Projet résidentiel Contrecoeur - 300 M$

[ErickMontreal]

Enquête d'une firme externe sur le projet du Faubourg Contrecoeur - Une autre volée de bois vert pour l'ancienne direction de la SHDM

 

Jeanne Corriveau

Édition du mercredi 29 avril 2009

 

Deux rapports dévastateurs viennent de mettre en lumière les pratiques douteuses qui avaient cours à la SHDM sous la direction de son ex-directeur général Martial Fillion. Les faits reprochés sont d'une telle gravité que le dossier, qualifié de «version montréalaise du scandale des commandites» par le chef de l'opposition, sera confié à la Sûreté du Québec.

 

Le rapport de Samson Bélair Deloitte & Touche sur le projet du Faubourg Contrecoeur brosse un portrait inquiétant de la gestion du dossier par la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM). S'il est sévère à l'égard de la SHDM, le rapport éclabousse aussi la firme Groupe Gauthier Biancamano Bolduc et le promoteur Construction Frank Catania.

 

Dans son empressement pour démarrer le projet du Faubourg Contrecoeur, la SHDM a imposé des délais très serrés aux promoteurs pour le dépôt de leur proposition, révèle le rapport. Deux soumissions ont été retenues parmi les cinq reçues, soit celles de Construction Marton, une entreprise de Tony Accurso, et de Construction Frank Catania. C'est ce dernier qui a été choisi pour réaliser le projet de 1800 logements dans l'est de la métropole.

 

De la sélection du promoteur à la réalisation du projet, de nombreuses étapes ont été entachées d'irrégularités, ont constaté les auteurs du rapport rendu public hier. Les critiques sont sévères à l'égard du Groupe Gauthier Biancamano Bolduc, une filiale de Dessau responsable du plan de gestion du projet. Sans avoir obtenu l'autorisation de la SHDM, cette firme a détruit les documents soumis par les cinq entrepreneurs ayant répondu à l'appel de qualification.

 

«Le processus d'appels d'offres, quant à lui, nous amène à questionner le bien-fondé de la transmission de certains renseignements à Catania», indique le rapport en faisant référence à quatre rencontres qu'aurait eues Martial Fillion avec le président de Catania, Paolo Catania, avant la publication de l'appel de qualification. «Nous avons relevé plusieurs similitudes entre la proposition de Catania et le plan d'affaires de la SHDM», ajoute-t-on.

 

Les reproches qu'on fait à la direction générale de la SHDM sont nombreux. Celle-ci a engagé des dépenses sans l'autorisation du conseil d'administration de la SHDM et a omis de faire un suivi adéquat des dépassements de coûts. De plus, le coût de la décontamination des sols, d'abord estimé à 10,9 millions, aurait dû être évalué de façon plus rigoureuse. Une étude récente de Genivar le fixe maintenant à un maximum de 7,3 millions.

 

Catania n'est pas épargné par le rapport, qui souligne que le promoteur n'a pas respecté plusieurs de ses obligations, dont les conditions de remboursement du prêt consenti par la SHDM.

 

Un autre rapport, celui-là du vérificateur général de la Ville de Montréal, n'est pas plus tendre envers Martial Fillion. Michel Doyon a scruté à la loupe 20 transactions effectuées par la SHDM en 2007 et 2008 et il a relevé de nombreuses irrégularités. Certains immeubles ont été vendus à un prix inférieur à leur valeur marchande, sans appel d'offres ou sans les autorisations requises. Les faits sont si troublants qu'ils ont incité le vérificateur à réclamer que la police soit saisie du dossier: «Il faut aller plus loin. Je suis allé aussi loin que j'étais capable avec les moyens et les pouvoirs dont je dispose», a expliqué M. Doyon hier. Il a toutefois refusé de révéler les éléments précis qui motivaient sa demande, prétextant ne pas vouloir nuire à l'éventuelle enquête.

 

Martial Fillion a refusé de collaborer à l'enquête du vérificateur et M. Doyon ne pouvait l'obliger à le faire. Quant à Frank Zampino, ex-président du comité exécutif de la Ville et responsable politique de la SHDM, le vérificateur n'a pas jugé nécessaire de le rencontrer.

 

La nouvelle direction de la SHDM entend remettre tout le dossier à la Sûreté du Québec. Le président du conseil d'administration de la SHDM, Jean-Claude Cyr, s'est dit choqué par de nombreux éléments des rapports. S'il a été outré par «le laxisme, le manque de rigueur administrative, par l'incompétence dont ont fait preuve certains anciens dirigeants de la SHDM», il a lancé un appel à la prudence: «Pour l'instant [...] nous ne pouvons conclure que des éléments de nature criminelle ont été commis par quiconque.» Il a par ailleurs indiqué que la SHDM entendait récupérer toutes les sommes versées en trop au promoteur Catania.

