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étienne gougs

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Il y a deux semaines, je vous ai parlé de cette multitude de commerces montréalais qui engagent des unilingues anglais, sans que ça leur fasse un pli sur la bedaine de mépriser leur clientèle francophone. « Le français? We don’t give a shit! », semblent-ils nous dire. Et vous savez quoi, ce que je vous ai raconté, ce n’est que la pointe de l’iceberg, et je n’ai fait que soulever le début du commencement de l’amorce d’un débat.

 

 

Vous êtes-vous promené récemment dans les rues de Montréal en portant attention à l’omniprésence de l’anglais? C’est à se demander si la loi 101 a déjà existé. Que les Second Cup, Edible arrangements, et autres pullulent à chaque coin de rue, on se console en se disant que ce sont des franchises de compagnies étrangères. Mais pourquoi accepte-t-on qu’une boutique/salon de thé qui a pignon sur rue avenue Mont-Royal s’appelle David’s tea?

 

 

Pourquoi accepte-t-on que des commerces faisant affaire au Québec aient des sites internet uniquement en anglais (http://www.rageliquidenergy.com , http://www.restaurantmirchi.com ). Pourquoi accepte-t-on que des commerces aient des sites internet dans un français approximatif, comme http://www.ecomoto qui nous invite à faire une (sic) essai routier pour des motos qui sont 99% moins polluant que n'importe quel moteur conduit par essence (re-sic), ce qui nous permet d’oublier les stations de services (re-re-sic)?

 

 

Et puis, est-ce que c’est une illusion d’optique où est-ce que je vois de plus en plus d’affiche en anglais de la même taille que leur équivalent français (ce qui contrevient clairement à la loi 101) ?

 

 

Une de mes amies travaille pour une filiale québécoise d’une compagnie basée à Toronto. TOUS les logiciels sur son ordinateur sont en anglais uniquement. Quand je me suis étonnée devant elle que de telles pratiques ait lieu, son mari, qui travaille pour une grande institution financière QUÉBÉCOISE, m’a dit que c’était la même situation dans ses bureaux à lui! Je vous le demande : pourquoi accepte-t-on comme un état de fait de travailler dans une langue étrangère? Pourquoi se contenter du statu quo?

 

 

Dans le même ordre d’idée, pourquoi accepte-t-on sans broncher que les ados parsèment leurs phrases de mots anglais pour lesquels il existe des mots français parfaitement acceptables ? Désolée mais je ne suis plus capable d’entendre des jeunes de 10 ou 13 ans qui fréquentent l’école en français et qui disent « c’est nice », ou « elle est ma best friend ».

 

 

Après tout, si j’étais un anglophone vivant à Montréal, pourquoi est-ce que je me forcerais à parler français quand les francophones eux-mêmes sont incapables de maîtriser leur langue?

 

 

Ce printemps, l’auteur de Starmania et Notre-Dame de-Paris, Luc Plamondon, a reçu la Médaille d'honneur de l'Assemblée nationale du Québec. Dans son discours d’acceptation, visiblement ému, il a livré un plaidoyer en faveur de la défense du français au Québec : « Les politiciens ont peur, un peu, maintenant, de parler des dangers [qui guettent] la langue française. Mais la langue française, ici, elle est en danger tous les jours, de plus en plus, et moi ça m’inquiète beaucoup. » Et pour parler de l’omniprésence de l’anglais au Québec, il a utilisé les mots «invasion » et «agression».

 

 

Et comment a réagi l’éditorialiste-en-chef de La Presse André Pratte? En qualifiant les propos de Plamondon d’ « étonnants ». « Nous partageons le souci du célèbre auteur pour la vigueur du français au Québec. Cependant, le portrait qu'il dépeint de la situation est caricatural ».

 

 

C’est drôle, mais moi, l’attitude La Presse dans ce dossier ne m’étonne pas du tout. Après tout, il s’agit bien du même journal qui a minimisé puis ridiculisé le scoop de Noe Murchison du Journal de Montréal, la formidable série I don’t speak French. En janvier 2008 elle a écrit une série d’articles inquiétant dans lesquels elle racontait qu’elle avait « pu trouver 15 emplois dans des commerces en parlant uniquement anglais ». En quelques semaines, en se faisant passer pour une unilingue anglophone elle « a été embauchée dans plusieurs commerces avec un CV juste en anglais ».

