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Marché immobilier résidentiel de Montréal : actualités


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Étude de la CORPIQ

Le taux de logements libres atteint 10 % à Montréal et à Québec

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Selon une étude de la CORPIQ, 5,6 % des logements seraient aujourd’hui vacants dans l’île de Montréal, tandis que 4 % seront libérés par leurs locataires à la fin du mois sans que le bail ait été renouvelé.

Le taux de logements vacants ou bientôt disponibles a poursuivi sa hausse fulgurante observée depuis le début de la pandémie et atteint maintenant 10 % dans l’île de Montréal et à Québec, selon une étude de la CORPIQ obtenue par La Presse.

Publié le 19 juin 2021 à 8h00

https://www.lapresse.ca/affaires/2021-06-19/etude-de-la-corpiq/le-taux-de-logements-libres-atteint-10-a-montreal-et-a-quebec.php

Maxime Bergeron La Presse

« La baisse drastique de l’immigration, la possibilité d’étudier ou de travailler à distance, le retour massif de logements autrefois loués à des touristes, les règles de confinement plus restrictives, l’attrait moindre pour les grandes villes devenues sans évènements festifs ni lieux de rencontres sont autant de facteurs qui ont poussé vers le haut le taux d’inoccupation », résume le document qui sera rendu public ce samedi.

Pour en arriver à ce constat, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) a sondé 1538 propriétaires d’immeubles locatifs qui détiennent quelque 40 000 appartements, du 27 mai au 11 juin dernier. Selon cette enquête, 5,6 % des logements seraient aujourd’hui vacants dans l’île de Montréal, tandis que 4 % seront libérés par leurs locataires à la fin du mois sans que le bail ait été renouvelé.

À Québec, 4,3 % sont vides et 4,9 % seront bientôt libérés. « L’offre abonde », résume Hans Brouillette, directeur des affaires publiques de la CORPIQ, signalant que l’« avantage » est en faveur des locataires. Le taux de logements vacants ou disponibles a doublé depuis un an à Montréal et dans la capitale nationale.

À l’opposé, le nombre d’appartements libres a fondu en deçà de 1 % dans plusieurs régions. Selon le coup de sonde de la CORPIQ, le taux de logements vacants est maintenant d’à peine 0,2 % dans le Bas-Saint-Laurent, dans Lanaudière et en Estrie. Il reste à des niveaux très bas presque partout ailleurs, y compris en périphérie de la métropole.

La CORPIQ explique cette réalité à deux vitesses par le départ massif de citadins vers la campagne et la banlieue pendant la pandémie, ainsi que par le pouvoir d’achat de nombreux jeunes ménages qui s’est accru en région dans la dernière année.

Encore une crise

Si la demande a chuté à Montréal et à Québec depuis le début de la pandémie de COVID-19, les prix n’ont pas suivi une tendance similaire. Dans un rapport publié en janvier, la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) signalait que le loyer mensuel moyen avait grimpé de 4,2 % depuis un an à Montréal (à 891 $) – la plus forte hausse depuis 2003. À Québec, l’augmentation s’élève à 2,7 %, pour un loyer moyen de 874 $.

Notons que les prix demandés actuellement par les propriétaires dans les deux plus grandes villes de la province sont souvent bien au-dessus de la moyenne calculée par la SCHL. Ils peuvent aisément franchir le cap des 1500 $, voire 2000 $ par mois.

La situation du logement atteint même un point critique cette année à l’approche du 1er juillet, fait valoir Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, organisme de défense des droits des locataires.

Ce qu’on a comme écho des comités logement, c’est que le nombre d’appels de locataires victimes de différents stratagèmes pour leur faire quitter leurs logements, ou victimes de hausses de loyer abusives, est de deux à trois fois plus élevé que dans les dernières années.

Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU

Les logements disponibles, s’ils sont plus nombreux à Montréal et à Québec, sont souvent « beaucoup trop chers » ou encore « en mauvais état ». La multiplication des cas « rénovictions » a amplifié le sentiment d’anxiété chez de nombreux locataires qui craignent d’être expulsés, ajoute Mme Laflamme. « C’est inquiétant, c’est vraiment l’effritement du parc de logements encore abordables qui se passe sous nos yeux », lance-t-elle.