 

De son côté, le maire Gérald Tremblay a qualifié d'«inadmissibles» les agissements de l'ancien directeur général de la SHDM qui fut également son chef de cabinet. Il soutient que son administration ignorait tout de ce que faisait Martial Fillion. «Il n'y a aucune référence, dans le rapport, sur une participation des élus ou une ingérence politique dans ce dossier», a-t-il dit.

 

Pour sa part, Paolo Catania a soutenu que toutes les «anomalies» dans le dossier du Faubourg Contrecoeur avaient été réglées au cours des dernières semaines. Le promoteur nie toutefois avoir obtenu des informations privilégiées à l'occasion de ses rencontres avec Martial Fillion en 2006. Il soutient qu'il s'agit d'une «pratique normale» qui permet aux promoteurs de mieux évaluer les projets.

 

Groupe Aecon, qui avait vivement protesté lorsque sa soumission avait été refusée par la SHDM, affirme n'avoir eu aucune rencontre du genre avec M. Fillion à cette époque. Malgré les nombreuses irrégularités relevées dans les deux rapports, l'entreprise n'envisage pas intenter de poursuites contre la SHDM pour l'instant.

[Malek]

ooof... faudra avoir une foi solide envers ce projet comme acheteur avec ce genre de vues.

 

 

Tu t'amuses un peu trop à "descendre" ce projet je trouve. C'est surprenant venant de toi, qui compare ce développement à ceux de Laval! Tu devrais en être amoureux!

 

T'as absolument rien compris de mon commentaire, tu le prends trop au premier degré.

 

Si t'est parmi les premiers acheteurs, il va falloir que t'ai confiance en maudit sur ce projet, parceque si jamais ça flop (toute sorte de raison), tu va être pogné dans un trou...

 

C'est de là la foi dont je parle...

 

Malek as raison la dessus, et ca serait pas la premiere fois qu’un projet backé par la SHDM tombe à l’eau après la première Phase, si on prend le projet du Square Cartier sur Parthenais, la phase 1 est construite, mais les autres phases entre de Lorimier et Parthenais n’ont jamais levé de terre, le constructeur ayant fait faillite.

 

Donc effectivement, ca prend une certaine foi pour aller s’installer dans ce qui est présentement un trou, qui certe as du potentiel. Si qqc devait arriver, ca ne se vend pas bien, un des constructeur fait faillite ou pour X raisons que ce soit, bye bye valeur de revente tant que le quartier n’est pas fini.

 

Ca ne s’applique pas juste à ce projet, la même chose peut s’appliquer à tout projet dans un coin totalement nouveau et qui a premiere vue est sans intérêt (on peut penser a plusieurs nouveau développement dans les 2e et 3e couronnes de montreal, si ca leve pas tu est pris avec une maison qui n’est pas chere, mais qui ne vaut pas grand-chose lorsque isolée.

 

 

 

aahhh maudit que je suis oiseau de malheur:rolleyes:

[cjb]

c'était pas dur a prévoir Malek, le projet était construit par une organisation mafieuse, dans le secteur le plus industriel de Montréal, avec la bénédiction d'une des plus grandes fraudes de l'histoire québécoise.

 

Moi ce que je n'aime pas, c'est qu'on pointe seulement la SHDM dans cette histoire.

Mais qu'en est-il de Catania ?

Ils ont graissé la pate de plusieurs personnes dans cette histoire, c'est assez évident. J'espere que l'entreprise et ses dirigeants paient pour leurs crimes.

 

s'acheter un condo c'est comme investir un gros montant... DD: Due Diligence.

Si ce n'est pas cher, il y a toujours une raison...

[monctezuma]

Publié le 24 juin 2009 à 10h34 | Mis à jour le 24 juin 2009 à 10h40

 

Exclusif: la SHDM et Catania se contredisent sur le Faubourg Contrecoeur

 

 

 

Sara Champagne

La Presse

 

La firme immobilère Catania et la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM) se contredisent sur le nombre de propriétaires qui ont résilié leur contrat d'achat à la suite du feu dévastateur au Faubourg Contrecoeur, dans l'Est de Montréal. Et tant Catania que la SHDM n'en démordent pas.

