la ville de Bordeaux sur un mode un peu différent de d'habitude. C'est un peu comme une visite guidée, version blogue. Je ne suis que passionné d'urbanisme et d'économie, je vous prie donc de me pardonner pour l'absence de référence, ayant tout écrit de mémoire. Les photos proviennent de ma collection personnelle, certaines ayant été prises par moi, d'autres trouvées sur internet sur les sites officiels (comme l'office du Tourisme) ou encore postées par des anonymes. Merci à eux.

 

Bien qu'encore assez peu connue en dehors de France, Bordeaux s'est récemment vue décerner l'honneur d'un classement au patrimoine mondial de l'UNESCO. En général, quand on parle de Bordeaux, les gens imaginent un petit bourg entouré de vigne dans le style de Beaune ou Saint-Émilion.

 

Les touristes sont donc souvent surpris par la taille de la ville. Le centre compte une population de 230 000 pour une agglomération d'environ 750 000, en croissance de 1.2% par an. Elle bénéficie depuis une quinzaine d'années d'une démographie parmi les plus dynamiques de France au même titre que les autres agglomérations de l'"arc atlantique" (Toulouse, Bordeaux, Nantes, Rennes).

 

Longtemps surnommée la "belle endormie", elle fut historiquement une ville décrite comme bourgeoise et conservatrice. Depuis environ 10 ans, elle a fait l'objet d'une revitalisation urbaine radicale sous le leadership du maire Alain Juppé, dont la clef de voute est l'implantation d'un tramway utilisant une nouvelle technologie d'alimentation par le sol, dispensant ainsi de l'alimentation électrique du train par câble aérien dommageable à la beauté des sites historiques. Une audace technologique adoptée non sans peine puisque les pannes furent fréquentes les premières années mais le problème semble maintenant résolu.

 

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Le tramway fonctionne grâce à la technologie APS. Beau mais dispendieux.

 

Un aperçu historique

 

D'abord petit port servant de relais au commerce de l'étain, les romains voient dans le site, en forme de croissant de lune, une situation militairement stratégique. Ils décident de faire de "Burdigala" la capitale de la province d'Aquitaine.

 

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Le tracé du fleuve dessine une demi lune à Bordeaux, offrant une position facilement défendable en cas d'attaque. Le croissant est toujours l'emblème de la ville

 

Amateur de vin, les romains tentent une implantation de la vigne aux alentours du bourg et s'aperçoivent rapidement de la qualité supérieure du produit dont la réputation ne tardera pas à aller jusqu'à Rome. Burdigala se dote des institutions romaines typiques: amphithéâtre, thermes et même université. C'est une ville de province plutôt tranquille et assez modeste dans le grand empire.

 

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Ruines du Palais Galien, l'amphithéâtre du temps des romains.

 

Après la période sombre du bas moyen âge, cloitrée dans ses murailles pour se protéger des invasions barbares, la ville renait au 12ème siècle lorsqu'elle devient anglaise à la suite d'une série de mariage. Capitale d'une province éloignée et presque indépendante de la couronne, elle jouit de privilèges fiscaux et d'un quasi monopole sur le marché du vin de la riche Angleterre. Le commerce entre Bordeaux et Londres, essentiellement des produits agricoles et du vin, est considéré comme le plus important flux commercial international du Moyen-Age.

 

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La "Grosse Cloche", une monumentale porte d'entrée de la ville construite durant la période anglaise.

 

Pendant très longtemps subsisteront des liens commerciaux et culturels forts entre Bordeaux et la Grande Bretagne. De nombreuses familles écossaises, anglaises, irlandaises viendront ouvrir des maisons de négoces dont on retrouve les traces encore aujourd'hui sur les étiquettes des grands crus (Lynch, Smith, Brown, Barton…). Bordeaux gardera longtemps une certaine nostalgie de cette période où fière et indépendante, elle vivait son premier âge d'or. Jusqu'en 2006, on roulera à gauche rue du Pavé des Chartrons, dans le quartier historique des négociants en vin et lieu de résidence de nombreuses familles aux origines britanniques et hanséates.

