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Publié le 14 février 2009 à 09h52 | Mis à jour à 09h57

 

Le tracé du train de l'Est compromis

 

 

 

Bruno Bisson

La Presse

 

Le passage du futur train de l'Est à proximité de ses entrepôts d'explosifs pourrait faire perdre plus du tiers de sa capacité de production à la société General Dynamics, de Repentigny, et compromettre des centaines d'emplois dans ses trois autres usines au Québec.

 

Dans un mémoire soumis la semaine dernière au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), l'entreprise demande qu'une portion du tracé de ce projet de train de banlieue de 400 millions, qui longera ses installations, soit «revue» en raison des risques pour la sécurité des usagers.

 

 

 

Selon General Dynamics, le passage de 16 rames de trains, pouvant transporter jusqu'à 6575 passagers par jour, sur un tracé qui s'approchera à 300 m de certains entrepôts de produits explosifs, forcerait la société à revoir l'utilisation de neuf de ses bâtiments actuels pour respecter les distances sécuritaires imposées par la réglementation fédérale sur les produits explosifs.

 

«La présence du train pourrait affecter près de 35% d'une production totale dépassant les 400 millions en valeur, par année, et ainsi remettre en question la viabilité de l'usine Le Gardeur», affirme le mémoire de la société établie à cet endroit depuis la Deuxième Guerre mondiale.

 

«Un tel projet, poursuit-on, risque aussi de mettre General Dynamics en défaut quant au respect des obligations contractuelles prises à l'égard du gouvernement canadien dans le cadre du programme d'approvisionnement en munitions.»

 

General Dynamics est le fournisseur unique de la Défense nationale en matière de munitions conventionnelles.

 

De plus, en raison des liens entre la production de l'usine Le Gardeur et celles des autres installations de la société à Saint-Augustin-de-Desmaures, Nicolet et Valleyfield, «c'est donc une portion substantielle des 1450 emplois actuels qui pourraient éventuellement être remis en cause si des questions de sécurité reliées à l'aménagement d'une voie ferrée, sur le site industriel de General Dynamics, avaient pour effet de diminuer de façon importante son niveau d'activités».

 

«En conséquence, le tracé traversant la propriété de GD devrait être revu», conclut ce document, déposé par la firme d'avocats Heenan Blaikie Aubut au nom de la société General Dynamics, et rendu public jeudi par le BAPE.

 

D'autres solutions écartées

 

La situation à laquelle est confrontée cette entreprise de fabrication de munitions, face au projet du train de l'Est, est probablement unique au Canada. Il n'existe, en effet, aucun autre cas connu de train de passagers circulant à l'intérieur du périmètre de sécurité normal autour d'installations industrielles régies par la réglementation fédérale sur les explosifs.

 

Le train de l'Est est le plus ambitieux projet de train de banlieue de l'histoire de l'AMT. Le tracé prévu de 51 km entre Mascouche, au nord-est de Montréal, et le centre-ville de la métropole sera ponctué de 14 gares - dont quatre en banlieue et 10 dans l'est et le nord de l'île de Montréal. Le coût du budget est présentement estimé à 390 millions.

 

Le projet élaboré par l'AMT et ses consultants prévoit la construction de 14 km de nouvelles voies ferrées, entre les villes de Mascouche et de Charlemagne, en banlieue est de l'île de Montréal. La majeure partie de cette infrastructure ferroviaire serait construite au centre de l'autoroute 640, entre Mascouche et les limites de la municipalité de Repentigny.

 

À cet endroit, le train quittera l'emprise de l'autoroute pour passer sous le boulevard Pierre-Le Gardeur (qui sera surélevé, pour les besoins du projet), avant de traverser les terrains de General Dynamics sur une distance d'un kilomètre, jusqu'au chemin de la Presqu'île.

 

De là, le train longera plusieurs secteurs résidentiels de Repentigny, jusqu'à la future gare de la municipalité voisine de Charlemagne, où cette nouvelle infrastructure ferroviaire fera la jonction avec une voie ferrée du CN, qui amènera le train de l'Est jusqu'à la Gare centrale de Montréal.

