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Voici ce à quoi ressemblerait un véritable TROU DE BEIGNE, en termes urbanistiques: un centre dépeuplé (sinon carrément détruit) entouré d'une série d'anneaux concentriques regroupant habitations et centres d'emplois.

 

Très rares sont les villes répondant à la seconde définition, mais on connait plusieurs exemples d'agglomérations correspondant assez fidèlement à la première: un "Central Business District" (CBD) de tours à bureau, agrémenté de stationnements, actif en plein jour mais vidé/déserté à 18:00.

 

Ce n'est certainement pas le cas de Montréal, d'autant plus que la tendance est plutôt à l'augmentatio de la population dans et à proximité du centre.

 

Par ailleurs, dans toute ville "normale" (je n'en fournis pas de définition, mais je me contenterai de noter que cela correspond à l'état de la plupart des villes connues sur la planète), on observe que le graphique représentant la densité de la population montre un sommet au centre et une baisse graduelle à mesure que l'on s'éloigne de celui-ci. Les différences entre les villes s'observent en considérant l'inclinaison de la pente (pour simplifier). Parfois, les zones de plus haute densité ne sont pas au point central proprement dit (par exemple si celui-ci est occupé très majoritairement par des lieux d'emplois), mais dans les zones immédiatement adjacentes; mais ce phénomène ne contredit pas l'observation générale.

 

Par contre, on pourrait imaginer une agglomération dans laquelle la densité est pratiquement uniforme entre le centre et la périphérie; nécessairement, une telle ville ne serait pas le produit d'une évolution naturelle, mais plutôt la manifestation d'une "planification" autoritaire, avec des tours ou des "barres" à dix étages s'etendant à perte de vue. Dans la vraie vie, cela n'existe pas intégralement, bien que des exemples partiels soient connus, notamment dans les ex-pays communistes. Mais, même dans ces cas, la notion de centre versus périphérie demeure présente; la seule différence véritable, c'est que la banlieue est constituée de tours/barres. Mais si cette "banlieue" est dépourvue d'emplois et d'autres centres d'intérêt, par exemple pour les loisirs, la culture, la santé, l'éducation, les commerces et les services personnels ou professionnels, c'est une banlieue morne, terne.

 

A l'opposé, une agglomération peut, par exemple pour des raisons historiques, être "dépourvue" d'un centre dominant mais dotée par contre de centres de quartiers renfermant chacun la totalité des attributs urbains; ce qui fait que cette agglomération est une ville, c'est l'ensemble des moyens de transport (publics et privés) qui permettent à ladite ville de fonctionner comme un tout et de bénéficier des "économies d'agglomération" auxquelles elle est en droit de s'attendre eu égard à sa taille.

 

Ces exemples m'amènent à faire valoir le point de vue selon lequel ville-centre et banlieue ne se définissent pas particulièrement (ou à tout le moins pas exclusivement) en termes de densité, mais peut-être davantage en termes de fonctionalité.

 

Dans les discussions courantes, on associe souvent "ville-centre" à la municipalité renfermant le point d'établissement d'origine, et/ou la zone du CBD, tandis que le terme "banlieue" s'applique aux municipalités établies autour. Souvent, il y a une correspondance assez forte entre ces deux définitions complémentaires, mais le jeu se complique losque la municipalité "centrale" annexe des zones périphériques, lesquelles se retrouvent alors comme par magie affublées de la qualité de "centralité".

 

A Montréal: Pointe-aux-Trembles, Rivière-des-Prairies, Saraguay, l'Ile Bizard pardieu! sont dans la ville-centre! Et bien sûr "Cité-Jardin" dans Rosement tout autant (la pelouse en ville, serait-ce une contradiction dans les termes?). Tout ça pour dire qu'on a intérêt à réfléchir sur l'opposition ville/banlieue.

 

Mais pour le trou de beigne, n'ayez crainte, ce n'est pas montréalais!

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Membres prolifiques

Dans beaucoup de villes américaines, on entoure le centre-ville d'autoroutes et il n'y a presque rien qui vive là-dedans. On a qu'à penser à Kansas City :

 

kansascity.png

 

Ou encore Columbus :

 

columbusz.png

 

Est-ce que nous pouvons considérer ceix-ci comme étant des "trous-de-beigne" ?