 

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Les Chartrons, quartiers historiques des négociants en vin, célèbre pour ses élégants balcons et jusqu'à récemment sa circulation à gauche.

 

Bordeaux repasse sous contrôle Français par la force au 15ème avec beaucoup de réticence. L'absolutisme du roi français est mal vu dans la fière Gascogne. La ville devient un principal foyer de la Fronde contre la monarchie, qui aura longtemps du mal à imposer son autorité. Cependant, l'extension de la présence Française dans le monde va profiter au commerce et les esprits se calment avec le retour des privilèges fiscaux, dont le droit d'entrepôt (importation et exportation sans taxe tant que les marchandises ne quittent pas la ville). La deuxième moitié du 18ème siècle marque l'apogée de la puissance commerciale de Bordeaux. Troisième ville de France en population, deuxième en nombre de grandes fortunes (première per capita), le port passe vers 1760 devant Nantes pour devenir le premier de France. Poursuivant son ascension fulgurante, Bordeaux prend la place de Londres en tant que premier port du monde pour la valeur des marchandises échangées entre 1771 et 1782.

 

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Les quais sont les témoins du glorieux passé maritime de la ville. A gauche, on aperçoit le premier consulat Américain jamais construit, avec son toit très particulier.

 

En plus d'une explosion des exportations de vin suite à une révolution dans les techniques de production (apparition du "New French Claret", élevé en fût et mis en bouteille pour vieillir), c'est le premier port d'entrée des marchandises coloniales en provenance des Antilles et des Indes: café, sucre, bois précieux sont importés et transformés sur place puis réexportés sans taxe vers les autres pays européens (beaucoup de ressemblance avec le développement de Singapour). La construction navale mais aussi le commerce des esclaves tient une place importante dans l'activité locale. Traité comme marchandise, on "importe" des hommes d'Afrique pour les "ré-exporter" à Saint Domingue (Haïti) notamment. Il n'y a toujours pas en 2007 de monument commémorant la mémoire des victimes de ce commerce honteux à Bordeaux mais "les têtes de nègre" ornent encore les somptueuses arcades de la Bourse.

 

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La bourse est le symbole de la puissance commerciale de Bordeaux au 18ème siècle. De style Versaillais, elle influencera grandement les architectes locaux.

 

En conséquence de ce développement économique sans précédent, la ville se voit l'objet d'un plan d'urbanisme ambitieux. C'est après Nancy la deuxième ville à subir une transformation de ce genre en France qui servira de modèle un siècle plus tard au Baron Haussman pour Paris. On détruit les quartiers médiévaux aux rues étroites et insalubres pour les remplacer par de larges avenues élégantes où les négociants se font construire de superbes hôtels particuliers dans la meilleure pierre de taille.

 

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Le cours de Verdun offre une serie d'hotels particuliers contruits à la grande époque de Bordeaux.

 

Grande innovation, on voit apparaître d'importants projets de "lotissements" (condos de luxe) sur les quais et autres quartiers huppés, signe d'une spéculation immobilière encore jamais vue afin de satisfaire la demande de ces nouveaux riches marchands.

 

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La construction des lotissements des quais fût le plus grand projet immobilier privé jamais planifié à l'époque.

 

De ce "boom", il en reste le plus grand ensemble historique du 18ème siècle encore intact en Europe de l'Ouest et une unité architecturale exemplaire (la quasi-totalité du centre ayant été construit en 40 ans). En 1780, au sommet de sa réussite économique Bordeaux inaugure son opéra, le bien nommé "Grand Théâtre", puisqu'à l'époque le plus grand du monde.

 

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Le fastueux Grand Théâtre de Victor Louis fait toujours la fierté des bordelais.

