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Myriade - 22 étages (2018)


DENIJS

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Vos observations sont très pertinentes. Je ne me suis pas penché sur le problème parce que les ébauches ne disent pas tout. D'après vos commentaires nous avons un bon exemple de manque de planification en amont, de la part de l'arrondissement ou de la Ville. Mais dans d'autres fils, certains se plaignent de règlements tatillons qui rendent la vie difficile aux promoteurs. Il n'y en a donc pas de faciles. C'est sûr que le concepteur devrait tenir compte de tous ces détails dans l'élaboration de ses plans, en vue d'une meilleure intégration de son projet à son environnement.

 

Finalement derrière tout ça, il y a une question de volonté dans l'harmonisation du bâti. Une notion qui malheureusement touche peu monsieur-madame tout le monde. Mais qui peut cependant faire toute la différence dans ce que l'on pourrait appeler, un paysage urbain réussi.

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C'est ironique parce que dans un fil, on appelle à la révolution devant "l'ingérence" de la Ville dans le développement de la Ville, et on se plaint du manque de rigeur, de contrôle et de planification dans un autre.

 

Conclusion : les institutions publiques sont les meilleurs boucs émissaires.

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C'est ironique parce que dans un fil, on appelle à la révolution devant "l'ingérence" de la Ville dans le développement de la Ville, et on se plaint du manque de rigeur, de contrôle et de planification dans un autre.

 

Conclusion : les institutions publiques sont les meilleurs boucs émissaires.

 

Et comme dit l'expression anglaise: damned if you do damned if you don't.

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D'après vos commentaires nous avons un bon exemple de manque de planification en amont, de la part de l'arrondissement ou de la Ville. Mais dans d'autres fils, certains se plaignent de règlements tatillons qui rendent la vie difficile aux promoteurs.

 

Les deux sont vrais! La ville de Montréal a des règlements beaucoup trop précis, rigides et contraignants qui nuisent aux promoteurs et au développement ET la ville manque totalement de vision. Et les deux vont de pair.

 

Puisque la ville manque de planification, elle pense se rattraper en étant sévère dans les aspects quantitatifs, mais ça ne fonctionne pas ainsi.

 

En fait, ce qui est le plus lourd, ce n'est pas les règlements en soit, c'est le manque de rigueur et l'absence de communication entre les départements. Exemple d'un bâtiment industriel rue de Rouen, collé sur un bâtiment en brique de 1940: le promoteur fait étudier les règlements par son architectes. La ville demande que le nouveau bâtiment s'harmonise avec l'ancien. (Encore là, uniquement quantitativement, donc par les hauteur et les alignements, mais rien pour ce qui est de la qualité de l'architecture). L'architecte fait les dessins, le promoteur engage l'entrepreneur, et débute les embauche de la centaine d'employé qui y travailleront. Juste comme le chantier est prêt pour commencer, la ville refuse le permis in extremis parce que la hauteur dépasse la hauteur permise de 4 pieds. Mais cette hauteur avait été choisie pour être exactement alignée au bâtiment existant et respecter la demande initiale de la ville... La ville, dans son ignorance habituelle, propose deux solutions: demander une dérogation, qui sera étudiée et dont la réponse sera donnée d'ici huit mois, ce qui implique des frais de l'entrepreneur pour report et le renvoie des employés qui venaient d'être engagés. Autre option, construire seulement trois étages, et faire le quatrième étage un an plus tard (est-ce que j'ai besoin d'expliquer pourquoi c'est profondément absurde?). Dans ce cas là, le client voulait être près de ses autres installations et a donc choisi de perdre beaucoup d'argent... Dans bien des cas par contre, j'ai vu le client tout abandonner et aller à Boucherville, Varennes ou Blainville. Ça c'est sans compté l'inspecteur de la ville qui, une fois le bâtiment construit, a considéré que l'entrée était trop loin du stationnement, et qu'il fallait construire une nouvelle entrée sur le côté avec une rampe pour handicapé... 35 000$ et une horreur de rampe en béton pas rapport.

