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ErickMontreal

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Publié le 24 avril 2009 à 07h31 | Mis à jour le 24 avril 2009 à 07h33

 

La déroute d'une métropole

 

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Le déclin de Montréal entraînera celui du Québec dans son ensemble. Que l'ont aime ou non Montréal, qu'on jalouse la ville ou qu'on la méprise, c'est dans cette île que se jouent les grands enjeux auxquels nous sommes actuellement confrontés.

 

Archives La Presse

 

 

Opinion- Félix-Antoine Joli-Coeur

 

Le congrès de Vision Montréal qui se tiendra cette fin de semaine annonce le début de la campagne électorale municipale. Ces élections, qui promettent de se tenir sur fond de scandales et d'allégations de toutes sortes, ne doivent pas passer sous silence un enjeu encore plus fondamental: la déroute de la métropole.

 

Sur le plan économique par exemple, Montréal, comme toutes les villes du monde, souffre de la crise financière mondiale. Mais ici, il ne s'agit que de la cerise sur «des années de résultats décevants», pour citer le Conference Board du Canada. Dans son étude Metropolitain Outlook publiée récemment, l'organisme va jusqu'à prédire que Montréal se classera 12e sur... 13 pour sa croissance économique dans la décennie 2004-2013, une position désastreuse et honteuse pour notre ville qui était, il n'y a pas si longtemps, la locomotive du pays.

 

 

 

Montréal se retrouve également dans cette position de queue du peloton pour la majorité des autres indicateurs, qu'il s'agisse de la qualité de l'air ou du niveau de scolarisation de notre population. Seuls les indicateurs qui mesurent la vitalité culturelle nous favorisent - et là encore, on peut se demander pour combien de temps étant donné la vive concurrence que nous mènent des villes comme Toronto, et maintenant Québec.

 

Contrairement à certaines cités dont le déclin était l'inévitable conséquence de conditions externes - je pense par exemple à Venise qui a perdu sa suprématie après que la route mondiale du commerce se soit déplacée vers l'est au XVIe siècle - dans le cas de Montréal, il s'agit d'abord et avant tout de notre incapacité à nous mobiliser collectivement.

 

À cet égard, je ne sais ce qui fut la plus grande erreur entre la fusion, la défusion et la décentralisation subséquente de Montréal en 19 arrondissements. Ce que je sais, par contre, c'est que nous n'avons pas encore goûté aux réelles conséquences de ces décisions funestes.

 

On lit régulièrement dans les pages de ce journal des exemples qui nous démontrent que la métropole est ingouvernable et pourtant, 86 des 105 élus de la ville appartiennent à la même formation politique. Imaginez le foutoir total que sera Montréal lorsque plusieurs petits partis se partageront le contrôle des arrondissements et que le maire de la ville sera privé d'une majorité au conseil!

 

Ce scénario, qui pourrait survenir dès novembre 2009, accentuera par 1000 les travers de la décentralisation que nous percevons déjà, à savoir que les intérêts particuliers de chaque quartier priment sur les intérêts globaux de la métropole.

 

La mairie de New York et de Paris a souvent servi de tremplin pour les élus ambitionnant de diriger leur nation. Le fait qu'à Montréal, la mairie soit au contraire peu à peu devenue une sorte de sanatorium pour les députés de l'Assemblée nationale est à la fois la cause et la preuve que nous avons peu à peu abandonné l'idée que la mairie pouvait être le principal levier de développement de notre ville. Lorsque l'on sait le peu d'intérêt que portent les gouvernements du Québec et du Canada à l'égard de Montréal, il y a là matière à inquiétude.

 

Car si le déclin d'une ville, voire du plus petit village est toujours un spectacle affligeant, le déclin de Montréal entraînera forcément celui du Québec dans son ensemble. Que l'on aime ou non Montréal, qu'on jalouse la ville ou qu'on la méprise, c'est dans cette île que se jouent les grands enjeux auxquels nous sommes actuellement confrontés, qu'il s'agisse du développement économique du Québec ou de la francisation et l'intégration des immigrants, par exemple.

 

Si je prends la peine d'écrire ces lignes, c'est que je ne peux plus supporter le fait d'entendre de toute part des personnes qui partagent le constat que je viens de dresser sans toutefois sentir la nécessité d'investir le seul instrument qui puisse nous sortir de cette situation, soit de doter Montréal d'une gouvernance moderne et efficace. La mairie est un levier extrêmement puissant - il faut la sortir de sa léthargie.