 

Les troubles politiques en France et la monté en puissance de l'Angleterre vont sonner le glas du développement bordelais. La révolution est catastrophique pour la ville qui y perd une bonne partie de ses élites durant la terreur et aussi une grande partie de sa clientèle noble. Les guerres Napoléoniennes, le blocus avec l'Angleterre (premier partenaire commercial), la perte de Saint Domingue, l'abolition de l'esclavage et la centralisation du pouvoir vers Paris sont la combinaison de facteurs qui peuvent expliquer le déclin brutal de Bordeaux. C'est avec soulagement qu'on voit le retour de la monarchie dans la métropole de la Gascogne. Cependant, désormais isolée politiquement et économiquement, la ville tombe dans une profonde léthargie et rate la révolution industrielle, s'accrochant bec et oncle à ses marchés traditionnels en déclin. Une atmosphère passéiste s'installe à Bordeaux qui ne la quittera vraiment que dans la fin du XXème siècle.

 

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Le cours Vital Carles est une des rares "perçé" du 19ème siècle. Le peintre Francesco de Goya y passa les dernières années de sa vie à contempler la cathédrale St André.

 

Seul le commerce du vin reste encore dynamique en ce 19ème siècle où l'événement le plus marquant reste sans doute le classement des grands crus pour l'exposition universelle de 1855. Même ce marché aussi finira par tomber avec les crises du mildiou et du Phylloxera qui forceront l'arrachage d'une grande partie des vignes. Il faudra attendre la toute fin du 19ème siècle pour voir un vrai début d'industrialisation à la mesure de la ville avec l'inauguration d'une grande gare (la gare St Jean, dont le hall métallique est à l'époque le plus grand du monde) et la reprise de grands chantiers navals, d'une industrie chimique amorcée par la fabrication d'antifongique pour la lutte contre le mildiou mais aussi d'une petite industrie de l'automobile et de l'aviation qui ne tardera pas à prendre de l'importance. Si la guerre de 14-18 mets temporairement un frein à l'activité aux activités commerciales, Bordeaux bénéficie de sa position éloignée du front (elle servira même de capitale temporaire par 3 fois en temps de Guerre) et voit une activité d'armement se développer.

 

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La construction des "Dames de France" vers 1900, un grand magasin, marque l'entrée de Bordeaux à l'ère industrielle et une prospérité retrouvée. Notez à gauche le nouveau mobilier urbain signé Wilmotte.

 

Les années 30 et la deuxième guerre touchent durement une activité toujours trop centrée sur les biens de luxe (épicerie fine, vins fins…) mais les années fastes de l'après guerre - les fameuses 30 glorieuses en France - donnent finalement place à un véritable développement industriel, toutefois moins vigoureusement que dans d'autres villes de France (Lille, Lyon, Marseille).

 

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La cité administrative à l'architecture progressiste dans l'esprit de la Charte de Rome, fût le premier gratte ciel bordelais. Il est emblèmatique de la croissance économique de l'après guerre.

 

Peu dynamique (Jacques "Chaban" Delmas restera plus de 40 ans à la mairie sans interruption), Bordeaux est très durement touchée par le chômage dans les années 80 et 90 où des taux jusqu'à 15% sont à remarquer au début des années 90.

 

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L'Hotel de ville, ancienne résidence de l'Archevêque, qu'occupa Jacques "Chaban" Delmas pendant plus de 40 ans.

 

La ville est sale, économiquement déprimée, elle a même laissé sa place de plus grande ville du Sud Ouest à Toulouse (qui connaît un essor fulgurant grâce à Airbus) lorsqu'Alain Juppé arrive à la mairie en 1995. Il s'en suit un grand plan d'urbanisme, comprenant le ravalement des façades mais aussi l'implantation d'un Tramway qui sera le support d'une rénovation complète des infrastructures urbaines.

 

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Les façades rénovées des quais et le tramway sont les symboles forts du renouveau urbain de Bordeaux.