 

Montréal et une ville urbanistiquement et architecturalement morte qui dépérit jour après jour à cause de tous ces fonctionnaires sans culture et sans jugement qui appliquent des règlements désuets et désorganisés.

 

Pour revenir à la tour banale qui nous intéresse, plusieurs règlements nuisent au promoteur. Par exemple, l'absurde règlement qui oblige l'utilisation de la maçonnerie. C'est un règlement logique dans certains cas (encore faudrait-il définir maçonnerie, de la fausse pierre rose Permacon étant de la maçonnerie), mais pour une tour de 22 étages, à quoi ça sert d'obliger de la maçonnerie, considérant que ça coûte trois à quatre fois plus cher, et qu'au final on se retrouve avec du bloc de béton? Un revêtement léger, comme des panneaux de métal (des vrais panneaux de métal, par les trucs de concessionnaire auto cheap qu'on a toujours au Québec) ou du bois ou tout autre revêtement léger allège la structure et faire économiser énormément à l'installation, en plus d'être beaucoup plus rapide... Cet argent économisé pourrait être utilisé par exemple pour engager un meilleur architecte, ou oser un peu plus... Mais non! On y tient à cette maçonnerie!

 

Bref, ce qu'il faudrait (et ce qui se fait dans tous les pays d'Europe et plusieurs villes de États-Unis), c'est planifier l'ensemble du quartier, mais dans ses grandes lignes, davantage en terme de design urbain qu'en terme d'architecture. ON FAIT LA VILLE. On s'assure que les commerces sur Saint-Laurent sont dans la logique, l'échelle et la continuité de la rue, par leur hauteur, mais surtout par leur largeur, on s'assurer de garder un rez-de-chaussée animé sur Maisonneuve mais sans nécessairement avoir de commerces (des vitrines artistiques?) et du côté de la future place, une façade entièrement commerciale (sans mur aveugle) avec des commerces appropriés (café, restaurants...). Et pour l'architecture, AUCUN règlement restreignant et absurde (comme la maçonnerie), mais plutôt un comité de spécialistes qui évalue les qualités architecturales (on parle ici du Quartier des spectacles, pas d'un quartier de banlieue!). À Lille par exemple (petite ville française), il y a un bureau permanent d'architectes et urbanistes du bureau international OMA, qui évalue chacun des projets pour s'assurer qu'ils soient contemporain, audacieux, novateurs, harmonieux... et on le fait en collaboration avec le promoteur, PAS pour lui nuire. Dès le départ on le rencontre pour lui parler de la philosophie, de ce qu'on attend... On ne lui impose rien, on lui transmet des valeurs, une vision.

 

Mais bien que tout ça soit acquis en Europe depuis plusieurs décennies, j'ai l'air d'un utopistes dans les nuages quand j'en parle ici. Comme si on ne réalisait pas que plus on enlaidit la ville, plus on nuit à notre économie, notre culture et notre environnement.

 

Edit: petite erreur, j'ai changé le qualitatif par quantitatif

Modifié par greg16
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Les deux sont vrais! La ville de Montréal a des règlements beaucoup trop précis, rigides et contraignants qui nuisent aux promoteurs et au développement ET la ville manque totalement de vision. Et les deux vont de pair.

 

Puisque la ville manque de planification, elle pense se rattraper en étant sévère dans les aspects qualitatifs, mais ça ne fonctionne pas ainsi.

 