 

Alors qu'aux dernières élections les signes du déclin étaient déjà nombreux, les deux tiers des électeurs ont décidé de se croiser les bras plutôt que d'aller voter. Durant la campagne électorale, le principal débat et les seuls émois tournaient autour du slogan «GO», plus ou moins acceptable en français. Si seuls les débats linguistiques peuvent encore nous secouer collectivement, je propose que tous les partis adoptent alors pour slogan des élections à venir: «WAKE UP!»

 

L'auteur est conseiller en relations publiques et a travaillé de 2006 à 2008 à la mairie de Montréal.

_____________________________________________________________________________________

 

 

Publié le 25 avril 2009 à 08h42 | Mis à jour à 08h45

 

Et pendant ce temps, à Québec...

 

Patrick Lagacé

La Presse

 

(Québec) Rappelez-vous, il y a un an. Québec s'apprêtait à vivre un été de célébrations pour son 400e.

 

Nous, à Montréal, on riait un peu, n'est-ce pas...

 

On riait parce que, quelques mois auparavant, l'organisation du 400e avait raté ce spectacle du Nouvel An. Même le décompte accueillant 2008 avait été bousillé.

 

Ça sentait quoi?

 

Ça sentait le naufrage des grands voiliers de Québec 84.

 

Là, un an plus tard, personne ne se moque de Québec, à Montréal. Succès total.

 

L'économie roule. Le chômage est bas. La ville est belle. La ville est fière. Cette ville qu'on dit fermée sur le monde (y-a-pas-d'immigrants) se prend à regarder à l'horizon. Où était le maire Régis Labeaume, cette semaine?

 

Il était à Chicago.

 

Il foutait quoi à Chicago? Eh bien, il est allé voir ce que cette ville du Midwest fait de bien, notamment dans le domaine de la culture.

 

Régis Labeaume a dirigé une délégation d'hommes d'affaires et d'architectes qui sont allés épier Chicago. Ils ont rencontré le maire Daley. Labeaume a convaincu le maire Daley d'appuyer l'ajout de Québec comme station d'un éventuel TGV qui relierait des grandes villes du sud du Canada et du nord des États-Unis.

 

Oui, je sais, c'est un showman, le maire Labeaume. Enclin à d'occasionnelles singeries, comme brandir une cannette de Red Bull au conseil municipal pour appuyer un événement du fabricant de boisson énergétique.

 

Oui, il dit parfois des niaiseries. Comme il me l'a déclaré, quand je l'ai interviewé pour Les francs-tireurs, l'an dernier: «J'en échappe une par mois.» Quelques jours après, il disait de Josée Verner que, des fois, «je la battrais»...

 

Mais le gars défend sa ville, il en fait la promotion, il chante ses louanges sur toutes les tribunes. Il en est fier. Et le démontre.

 

«Ça va bien à Québec, ça va mieux et la bougie d'allumage, c'est Régis Labeaume, me dit Gilles Parent, l'increvable animateur de radio qui officie au FM 93. Tout part d'en haut. La ville, c'est le maire. Et le nôtre est dynamique, c'est un promoteur.»

 

Et le maire agit. Le 400e a été un succès, note Parent. Et Daniel Gélinas, patron de l'événement, a hérité d'une grande partie du crédit. «Mais c'est Régis Labeaume qui l'a nommé là.» Et le maire a confié le 400e à Gélinas après le fiasco du Nouvel An.

 

Il y a quelques semaines, de façon un peu mélodramatique, le maire de Québec annonçait le sauvetage du projet de Moulin à images, de Robert Lepage, un grand succès de l'été du 400e. Avec, en prime, un spectacle itinérant du Cirque du Soleil.

 

Donc, ces cinq prochains étés, Québec profitera du tandem Cirque-Lepage, deux des fleurons culturels du Québec.

 

Montréal?

 

Montréal aura des compteurs d'eau. Un jour.

 

 

 

* * *

 

 

 

Je commets un impair, ici. Je compare Québec et Montréal. On ne peut pas comparer les deux villes. Le maire Labeaume lui-même m'a dit que Montréal est une ville plus complexe à gérer que Québec. Et c'est vrai.

 

N'empêche. Il faut venir à Québec pour voir à quel point Montréal est malade, à quel point Montréal vivote, à quel point nous sommes engoncés dans une paralysie épouvantable.

 

Montréal a hérité d'une structure de gouvernance débile, gracieuseté des libéraux qui voulaient apaiser les géniaux défusionnistes, en 2003. Nous avons donc, à Montréal, un maire et 19 mini-maires d'arrondissement. Bonjour la cohérence.