 

Totalement transformée à peine 10 ans plus tard, le taux de chômage est désormais sous la moyenne nationale, les investissements publics et privés affluent, les étudiants sont plus nombreux que jamais et la vie culturelle à trouver une certaine dynamique, de même que le tourisme. Aujourd'hui, l'industrie aéronautique et les services sont les premiers employeurs de l'agglomération, devant le vin. Signe des temps qui changent, Bordeaux, longtemps ville de droite par excellence, a élu en 2007 pour la première fois un député de gauche depuis les années 30…

 

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La place des Quinconces, la plus grande place urbaine d'Europe, pendant le festival "Bordeaux fête le vin", organisé seulement depuis 1998.

 

Les projets majeurs à l'avenir comprennent l'aménagement des quais, la construction d'un pont levant et le développement de la rive droite, encore aujourd'hui majeurement constituée de friches industrielles.

 

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La rive droite de Bordeaux connait un important développement immobilier ces dernières années.

 

Note sur les styles architecturaux

 

Le style bordelais est facilement identifiable, d'autant qu'on le trouve difficilement ailleurs. La période de 1750-1780 est marquée par l'avènement du mouvement des "Lumières" où la raison est érigée en culte.

 

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L'hôtel Gobineau, un des plus beaux de Bordeaux, date de la fin du 18ème siècle. Ayant la forme d'une proue de navire (Gobineau était armateur), l'immeuble compte un nombre impressionnant de fenêtres, un exploit technique à l'époque.

 

Dans l'architecture, cela se traduit par le retour à une géométrie rigoureuse, des lignes sobres et épurées, relativement peu d'ornementation. On décrit cette période comme "néo-classique" en raison de l'emprunt des formes et éléments architecturaux à la Grèce antique comme la colonne ou le fronton.

 

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Architecture Neo Classique cours du Chapeau Rouge. Ligne droite et géométrie stricte sont ici les mots d'ordre.

 

Bordeaux est donc essentiellement néo-classique mais combine aussi des éléments de baroque, voire de rococo. L'élément le plus original étant la prolifération des "Mascarons", d'origine italienne. Ce sont des têtes sculptées sur les voutes représentant des personnages souvent fantaisistes, choisis à la discrétion du commanditaire ou de l'artiste. Véritable mode bordelaise (introduit d'abord à Versailles puis comme motif décoratif à la Bourse de Bordeaux qui servira par la suite de canon au style bordelais) on en retrouve des milliers partout en ville. Uniques, ils sont tantôt terrifiants, tantôt grotesques et couvrent tous les thèmes, mais surtout la mythologie.

 

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Exemple de mascaron, qu'on retrouve sur de nombreux édifices en centre ville.

 

Les ferronneries sont particulièrement travaillées à Bordeaux et font apparaître des motifs géométriques ou floraux toujours élégants. Les battants de porte, signe de statut social, sont réalisés avec le même soin. Les atlantes sont en revanche peu fréquents.

 

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Battant de porte délicatement travaillé.

 

La ville est restée très attachée à son héritage néo-classique et les développements immobiliers, même récents, s'en sont souvent inspiré pour faire des pastiches.

 

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Les lotissements de la rue de La Course donnant sur le jardin public sont inspirés par le style du siècle précèdent, bien qu'ils ne furent construits qu'à partir de 1860.

 

Le style beaux arts, lourdement ornementé et en contraste avec le style classique, connait un certains succès à partir de la fin du 19ème siècle comme dans le reste de l'Europe, à une époque qui reste marquée par son conservatisme.

 

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Le monument aux Girondins commemore le centenaire de la révolution dans le style beaux arts, avec ses lourdes allégories en bronze.

 

La pierre de taille est le matériau de prédilection jusqu'à l'après guerre y compris pour la petite maison bourgeoise, l'"échoppe", qui va se multiplier en périphérie au début du 20ème siècle. L'art nouveau, puis l'art déco sont timidement présents dans ces quartiers mais dans un style plus populaire que bourgeois à l'exception des édifices des boulevards.

 

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Une maison bourgeoise dans le style art nouveau sur les boulevards périphériques.

