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L'Économie du Québec


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Productivité

 

Le Québec n’a pas à avoir honte

La main-d’œuvre est aussi bonne qu’ailleurs; c’est la structure industrielle qui explique le retard

8 mai 2014 | Éric Desrosiers | Actualités économiques

- Le Devoir

 

Si le Québec accuse un retard sur sa voisine ontarienne et la moyenne canadienne en matière de production par heure travaillée, ce n’est pas parce qu’on y travaille plus mal ou moins fort qu’ailleurs, mais à cause de sa structure industrielle qui compte moins de secteurs à forte valeur générée.

Pour lire la note socio-économique Productivité: le Québec est-il en retard? (pdf)

 

Le Québec n’est pas le cancre que l’on dit en matière de productivité au Canada, dit l’IRIS.

 

 

Si le Québec accuse un retard sur sa voisine ontarienne et la moyenne canadienne en matière de production par heure travaillée, ce n’est pas parce qu’on y travaille plus mal ou moins fort qu’ailleurs, mais à cause de sa structure industrielle qui compte moins de secteurs à forte valeur générée, comme l’industrie pétrolière albertaine ou les secteurs ontariens de l’auto et de la finance, conclut une note de recherche d’une dizaine de pages dévoilée mercredi par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS).

 

 

En fait, lorsqu’on transpose la productivité des travailleurs québécois à une économie qui aurait le même tissu industriel que celui de l’Ontario, on se retrouve avec un Québec dont le produit intérieur brut par heure travaillée aurait crû de 20 % de 1997 à 2012, comparativement à 16,4 % en Ontario et 18 % en moyenne au Canada. Cette économie québécoise là aurait tellement bien fait qu’elle aurait, aujourd’hui, complètement rattrapé son retard historique sur la voisine ontarienne.

 

 

« Ça ne veut pas dire qu’on ne produit pas moins de richesse que les autres, mais qu’il faut sortir du mythe d’un Québec peuplé de travailleurs moins productifs, a déclaré en entretien téléphonique au Devoir l’auteur de la note, Mathieu Dufour. Il s’agit, en bonne partie, d’un problème de structure industrielle et, par conséquent, de politiques des gouvernements. Car cette réalité n’est pas le fruit du hasard ou d’une logique de marché. C’est le résultat d’une longue série de décisions politiques, principalement prises par Ottawa, mais aussi par Québec, et qui ne peuvent être corrigées que par d’autres politiques. »

 

 

Le chercheur constate, par exemple, que la productivité horaire a augmenté au Québec, de 1997 à 2012, de 36 % dans le secteur financier, où il se produit en moyenne 49 $ par heure travaillée contre 16 % en Ontario, que la hausse a été de 26 % dans le secteur manufacturier (44 $/h) contre 18 % en Ontario et que l’amélioration s’est élevée à 49 % dans les services d’utilité publique (222 $/h) contre 6 % en Ontario. Il rappelle toutefois que la finance ne compte que pour 5,8 % de l’économie québécoise, contre 7,2 % en Ontario, et que si le secteur de la fabrication est proportionnellement plus important au Québec (19,9 %) qu’en Ontario (17,7 %), le Québec s’est traditionnellement spécialisé dans l’industrie légère, moins productive, alors que l’Ontario compte une plus forte proportion d’industries lourdes, comme l’automobile et la machinerie.

 

 

Pas une question d’impôts

 

 

 

Ce qui ne veut pas dire que les Québécois ne travaillent pas, en moyenne, moins d’heures dans une année que le reste des Canadiens, ni que le Québec ne souffre pas aussi du fait que ses entreprises sont généralement de plus petite taille, ni encore que certains des secteurs industriels québécois ne se révèlent pas moins productifs qu’ailleurs au pays. C’est le cas, entre autres, du secteur de la santé (recul de la productivité de 23 % en 15 ans contre -7 % en Ontario) et de celui de la construction (recul de 4 % au Québec contre une amélioration de 12 % en Ontario).

 

 

« Nous n’avons pas essayé d’expliquer ces écarts défavorables, dit Mathieu Dufour. Mais dans le cas de la construction, on ne peut pas s’empêcher de penser à toutes ces histoires de corruption qu’on a entendu raconter ces dernières années. »

 

 

Ceux qui seraient tentés de proposer de nouvelles vagues de réduction des impôts des entreprises pour leur permettre, en retour, d’augmenter leurs investissements dans de nouvelles technologies plus productives seront déçus, dit-il dans une seconde partie de sa note de recherche. Un examen des variations du taux effectif d’imposition sur le revenu des entreprises et de leur niveau d’investissement depuis le début des années 1980 ne semble montrer aucun lien du genre, au contraire. « On serait même plutôt porté à croire le contraire ces dernières années, note Mathieu Dufour, les baisses d’impôt des entreprises s’étant accompagnées d’une stagnation, voire d’une baisse du niveau de leurs investissements. Non, c’est de politiques industrielles dont le Québec aurait besoin. »

 

http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/407661/titre

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Comme le dit cet article, notre économie a des points faibles qu'il faudra corriger. L'Ontario a longtemps profité de la concentration de l'industrie automobile et de la finance, et ces deux secteurs créent déjà une grande disparité entre les deux provinces. Le phénomène se poursuit et continuera à avantager la province voisine pour un bon moment. Quant à nous, nos régions éloignées sont aussi moins dynamiques et le travail saisonnier vient nécessairement miner les résultats sur la moyenne provinciale.

 

On ne le dira jamais assez, il faut transformer au maximum sur place et investir dans la machinerie pour gagner des parts de productivité. Nous avons tout ce qu'il faut à la base et une bonne diversification. Ne manquent qu'un ou deux navires amiraux aussi importants, comme en Ontario, pour faire toute la différence. Cependant l'automobile particulièrement, est un moteur puissant difficile à concurrencer, car c'est un bien où la demande est quasi constante, et qui emploie beaucoup de travailleurs à salaires plus élevés que la moyenne.

 

Nous avons essayé de développer ce secteur industriel qui pourtant marchait très bien. Sauf que plusieurs diront que les dés étaient pipés d'avance et qu'on n'a jamais eu le support nécessaire du fédéral pour sauver les meubles.

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Est-ce que ce sont des jobs , dans le genre de postes non renouvelés ? Maintenant il faut faire plus avec moins d'employés. Beaucoup de postes de babyboomers ne seront pas renouvelés, surtout des jobs de fonctionnaires. Si les boss veulent le même % de profit, ils vont couper les heures des employés. Les nouveaux vont écoper.

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Invité Titec
32,000 Jobs gone from Quebec in April. Ouchie!! Big bad Canada do this to us again?

 

Ils sont où les miracles promis par le petit monsieur des "vrais affaires" ?

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Invité
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