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Made in Montréal

 

23/04/2009 - Les récentes campagnes d'Adidas originals, les initiatives du Cirque du soleil ou encore le phénomène des Têtes à claques ont propulsé Montréal sur l'échiquier mondial de la créativité.

 

Depuis quelques années, à l'instar de villes comme Amsterdam, Barcelone ou Dublin, Montréal est en train de devenir un atout sexy à l'international. Certes, Montréal n'est pas Paris. Ni New York. Son marché publicitaire, relativement jeune (la plupart des agences majeures y ont vu le jour il y a une trentaine d'années), génère une activité économique de près d'un milliard de dollars. Il est composé de vingt agences de communication de plus de cinquante employés, qui réalisent plus d'un tiers des revenus.

 

Mais les budgets des annonceurs québécois, relativement modestes comparativement aux marchés américains et européens, forcent les agences à en faire plus avec moins, utilisant la créativité pour sortir du lot, ou allant séduire des clients à l'international, comme Adidas, décroché cette année par l'agence montréalaise Sid Lee.

 

Gilbert Rozon, président et fondateur de Juste pour rire, présent à Montréal, Toronto, Paris et bientôt Chicago, affirmait récemment que Montréal devait se positionner à l'international comme le « Hollywood de la création », invitant d'ailleurs les créateurs à y élire résidence. Le métissage culturel, le design et l'architecture reflètent selon lui l'audace et la diversité d'influences à la fois françaises, anglaises et américaines. Influences qui, couplées à la petitesse du marché et donc à sa grande souplesse, permettent une éclosion des ressources et des initiatives créatives en communication.

 

Des entreprises comme le Cirque du soleil et Les Têtes à claques, la croissance rapide de l'industrie du jeu vidéo avec l'implantation d'Ubisoft et l'émergence d'une scène musicale et culturelle forte ont largement contribué au branding « Montréal, ville créative » et amplifié sa résonnance au sein de l'industrie publicitaire internationale.

 

Cette créativité, Montréal l'a développée à la force de ses artisans. Créé il y a près de vingt-cinq ans par le Québécois Guy Laliberté, le Cirque du soleil a largement contribué à donner à la ville une image créative et avant-gardiste, entraînant avec elle tout un tas d'entreprises émergentes au Québec.

 

À commencer par Sid Lee, à l'origine un petit atelier de création publicitaire, qui est devenu, avec le gain de budgets comme le Cirque du soleil, MGM Grant à Las Vegas et Adidas en Allemagne, un moteur et une référence en créativité commerciale. Selon son président et fondateur, Jean-François Bouchard, « on a vu une évolution dans la perception que les gens ont de Montréal. Avant, c'était l'indifférence ou le scepticisme. Aujourd'hui, quand on dit Montréal, ville de créativité, on sent une étincelle. »

 

Récemment, autour de la création du spectacle Love du Cirque du soleil sur la vie des Beatles à Las Vegas, le studio montréalais Moment Factory, en collaboration avec l'atelier Le Bureau officiel, s'est fait remarquer en créant l'environnement visuel du bar-lounge Revolution de l'hôtel Mirage. En intégrant des installations multimédia, il a fait le pont entre stratégie, design d'environnement et expérience de marque.

 

Moment Factory travaille aujourd'hui dans le monde entier sur des projets événementiels d'importance. Ils ont en outre réalisé la scénographie de la dernière tournée nord-américaine du groupe rock Nine Inch Nails, basée sur des projections en interaction avec les musiciens, saluée par les critiques américaines et canadiennes.

 

Dans un autre registre, l'engouement autour du phénomène des Têtes à claques, ces petites capsules décalées de personnages animés, créés par l'ex-publicitaire montréalais Michel Beaudet, a donné l'idée à certaines marques, européennes ou américaines, de jouer la carte de l'humour à la québécoise. L'opérateur de téléphonie mobile SFR en France et la marque de confiserie Vertigo aux États-Unis ont fait de quelques-uns de ces personnages les égéries de leurs marques respectives, contribuant à leur façon à renforcer l'image créative et atypique de Montréal.

