Aller au contenu

Messages recommendés

Énergie nucléaire: Hydro-Québec pourrait réactiver Gentilly-2 

Le nouveau PDG de la société d'État veut savoir si une remise en fonction de la centrale nucléaire de Bécancour est imaginable

À la recherche d’une dose massive d’énergie, le nouveau patron d’Hydro-Québec Michael Sabia enclenche une étude de faisabilité sur la relance de la centrale nucléaire Gentilly-2, inactive depuis 2012.

https://www.journaldemontreal.com/2023/08/10/energie-nucleaire--hydro-quebec-pourrait-reactiver-gentilly-2

Screenshot 2023-08-10 at 9.53.45 AM.png

  • Like 2
  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En 2012, 800 personnes travaillaient à la centrale Gentilly-2 et les coûts de sa réfection étaient estimés à plus de 3G$. Aujourd’hui, les coûts de réfection et de remise en service monteraient facilement à plus de 4G$.

La remise à neuf de la centrale Point Lepreau au Nouveau-Brunswick à pris 4 ans (2008-2012). 

En 2005, un responsable de la division nucléaire d'Hydro-Québec affirmait que le coût de production de Gentilly-2 s'élevait à 6 cents le kilowatt-heure et la centrale avait une puissance brute de 675 MW (net 635 MW). Aujourd’hui, Hydro-Québec a une puissance installée de 37,2 GW (excluant Churchill Falls). Donc, la remise en marche de Gentilly-2 représenterais une augmentation 1,8%.

À court terme, Hydro-Québec mise sur l'éolien. À long terme, on parle de nouveaux barrages en commençant par la rivière du Petit Mécatina.

Pour le moyen terme, pas convaincu que Gentilly-2 est la solution, mais bon, attendons de voir l’analyse d’Hydro-Québec.

  • Thanks 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

🔼 Nous n'aurions jamais dû quitter le nucléaire, un secteur de pointe, universitaire, de haute technologie que peu de société maitrise. Neuf cents emplois! Pas des emplois d'usine. Oups une tomate! Encore une! Il est passé une bulle au cerveau de la PM (pas projet Montréal mais première ministre) à ce moment. Dommage.

  • D'accord 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 20 heures, Lappy a dit :

En 2005, un responsable de la division nucléaire d'Hydro-Québec affirmait que le coût de production de Gentilly-2 s'élevait à 6 cents le kilowatt-heure et la centrale avait une puissance brute de 675 MW (net 635 MW).

Indépendamment des coûts de réfection (4G$+) les coûts de production sont en effet très élevés à cause de la main d'oeuvre requise pour opérer une centrale nucléaire.

Cela dit, un des avantages du nucléaire est la production en continue de d'énergie 24/365. Ce qui n'est pas le cas d'un barrage par exemple qui doit arrêter de turbiner à certaines heures du jour afin de permettre au réservoir de se remplir. Pour ce qui est de l'éolien la disponibilité est très variable en fonction de l'intensité des vents, ce qui en fait une énergie d'appoint seulement.

La fermeture de Gentilly-2 en 2012 a eu pour effet de déstabiliser le réseau et a nécessité la construction de la ligne de transport Micoua-Saguenay au coût de 1,1G$ afin de rétablir l'équilibre de l'approvisionnement. C'est que G-2 est située entre Québec et Montréal. À part quelques exceptions les barrages eux sont généralement situés en régions éloignées.

  • Like 1
  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://www.lapresse.ca/actualites/chroniques/2023-08-12/un-dossier-radioactif.php

Un dossier radioactif

Un dossier radioactif
6–8 minutes

Le contraste est frappant entre le débat sur la centrale nucléaire de Gentilly-2 en 2012 et aujourd’hui.

Publié à 1h40Mis à jour à 6h00

À l’époque, la réfection était à la fois plus populaire et moins pertinente.

C’était la fin de l’ère Charest. On s’inquiétait alors des surplus d’énergie et les projets d’approvisionnement étaient controversés, comme le gaz de schiste et la centrale thermique – abandonnée – au Suroît.

À l’interne, Hydro-Québec avait fini son analyse : la réfection de Gentilly était trop coûteuse. La décision avait été prise de la fermer. Or, le gouvernement libéral n’osait pas le dire. C’était avant la pénurie de main-d’œuvre. La Mauricie tenait à ces emplois et les libéraux voulaient y conserver leurs sièges lors de la campagne électorale imminente. La députée de Trois-Rivières, Danielle St-Amand, était d’ailleurs une des plus féroces défenseuses de la centrale, populaire dans sa région.

Les péquistes ont pris le pouvoir en promettant de fermer la centrale. Hydro-Québec a ensuite révélé publiquement en commission parlementaire ce qui était connu en coulisses : sur le plan économique, fermer la centrale était la seule option raisonnable. En furie, le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, avait réclamé la démission du patron de la société d’État, Thierry Vandal.

Comme les choses ont changé…

L’ère des surplus tire à sa fin. Le Québec manquera d’énergie à partir de 2027. D’ici 2050, la production d’électricité devra augmenter d’environ 50 %, soit 100 térawattheures (TWh). C’est dans ce contexte qu’Hydro-Québec évalue la possibilité de rouvrir Gentilly-2.