J'ai passé 3 jours à Hartford à la fin du mois de novembre ; je n'ai rarement vu une ville aussi inanimée en soirée. C'était pire que Sherbrooke, juste pour dire.

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Tu ne représentes pas la très vaste majorité, et t'es célibataire.

 

Je suis célibataire? Dans le sens de? Certes, j'habite pas encore avec ma blonde (ça fait 3 ans et demi qu'on est en couple), mais on va déménager ensemble une fois qu'on termine nos études l'année prochaine. Et les deux on s'accorde pour dire qu'un 4 et demi (et 5 et demi si on a un enfant) c'est en masse.

 

J'ai habité dans des 4-5-6 et demi presque toute ma vie! Avec ma famille! On était 4! Et j'ai tout expérimenté: La maison unfamiliale, la semi-détachée, l'appartement pas de cours, avec une immense cours et une piscine hors-terre, avec et sans sous-sol. Et bien franchement, maintenant que je suis en ville, oui je trouve qu'un sous-sol et une cours c'est ben le fun comme n'importe qui, mais c'est pas essentiel! Je préfère de loin habiter directement dans la ville dans un condo de 700-1000pc et avoir tout à proximité!

 

Ça doit faire 5 fois que je répète la même chose dans ce sujet!

 

Je n'ai pas besoin d'espace dans mon habitation! Un salon, une cuisine, une salle à manger, une chambre, une salle de bain (et éventuellement une autre chambre pour un enfant) c'est amplement!

Modifié par JFrosty
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  • Administrateur

J'ai passé 3 jours à Hartford à la fin du mois de novembre ; je n'ai rarement vu une ville aussi inanimée en soirée. C'était pire que Sherbrooke, juste pour dire.

 

oui wow, Hartford, j'ai fait juste passer la rapidement par un beau samedi soir en route vers Montréal... absolument rien. Par contre voir le chapiteau du Cirque du Soleil avec le drapeau du Québec a fait un petit velours ;)

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  • Administrateur
Je suis célibataire? Dans le sens de? Certes, j'habite pas encore avec ma blonde (ça fait 3 ans et demi qu'on est en couple), mais on va déménager ensemble une fois qu'on termine nos études l'année prochaine. Et les deux on s'accorde pour dire qu'un 4 et demi (et 5 et demi si on a un enfant) c'est en masse.

 

c'est de la mode de vie dont je parle, pas de ton statut civil (en fait avec une blonde t'es quand même célibataire)... bon anyways on parle des familles qui sortent de la ville... quand t'auras des enfants on s'en reparlera :)

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Ouais mais attends jusqu'au le point ou l'enfant va t'ecourer avec l'espace insuffisante :D

 

J'ai jamais écoeuré mes parents avec ça pourtant...

 

c'est de la mode de vie dont je parle, pas de ton statut civil (en fait avec une blonde t'es quand même célibataire)... bon anyways on parle des familles qui sortent de la ville... quand t'auras des enfants on s'en reparlera :)

 

Je ne fais que me baser sur mon expérience personnelle. J'ai vécu ma vie d'enfant comme ça et j'ai tout à fait aimer ça puisque je me vois bien le faire encore comme parent, alors je vois pas pourquoi mes enfants ne pourraient pas. ;)

 

Et surtout, même si je finissais pas me dire que je veux un sous-sol ou de quoi du genre, des maisons, il y en a en ville! Dans des coins comme Mercier ou Saint-Henri, tu pourrais même en trouver entre 250 000$ et 300 000$! Impossible!

 

Bref, je n'ai absolument rien contre la banlieue. J'y ai grandi et j'ai bien aimé ça. Ça a ses avantages, mais on ne fera pas accroire que d'avoir une famille en ville c'est impossible. Tous les goûts sont dans la nature. ;)

Modifié par JFrosty
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Dans beaucoup de villes américaines, on entoure le centre-ville d'autoroutes et il n'y a presque rien qui vive là-dedans. On a qu'à penser à Kansas City :

 

kansascity.png

 

Ou encore Columbus :

 

columbusz.png

 

Est-ce que nous pouvons considérer ceix-ci comme étant des "trous-de-beigne" ?

J'ai passé 3 jours à Hartford à la fin du mois de novembre ; je n'ai rarement vu une ville aussi inanimée en soirée. C'était pire que Sherbrooke, juste pour dire.

 

Un espace (centre-ville...) sans vie est en effet, au bas mot, un trou de beigne. Et dans ce cas, je suis pratiquement certain que le "beigne" est sans saveur aucune.