 

Cette audace et ces différences culturelles ont aussi permis à plusieurs agences de percer à l'international : Taxi, fondée par le créatif montréalais Paul Lavoie, en est l'exemple. Née à Montréal, plusieurs bureaux ont vu le jour au fil des ans : à Toronto, New York et bientôt Amsterdam. Selon son fondateur, « Montréal a des possibilités incroyables, avec sa jeunesse. C'est une de ces villes qui, sans être les plus grandes, ont une personnalité. »

 

Une des réalisations de l'agence, un microsite Internet pour la marque de cosmétique montréalaise Reversa (voirleseffetssecondaires.ca) a créé un buzz inattendu en Europe. Mettant en scène des hommes nus répondant aux demandes les plus folles des internautes féminines - comme tondre virtuellement la pelouse ou préparer du pain en tenue d'Adam, le site, pourtant créé pour le marché local avec un budget limité, a eu un écho considérable dans les médias internationaux. D'ailleurs, avec cette offensive virale, Taxi a empoché deux Lions d'or à Cannes en 2007.

 

Dernier signe en date de l'attrait du label Montréal : début 2008, la marque allemande Adidas originals choisissait l'agence québécoise Sid Lee pour revitaliser le design de l'ensemble de ses succursales américaines et européennes. Après quelques mois de travail et un concept de boutique à mi-chemin entre la publicité et l'architecture, l'agence s'est vu confier la totalité de la communication de la marque dans le monde, jusqu'alors détenue par l'agence néerlandaise 180. Un contrat qui est estimé à cinq millions de dollars.

 

Première agence au Québec à décrocher un compte international d'une telle envergure, Sid Lee a tout misé sur son capital créatif et proposé un concept publicitaire davantage axé sur la mode et le streetwear. Une fête dans une maison californienne a ainsi été organisée avec des hôtes de marque comme David Beckham ou Missy Elliot à laquelle les internautes et consommateurs ont été « invités » à participer via les différents supports médias et lors d'événements dans les différentes boutiques du globe.

 

La campagne qui, en plus de spots TV, comporte un volet Web important, vient d'ailleurs de rafler le « best of show » lors du récent concours CRÉA dont la 4e édition s'est tenue le 8 avril dernier à Montréal et qui récompense l'excellence de la création publicitaire québécoise. Erik Vervreoegen, ex-TBWA Paris, coprésident international du jury du concours cette année, soulignait, à l'occasion du dévoilement des résultats, que « la campagne d'Adidas est un excellent ambassadeur de ce qui se passe au Québec. À l'international, quand les gens vont voir ça, ils vont dire "wow !" »

 

Surveillons les résultats des Lions de Cannes cette année et les initiatives des mois à venir, et gageons que le label Montréal n'a pas fini de faire parler de lui...

 

Arnaud Granata, directeur des contenus du magazine de communication canadien Infopresse(1) dans un discours devant le Conseil des relations internationales de Montréal, février 2009.Information traitée dans Stratégies

 

Magazine n°1542

© Copyright Stratégies

 

http://www.strategies.fr/content/actualites/print.php?id_actualite=115448W

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  • 3 semaines plus tard...

:highfive: Et après on parlera de morosité à Montréal, comme quoi tout est une question de perception et d'intérêt. Si on focus sur un sujet négatif cela peut certainement influencer notre vision des choses ou encore si on attend des projets spécifiques sans voir ce qui se fait dans d'autres domaines.

 

Montréal est une ville qui vibre et qui dépasse largement le cadre limité de la création locale, sa population est depuis longtemps tournée vers l'international et n'hésite pas à vendre ses formules gagnantes partout dans le monde. En dépit des budgets limités et des constantes demandes aux différents gouvernements supérieurs elle réussit à rayonner dans plusieurs domaines et dépasser en réputation de nombreuses villes pourtant plus riches et bien plus populeuses.

 

Difficile d'expliquer ce phénomène particulier, est-ce le caractère national québécois, le fait d'être une minorité dans un océan culturel totalement différent ou cette joie de vivre naturelle qui nous pousse toujours plus loin dans toutes les formes d'expression?

 

Un fait demeure, cette petite population pratiquement insulaire sur son continent dont le navire amiral et le moteur économique est Montréal, a réalisé de grands événements internationaux et continue à attirer l'attention sur elle-même par ses nombreux festivals et événements de tous genres.

 

Sans être chauvin, il semble y avoir à Montréal plus de créateurs per capita que partout dans le monde. Des artistes et concepteurs dans tous les domaines culturels qui sont à l'avant-scène et qui produisent sans cesse de nouvelles formules ou de nouveaux produits qui sont très bien reçus partout où ils passent.

 

Comme disent les français, nous sommes les gaulois modernes qui résistent aux pressions extérieures et qui réussissent non seulement à bien vivre mais surtout à exporter leur propre art de vivre.

