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yarabundi

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Tout ce qui a été posté par yarabundi

  1. Je vais faire un commentaire discordant mais je n'en suis pas à mon premier n'est-ce pas ? Le fait que j'aime ou pas le nouveau projet n'a pas beaucoup d'importance. La disparition des maisons victoriennes je l'ai en travers de la gorge. Je ne croyais pas qu'on pouvait encore sacrifier le patrimoine architectural à Montréal en 2013 -même et surtout au nom de la culture !!! Montréal, ville du design ? Mon cul !!! Le design c'est également la protection de ce que les générations précédentes nous ont légués et là, avec ce nouveau pavillon du MBAM, nous ratons une belle occasion d'être créatifs et d'oser. Plutôt, on a choisi la facilité. Au liue de préserver les maisons et construire quelque chose d'innovateur voire même de précurseur on a préféré la solution bulldozer. Jean Drapeau serait fier de nous !!
  2. Jouer dans le trafic Ferrandez au Dix30 Je l’attendais dans le sens unique. Nous aurions pu passer la journée à déambuler dans son quartier, où j’ai vécu une douzaine d’années et que j’affectionne comme une chanson de Mouloudji ou de Beau Dommage. Fleurs fanées de mes amours dans les rues du Plateau. Sillonner cet arrondissement mythique, avec son plateaupithèque élu, sa «majesté» Luc Ferrandez, est une expérience de rue fascinante. Les commerçants, les passants, un policier à pied et un déchétarien dévient de leur route pour l’apostropher, lui exposer un problème, quêter une dérogation, le féliciter chaudement. Même une automobiliste au feu rouge : « Merci, monsieur Ferrandez, pour votre beau travail ! » Le maire « fait le trottoir » régulièrement et pratique une politique de proximité. Lui-même locataire - pas les moyens d’acheter dans son propre fief -, il vit sur le Plateau depuis une quinzaine d’années et y pédale dix mois par année. Entre est et ouest, familles et hipsters, juifs hassidiques et granos pratiquants, anglos et francos, bobos et itinérants, garderies illégales et parcs à seringues, il y a le combat auto-vélo (ou plutôt transiteurs vs résidants) que Ferrandez a entrepris de mener depuis son élection. Une bataille qui a eu l’heur d’électriser tous les quartiers centraux de la citadelle et de lui attirer les foudres de bien des citoyens et commerçants qui ne s’étaient pas déplacés pour aller voter contre lui. Fait inusité, il est l’un des rares politiciens à qui certains reprochent d’avoir tenu ses promesses : 70 % des 150 en quatre ans. J’imagine qu’on préfère les élus plus amnésiques qui défilent devant la commission Charbonneau. J’ai rencontré Ferrandez à trois reprises depuis janvier, en métro, à pied et à vélo. La première fois, c’était pour jaser, dans mon quartier de Côte-des-Neiges. Le voyant surpris par le nombre d’enfants d’immigrants qui passaient devant le café, en face du métro Snowdon, je lui ai conseillé de sortir de son royaume et l’ai invité… au Dix30, à Brossard, où je m’arrête à l’occasion (ô honte!). On fait porter à Ferrandez le chapeau de fanatique écolo, mais quiconque le fréquente sait que son cheval de bataille, c’est l’urbanisme. Le dada de ce Don Quichotte sans armure, c’est la vie, rien de moins, ma Rossinante. La vie de quartier, des familles, des jeunes, des vieux, des voisins, avec plus d’arbres et de p’tits zoizeaux, de bancs décoratifs pour s’asseoir et bouffer un sandwich, qui rendent l’espace public fréquentable et désirable. « Je voudrais que les résidants du Plateau diminuent par deux le besoin de quitter leur quartier, que ce soit pour voyager ou aller au chalet. Que tout soit à distance de marche. Que cet espace soit si agréable et pacifié qu’ils n’éprouvent plus l’envie d’aller ailleurs. En somme, retisser les fils décousus. Si on ne peut pas faire ça ici, on ne pourra le faire nulle part. » Le façadisme à Brossard-sur-le-Fleuve Ferrandez a étudié cinq ans en politiques économiques à Paris, un doctorat dont il n’a pas corrigé la thèse. Lui reste notamment de ce séjour une conduite automobile dynamique, à l’européenne. Je lui ai cédé le volant de ma Fit (un VUS, il aurait refusé à cause des paparazzis et de son image) et il s’est rendu à Brossard sans GPS, a tourné à droite au feu rouge comme un vrai banlieusard. Capable de disserter de redéveloppement des berges