Les données de la SCHL confirment la plus grande rareté des logements à louer à bas prix. Le taux d’inoccupation s’élevait l’automne dernier à 1,6 % pour les appartements de moins de 625 $, à 1,4 % pour ceux coûtant de 625 $ à 899 $, à 2,7 % pour ceux loués entre 900 $ et 1299 $, et à 7,4 % dans la fourchette de 1300 $ à 1999 $.

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Le 2021-06-19 à 15:24, Rocco a dit :

10% de vacances mais les prix montent en fou pareil.. on est vraiment dans un nouveau paradigme.

Il vont se planter les gens ne vont quand meme pas commencer a payer des loyers de 2000$ .

On va peut être revoir un retour des années 90 avec des taux de vacance a 2 chiffres.

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Le 2021-06-19 à 15:24, Rocco a dit :

10% de vacances mais les prix montent en fou pareil.. on est vraiment dans un nouveau paradigme.

C'est qu'il y a deux marchés parallèles, qui se cotoyent et entre lesquels on trouve un certain degré de perméabilité, mais qui sont loin d'être fusionnés.  

Le premier marché, quantitativement beaucoup plus important, s'adresse aux résidents, la plupart de longue date.  Le second marché s'adresse principalement aux occupants transitoires, comme les étudiants et les touristes, de même que les immigrants tout récents, ainsi que les personnes aisées, qu'elles soient d'ici ou d'ailleurs.  La zone de perméabilité concerne les logements qui peuvent être occupés par l'une ou l'autre clientèle; généralement des constructions récentes affichant des prix très supérieurs à la moyenne des logements existants dont la majorité sont soumis à un contrôle des loyers (lequel contrôle peut parfois être "contourné", comme on sait). 

Je suis persuadé que le taux de vacances de 10% (si c'est exact) est largement le fait des logements s'adressant au "second marché".  Mon opinion serait consistante avec le fait qu'on observe une pénurie de logements à prix abordable, et que la "crise du logement" se trouve dans ce créneau.  

S'il s'avérait que le marché des occupants temporaires ne reprenait pas sa taille pré-covid, une plus grande perméabilité se produirait (voir aussi des éléments de ma réponse à andre md ci-dessous).

il y a 29 minutes, andre md a dit :

Il vont se planter les gens ne vont quand meme pas commencer a payer des loyers de 2000$ .

On va peut être revoir un retour des années 90 avec des taux de vacance a 2 chiffres.

"Ils" (tu veux dire des propriétaires) vont attendre de voir si leurs clients traditionnels seront de retour bientôt.  Ils ne sont pas présentement disposés à demander beaucoup moins et signer des baux qui les lieraient pour longtemps à ce trop faible niveau pour eux.  C'est seulement si la demande pour leurs logements ne reprend pas qu'ils se résoudront à baisser les prix.  Mais dans ce cas, la rentabilité ne serait pas au rendez-vous pour attirer de nouveaux investissements privés, parce que les coûts sont très élevés.  Pour les logements déjà construits, ils viendront bien à être occupés, mais ce seront les derniers.

Dans les grandes villes du monde, le phénomène des nombreux logements inoccupés alors même qu'il existe une crise du logement, est courant, pour ne pas dire généralisé.  Ce n'est peut-être pas une fatalité, mais personne n'a encore trouvé de solution efficace (il peut y avoir des surtaxes, mais ça ne semble pas suffire).

D'autre part, il est évident que les gens (très nombreux) qui n'ont pas les moyens de "payer des loyers de 2000$" ne le feront pas.  On pourra discuter des avenues de solution une autre fois.☺️

 

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Il y a 9 heures, Né entre les rapides a dit :

C'est qu'il y a deux marchés parallèles, qui se cotoyent et entre lesquels on trouve un certain degré de perméabilité, mais qui sont loin d'être fusionnés.  

Le premier marché, quantitativement beaucoup plus important, s'adresse aux résidents, la plupart de longue date.  Le second marché s'adresse principalement aux occupants transitoires, comme les étudiants et les touristes, de même que les immigrants tout récents, ainsi que les personnes aisées, qu'elles soient d'ici ou d'ailleurs.  La zone de perméabilité concerne les logements qui peuvent être occupés par l'une ou l'autre clientèle; généralement des constructions récentes affichant des prix très supérieurs à la moyenne des logements existants dont la majorité sont soumis à un contrôle des loyers (lequel contrôle peut parfois être "contourné", comme on sait). 