 

Les demandes de révision du tracé de General Dynamics concernent seulement la portion d'un kilomètre qui passerait sur ses terres. L'abandon de cette partie du tracé poserait toutefois des problèmes de taille en raison du coût élevé ou de contraintes environnementales importantes (voisinage résidentiel, milieux humides, etc.) qui caractérisent les solutions de rechange étudiées par l'AMT.

 

Selon les études d'impact du train de l'Est rendues publiques par l'AMT dans le cadre de l'examen environnemental du BAPE actuellement en cours, pas moins de sept tracés différents ont été étudiés par l'agence et ses consultants afin de relier la voie ferrée existante du CN à Charlemagne au tronçon ferroviaire projeté au centre de l'autoroute 640 à Repentigny. Les deux tracés retenus aux fins d'analyse finale par l'AMT passaient tous les deux sur les terrains de General Dynamics

 

General Dynamics «n'a aucune objection de principe à l'égard de la construction d'un train de banlieue».

 

«Depuis le début de ce projet, peut-on lire dans son mémoire de 30 pages, la société a toujours assuré l'AMT de son entière collaboration, tant et aussi longtemps que ses opérations n'étaient pas affectées.»

 

Ce n'est toutefois qu'en août 2008, après un échange de lettres avec une division de Ressources naturelles Canada, responsable de l'application du règlement sur les explosifs, que l'entreprise «a été mise au courant des impacts possibles sur ses opérations»

 

http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/200902/14/01-827344-le-trace-du-train-de-lest-compromis.php

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Publié le 15 février 2009 à 23h54 | Mis à jour le 15 février 2009 à 23h57

Les demandes de l'AMT restent lettre morte

 

Bruno Bisson

La Presse

 

Les usagers du métro et des trains de banlieue de la métropole ne bénéficieront pas d'améliorations importantes des services avant plusieurs années, malgré les investissements records de 1,1 milliard dans les réseaux de transports collectifs de la province prévus par Québec en 2009.

 

Selon les données obtenues par La Presse, les dépenses prévues pour les transports en commun seront en hausse de plus de 100 millions par rapport aux 963 millions investis l'an dernier par le ministère des Transports du Québec (MTQ). Cette hausse permettra de couvrir le début des travaux de construction du train de l'Est, un projet de train de banlieue de 400 millions, et l'acquisition de nouvelles voitures de train de banlieue et de métro, dont le coût global s'élèvera à plus de 2 milliards d'ici 2014.

 

En revanche, la mise en oeuvre de ces grands projets ne permettra aucune amélioration des services avant l'an prochain sur le réseau de trains de banlieue, et avant cinq ans pour les usagers du métro. Les budgets annoncés par le MTQ laissent aussi entrevoir peu de disponibilités financières pour le développement d'autres services, pour compenser la saturation du métro et l'encombrement des principales lignes de trains de banlieue.

 

La ministre des Transports du Québec, Julie Boulet, sera aujourd'hui dans la métropole pour parler de financement des transports en commun, à l'occasion du déjeuner-bénéfice annuel de l'association Transports 2000 Québec, un organisme de promotion des transports collectifs et de défense des droits des usagers.

 

Cette visite survient alors que le réseau de trains de banlieue connaît des ratés d'une ampleur jamais vue et que le développement des nouvelles voitures de métro est retardé.

 

L'Agence métropolitaine de transport, qui est responsable du réseau des trains de banlieue, a présenté la semaine dernière des demandes budgétaires de 152 millions pour améliorer les infrastructures ferroviaires et rétablir la fiabilité de son réseau.

 

Selon les informations obtenues par La Presse, le MTQ ne serait pas en mesure de répondre, dans l'immédiat, aux demandes budgétaires de l'AMT.

 

Le plus important des programmes d'aide gouvernementale aux transports en commun prévoit des investissements de 710 millions pour l'année en cours. Ce budget couvre toutefois un grand nombre de dépenses, notamment le financement de la dette d'immobilisations à long terme pour les infrastructures du métro et des trains de banlieue.

 

Ce programme prévoit aussi des sommes importantes pour plusieurs gros projets de transport collectif déjà annoncés tels que la construction d'un nouveau train de banlieue de 400 millions dans l'est de la métropole, et l'achat de voitures et de locomotives neuves pour le réseau actuel de l'AMT.