 

L'après Guerre voit la construction des "cités" de barres en béton en proche banlieue, mais à Bordeaux on ne dénombre pas vraiment de "ghettos". Enfin, un projet original des années 70/80 marque la revitalisation du secteur Mériadeck. Un tout nouveau quartier est construit près du centre, dans la lignée de La Défense.

 

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Siège de la communauté urbaine, dans le quartier Mériadeck.

 

Le quartier est constitué de petites tours, construites sur un ensemble de dalles surélevées où le piéton est roi et la circulation automobile laissée à la rue en contrebas. Cependant une mauvaise intégration dans la trame urbaine et une insuffisante présence de commerces et de logements en firent un échec. Récemment cependant, l'arrivé du Tramway a beaucoup changé le quartier qui est aujourd'hui très achalandé et un programme de rénovation est à l'étude.

 

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Les dalles séparent les piétons des voitures. On peut voir les rails du tramway, dont le tracé a été rehaussé par des vignes.

 

L'architecture contemporaine reste rare et en général peu appréciée du grand public. Quelques réalisations intéressantes sont tout de même au rendez-vous du visiteur curieux. L'édifice de la Cité Mondiale par le bordelais Pétuaud-Létang, est dessiné comme en amphithéâtre tout en verre et situé juste derrière la façade des quais. Il s'insère dans la trame urbaine naturellement, sans provoquer l'étonnement. Surtout il faut noter le Tribunal de Grande Instance du couple Roger/Piano, bati à proximité de la Cathédrale. D'une grande audace, il est petit à petit accepté par une population encore conservatrice et attachée au charme des vieilles pierres.

 

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Le tribunal de Bordeaux, de Richard Roger et Renzo Piano, offre un style inimitable et osé pour cette ville souvent qualifiée de passéiste.

 

Enfin, quelques réalisations originales de moindre envergure sont à remarquer dans l'historique quartier des chartrons.

 

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Immeuble coloré de Maurice Bu qui contraste avec les vieilles pierres blondes des Chartrons.

 

Conclusion

 

Bordeaux est un exemple d'une métamorphose réussie en un temps record. Le changement fait aujourd'hui l'unanimité des citoyens qui apprécient leur nouvelle qualité de vie.

 

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Le cours de l'Intendance, artère la plus huppée de la ville, fût recemment fermée à la circulation automobile.

 

Encore une fois l'élément principal de cette transformation fût la volonté politique d'une équipe décidée à changer une ville, pourtant dans une situation qui semblait désespérée. Puis par l'adoption d'un plan d'urbanisme couvrant toute la ville, y compris sa proche périphérie.

 

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Hall A de l'Aéroport international dont la tour est signée Stark.

 

J'espère que Montréal arrivera bientôt à trouver ce même élan, cette même approche globale qui a tant fait de bien à ma ville natale. Le projet du quartier des spectacles est à ce titre un pas vers la bonne direction.

Modifié par Gbx
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WOW

 

Sauf pour le bâtiment en verre a coté d'un autre historique - je vois bien pourquoi je pense que Montréal doit non seulement mettre en valeur son coté 'Européens' en valeurs - mais qu'elle pourrait tres bien se positionner en Amérique du Nord - comme la ville de Québec - et Washington DC - en construisant plus de bâtiment 'classique', d'époque.

Ces rangé de résidences - comme on les retrouves partout en Europe sont magnifique - j'aimerais voir un quartier complet se construire dans ce genre - j'aurais espéré que le Faubourg Québec soit dans ce style - juxtaposé au Vieux Québec - peut être Griffintown pourrait bien se construire comme cela.

Notez la froideur du modernisme - a quel point que cela vieilli mal.

Il n'y a rien de plus beau que des ligne classique - de la pierre...

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Ces rangé de résidences - comme on les retrouves partout en Europe sont magnifique - j'aimerais voir un quartier complet se construire dans ce genre - j'aurais espéré que le Faubourg Québec soit dans ce style - juxtaposé au Vieux Québec - peut être Griffintown pourrait bien se construire comme cela.