En fait, ce qui est le plus lourd, ce n'est pas les règlements en soit, c'est le manque de rigueur et l'absence de communication entre les départements. Exemple d'un bâtiment industriel rue de Rouen, collé sur un bâtiment en brique de 1940: le promoteur fait étudier les règlements par son architectes. La ville demande que le nouveau bâtiment s'harmonise avec l'ancien. (Encore là, uniquement quantitativement, donc par les hauteur et les alignements, mais rien pour ce qui est de la qualité de l'architecture). L'architecte fait les dessins, le promoteur engage l'entrepreneur, et débute les embauche de la centaine d'employé qui y travailleront. Juste comme le chantier est prêt pour commencer, la ville refuse le permis in extremis parce que la hauteur dépasse la hauteur permise de 4 pieds. Mais cette hauteur avait été choisie pour être exactement alignée au bâtiment existant et respecter la demande initiale de la ville... La ville, dans son ignorance habituelle, propose deux solutions: demander une dérogation, qui sera étudiée et dont la réponse sera donnée d'ici huit mois, ce qui implique des frais de l'entrepreneur pour report et le renvoie des employés qui venaient d'être engagés. Autre option, construire seulement trois étages, et faire le quatrième étage un an plus tard (est-ce que j'ai besoin d'expliquer pourquoi c'est profondément absurde?). Dans ce cas là, le client voulait être près de ses autres installations et a donc choisi de perdre beaucoup d'argent... Dans bien des cas par contre, j'ai vu le client tout abandonner et aller à Boucherville, Varennes ou Blainville. Ça c'est sans compté l'inspecteur de la ville qui, une fois le bâtiment construit, a considéré que l'entrée était trop loin du stationnement, et qu'il fallait construire une nouvelle entrée sur le côté avec une rampe pour handicapé... 35 000$ et une horreur de rampe en béton pas rapport.

 

Ton exemple du promoteur sur Rouen est assez particulier. Si je comprends bien, l'arrondissement réglemente essentiellement l'implantation et les volumes du projet afin qu'ils correspondent au cadre bâti (quantitatif donc, alors que tu commences ton texte en dénonçant la réglementation trop qualitative de la Ville... ce qui n'est visiblement pas le cas ici). Le promoteur et les architectes étaient au courant, mais on a préféré engager tout le monde avant la délivrance des permis... et on découvre en même temps que la Ville que le bâtiment est en surhauteur?

 

 

Pour revenir à la tour banale qui nous intéresse, plusieurs règlements nuisent au promoteur. Par exemple, l'absurde règlement qui oblige l'utilisation de la maçonnerie. C'est un règlement logique dans certains cas (encore faudrait-il définir maçonnerie, de la fausse pierre rose Permacon étant de la maçonnerie), mais pour une tour de 22 étages, à quoi ça sert d'obliger de la maçonnerie, considérant que ça coûte trois à quatre fois plus cher, et qu'au final on se retrouve avec du bloc de béton? Un revêtement léger, comme des panneaux de métal (des vrais panneaux de métal, par les trucs de concessionnaire auto cheap qu'on a toujours au Québec) ou du bois ou tout autre revêtement léger allège la structure et faire économiser énormément à l'installation, en plus d'être beaucoup plus rapide... Cet argent économisé pourrait être utilisé par exemple pour engager un meilleur architecte, ou oser un peu plus... Mais non! On y tient à cette maçonnerie!

 

Bref, ce qu'il faudrait (et ce qui se fait dans tous les pays d'Europe et plusieurs villes de États-Unis), c'est planifier l'ensemble du quartier, mais dans ses grandes lignes, davantage en terme de design urbain qu'en terme d'architecture. ON FAIT LA VILLE. On s'assure que les commerces sur Saint-Laurent sont dans la logique, l'échelle et la continuité de la rue, par leur hauteur, mais surtout par leur largeur, on s'assurer de garder un rez-de-chaussée animé sur Maisonneuve mais sans nécessairement avoir de commerces (des vitrines artistiques?) et du côté de la future place, une façade entièrement commerciale (sans mur aveugle) avec des commerces appropriés (café, restaurants...). Et pour l'architecture, AUCUN règlement restreignant et absurde (comme la maçonnerie), mais plutôt un comité de spécialistes qui évalue les qualités architecturales (on parle ici du Quartier des spectacles, pas d'un quartier de banlieue!). À Lille par exemple (petite ville française), il y a un bureau permanent d'architectes et urbanistes du bureau international OMA, qui évalue chacun des projets pour s'assurer qu'ils soient contemporain, audacieux, novateurs, harmonieux... et on le fait en collaboration avec le promoteur, PAS pour lui nuire. Dès le départ on le rencontre pour lui parler de la philosophie, de ce qu'on attend... On ne lui impose rien, on lui transmet des valeurs, une vision.