 

Ces projets accapareront, cette année, une large part des investissements gouvernementaux. Dans son dernier budget d'immobilisations, l'AMT a prévu des dépenses de 238 millions, en 2009 seulement, pour la construction du train de l'Est et ses acquisitions de matériel roulant,dont 175 millions en provenance du MTQ.

 

Ce programme d'aide prévoit aussi des fonds pour le développement d'une nouvelle génération de voitures de métro pour remplacer les MR-63, qui étaient en service à l'inauguration du métro en 1966 et qui roulent toujours sur les lignes 1 (verte) et 4 (jaune) du métro actuel.

 

Le coût des 336 nouvelles voitures était estimé, à l'origine, à 1,2 milliard. La seule proposition reçue après un appel d'offres international, formulée par un consortium des firmes Alstom et Bombardier, a toutefois été jugée non conforme en plus de présenter une facture 50% plus élevée que prévu, à 1,8 milliard.

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  • 2 mois plus tard...

Train: le BAPE rejette le tracé Mascouche-Repentigny

 

Bruno Bisson

La Presse

 

Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) estime que la mise en service du train de l'Est entre Mascouche et Montréal va augmenter les gaz à effet de serre (GES) et les polluants atmosphériques, même si des centaines d'usagers abandonnent leur automobile pour l'utiliser.

 

Dans un rapport rendu public hier, le BAPE conclut aussi que «le caractère optimal du tracé retenu par l'Agence métropolitaine de transport (AMT) n'a pas été démontré». Il critique sévèrement la méthode et les critères retenus par cette agence gouvernementale pour choisir le meilleur tracé entre Mascouche, Terrebonne, Charlemagne et Repentigny.

 

 

 

Le train de l'Est, dont le coût est présentement estimé à 390 millions, permettra de relier la banlieue nord-est au centre-ville en seulement 62 minutes d'ici à la fin de 2010 ou au début de 2011.

 

À l'origine, deux trains distincts devaient desservir ces villes de banlieue. Le premier aurait desservi les villes de Mascouche, Terrebonne et Laval en empruntant un corridor ferroviaire du CP. Le second aurait traversé le nord et l'est de l'île de Montréal jusqu'à Repentigny et L'Assomption, en banlieue est.

 

En s'appuyant principalement sur une «analyste multicritères», l'AMT a toutefois choisi de fondre ces deux projets en un seul tracé de 52km, en abandonnant le corridor du CP au profit de nouvelles voies ferrées à construire dans l'axe de l'autoroute 640. Selon l'agence, ce projet réduira de beaucoup les coûts d'exploitation de deux lignes distinctes, et permettra aussi de rejoindre, à long terme, les bassins de clientèle les plus importants de la couronne nord.

 

Dans son rapport, le BAPE critique durement cette analyse multicritères qui «ne tient compte d'aucun indicateur pour évaluer l'apport du train de banlieue desservant la ville de Laval en matière de niveau de service, d'accès potentiel au train et d'achalandage à moyen et à long terme».

 

En conséquence, le Bureau recommande à l'AMT de «réexaminer» ses options de desserte «en tenant compte d'une information actualisée sur les bassins potentiels d'utilisateurs à long terme, autour de la ville de L'Assomption, de même que dans les environs des gares éventuelles, à Laval».

 

Ce faisant, la commission du BAPE qui a examiné le projet de l'AMT ne prend pas franchement partie en faveur du scénario de desserte par deux trains distincts et ne recommande pas l'abandon du tracé Mascouche-Repentigny, tel que proposé.

 

La commission recommande toutefois plusieurs corrections importantes au projet de l'AMT, et notamment, l'électrification complète du projet dès la mise en service afin de propulser le futur Train de l'Est à l'électricité, au lieu du diesel.

 

Le bilan environnemental négatif du projet, sur le plan des émissions de GES et de polluants atmosphériques, tient essentiellement à la pollution engendrée par les locomotives, qui rouleront au diesel sur la majorité du tracé.

 

«La commission du BAPE estime que l'effet bénéfique du projet train de l'Est, pour ce qui est de son bilan net d'émissions de gaz carboniques à l'échelle du Québec, n'a pas été démontré clairement par l'AMT. Toutefois, selon les informations disponibles, une électrification intégrale du projet assurerait, sur ce plan, un bilan positif.»