 

D'un côté, Catania dit conjuguer avec 17 refus d'acheter une unité résidentielle dans la phase deux du projet, alors que la SHDM parle de 9 résiliations de contrat à la suite de l'incendie. Qui dit vrai qui dit faux, a tenté de savoir La Presse? Après avoir parlé à deux reprises avec les porte paroles de la SHDM et de Catania, pour contre-vérifier l'information, les chiffres restent les mêmes. À la SHDM, on affirme qu'au départ il y avait 39 acheteurs confirmés, dont le contrat avait été signé, avec mise de fond de 1000$, dans la phase un du projet qui a été rasé par les flammes, le 10 avril dernier. Et que 25 d'entre-eux ont signé l'offre pour se relocaliser dans la phase deux du projet, qui doit être livrée en novembre. Avec les neuf résiliations, il en resterait donc cinq dont la décision n'a pas encore été prise.

 

«Je ne sais pas quoi vous dire pour expliquer la différence dans nos chiffres, a admis Gabrielle Collu, porte-parole de la SHDM. L'important c'est qu'une deuxième option a été offerte aux acheteurs. Nous sommes donc au moins sur la même longueur d'ondes au sujet de l'importance de relocaliser rapidement les acheteurs de la première phase.»

 

Chez Catania-Groupe immobilier, le porte-parole de la firme, Philippe Roy, affirme pour sa part qu'il y avait 50 acheteurs confirmés dans la phase un comptant 6 immeubles de 16 unités, pour un total de 96.

 

«Au total, 30 acheteurs ont accepté d'acheter dans la phase deux, au même prix que dans la phase incendiée. 17 propriétaires ont refusé. Et trois sont encore en réflexion», a affirmé M. Roy, après avoir vérifié les chiffres une deuxième fois, à la demande de La Presse.

 

M. Roy assure que la SHDM a les mêmes chiffres entre les mains. Et il ajoute que le dédommagement offert est négocié «cas pas cas».

 

Les origines du feu

 

Par ailleurs, la SHDM et Catania ne se sont toujours pas entendus sur les frais à rembourser pour, entre autres, la décontamination du site du Faubourg Contrecoeur. Selon l'information recueillie par La Presse, le montant réclamé par Catania atteint entre 7 et 8 millions, avec les intérêts.

 

«Les chiffres n'ont pas changé, a dit M Roy, porte parole de Catania. Nous sommes toujours en discussions et ce que je peux dire c'est que personne ne veut aller devant les tribunaux. C'est n'est donc pas un litige, mais plutôt des discussions.»

 

Quant aux origines de l'incendie, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), n'a toujours pas complété son enquête. Un travail qui pourrait prendre des années. À ce sujet, Philippe Roy a dit que la dernière information à avoir circulée est une hypothèse selon laquelle «le feu aurait été allumé par des jeunes, des squatters.»

 

Enfin, la SHDM a annoncé cette semaine qu'elle a retenu les services d'une nouvelle firme de communications à la suite d'un appel d'offres, tel que promis au lendemain du rapport du vérificateur général de Montréal sur la gestion des transactions à la SHDM, notamment dans le dossier de vente du Faubourg.

 

Optimum relations publiques, une division de Cossette, va dorénavant assurer les relations avec les médias pour la société paramunicipale. Le vice-président, André Bouthillier, est entre autres porte parole de Devimco, derrière le projet résidentiel Griffintown, qui a été revu à la baisse faute de liquidités. Optimum s'occupe aussi des communications de la firme Daniel Arbour et associés, (collège Marianopolis). Le contrat d'Optimum avec la SHDM est d'une durée de trois ans.

 

* * *

 

Rappel des faits saillants du rapport de vérificateur général de Montréal, au sujet de la gestion des transactions à la SHDM

 

La filiale de Dessau (le groupe GGBB) qui gérait l'appel de qualification pour choisir un promoteur dans le Faubourg Contrecoeur a détruit les soumissions des cinq entrepreneurs intéressés, alors que ces documents ne lui appartenaient pas.

 

L'ex-directeur de la SHDM, Martial Fillion, a eu des rencontres avec Catania, qui a remporté l'appel d'offres, avant même le lancement de l'appel de qualification.

 

La SHDM a accepté de verser une aide financière de 15,8 millions de dollars à Catania alors qu'elle n'en avait pas le droit.

 

Quand elle a vendu le terrain à Catania, la SHDM a déduit 11 millions de dollars pour la décontamination, sur la base d'estimations préliminaires faites par une autre filiale de Dessau. Vérification faite, ces coûts ont pu être de seulement 5,9 millions.