 

Hier, dans les pages Forum de La Presse, Félix-Antoine Joli-Coeur, ex-employé de la mairie, signait un texte douloureux de lucidité sur le déclin de Montréal. En voici un extrait, capital:

 

«La mairie de New York et de Paris a souvent servi de tremplin pour les élus ambitionnant de diriger leur nation. Le fait qu'à Montréal, la mairie soit au contraire peu à peu devenue une sorte de sanatorium pour les députés de l'Assemblée nationale est à la fois la cause et la preuve que nous avons peu à peu abandonné l'idée que la mairie pouvait être le principal levier de développement de notre ville.»

 

Gérald Tremblay est le maire éteint de l'équivalent municipal d'un eunuque. L'opposition? Benoit Labonté. Or, à côté de M. Labonté, le maire, c'est Barack Obama. Bonjour la vigueur.

 

La caricature de Chapleau, l'autre jour, résumait tout l'état de notre leadership municipal: Gérald Tremblay poireautant à côté d'un téléphone. La légende: «Le maire passe à l'action avec sa ligne pour la délation.»

 

Où sont nos triomphes? Où sont nos victoires? Où est l'action?

 

Les jeux gais ont été une débâcle épouvantable. Les Mondiaux aquatiques, à peine mieux. Le Quartier des spectacles: belle idée qui inquiète, à une époque où Brossard, avec son Quartier DIX30, fait concurrence à Montréal, côté spectacles.

 

Oui, c'est vrai, bon, nous avons un club de hockey, NOUS. Mais la saison du centenaire du CH ressemble à Québec 84. On ne peut même pas glousser côté hockey.

 

 

 

* * *

 

 

 

Je ne veux pas comparer. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Je ne suis pas le seul.

 

«Je parcours La Presse et Le Soleil, depuis deux semaines, me dit un consultant en communications qui partage son temps entre Montréal et Québec. Dans Le Soleil, on parle de ce qui marche, de développement. Dans La Presse, c'est ce qui ne marche pas qui défraie la manchette: le CHUM, l'échangeur Turcot, les compteurs d'eau...»

 

Le maire de Montréal a bien peu de pouvoir, dans cette structure castrée. Cadeau de gouvernements libéraux et péquistes qui se sacrent de Montréal. Mais pensez-vous qu'un type comme Régis Labeaume se contenterait d'une structure semblable?

 

Non. Il serait du genre à déclencher une guerre civile (métaphorique) pour attirer l'attention sur cette bêtise, frotter les oreilles des élus provinciaux et obtenir des changements.

 

Tremblay, lui, passe le puck à son vérificateur général.

 

 

 

* * *

 

 

 

L'histoire de la semaine, à Québec?

 

Cette idylle entre la ministre Nathalie Normandeau et l'adéquiste François Bonnardel.

 

Personnellement, je les félicite. Il n'y a pas assez d'amour en ce bas monde. Mais je suis catastrophé. La ministre des Affaires municipales et de la Métropole s'est trouvé un chum en Haute-Yamaska.

 

J'aurais préféré qu'elle craque pour un député de Montréal, question de constater de visu l'agonie de la ville, hors du cadre feutré des annonces gouvernementales.

 

Les dieux sont contre Montréal. Même les dieux de l'amour.

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une position désastreuse et honteuse pour notre ville qui était, il n'y a pas si longtemps, la locomotive du pays

C'était tout de même il y a plus de 40 ans !! C'est pas comme si le déclin était récent. On est enfoncé dedans depuis plusieurs décénnies.

je pense par exemple à Venise qui a perdu sa suprématie après que la route mondiale du commerce se soit déplacée vers l'est au XVIe siècle - dans le cas de Montréal, il s'agit d'abord et avant tout de notre incapacité à nous mobiliser collectivement.

Eh bien l'ouverture de la Voie Maritime a également favorisé le déplacement du commerce vers l'ouest. Notre déclin est conséquemment partiellement dû à des conditions hors de notre contrôle -ce qui n'enlève rien au fait qu'on a pas su réagir suffisament rapidement à ces changements.

Lorsque l'on sait le peu d'intérêt que portent les gouvernements du Québec et du Canada à l'égard de Montréal, il y a là matière à inquiétude.

Voilà une vérité qui fait mal.

le déclin de Montréal entraînera forcément celui du Québec dans son ensemble.

Pas évident : quand on voit l'enthousiasme du maire Labaume de Québec et la vitalité de Sherbrooke on peut penser que des centres urbains régionaux pourraient se prendre en main (se prennent en main) et choissisent de réduire peur dépendance à Montréal et devenir une locomotive régionale.

Que l'on aime ou non Montréal, qu'on jalouse la ville ou qu'on la méprise, c'est dans cette île que se jouent les grands enjeux auxquels nous sommes actuellement confrontés, qu'il s'agisse du développement économique du Québec ou de la francisation et l'intégration des immigrants, par exemple.