 

Par ailleurs, vous soulevez une autre question qui mérite attention, lorsque vous faites référence à la Reine des Cantons-de-l'Est. Je ne m'attarderai pas spécialement sur le cas de cette ville, que je connais "juste un peu" pour l'avoir visitée à quelques reprises, sans plus. Convenons toutefois que bien d'autres villes, au Québec comme ailleurs, souffrent d'un manque d'animation urbaine régulière ie. à l'exception des festivals saisonniers en tous genres; et qu'il n'est pas nécessaire d'être entouré par un quadrilatère d'autoroutes pour "obtenir" ce résultat désolant. Ce que j'ai observé, c'est qu'il est important d'avoir une masse critique de résidants capables de se déplacer à pied, ou à la rigueur en TEC, pour se rassembler en grand nombre dans des endroits "publics" (je ne parle pas de la propriété; un cinéma et un restaurant sont des endroits "publics") pour des activités ordinaires comme des rencontres entre amis, et pas seulement pour assister à titre de spectateurs à des grands événements "culturels" ou "sportifs" quelques fois par an. Mais il faut aussi que cette "expérience au centre" ait quelque chose d'unique, sinon le banlieusard (surtout dans une grande ville) pourrait tout aussi bien choisir le centre commercial le plus facile d'accès. Point.

 

M'étant rendu au centre de Trois-Rivières à quelques reprises au cours des dernières années, en journée et en soirée, en été comme en hiver, il m'a semblé que cette ville, qui avait souffert d'une réputation peu enviable dans le passé, était devenue bien animée, et de ce fait attrayante. Mais je ne la connais pas suffisamment pour être en mesure d'attribuer cette avancée à un accroissement de la population habitant au centre; on peut y noter cependant un effort très sérieux de restauration des bâtiments anciens et de revitalisation des infrastructures.

 

Pour ma part, je persiste à croire qu'une fonction résidentielle substantielle au centre est un élément capital.

 

Sinon, des efforts visant exclusivement à améliorer l'attractivité "touristique" d'une zone risqueraient de nous donner des versions locales "typiques, traditionnelles, authentiques"! d'un Disneyland. Ne dit-on pas "disneylandisation" comme on disait naguère "filandisation". (Ce n'est pas du tout la même chose, sauf que ça réfère à un processus insidieux).

 

Evidemment, il ne suffit pas, pour une ville, de réaliser l'importance de repeupler son centre. Encore faut-il savoir comment.

 

Les trous de beigne n'ont pas de saveur. Mais il y a aussi bien d'autres façons de confectionner un menu sans saveur. Ce n'est pas juste une question de "autoroute ou pas", ou encore plus poussée: "automobile ou pas" .

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Par ailleurs, vous soulevez une autre question qui mérite attention, lorsque vous faites référence à la Reine des Cantons-de-l'Est. Je ne m'attarderai pas spécialement sur le cas de cette ville, que je connais "juste un peu" pour l'avoir visitée à quelques reprises, sans plus. Convenons toutefois que bien d'autres villes, au Québec comme ailleurs, souffrent d'un manque d'animation urbaine régulière ie. à l'exception des festivals saisonniers en tous genres; et qu'il n'est pas nécessaire d'être entouré par un quadrilatère d'autoroutes pour "obtenir" ce résultat désolant.

 

Il y a quand même une différence entre une ville comme Sherbrooke et une ville comme Hartford, vous en conviendrez. Aux États-Unis, il n'y a tout simplement pas d'animation urbaine, à moins vous ne viviez à Manhattan. Vous connaissez le stéréotype qui veut que tous les Ontariens soient couchés à 20h30 ? Et bien c'est une peu pareil aux États-Unis ; après 19h00, il ne se passe plus rien du tout dans les rues du centre-ville et tout ce qu'il y a d'environnant. Ce n'est même pas le cas dans les villes québécoises de Sherbrooke, Trois-Rivières, etc, qui sont beaucoup plus animées. Je ne crois pas que ces villes moyennes québécoises manquent d'animation urbaine et nocturne.

 

Puis, est-ce que vous voyez une différence entre une ville où les gens habitent directement le centre-ville et une ville où la majorité des gens vivent à proximité du centre-ville (par exemple, Griffintown, Ste-Marie, Ghetto McGill, etc) ?

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