du fleuve et de rétrograder virilement en seconde vitesse. J’admire secrètement. Ça m’arrive de faire la fille. Élevé à Ahuntsic mais citoyen du monde, un métissé de père français né au Maroc et de mère québécoise issue de la misère, Ferrandez aime les villes et l’influence qu’elles impriment sur notre mode de vie, notre imaginaire collectif. Son premier choc culturel dans les rues du Dix30 donne lieu à un chapelet d’épithètes fort divertissantes : « Façadisme, maquillage à l’inculture, une expérience unidimensionnelle et prévisible… » Je n’en attendais pas moins de lui. Je le sais assez maniaque de détails (il scrute sans arrêt les épandeuses de sel l’hiver et minute les pauses-café des cols bleus au Tim Hortons) pour ne pas être surprise par son tour du proprio : « Une vraie rue, ce sont des générations différentes, des publics différents. Ici, tout est uniforme », agonise-t-il. Il est vrai que nous sommes loin de la vitrine de magasin d’estampes qu’il m’a fait admirer ce matin et de la petite friperie très Soho où l’on vend des espadrilles végétariennes rue Saint-Viateur. Dans ce tout-compris de la Rive-Sud, tout est faux luxe, calme plat et carton-pâte. Il cogne sur une colonne en « briques ». Du toc. Il gratte une enseigne argentée en faux inox : du papier alu collé sur du métal. Il va même jusqu’à inspecter le centre d’une fontaine : du faux cuivre. « Rien de tout ça ne vieillira. Il n’y a pas d’ancrage, pas de pérennité. Et parce qu’il n’y a pas d’histoire, ils vont tout changer dans quatre ans parce qu’on se tanne vite du décor. Certaines villes, aux États-Unis, interdisent d’utiliser des matériaux qui ne vieillissent pas. Une ville doit parler davantage que du plywood recouvert de quelque chose. Et, si tu remarques [nous sommes vendredi midi], il n’y a personne ici. Ils ont mis de la musique extérieure pour remplacer la vie. » En deux heures au Dix30, Ferrandez n’a pas eu le temps de changer les sens uniques. Mais il a eu le temps de me rappeler que l’avenir du développement urbain ne se jouera pas à Brossard et qu’il y a une vie en dehors de la consommation. Rester jeune « Pour rester jeune, il faut être touché ou contraint tous les jours », aime à répéter ce quinqua qui croit à la proximité des villes plutôt qu’à la solitude des banlieues. Les monster houses commandées par catalogue, entourant le Dix30, le désolent. Les luminaires brillent en plein jour, éclairant le royaume du gaspillage et de l’indifférence. En terme de vision, nous sommes loin de Bordeaux, Montpellier ou Strasbourg, des villes qu’il admire pour leur réingénierie urbaine. « Je te demande juste une chose : fais-moi pas passer pour un snob qui lève le nez sur la banlieue », glisse monsieur le maire. Snob ? Non. J’ai perçu un gars baveux, pugnace, visionnaire et audacieux. Courageux aussi, face à une solide adversité. Un gars qui adore les défis, facile d’accès, qui tutoie tout un chacun sans égard au statut, droit comme son regard, capable d’admettre ses torts et qui apprécie les argumentaires intelligents. Beau gosse, en plus, ça ne nuit pas. Les médias en redemandent. J’ai vu un passionné encore candide, un idéaliste fougueux, jeune père inexpérimenté d’un bambin de deux ans, un gars charismatique et ratoureux, désireux de faire de la politique autrement mais qui doit se lever de bonne heure pour changer le monde. Et vous le verrez peut-être vous aussi, cet été, faire campagne électorale en sillonnant les rues du Plateau à vélo, « pas d’casse », un projecteur et un écran pour tout bagage, convainquant ses électeurs un à la fois qu’il y a un avantage à remettre le mot « vie » dans « ville ». P.-S. : en attendant, je me demande pourquoi c’est Denis Coderre qu’on pressent comme futur maire de Montréal… Moi, c’est comme maire du Dix30 que je l’imagine le mieux. En filigrane : «Pourquoi c’est nous qui devons payer pour un gars qui s’achète une maison à Lachenaie, paye moins de taxes, s’est fait offrir l’autoroute 25 et transite par le Plateau pour se rendre au centre-ville ? Mes citoyens aussi ont droit au calme qu’il est allé chercher en banlieue.» «T’es pas pogné dans le trafic. Tu as pris les autres dans TON trafic.» – Luc Ferrandez [url=]http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/377220/jouer-dans-le-trafic[/url] Voilà !! Je vous donne cet article en pâture. Défoulez-vous (sans moi).