[monctezuma]

Publié le 25 juin 2009 à 07h36 | Mis à jour le 25 juin 2009 à 07h43

 

Incendie au Faubourg Contrecoeur: confusion dans le nombre de clients perdus

 

 

 

Sara Champagne

La Presse

 

La firme immobilière Catania et la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM) se contredisent sur le nombre de propriétaires qui ont résilié leur contrat d'achat à la suite de l'incendie dévastateur au Faubourg Contrecoeur, dans l'est de Montréal.

 

D'un côté, Catania dit faire face à 17 refus d'acheter une unité résidentielle dans la phase 2 du projet, alors que la SHDM parle de neuf résiliations de contrat à la suite de l'incendie. Qui dit vrai, qui dit faux ? a tenté de savoir La Presse.

 

 

 

À la SHDM, on affirme qu'au départ, il y avait 39 acheteurs confirmés, dont le contrat avait été signé, avec mise de fonds de 1000$, dans la phase 1 du projet qui a été rasé par les flammes, le 10 avril. Et que 25 d'entre eux ont signé l'offre pour emménager dans la phase 2 du projet, qui doit être livrée en novembre. Avec les neuf résiliations, il en resterait donc cinq dont la décision n'a pas encore été prise.

 

Chez Catania-Groupe immobilier, le porte-parole, Philippe Roy, affirme pour sa part qu'il y avait 50 acheteurs confirmés dans la phase 1 comptant six immeubles de 16 unités, pour un total de 96. «Au total, 30 acheteurs ont accepté d'acheter dans la phase 2, au même prix que dans la phase incendiée. Dix-sept propriétaires ont refusé. Et trois sont encore en réflexion», a affirmé M. Roy.

 

Frais de décontamination

 

Par ailleurs, la SHDM et Catania ne se sont toujours pas entendus sur les frais à rembourser pour, entre autres, la décontamination du site du Faubourg Contrecoeur. Selon l'information recueillie par La Presse, la somme totale réclamée par Catania atteint entre 7 et 8 millions, avec les intérêts.

 

Enfin, la SHDM a annoncé cette semaine qu'elle a retenu les services d'une nouvelle firme de communications à la suite d'un appel d'offres, tel que promis au lendemain du rapport du vérificateur général de Montréal sur la gestion des transactions à la SHDM, notamment dans le dossier de vente du Faubourg.

 

Optimum relations publiques, filiale de Cossette, va dorénavant assurer les relations avec les médias pour la société paramunicipale. Le vice-président, André Bouthillier, est entre autres porte-parole de Devimco, derrière le projet résidentiel Griffintown, qui a été revu à la baisse faute de liquidités. Optimum s'occupe aussi des communications de la firme Daniel Arbour et associés (collège Marianopolis). Le contrat d'Optimum avec la SHDM est d'une durée de trois ans.

[francely57]

Il y a une annonce pour ce projet dans les wagons de métro.

 

Le slogan est "Mon projet me tient à coeur"

ça mentionne aussi "à moins de 15 minutes du centre-ville", ce qui doit être faux une très grande partie du temps.

 

Essentiellement c'est comme le site internet http://www.faubourgcontrecoeur.com/

[Miska]

C'est un peu ridicule en effet.

Je pense les distances sont toujours mesurés en voiture à 4h14 le matin.

 

Souvent on a entendu ou lu pour certains projets à Brossard : situé à 5 minutes du C.V.

[cjb]

Il y a une annonce pour ce projet dans les wagons de métro.

 

Le slogan est "Mon condo me tient à coeur"

ça mentionne aussi "à moins de 15 minutes du centre-ville", ce qui doit être faux une très grande partie du temps.

 

Essentiellement c'est comme le site internet http://www.faubourgcontrecoeur.com/

 

J'ai vu cette pub, avec quelqu'un qui avait rajouté des flammes au-dessus des enfants et des condos... de bon goût !!

[mtlurb]

C'est ~15 minutes entre le métro Honoré et le métro Beaudry.

[Malek]

C'est un peu ridicule en effet.

Je pense les distances sont toujours mesurés en voiture à 4h14 le matin.

 

Souvent on a entendu ou lu pour certains projets à Brossard : situé à 5 minutes du C.V.

 

je me souviendrais toujours d'un courtier à la bob gratton qui me disait que ça prennais 5 minutes de marche de la maison que je visitais à la station de métro, clairement c'étais beaucoup plus que 5 minutes et ça en AUTO!