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Appartements Dorchester - 37 étages


montréaliste

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Il y a 17 heures, Marc90 a dit :

Les architectes de Montréal (et du Québec) sont en situation de frustration constante, à cause de plusieurs politiques urbanistiques et réglementaires absurdes conçues pour que le plus idiot des idiots puisse survivre dans les situations les plus improbables (notamment les exigences des pompiers), à cause d'un désintérêt par les villes à faire des vrais milieux de vie urbains contemporains et à penser le bâti de façon intelligente, innovante, ambitieuse et durable en faisant appel aux professionnels en la matière, à cause d'un manque d'éducation flagrant des élues et élus quant à la discipline de l'architecture et à son histoire, à cause de l'absence totale d'ambition et d'intérêt de la grande majorité des promoteurs envers la qualité, et à cause de la mentalité générale québécoise de type Walmart, aka du "Tant que ça coûte pas cher".  

Et à travers tout cet univers de limites, d'ignorance collective et de barrières à la créativité, où même les rares éclaircies finissent par devenir des sous-produits bureaucrates frileux et allergiques au risque excluant d'office une foule de bureaux pourtant très compétents (comme par exemple les "concours" en architecture depuis quelques années déjà), il y a biensur des mauvais architectes aussi. Qui souvent finissent par faire les plus gros projets, parmis les plus visibles,  mais parmis les moins aboutis, les plus cheap. Comme en produisent Geiger Huot et Béïque Legault Thuot par exemple. 

Mais le commun des mortels s'en fout et même, pire, ne veut pas payer collectivement pour l'architecture, donc au final, on mérite ce qu'on a, il faut croire. Du moins, on finit par se rabattre sur ce constat castrant. Et le privé n'élève que peu ou pas du tout la barre, sauf en de très rares occasions (souvent à très petite échelle, aussi, et en ne commandant presque qu'exclusivement des produits de luxe qui contribuent à renforcer l'idée selon laquelle l'architecture et les architectes sont déconnectés du réel, et que le luxe qu'ils vendent définit aussi leur discipline).  

Remarque, les architectes sont artisans de leur malheur dans l'optique où ils ne sont que très peu présents pour dénoncer tout ça, et les plus gros acteurs du milieu continuent de s'en mettre plein les poches. 


Édito du jour. 

Très triste, et très vrai. Triste pcq vrai, surtout.

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Il y a 18 heures, Marc90 a dit :

Les architectes de Montréal (et du Québec) sont en situation de frustration constante, à cause de plusieurs politiques urbanistiques et réglementaires absurdes conçues pour que le plus idiot des idiots puisse survivre dans les situations les plus improbables (notamment les exigences des pompiers), à cause d'un désintérêt par les villes à faire des vrais milieux de vie urbains contemporains et à penser le bâti de façon intelligente, innovante, ambitieuse et durable en faisant appel aux professionnels en la matière, à cause d'un manque d'éducation flagrant des élues et élus quant à la discipline de l'architecture et à son histoire, à cause de l'absence totale d'ambition et d'intérêt de la grande majorité des promoteurs envers la qualité, et à cause de la mentalité générale québécoise de type Walmart, aka du "Tant que ça coûte pas cher".  

Et à travers tout cet univers de limites, d'ignorance collective et de barrières à la créativité, où même les rares éclaircies finissent par devenir des sous-produits bureaucrates frileux et allergiques au risque excluant d'office une foule de bureaux pourtant très compétents (comme par exemple les "concours" en architecture depuis quelques années déjà), il y a biensur des mauvais architectes aussi. Qui souvent finissent par faire les plus gros projets, parmis les plus visibles,  mais parmis les moins aboutis, les plus cheap. Comme en produisent Geiger Huot et Béïque Legault Thuot par exemple. 

Mais le commun des mortels s'en fout et même, pire, ne veut pas payer collectivement pour l'architecture, donc au final, on mérite ce qu'on a, il faut croire. Du moins, on finit par se rabattre sur ce constat castrant. Et le privé n'élève que peu ou pas du tout la barre, sauf en de très rares occasions (souvent à très petite échelle, aussi, et en ne commandant presque qu'exclusivement des produits de luxe qui contribuent à renforcer l'idée selon laquelle l'architecture et les architectes sont déconnectés du réel, et que le luxe qu'ils vendent définit aussi leur discipline).  

Remarque, les architectes sont artisans de leur malheur dans l'optique où ils ne sont que très peu présents pour dénoncer tout ça, et les plus gros acteurs du milieu continuent de s'en mettre plein les poches. 


Édito du jour. 

C'est un peu hors sujet, mais je crois que le syndrome que tu dénonces va au delà de l'architecture. Dans mon domaine, services professionnels, c'est la même chose. J'aime offrir un certain standard à mes clients, une qualité de service, mais aussi une qualité de bureaux, de salle d'accueil et salle de rendez-vous / conférence, mais ultimement, tout ce qui compte, c'est mon taux horaire.

Je songe à acheter un terrain vacant à Saint-Jérôme, me construire une cabane en bois pas chauffée, pas climatisée, avoir une planche en tôle comme table et des rondins de bois comme chaises, faire ça ultra super incroyablement cheap, même mes crayons seraient tellement cheap qu'il faudrait des pinces pour les manipuler (et je ne fournirais pas les pinces) et le client s'en fouterait, du moment que ça coûte pas cher. Signer des transaction dans les 7 chiffres dans un tel environnement, on s'en fou, du moment que ça coûte pas cher. C'est ça le Québec.