 

Tant que Montréal demeurera ce phare qui projette une image positive de ce que nous sommes, je ne me préoccuperai pas de son avenir car elle aura encore toutes les forces vives pour se renouveler, étonner et être enviée par bien d'autres.

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Pourquoi le Québec est-il si créatif? Le sera-t-il encore longtemps?

 

Un peu à la façon de Barcelone après le régime répressif de Franco, le Québec et sa grande créativité est le fruit d'un élan de liberté qui prend sa source dans la grande noirceur.

 

Quelle image! Déjà, qui entend grande noirceur demande grande lumière, et cette lumière s'est exprimée à travers un désir intense de liberté, liberté intellectuelle, artistique, politique. Charlebois, l'expo 67, Plamondon, Robert Lepage, Le cirque du Soleil, 'est la continuité du Refus Global.

 

La grande noirceur religieuse et politique s'est métamorphosée. Et aujourd'hui, ce que nous cherchons tous, plus ou moins, à mon avis, d'Obama au simple travailleur autonome, c'est la liberté financière et économique. C'est ce qui nous préocuppe, nous donne du soucis, des sueurs froides, des divorces. L'incertitude matérielle.

 

Certains ont opté pour la siimplicité volontaire, d'autres Liberté 55, certains ont investit massivement dans des Reer, d'autres au Casino, les Video Pokers, le rêve de faire de l'argent sur l'inernet, beaucoup dans l'immobilier, jusqu'à la nouvelle bulle qui péta.

 

C'est ça le prochain grand tournant, c'est la liberté du matériel, la méta liberté, qui passe, ironiquement peut-être par l'imatériel, la rencontre avec la réalité non-physique. Je vois beaucoup de gens autour de moi qui commencent à se poser de belles questions là-dessus.

 

Yes we can!

 

 

 

une société hautement répressive et religieuse

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Pourquoi le Québec est-il si créatif? Le sera-t-il encore longtemps?

 

Un peu à la façon de Barcelone après le régime répressif de Franco, le Québec et sa grande créativité est le fruit d'un élan de liberté qui prend sa source dans la grande noirceur.

 

Quelle image! Déjà, qui entend grande noirceur demande grande lumière, et cette lumière s'est exprimée à travers un désir intense de liberté, liberté intellectuelle, artistique, politique. Charlebois, l'expo 67, Plamondon, Robert Lepage, Le cirque du Soleil, 'est la continuité du Refus Global.

 

La grande noirceur religieuse et politique s'est métamorphosée. Et aujourd'hui, ce que nous cherchons tous, plus ou moins, à mon avis, d'Obama au simple travailleur autonome, c'est la liberté financière et économique. C'est ce qui nous préocuppe, nous donne du soucis, des sueurs froides, des divorces. L'incertitude matérielle.

 

Certains ont opté pour la siimplicité volontaire, d'autres Liberté 55, certains ont investit massivement dans des Reer, d'autres au Casino, les Video Pokers, le rêve de faire de l'argent sur l'inernet, beaucoup dans l'immobilier, jusqu'à la nouvelle bulle qui péta.

 

C'est ça le prochain grand tournant, c'est la liberté du matériel, la méta liberté, qui passe, ironiquement peut-être par l'imatériel, la rencontre avec la réalité non-physique. Je vois beaucoup de gens autour de moi qui commencent à se poser de belles questions là-dessus.

 

Yes we can!

 

 

 

une société hautement répressive et religieuse

 

Rien ne nous empêche effectivement de vivre 4 dans un 2 et demi, de porter le même vêtement jusqu'à ce qu'on voit à travers et de limiter notre consommation à manger, boire et se vêtir.

 

Tout cela peut se faire. Nos lointain ancêtres l'ont fait et il ont survécu. La preuve : on est là aujourd'hui.

 

Reste à savoir ce à quoi on est prêt à se priver et qu'est-ce qui demeure essentiel.

 

Le problème est beaucoup plus ce que l'on nous demande d'acheter, ce que on nous offres et ce qu'on nous vend.

 

Je pourrais me passer de TV, de lave-vaiselle, de laveuse et sècheuse, mais notre rythme de vie d'aujourd'hui nous impose ces robots qui nous permettent de sauver quantité incroyable de temps, mais qui consomment beaucoup en même temps.

 

Et de retourner aux sources, de nier toute forme de consomation et de régresser au mode de vie pré-électricité serait quant à moi le retour du dark ages après l'antiquité et l'apogée de Rome.