Je suis persuadé que le taux de vacances de 10% (si c'est exact) est largement le fait des logements s'adressant au "second marché".  Mon opinion serait consistante avec le fait qu'on observe une pénurie de logements à prix abordable, et que la "crise du logement" se trouve dans ce créneau.  

S'il s'avérait que le marché des occupants temporaires ne reprenait pas sa taille pré-covid, une plus grande perméabilité se produirait (voir aussi des éléments de ma réponse à andre md ci-dessous).

"Ils" (tu veux dire des propriétaires) vont attendre de voir si leurs clients traditionnels seront de retour bientôt.  Ils ne sont pas présentement disposés à demander beaucoup moins et signer des baux qui les lieraient pour longtemps à ce trop faible niveau pour eux.  C'est seulement si la demande pour leurs logements ne reprend pas qu'ils se résoudront à baisser les prix.  Mais dans ce cas, la rentabilité ne serait pas au rendez-vous pour attirer de nouveaux investissements privés, parce que les coûts sont très élevés.  Pour les logements déjà construits, ils viendront bien à être occupés, mais ce seront les derniers.

Dans les grandes villes du monde, le phénomène des nombreux logements inoccupés alors même qu'il existe une crise du logement, est courant, pour ne pas dire généralisé.  Ce n'est peut-être pas une fatalité, mais personne n'a encore trouvé de solution efficace (il peut y avoir des surtaxes, mais ça ne semble pas suffire).

D'autre part, il est évident que les gens (très nombreux) qui n'ont pas les moyens de "payer des loyers de 2000$" ne le feront pas.  On pourra discuter des avenues de solution une autre fois.☺️

 

Quand on observe ce qui est arrivé dans le passé pas trop lointain a.k.a les années 90. On pourrai toujours revoir un phenomene semblable se reproduire surtout si Legault ferme l'entrée des immigrants. 

Je me souviens de l'époque avec des pancartes a louer partout.

 

 

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11 hours ago, Né entre les rapides said:

C'est qu'il y a deux marchés parallèles, qui se cotoyent et entre lesquels on trouve un certain degré de perméabilité, mais qui sont loin d'être fusionnés.  

Le premier marché, quantitativement beaucoup plus important, s'adresse aux résidents, la plupart de longue date.  Le second marché s'adresse principalement aux occupants transitoires, comme les étudiants et les touristes, de même que les immigrants tout récents, ainsi que les personnes aisées, qu'elles soient d'ici ou d'ailleurs.  La zone de perméabilité concerne les logements qui peuvent être occupés par l'une ou l'autre clientèle; généralement des constructions récentes affichant des prix très supérieurs à la moyenne des logements existants dont la majorité sont soumis à un contrôle des loyers (lequel contrôle peut parfois être "contourné", comme on sait). 

Je suis persuadé que le taux de vacances de 10% (si c'est exact) est largement le fait des logements s'adressant au "second marché".  Mon opinion serait consistante avec le fait qu'on observe une pénurie de logements à prix abordable, et que la "crise du logement" se trouve dans ce créneau.  

S'il s'avérait que le marché des occupants temporaires ne reprenait pas sa taille pré-covid, une plus grande perméabilité se produirait (voir aussi des éléments de ma réponse à andre md ci-dessous).

"Ils" (tu veux dire des propriétaires) vont attendre de voir si leurs clients traditionnels seront de retour bientôt.  Ils ne sont pas présentement disposés à demander beaucoup moins et signer des baux qui les lieraient pour longtemps à ce trop faible niveau pour eux.  C'est seulement si la demande pour leurs logements ne reprend pas qu'ils se résoudront à baisser les prix.  Mais dans ce cas, la rentabilité ne serait pas au rendez-vous pour attirer de nouveaux investissements privés, parce que les coûts sont très élevés.  Pour les logements déjà construits, ils viendront bien à être occupés, mais ce seront les derniers.

Dans les grandes villes du monde, le phénomène des nombreux logements inoccupés alors même qu'il existe une crise du logement, est courant, pour ne pas dire généralisé.  Ce n'est peut-être pas une fatalité, mais personne n'a encore trouvé de solution efficace (il peut y avoir des surtaxes, mais ça ne semble pas suffire).