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Il y a 2 heures, monctezuma a dit :

C'est un peu hors sujet, mais je crois que le syndrome que tu dénonces va au delà de l'architecture. Dans mon domaine, services professionnels, c'est la même chose. J'aime offrir un certain standard à mes clients, une qualité de service, mais aussi une qualité de bureaux, de salle d'accueil et salle de rendez-vous / conférence, mais ultimement, tout ce qui compte, c'est mon taux horaire.

Je songe à acheter un terrain vacant à Saint-Jérôme, me construire une cabane en bois pas chauffée, pas climatisée, avoir une planche en tôle comme table et des rondins de bois comme chaises, faire ça ultra super incroyablement cheap, même mes crayons seraient tellement cheap qu'il faudrait des pinces pour les manipuler (et je ne fournirais pas les pinces) et le client s'en fouterait, du moment que ça coûte pas cher. Signer des transaction dans les 7 chiffres dans un tel environnement, on s'en fou, du moment que ça coûte pas cher. C'est ça le Québec.

Malheureusement, il y a beaucoup de vrai dans ce que tu dis.      :sorry:

PS:  Pourquoi aurait-on besoin de pinces pour manipuler les crayons?  Et comment manipule-t-on un crayon avec une pince??

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Ok this side of RL is finally taken care of (with Yul 1&2, 1500, and  dorchester apartments) now can some company (canvar?) do something about the area around St. Laurent

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Man, I love this project - the architecture, the site plan, the height and density, the rental use - absolutely everything.  I'm also truly surprised this tower is happening, very very pleased, but very surprised.  It will be the largest purpose built rental building in decades (excluding the ill-starred UQAM Voyageur station project), and with all the other apartments coming online here and there, it's a surprise that the promoteurs found the market strong enough to take the plunge.   

 

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Le 2019-03-26 à 15:02, Marc90 a dit :

Les architectes de Montréal (et du Québec) sont en situation de frustration constante, à cause de plusieurs politiques urbanistiques et réglementaires absurdes conçues pour que le plus idiot des idiots puisse survivre dans les situations les plus improbables (notamment les exigences des pompiers), à cause d'un désintérêt par les villes à faire des vrais milieux de vie urbains contemporains et à penser le bâti de façon intelligente, innovante, ambitieuse et durable en faisant appel aux professionnels en la matière, à cause d'un manque d'éducation flagrant des élues et élus quant à la discipline de l'architecture et à son histoire, à cause de l'absence totale d'ambition et d'intérêt de la grande majorité des promoteurs envers la qualité, et à cause de la mentalité générale québécoise de type Walmart, aka du "Tant que ça coûte pas cher".  

Et à travers tout cet univers de limites, d'ignorance collective et de barrières à la créativité, où même les rares éclaircies finissent par devenir des sous-produits bureaucrates frileux et allergiques au risque excluant d'office une foule de bureaux pourtant très compétents (comme par exemple les "concours" en architecture depuis quelques années déjà), il y a biensur des mauvais architectes aussi. Qui souvent finissent par faire les plus gros projets, parmis les plus visibles,  mais parmis les moins aboutis, les plus cheap. Comme en produisent Geiger Huot et Béïque Legault Thuot par exemple. 

Mais le commun des mortels s'en fout et même, pire, ne veut pas payer collectivement pour l'architecture, donc au final, on mérite ce qu'on a, il faut croire. Du moins, on finit par se rabattre sur ce constat castrant. Et le privé n'élève que peu ou pas du tout la barre, sauf en de très rares occasions (souvent à très petite échelle, aussi, et en ne commandant presque qu'exclusivement des produits de luxe qui contribuent à renforcer l'idée selon laquelle l'architecture et les architectes sont déconnectés du réel, et que le luxe qu'ils vendent définit aussi leur discipline).  

Remarque, les architectes sont artisans de leur malheur dans l'optique où ils ne sont que très peu présents pour dénoncer tout ça, et les plus gros acteurs du milieu continuent de s'en mettre plein les poches. 


Édito du jour. 

@Marc90J'adhère à 100% avec ton premier paragraphe. Je te perd au deuxième. Des mauvais architectes? Je ne connais pas un architecte dont l'objectif premier est de faire des projets cheap et les moins aboutis pour reprendre tes paroles. Bien au contraire. Par contre, dans le contexte Montréalais actuel, l'architecte n'a malheureusement plus souvent qu'autrement le dernier mots autour de la table. Après les impératifs financiers des promoteurs, entrepreneurs, créancier et les contraintes réglementaires des villes et des instances gouvernementales,  la marge de manoeuvre, l'espace d'expression restant pour les architectes est un mince fil parsemé de compromis regrettables. Le marché dicte la pratique en se moment, et bien que les architectes peuvent et doivent dénoncer ce que tu mentionne avec lucidité dans ton premier paragraphe, il ne peuvent à eux seuls porter la responsabilité qui incombe à l'ensemble de la société. À défaut d'avoir les moyens de leurs ambitions, ils sont contraints de se plier aux exigences qu'on leur imposent...du talent en sourdine.

Modifié par Malcolmeyeal
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