 

 

Je voudrais bien qu’André Pratte sorte de son bureau et aille se promener dans son quartier, le Vieux-Montréal, où loge La Presse. Je lui conseillerais d’aller manger dans ce restaurant italien, à quelques coins de rues de son bureau, que je boycotte depuis plus d’un an. À ma dernière visite, l’hôtesse était une unilingue anglophone, fraîchement débarquée de Toronto. Mais ce que je vous dis, c’est sûrement « caricatural ».

 

http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/icichroniques/sophiedurocher/archives/2009/08/20090826-122545.html

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Membres prolifiques

Hostie !! Ça va recommencer !! Vous allez tous bitcher sur elle alors qu'elle a raison. Elle aurait eu raison il y a 20 ans ; elle aurait eu raison il y a 10 ans et elle a raison maintenant.

Quand j'entend une ado française (pas francophone : française. Il y en a beaucoup sur le Plateau) dire à sa copine de l'attendre parce qu'elle va attacher son "bike" (sa bicyclette) je ne peux que m'inquiéter.

Quand de plus en plus de touristes français me font remarquer que Montréal n'est pas une ville francophone mais anglophone je leur demande ce qui motive cette réflexion : ils me répondent toujours qu'on entend parler surtout anglais dans le centre-ville et ils ont raison.

Le français est menacé depuis longtemps et heureusement qu'il y a des citoyens comme Sophie Durocher pour veiller au grain.

Je dois tout de même avouer qu'elle beurre un peu épais : Second Cup n'est pas une compagnie étrangères mais canadienne mais je suppose que pour elle c'est un détail dans sa croisade.

L'anglais est une langue étrangère? à Montréal, Canada?

Eh bien si elle ne parle pas l'anglais, ne fréquente pas d'anglophones, ne va jamais voir de films en anglais, n'écoutes jamais de musique anglophone, etc... on peut comprendre qu'elle considère l'anglais comme une langue étrangère. Par contre, étant une chroniqueuse de la scène culturelle québécoise, elle doit sûrment connaître la langue de Shakespeare !!

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Ton opinion, Yara. C'est ton opinion, pas la nôtre.

 

Moi je pense qu'elle capote un peu trop, quoique c'est vrai que nos jeunes parlent un français massacré. Sur ce point là je suis d'accord avec elle.

 

Ceci est mon dernier message dans ce fil. Fuck me if i get drawn into this bullshit again.

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Elle a raison par bouts, et pas vraiment par d'autres.

 

Oui, il faut conserver son français, mais merde, ça reste qu'on est en Amérique du Nord et que tous nos voisins sont anglophones. C'est évident qu'on va leur emprunter quelques mots!

 

Les langues changent et s'adaptent. De penser qu'on va parler le même français jusqu'à la fin des temps serait de se mettre un doigt dans l'oeil.

 

Après tout, l'anglais lui aussi est composé en très grande partie de mots d'origine française.

 

Et y'a pas juste les jeunes qui parlent un français massacré. Personne va me faire accroire que c'est d'hier que ça date tous ces anglicismes. Personne.

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Ton opinion, Yara. C'est ton opinion, pas la nôtre.

 

Moi je pense qu'elle capote un peu trop, quoique c'est vrai que nos jeunes parlent un français massacré. Sur ce point là je suis d'accord avec elle.

 

Ceci est mon dernier message dans ce fil. Fuck me if i get drawn into this bullshit again.

 

Est-ce que Yara a affirmé qu'il parlait au nom de tout les gens qui fréquentent ce forum? Non. Et la nôtre c'est qui?

 

Personnellemt je trouve qu'elle en beurre épais dans ses commentaires mais reste que c'est frustrant se faire servir par une personne unilingue anglophone qui ne parle pas un mot de français dans une ville comme Montréal. Mais je crois que c'est aux québécois qui ont à coeur leur langue de se lever debout et d'exiger d'être servi en français.

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Est-ce que Yara a affirmé qu'il parlait au nom de tout les gens qui fréquentent ce forum? Non. Et la nôtre c'est qui?

 

Je vais faire une exception à ma décision de ne pas participer dans ce fil pour venir répondre à une question qui m'a été posé directement.

 

Hostie !! Ça va recommencer !! Vous allez tous bitcher sur elle alors qu'elle a raison.

 

Je n'ai pas suggéré que Yara parlait au nom de tout le monde. Ca serait franchement ridicule de dire une telle chose. Lorsque Yara dit 'vous', c'est évident qu'il parle du monde qui ne sont pas d'accord avec lui, bref, ceux qui "bitch sur elle". Lorsque je dit 'nôtre', je parle de ceux qui partagent mon opinion, autrement dit les mêmes personnes assigné à 'vous'.

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