 

Il faut savoir doser, c'est comme dans tout et je fais grandement ma part.

 

J'ai une voiture que j'utilise au maximum 3 fois par mois.

J'ai une belle garde-robe et tout ce qui y est, je le porte régulièrement, contrairement à trop de gens qui achètent un vêtement et ne le porteront qu'une seule fois, si ce n'est jamais.

 

Le problème avec le matériel, c'est qu'il nous est imposé et parfois je songe à quelle différence pourrait avoir de ridicule changements. Exemple : disparition des cravates.

 

Pièce de vêtement hautement inutile et qui ne sert que de parure, puisque ça nous ne réchauffe pas, ça ne nous cache pas et ça ne nous refroidis pas. Si les cravates disparaissaient de la carte, je me demande quel impact ça aurait (eau, coton, électricité, p2 dans les magasins, transport, etc.)

 

Pensez à ces choses inutiles que nous pourrions effacer de notre vie sans aucune conséquence néfaste à notre mode de vie, et je crois que nous serions surpris de tout les élément que nous pourrions relever.

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Pourquoi le Québec est-il si créatif? Le sera-t-il encore longtemps?

 

Un peu à la façon de Barcelone après le régime répressif de Franco, le Québec et sa grande créativité est le fruit d'un élan de liberté qui prend sa source dans la grande noirceur.

 

Quelle image! Déjà, qui entend grande noirceur demande grande lumière, et cette lumière s'est exprimée à travers un désir intense de liberté, liberté intellectuelle, artistique, politique. Charlebois, l'expo 67, Plamondon, Robert Lepage, Le cirque du Soleil, 'est la continuité du Refus Global.

 

La grande noirceur religieuse et politique s'est métamorphosée. Et aujourd'hui, ce que nous cherchons tous, plus ou moins, à mon avis, d'Obama au simple travailleur autonome, c'est la liberté financière et économique. C'est ce qui nous préocuppe, nous donne du soucis, des sueurs froides, des divorces. L'incertitude matérielle.

 

Certains ont opté pour la siimplicité volontaire, d'autres Liberté 55, certains ont investit massivement dans des Reer, d'autres au Casino, les Video Pokers, le rêve de faire de l'argent sur l'inernet, beaucoup dans l'immobilier, jusqu'à la nouvelle bulle qui péta.

 

C'est ça le prochain grand tournant, c'est la liberté du matériel, la méta liberté, qui passe, ironiquement peut-être par l'imatériel, la rencontre avec la réalité non-physique. Je vois beaucoup de gens autour de moi qui commencent à se poser de belles questions là-dessus.

 

Yes we can!

 

 

 

une société hautement répressive et religieuse

 

Une bonne analyse qui se défend très bien et qui explique en partie le phénomène d'éclatement culturel dans plusieurs sociétés modernes.

 

"L'immatériel" quant à lui se manifeste déjà dans les arts par l'abstrait sous toutes ses formes et il faudrait tout de même être bon devin pour prédire son aboutissement ou la prochaine révolution.

 

Un fait demeure, l'immatérialité est déjà une réalité sur le plan économique puisque le secteur des services a largement surpassé la production en tant que telle, du moins dans nos économies dites mûres en occident.

 

Quant à l'immatérialité au niveau personnel elle se traduit par l'abandon assez généralisé des religions classiques vers une démarche plus intime et plus sélective. Il en sortira éventuellement, peut-être, une nouvelle définition de l'homme et son rapport avec le tout.

 

Un pas dans la bonne direction en ce qui me concerne et qui amène un éveil, bien que tardif, sur les nombreux dangers causés par l'homme lui-même sur sa petite planète. Surtout qu'il nous reste à trouver des jumelles éventuelles (et de remplacement advenant le pire) mais à des années lumières de la nôtre.

 

Histoire à suivre...

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Un peu à la façon de Barcelone après le régime répressif de Franco, le Québec et sa grande créativité est le fruit d'un élan de liberté qui prend sa source dans la grande noirceur.

 

Le Québec et l'élan de liberté en opposition à la répression, n'allez pas dire ça aux anglophones de la terre de la loi 101!

 

Le Québec d'aujourd'hui s'est aussi construit sur la répression et sur la coercition. Ce sont des valeurs qui font partie de l'organisation des canadiens français, marquées dans l'histoire, qu'on le veuille ou non, qu'on l'apprécie ou non.

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