D'autre part, il est évident que les gens (très nombreux) qui n'ont pas les moyens de "payer des loyers de 2000$" ne le feront pas.  On pourra discuter des avenues de solution une autre fois.☺️

 

Le 10% de vacancy rate représente surtout les studios et 3.5

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Il y a 3 heures, andre md a dit :

Quand on observe ce qui est arrivé dans le passé pas trop lointain a.k.a les années 90. On pourrai toujours revoir un phenomene semblable se reproduire surtout si Legault ferme l'entrée des immigrants. 

Je me souviens de l'époque avec des pancartes a louer partout.

 

 

Est-ce que dans ton souvenir des années 1990 une baisse de l'immigration avait été un facteur déterminant des "pancartes à louer partout" ?   Pour ma part, ce que je retiens surtout de cette période, c'est la récession "made in Canada" provoquée par une hausse des taux d'intérêts motivée (décidée) par une volonté de contrer les effets inflationistes (en apparence) de l'introduction de la TPS sous le gouvernement Mulroney.    C'était "made in Canada" aussi au sens où il n'y avait pas de récession parmi nos principaux partenaires commerciaux. Récession:  baisse de la demande globale, de l'emploi et de l'immigration nette.  Cette dernière avait été une conséquence, pas la cause première, mais il est incontestable que tout s'enchaîne.

Au cours de la prochaine année, il sera intéressant de découvrir  1) l'ampleur du retour souhaité des étudiants et des touristes, 2) d'une différence s'il y a lieu entre l'état du marché résidentiel locatif de Toronto (pas affecté par "Legault") et celui de Montréal, et 3) d'une différence entre l'état du marché résidentiel au centre en comparaison avec la périphérie dans toutes les grandes villes.  Mises ensemble, ces découvertes contribueront à attribuer plus correctement à une hypothétique baisse de l'immigration au Québec la part qui lui revient des pancartes à louer.     

 

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il y a 4 minutes, Rocco a dit :

On ne retrouvera pas ça, AirBNB existait pas dans les années 90.

Ne retrouvera pas quoi?  -- Une catégorie de logements inoccupés dans les années 90 quand AirMNB n'existait pas, mais qui peuvent dorénavant (sauf en période de COVID)  trouver preneurs parmi la clientèle touristique grâce à AirBNB?  -- C'est un argument vraisemblable.  

Mais ça revient à dire qu'une partie du stock de logements n'est pas destinée à l'occupation par des résidents permanents, et que cette partie devrait être exclue du calcul du taux d'inoccupation sur lequel on se fonde pour évaluer le niveau d'équilibre du marché locatif.

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Il y a 7 heures, Né entre les rapides a dit :

Est-ce que dans ton souvenir des années 1990 une baisse de l'immigration avait été un facteur déterminant des "pancartes à louer partout" ?   Pour ma part, ce que je retiens surtout de cette période, c'est la récession "made in Canada" provoquée par une hausse des taux d'intérêts motivée (décidée) par une volonté de contrer les effets inflationistes (en apparence) de l'introduction de la TPS sous le gouvernement Mulroney.    C'était "made in Canada" aussi au sens où il n'y avait pas de récession parmi nos principaux partenaires commerciaux. Récession:  baisse de la demande globale, de l'emploi et de l'immigration nette.  Cette dernière avait été une conséquence, pas la cause première, mais il est incontestable que tout s'enchaîne.

Au cours de la prochaine année, il sera intéressant de découvrir  1) l'ampleur du retour souhaité des étudiants et des touristes, 2) d'une différence s'il y a lieu entre l'état du marché résidentiel locatif de Toronto (pas affecté par "Legault") et celui de Montréal, et 3) d'une différence entre l'état du marché résidentiel au centre en comparaison avec la périphérie dans toutes les grandes villes.  Mises ensemble, ces découvertes contribueront à attribuer plus correctement à une hypothétique baisse de l'immigration au Québec la part qui lui revient des pancartes à louer.     

 

l'immigration c'est un facteur important a Montreal ya des pénuries de logement plus importante dans certaine regions qu'a Montreal. 

Rajoutons a ca le vieillisement de la population qui s'accelere.

Si je ne me trompe le bassin locatif de Montreal est plus grand que celui de Toronto.

Les années 90 ca veut dire pour moi Qui est de la un generation x les portes fermés pour beaucoup de jobs.

Cela n'as pas empeché que j'ai acheter mon duplex a cette époque malgré les taux hypotequaire beaucoup plus  élevé qu'aujourdhui. Il y avait des bon deals dans ce temps la. 

 

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