  3. C'est la guerre d'après ce que je peux constater !!!
  4. Vous devriez lire toutes les réponses à l'article de François Cardinal. C'est très divertissant !!!
  5. Là-dessus je suis aussi dubitatif que toi !!!
  6. Surprenante décision mais souhaitable. Espérons que le chantier sera masqué pour éviter qu'il soit visible par les touristes.
  7. Ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle. Ça sent l'arnaque ce truc-là !!
  8. Tiens !!?? Intéressant !! Je me disais tout à fait le contraire. J'aime beaucoup la pierre pour la base !! Comme quoi !! Des goûts et des couleurs...
  9. Pour une ville comme Chicago, c'est presque rien. Dans quelques mois, la construction à Montréal va ressembler à ça.
  10. Évidemment, vu comme ça... Je pensais surtout aux églises plus vieilles qui posent le problème de la conservation des éléments de décoration intérieure. Je ne voyait pas l'église St-Jean-Berchmans. En effet, le décor intérieur est très sobre (années 1940/1950 je présume ?) La structure semble être en béton ? En plus, elle semble déjà recevoir beaucoup de lumière naturelle. Elle aurait en effet pu être transformée en bibliothèque.
  11. Je suis allé à Chicago en automne et je n'ai pas vu beaucoup de chantier de construction. Il y en a eu beaucoup dans le passé mais depuis le début de la crise économique il ne semble pas y avoir eu beaucoup de nouveaux projets. Quant aux autres villes que tu cites, si je me fie à des sites comme sssp et skyscrapercity, il ne s'y passe pas grand chose.
  12. Si je ne me trompe pas l'église St-Édouard est fréquenté pas la communauté haïtienne de Montréal. Ce n,est pas comme si cette paroisse est en difficulté mais encore une fois je peux me tromper. Le terrain et le bâtiment déjà existant ne sont-ils pas tous deux la propriété de la Ville qui a tout simplement exploité son patrimoine ? A contrario, les églises sont de propriétés privés. Déjà, il aurait fallu acheter un de ces édifices -ce qui aurait fait grimper le coût du projet. De plus, une petite église de dimension modest est plus facile à transformer en bibliothèque comme ça s'est fait dans le Mile-End avec une ancienne église protestante Church of the Ascension. Les églises protestantes sont souvent moins décorées, plus sobre. On peut donc les transformer assez facilement sans avoir à sacrifier la décoration intérieur. Les églises catholiques sont la plupart du temps immenses et très décorées. Ça pose deux difficultés dont de toute évidence le respect de la décoration intérieur. Les volumes gigantesques posent le problème à long terme du chauffage en hiver qui doit être l'une des dépenses les plus importantes pour ce genre d'édifice. Ici, la Ville a fait d'une pierre deux coups : elle a récupéré et rénover un édifice qu'elle possédait déjà et en plus a su utiliser un terrain qu'il lui appartenait déjà également. Sa proximité avec la station de métro est (ou pourrait bien devenir) un atout de plus.
  13. Il y a au moins troi bons exemples en ce moment : New-York, Toronto et Montréal. Trois villes dont le secteur de la construction résidentielle est en excellente santé.
  14. Tu es un peu naïf roger ou tu vois la vie avec des lunettes roses : McGill a sa part de tort. C'est tout de même eux qui ont détruit les Prince Of Whale Terraces sur Sherbrooke. D'autre part, je ne dirais pas que les promoteurs sont ouverts : je dirais qu'ils n'ont pas le choix. Quant au musée de la Pointe-à-Caillière, c'est une institution publique et non pas un promoteur privé. Selon moi, pour un promoteur qui fait des merveilles, il y en deux (autrefois j'aurais dit dix) qui ignorent le patrimoine. D'un côté, il y a la Maison Alcan qui est un superbe exemple de préservation et de l'autre côté il y a les nouveaux propriétaire du Ritz-Carlton qui ont gâché l'édifice original. Pire !! C'est souvent le public qui provoque les pire gâchis : on a qu'à penser au Palais de Justice et maintenant au CRCHUM.
  15. Son emplacement d'un point de vue photographique n'est pas tout à fait la même chose que son emplacement stratégique et sa proximité avec des infrastructures et services au centre-ville. Malgér ça, dans les deux cas, son emplacement est très intéressant.