 

L'AMT «prend acte»

 

Dans un communiqué publié hier, l'AMT, qui a déjà dépensé près de 2,5 millions de dollars en études diverses sur ce projet, «prend acte des conclusions du rapport du BAPE, qui endossent le consensus régional selon lequel l'introduction d'un service de train de banlieue est une nécessité».

 

Le président de l'AMT, Joël Gauthier, a déclaré à La Presse hier que «le projet du train de l'Est vient de franchir une étape additionnelle». Malgré les conclusions de la commission du BAPE, M. Gauthier a assuré que l'agence reste «déterminée à réaliser le projet présenté».

 

M. Gauthier s'est dit tout à fait en accord avec la proposition du BAPE d'électrifier les voies ferrées pour réduire les émissions polluantes d'oxyde d'azote, de particules et de gaz à effet de serre, responsables des changements climatiques.

 

Le président a fait valoir que l'AMT vient tout juste de s'entendre avec Hydro-Québec pour évaluer, justement, les coûts de cette électrification et pour programmer la conversion progressive de tout le réseau de trains de banlieue à l'électricité.

 

En revanche, il estime que «la population du Nord-Est attend ce train depuis déjà assez longtemps» et que son électrification dès sa construction retarderait de beaucoup son entrée en service, toujours prévue pour la fin de 2010.

 

M. Gauthier a par ailleurs mis en doute les conclusions du BAPE sur les émissions polluantes du train. Il affirme que celles-ci ont été calculées à partir des données sur les locomotives vieillissantes de l'AMT plutôt que sur les locomotives flambant neuves qui seront mises en service.

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On dirait qu'au Québec, ils sont jamais capable de prendre des décisions finales avant 5 ans; CHUM, métro, .......................

Avant 5 ans !!!??? Si au moins on arrivait à prendre une décision en cinq ans on pourrait quasiment dire que c'est rapide !! Le problèmne de tous les politiciens est qu'ils gèrent tous les gouvernements pour lesquels ils sont élus en fonction de leur réélection. Ils ont tous peur de la réaction des électeurs aux urnes.

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Avant 5 ans !!!??? Si au moins on arrivait à prendre une décision en cinq ans on pourrait quasiment dire que c'est rapide !! Le problèmne de tous les politiciens est qu'ils gèrent tous les gouvernements pour lesquels ils sont élus en fonction de leur réélection. Ils ont tous peur de la réaction des électeurs aux urnes.

 

Et voilà yarabundi tu résume bien la situation politique ici au Québec des politiciens peureux à l'extrème sans visions pour l'avenire du Québec qui sont là pour le petit bonheur des copains du partie qu'ils servent! :thumbsdown:

 

Mais le pire de tout ça c'est qu'il faut comprendre c'est qu'on a le gouvernement qu'ont mérites! Voilà ce qu'on pourrais avoir avec un service BRT(Bus Rapid Transit) pour le tiers du prix ou encore pour 3 fois + de services ou même .... :

 

http://www.youtube.com/watch?v=BmUzsRuL_5g...feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=qZoQ--wmgiQ...feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=-jBmPj0LIdA...feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=tw9bXHBYlcM...feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=R30yF_JS-Fg...feature=related

 

Et pour qui serais porté à croire que ce genre de service ne peut être adapté à notre climat regardez celui du projet de Winnipeg:

 

http://www.youtube.com/watch?v=CgkREu6nzVM...feature=related

 

Et le plus beau de l'histoire c'est que ce service de BRT peu fonctionné en mode Trolleybus ou en Bimode!

 

Maintenant voilà le reportage en deux parties:

 

http://www.youtube.com/watch?v=UZl1N6bTp_M...feature=related

 

http://www.youtube.com/watch?v=3LEtf32Bu3Y...feature=related

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horizon: 2010... ahahaha elle est bonne.

 

on est rendu à la mi-2009 et ils sont pas capables de décider quel tracé choisir, et en plus il y a une usine d'armement à côté du terminus.

 

 

Bravo l'AMT !!!

Encore du beau travail!

 

Je sais que des gens de l'AMT lisent ce forum fréquemment. J'espère que vous êtes fiers de vous pour cet autre dossier bien piloté d'une main de maitre !

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