 

Merci Mtl Yul

 

Mais avant de construire des nouveaux quartiers, faudrait penser à rénover ce qu'on a déjà. Les belles pierres ne manquent pas dans le vieux Montréal mais beaucoup d'immeubles sont mal entretenus voire dans des états déplorables. J'ai toujours soutenu que la mairie devrait agir en priorité pour inciter les gens à rénover. La transformation de la rue McGill montre à quel point on peut changer la perception d'un quartier en revampant une route et en grattant quelques pierres.

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  • 2 semaines plus tard...

Merci Gregbx pour ce superbe tour de Bordeaux. Une magnifique ville où aujourd'hui il semble faire bon vivre. Je suis d'accord avec toi : ça ne servirait à rien de faire de l'architecture historiciste ici à Montréal.

La rue de la Commune aurait bien besoin d'un sérieux ravalement de façade.

Qu'attend la ville de Montréal pour emboiter le pas aux villes européennes qui n'ont pas hésité à implanter un tramway et à rendre piétonnières des artères commerciales principales comme à Bordeaux.

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Excellent tour d'horizon, merci.

 

Un exemple de revitalisation à suivre. Les fonds investis sont-ils majoritairement de provenance gouvernementale ? Il a t-il une participation de l'entreprise privé ?

 

Le quartier Mériadeck semble mal porter le poids des ans. Ce qui était moderne (ou même brutaliste) devient lugubre.

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Excellent tour d'horizon, merci.

 

Un exemple de revitalisation à suivre. Les fonds investis sont-ils majoritairement de provenance gouvernementale ? Il a t-il une participation de l'entreprise privé ?

 

Le quartier Mériadeck semble mal porter le poids des ans. Ce qui était moderne (ou même brutaliste) devient lugubre.

 

 

Salut AlainS.

 

Le tramway et les infrastructures sont principalement financés par la ville, avec la participation de l'État français et un tout petit peu de l'Union Européenne. C'est principalement public donc.

 

Pour ce qui est du ravalement, les propriétaires d'immeubles dans les zones classées historiques ont eu l'obligation de ravaler les façades dans un certains laps de temps. Cependant ils ont reçus des subventions importantes originaires de tous les paliers gouvernementaux (municipal, national, européen) afin de réaliser les travaux nécessaires, à hauteur de 50% des coûts.

 

Effectivement, Mériadeck est franchement lugubre. Comme tu peux le voir sur les photos, le quartier est souvent désert ou mal fréquenté. Ceci dit, c'est plutôt les access aux dalles pour les pietons, très mal disposés, plus que l'architecture de l'ensemble qui est à mettre en cause dans l'échec de ce projet.

 

Puis l'avantage du béton par rapport à la pierre, c'est que ça se nettoie à peu de frais. Regarde ici l'exemple d'immeubles récemment nettoyés (à droite) dans ce meme quartier... pas si pire.

 

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Cependant ils ont reçus des subventions importantes originaires de tous les paliers gouvernementaux (municipal, national, européen) afin de réaliser les travaux nécessaires, à hauteur de 50% des coûts.

 

 

Bonne idée pour Montréal que cela.

 

Effectivement, Mériadeck est franchement lugubre. Comme tu peux le voir sur les photos, le quartier est souvent désert ou mal fréquenté. Ceci dit, c'est plutôt les access aux dalles pour les pietons, très mal disposés, plus que l'architecture de l'ensemble qui est à mettre en cause dans l'échec de ce projet.

 

 

Tout à fait d'accord. Les dalles pour piétons ne font que contribuer à une froideur incommensurable et à une allure de désert urbain.

 

Puis l'avantage du béton par rapport à la pierre, c'est que ça se nettoie à peu de frais. Regarde ici l'exemple d'immeubles récemment nettoyés (à droite) dans ce meme quartier... pas si pire.

 

 

Pas mal mieux lorsque nettoyé en effet.

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