À l’Assemblée nationale, ça passe mal. Les libéraux et les solidaires dénoncent ce revirement. Ils auraient voulu que la population se prononce au préalable. Leur raisonnement est étrange. Car c’est précisément afin de permettre ce débat que la société d’État a lancé sa réflexion.

Le réacteur de la centrale a été mis à l’arrêt à la fin de 2012. En 2020, le combustible irradié a été transféré vers des modules de stockage à sec. La période de dormance a donc commencé. Dans l’ensemble, le processus de fermeture prend 50 ans.

Des experts vérifient depuis quelques jours s’il est trop tard pour revenir en arrière. Leur réponse devrait venir d’ici quelques mois, sinon quelques semaines.

En attendant, on ignore si la réouverture est techniquement possible.

Si c’est faisable, on examinera alors sa pertinence. Et pour cela, il faudra avoir une idée des coûts, un autre enjeu pour lequel un minimum d’études sera requis.

Bien sûr, on peut s’opposer dès maintenant au nucléaire pour des raisons sécuritaires, peu importent les coûts. Mais il faut reconnaître que cette fois, le travail en coulisses de la société d’État sert à éclairer le débat.

La nouvelle, sortie dans Le Journal de Montréal, montre à quel point le gouvernement caquiste et Hydro-Québec sont sous pression pour produire plus d’énergie.

Le contrat de la centrale hydroélectrique de Churchill Falls sera renégocié avec Terre-Neuve-et-Labrador. Les groupes turbine-alternateur des centrales existantes seront remplacés pour en augmenter la production. D’autres barrages sur des rivières québécoises ne sont pas exclus, bien que les meilleurs sites soient déjà pris et que l’impact environnemental sur les autres soit de plus en plus dénoncé. Des appels d’offres ont été lancés en éolien, et d’autres sont prévus. Mais cela ne suffira pas. Il faudra encore plus d’électricité.

Cela ne justifie pas pour autant de relancer Gentilly.

À l’époque, les coûts de la réfection avaient explosé à la centrale jumelle de Point Lepreau, au Nouveau-Brunswick. On anticipait la même chose chez nous. Rien n’indique que cela ait changé.

Ces dernières années, l’Alberta, la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick ont abandonné de nouveaux projets nucléaires. À l’exception de Point Lepreau, toutes les centrales en activité du pays sont désormais en Ontario.

Cet été, le gouvernement Ford a annoncé l’agrandissement de sa centrale de Bruce Power sur les rives du lac Huron. Sa puissance doublerait, ce qui en ferait de nouveau la plus grosse au monde.

Ailleurs au Canada, des projets exploratoires de petites centrales modulaires sont en chantier, avec l’aide financière du fédéral, mais aucun n’est encore concluant.

Avec ses centrales nucléaires, l’Ontario demeure l’exception.

Si les besoins en énergie sont immenses, la contribution de Gentilly-2 ne serait pas déterminante.

Mettons les chiffres en perspective. La centrale fournissait 5 TWh par année. Cela équivaut à 5 % du déficit énergétique à combler. À titre de comparaison, l’appel d’offres en cours pour l’éolien vise l’ajout de 4 TWh.

Et l’efficacité énergétique ?

En 2022, Hydro-Québec promettait de récupérer 8,2 TWh d’ici la fin de la décennie. C’était modeste. Cela correspondait à moins du dixième des nouveaux besoins. Même pas assez pour compenser les contrats d’exportation à New York (10,4 TWh) ou au Massachusetts (9,45 TWh).

Or, sous pression, la société d’État a revu son objectif à la hausse en avril dernier. C’est désormais 25 TWh qu’elle souhaite économiser. L’équivalent de cinq centrales nucléaires.

Les caquistes risquent de trouver que Gentilly offre relativement peu de térawattheures pour un coût politique considérable.

Tant que le Québec gaspillera de l’énergie, tant que les cibles d’efficacité énergétique n’auront pas été atteintes, le retour au nucléaire sera difficile à vendre.

Mais on n’est pas rendu là. Pour l’instant, la société d’État ne fait que documenter toutes les options, et ce n’est pas un scandale.

  • Thanks 3
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, acpnc a dit :

Mettons les chiffres en perspective. La centrale fournissait 5 TWh par année. Cela équivaut à 5 % du déficit énergétique à combler. À titre de comparaison, l’appel d’offres en cours pour l’éolien vise l’ajout de 4 TWh.

Sauf que pour vraiment mettre les choses en perspective il faudrait comparer des pommes avec des pommes. Un terawatt-heure éolien n'est pas l'équivalent d'un terawatt-heure nucléaire, loin de là. Car la production d'électricité éolienne est aléatoire tandis que l'énergie nucléaire produit de l'électricité en continue 24 heures par jour, 365 jours par année, sauf en cas de défaillance. De plus les centrales canadiennes de type CANDU ont la particularité d'offrir un rechargement automatique du combustible qui permet au réacteur de continuer d'opérer pendant le remplacement des piles usées.

  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.


Countup


×
×
  • Créer...