  16. Je vais retranscrire textuellement ce qui est écrit à propos de cet édifice dans le livre Montréal Movie Palaces, paru en 1993 "No Montreal theatre has rolled with changing times more successfully than the old System at the northeast corner of Sainte-Catherine and Aylmer. It started out in the mid-nineteenth century as the greystone residence of John Reddy. Then, around 1890, it was converted into a hall for Montreal Auxiliary Bible Society. In 1909, with the Orpheum and the Princess newly opened down the street, it became the Gaiety movie house. Architects Crighton and Mitchell handled that renovation. The Gaiety became the London around 1912, about the time the big new Gayety Theater opened further east on Sainte-Catherine street. The book Montreal Old and New published c. 1914, ran a photograph of the London showing its front plastered with posters in the best nickelodeon tradition, ans identifying it, quaintly, as "a family resort of the highest class". In 1917 it was renamed the Holman, after its proprietor, Sam Holman,and again remodelled, this time by the Montreal architect Raoul Gariepy, who later designed the Rialto. He put a large, semi-circular window over the dooeway, a fairly common movie-house feature of the time. This let the sunlight during the day, and let out an alluring sparkle at night. The Scala (on Saint-Laurent) and the the Corona (on Notre-Dame) had similar window. The old Gayety still wears Gariépy's façade, although the big round window has long since been bricked in. Then, in the 1920's, it became the System (popularly the "Stem"), and stayed with that name for fifty years, carrying a reputation as a cheap (if not always salubrious) movie house. It played triple-features for a dime during the depression, but patrons risked, it was said, coming home with fleas. Finally, in the 1970's renamed after its street adress, Ciné 539, it turned to x-rated movies. The Gaiety-London-Holman-System-Ciné 539 is unique among Montreal theatres in that it was built backwards : one enters the hall at the scren end, facing the audience. On the outside, part of the wall along Aylmer St. looks like the original greystone construction of John Reddy's residence." Le Gayety dont il est question dans le texte est le Théatre du Nouveau Monde. On peut supposer uqe lors des rénovations de Dan Hanganu qu'ils ont peut-être retrouvé la forme en demi-cercle de la façade d'origine. Si le mur de pierre grise qui a disparu lors des plus récentes rénovation était comme le pensait l'auteur du livre Dane Lanken une partie de l'édifice d'origine, la Ville a perdu une belle occasion d'exiger sa conservation. Il aurait pu par exemple être reconstruit à l'intérieur ou tout simplement être préservé. Dommage.
  17. Comme quelqu'un l'a déjà fait remarquer, même s'ils devaient travailler à un rythme disons..."normal", ça devrait monter assez rapidement puisque c'est un petit projet -du moins, en superficie. Donc, comme ça fait moins de ciment à couler par étage...
  18. À la fin des années 1940, Studebaker avait des modèles plus bas et plus originaux que ses compétiteurs. La salle de montre du concessionnaire qui se trouvait sur de la Gauchetière devait être intéressant à visiter !! N'oublions pas non plus le modèle qui fût littéralement le chant du signe de cette compagnie, la Studebaker Avanti. Cela étant dit (et comme il semblerait que nous soyons lus par beaucoup de décideurs du milieu), j'exprime un voeu pieux ici : ce serait intéressant que les promoteurs de la tour trouve le moyen de faire un mur "historique" dans les espaces communs de ce projet sur lequel il y aurait des photos et commentaires rappelant l'historique des édifices qui se sont trouvés sur ce lieu. Puisque Montréal célèbrera ses 375 ans en 2017, ce serait pour eux (et pour plusieurs autres : pourquoi s'arrêter à L'Avenue?) une occasion en or (et probablement pas trop cher à réaliser) de marquer le coup et démontrer que même les promoteurs immobiliers ont à coeur (jusqu'à un certain point) les rappels historiques. Les proprios du complexe tour Banque Nationale/Bell l'avait fait il y a quelques années. Dommage que les photos aient été retirées depuis !!
  19. Il y avait un concessionaire Studebaker en 1949 sur le site du projet L'Avenue !!!
  20. Complètement d'accord. Avec les Jardins de Babylone ce coin-là aura du chien !!
  21. Il faut se comparer à tous nos compétiteurs : autant New-York que Toronto par exemple. Quant à moi, c'est tant mieux si on a autant de relations économiques et financières avec Toronto -en autant que ce ne soit pas à sens unique, en autant que ce ne soit pas seulement et toujours dans le seul intérêt de la ville-reine. Cela étant dit, si on peut et doit se comparer à ces villes-là, il ne faut pas non plus se faire d'illusion. On en a souvent parler ici. Pour ce qui est du TOM, je suis impatient de voir monter. Je ne sais pourquoi mais il a un "je-ne-sais-quoi" qui me plait ce projet-là.
  22. On the other hand, trees don't grow well in an environment that isn't reached by the sun...On a pas besoin d'être un devin pour imaginer que dans quelques années il y aura des tours d'habitations partout dans ce coin. Ce pauvre arbre risque de passer un mauvais quart d'heure !!
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