 

Mais bien que tout ça soit acquis en Europe depuis plusieurs décennies, j'ai l'air d'un utopistes dans les nuages quand j'en parle ici. Comme si on ne réalisait pas que plus on enlaidit la ville, plus on nuit à notre économie, notre culture et notre environnement.

 

Obligation de maçonnerie dans le cas de ce projet? Le projet de MSDL et Rachel-Julien, de l'autre côté de la rue, est entièrement fait de panneaux de verre. Un coin de rue au Sud, la tour de Provencher Roy sera entièrement de verre aussi. Donc mettre sur le dos de la Ville le fait qu'on se retrouve avec une tour de béton de 22 étages me semble un peu ridicule.

 

Mondev est un promoteur prolifique qui retire ses projets de son site web dès qu'ils sont vendus. Aucune trace. C'est assez révélateur sur la perception qu'ils ont de leur rôle dans la construction de la ville et de la fierté qu'ils ressentent face à leurs réalisations.

 

De son côté, la firme Geiger Huot est reconnue pour l'utilisation du préfab (Griffix, Profil-O, Saint-M 1&2, 1009, 400 Sherbrooke Ouest, AC Marriott, C-Lofts, ect.).

J'ai beaucoup de difficulté à comprendre le rôle de la Ville dans l’apparence douteuse de ce projet.

 

Les règlements sont très "flous" pour permettre à la fois des tours comme celles de Rachel Julien et celle de Provencher Roy. Les promoteurs/architectes qui sont de bonne foi peuvent profiter de la latitude, et ceux qui veulent faire des gros sous vite fait bien fait y trouvent malheureusement leur compte aussi.

 

Au-delà de la façon dont la Ville planifie ses nouveaux quartiers (et je suis d'accord avec toi sur ce sujet), je remarque surtout une grande déresponsabilisation du rôle des promoteurs dans l'apparence de leurs projets. Construire un projet n'est pas une œuvre de charité.

 

Le projet ici respectent les règlements. Ce que le promoteur en font ensuite est leur responsabilité.

Modifié par UrbMtl
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Le projet ici respectent les règlements. Ce que le promoteur en font ensuite est leur responsabilité.

 

Pourquoi ce serait leur responsabilité? Leur seule «responsabilité» (volonté) c'est d'être le plus rentable possible. Oui certains font un peu plus d'effort, mais on arrive à peine à la cheville des projets qui se font ailleurs dans le monde. Si la ville ne fait rien pour encourager la qualité architecturale, ça ne se fera pas. Que ce soit un comité indépendant comme à Lille, l'imposition d'un concours d'architecture pour les projets privés de plus d'un certain montant dans certains quartiers, ou tout autre principe utilisé ailleurs dans le monde, il faut qu'il y ait un moyen de pousser le promoteur à aller plus loin. Montréal est en train de devenir une ville ennuyeuse, générique, sans intérêt, morte. Sans compter qu'on a encore un grand problème de conception de l'échelle urbaine avec tous ces projets qui dépassent largement 10 étages (mais je veux pas entrer une énième fois rentrer dans ce sujet qui est pourtant régler depuis plus de vingt tans dans plusieurs autres villes d'occident).

 

Pour ce qui est de la maçonnerie, il est effectivement possible de demander une dérogation comme les autres l'ont fait, mais encore là ça prend beaucoup de volonté, de temps et d'argent. Et après il en reste plus pour l'audace et la qualité.

 

C'est en leur laissant la «responsabilité» qu'on fait de la bruxellisation (voir définition sur youtube), et Montréal est sûrement une des seules villes occidentale à faire de la bruxellisation encore 30 ans après que le mouvement ait été contré dans la plupart des pays.

 

Trop de fois j'ai entendu dans un bureau d'architecte: «bof, ce sera pas un très beau projet, mais tout le monde s'en fou et ça va passer plus facilement à la ville». Tout le monde s'en fou. Et on s'appauvrit. Économiquement, socialement, culturellement...

 

C'est notre responsabilité à tous de s'intéresser à l'avenir de notre ville.