C'est peut-être vrai mais je ne vois pas le jour où le reste du Québec comprendra ça.

Selon moi il n'ya vraiment que deux solutions : il nous faut un maire et une communauté soudée (tant la communauté financière que la communauté culturelle par exemple) qui réussisse à convaincre les deux niveaux de gouvernement de s'occuper de notre ville ou alors Montréal doit se comporter en cité-état et considérer que seuls nous -citoyens et citoyennes de Montréal- pouvons sortir cette ville du marasme dans lequel elle est enfoncée.

soit de doter Montréal d'une gouvernance moderne et efficace. La mairie est un levier extrêmement puissant - il faut la sortir de sa léthargie.

Ce qui pourrait être le premier pas vers une cité-état.

Alors qu'aux dernières élections les signes du déclin étaient déjà nombreux, les deux tiers des électeurs ont décidé de se croiser les bras plutôt que d'aller voter.

Je n'ai jamais manqué à mon obligation d'aller voter au municipal. Et vous ?

Et pendant ce temps, à Québec...

Je n,ai rien à ajouter. je me surpend depuis quelques jours à jalouser le dynamisme du maire de Québec.

Je vous le dit : une cité-état.

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C'était tout de même il y a plus de 40 ans !! C'est pas comme si le déclin était récent. On est enfoncé dedans depuis plusieurs décénnies.

 

Cela ne fait tout de meme pas trés longtemps, et il faut bien ouvrir les yeux un jour, ou devrais-je dire, ouvrir les yeux a la population qui se croise les doigts en attendant une relance économique sens efforts.

 

Eh bien l'ouverture de la Voie Maritime a également favorisé le déplacement du commerce vers l'ouest. Notre déclin est conséquemment partiellement dû à des conditions hors de notre contrôle -ce qui n'enlève rien au fait qu'on a pas su réagir suffisament rapidement à ces changements.

 

Montréal a quand meme beaucoup de potentiel (aéornotique, jeux vidéos, informatiques...)... Ce n'est pas cela qui pourrait l'empecher de redevenir un centre dynamique.

 

Je n'ai jamais manqué à mon obligation d'aller voter au municipal. Et vous ?

 

Peut-etre pas toi mais beaucoup ne l'ont pas fait.

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Je sais que ca vas faire parlé ce que je vais dire mais si justement le gouvernement canadien ne fais presque aucun effort pour la ville de Montréal, pcq justement Montréal est la métropole du Québec, le Québec est un problème pour le gouvernement canadien et selon moi c'est ce que justement le gouvernement canadien veu, que La ville perdes ces forces et ci la métropole Québécoise pers ces forces ben c'est ca province qui fini par perdre, Toute les ville canadienne son en monté depuis quelques années, Calgary, Toronto et Vancouver et nous on stagne.

 

voila mon opinion

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C'était tout de même il y a plus de 40 ans !! C'est pas comme si le déclin était récent. On est enfoncé dedans depuis plusieurs décénnies.

 

Ça dépend comment tu calcul. 40 ans dans une vie d'humain, c'est loin, mais 40 ans dans la vie d'une Ville qui a quoi, 385 ans ?, c'est très très récent.

 

Malgré ce calcul, je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on est en déclin depuis trop longtemps, même si dans l'histoire de notre ville, c'est pas beaucoup 40 ans et ça ne serait pas beaucoup si il y aurait relance à court terme, mais j'ai parfois l'impression que l'on a passé depuis longtemps (en vie d'humain) le point de non retour.

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SVP gardez ça civilisé.

 

Moi je crois que si ça prends 40-50 ans pour se retrouver dans notre position, pourquoi est-ce qu'on commence pas dès maintenant et mettre en place une stratègie pour reprendre notre place dans 40-50 ans.

 

Y a jamais rien de définitif, et rien n'empêche Montréal de reprendre un rôle de leader et de lâcher un peu les débats ridicules centre vs banlieues pour se concentrer sur ce qui est vraiment le nerf de la guerre: comptétivité économique.

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le club des péssimistes est de sortie ,toujours 4 ou 5 les mêmes et les 3.868.000 ils disent quoi au fait ?

 

La plupart des gens ne songent pas au sort de Montréal, et pensent surtout à leur BBQ/piscine/mère ces temps-ci...

 

Le nombre de pessimistes vs optimistes a pas vraiment d'importance, il faut surtout un grand nombre de gens qui sont conscients d'une certaine réalité et qui s'organisent pour faire bouger les choses.

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