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Ton exemple du promoteur sur Rouen est assez particulier. Si je comprends bien, l'arrondissement réglemente essentiellement l'implantation et les volumes du projet afin qu'ils correspondent au cadre bâti (quantitatif donc, alors que tu commences ton texte en dénonçant la réglementation trop qualitative de la Ville... ce qui n'est visiblement pas le cas ici). Le promoteur et les architectes étaient au courant, mais on a préféré engager tout le monde avant la délivrance des permis... et on découvre en même temps que la Ville que le bâtiment est en surhauteur?

 

Le qualitatif était une erreur, j'ai modifié.

 

C'est très courant qu'un promoteur engage des employés et prennent des décisions très tôt pour débuter sa business le plus tôt possible. Il est même très courant, surtout pour les rénovations, que les promoteurs débutent avant d'avoir leur permis et s'arrangent ensuite. Les délais sont trop long à Montréal. BEAUCOUP trop long. Le problème dans mon exemple, c'est qu'il y a les gars du patrimoine qui exigent un alignement de corniche, et les gars des règlements du zonage qui exigent une autre hauteur. Un manque de cohérence et de communication qui se produit tous les jours à Montréal. Qu'est-ce que l'architecte et le promoteur est supposé faire quand à l'intérieur de la même ville, les comités se contredisent? Et surtout, qui ne sont pas capable de prendre une décision rapide pour harmoniser leurs règlementations. Ce n'est pas au promoteur de demander une dérogation à un règlement pour que celui-ci respecte un autre règlement de la même ville.

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J'ai de la difficulté à te suivre.

Tu écris que la Ville est trop "sévère dans les aspects qualitatifs", mais tu ajoutes finalement qu'on ne l'est pas assez... mais trop à la fois parce qu'on exige de la maçonnerie (j'ai quelques doutes sur cet aspect, puisque les dérogations demandées par Rachel Julien ne concernent pas le revêtement).

 

Ce que je comprends encore une fois, c'est que trop de promoteurs n'ont aucun intérêt à rendre la Ville plus belle, mais si on les restreint trop, on est dans le tord et si on offre trop de latitude, on fabrique une ville "ennuyeuse, générique, sans intérêt, morte".

 

Donc concrètement, que proposes-tu?

 

EDIT : je viens de prendre connaissance de ton dernier message.

Modifié par UrbMtl
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Pas évident quand on lit tous ces commentaires. Pas évident non plus de démêler les règlements qui proviennent de l'arrondissement et les autres de la Ville. Une chose est sûre cependant, c'est que notre culture architecturale en tant que montréalais est assez limitée, et intéresse peu le grand public en général. Non pas que les gens n'aime pas le beau, mais il ne semble pas faire le relation entre ce qui se fait réellement et ce qui pourrait se faire.

 

Changer la culture dans un domaine prend du temps, mais ce n'est pas une mission impossible. Je prends comme exemple les feux d'artifices qui ont fait évoluer notre appréciation avec les années. On est devenu beaucoup plus exigeant, on demande vraiment à être étonné, on s'attend à de la qualité, de la créativité, de l'innovation, du spectaculaire et une parfaite synchronisation de l'ensemble. En d'autres termes le montréalais moyen est devenu un connaisseur en la matière.

 

On peut donc faire le même parcours en ce qui a trait à l'aménagement de Montréal et particulièrement la qualité architecturale de nos bâtiments. Il faut pour cela développer la notion de paysage urbain, en amenant les gens à s'intéresser de plus près à la qualité de leur environnement. Réveiller la fierté des montréalais et leur sens du goût, tout en prenant conscience qu'ils peuvent obtenir mieux sans que ce ne soit prohibitif. A ce niveau il y a de l'éducation à faire dans tous les milieux, en commençant par les jeunes, mais pas seulement. Les médias devraient eux aussi véhiculer ces valeurs, et les autorités les encourager et les promouvoir.

 

Finalement c'est une responsabilité collective et tout le monde devrait s'impliquer, comme on le fait pour le recyclage ou toute autre comportement qui contribue au mieux-être de tout le monde. Que la Ville en prenne l'initiative puisqu'elle est la première concernée. Mais pour cela il faudra justement qu'elle change elle-même sa propre culture à l'interne, car l'exemple dans ce cas-ci doit venir de haut et faire son chemin jusqu'à la base.

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