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Ouvrages d'art - Antenne Rive-Sud


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Il y a 3 heures, ScarletCoral a dit :

Nouvelle vidéo sur le compte YouTube du REM : à propos des fouilles archéologiques dans Pointe-Saint-Charles près du Black Rock

 

En complément d'informations à cet excellent documentaire sur le cimetière des Irlandais, voici un texte partagé dans l'onglet Actualité du REM.

Découvertes archéologiques dans Pointe-Saint-Charles

COMMUNAUTÉ  |  Publiée le 18 août 2020

En novembre 2019, des archéologues ont retrouvé des ossements sur un chantier du REM à Pointe-Saint-Charles. Cette découverte confirme l’existence d’un cimetière où 6 000 immigrants irlandais ont été enterrés en 1847. Retour sur cette histoire méconnue de Montréal.

Montréal et l’héritage irlandais

Les premiers immigrants irlandais arrivent au Canada au 17e siècle pour tenter leur chance au « Nouveau Monde ». L’immigration irlandaise atteint son apogée dans les années 1810-1830. Les nouveaux arrivants s’installent alors par dizaine de milliers dans les quartiers ouvriers de Griffintown, Pointe-Saint-Charles et Victoriatown.

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Vue sur le sud-ouest depuis le Mont-Royal. Endicott and Co, McGill University Rare Books and Special Collections, 1852

Les Irlandais contribuent fortement au développement de la ville. Ils prennent part à tous les grands projets de l’époque tels que le canal de Lachine (1825), ses agrandissements (1843, 1875) et le pont Victoria (1854). Travaillant dans des conditions difficiles, ils participent également à l’essor des syndicats. Des lieux emblématiques comme la taverne Joe Beef (1875), qui sert de repaire aux ouvriers, illustrent l’influence de la communauté irlandaise dans la grande île.

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Élargissement du canal de Lachine aux écluses Saint-Gabriel. Canadian Illustrated News, 1877

Au 19e siècle, les Irlandais constituent le deuxième groupe ethnique en importance à Montréal. Les armoiries de la ville affichent d’ailleurs le trèfle irlandais depuis 1833, en reconnaissance aux immigrants irlandais comme peuple fondateur de la ville.

L’épidémie de typhus en 1847

Cette histoire connaît un tournant tragique à la moitié du siècle. Les Irlandais fuient leur pays face au manque de nourriture qui frappe l’Irlande pendant la Grande Famine (1845-1852). Entassés dans les navires dans des conditions insalubres, plusieurs voyageurs sont affectés par le typhus, une fièvre mortelle transmise par les insectes vivant sur les rongeurs.

En 1847, les immigrants irlandais arrivent par milliers par bateau et sont dirigés vers une zone de quarantaine à Grosse-Isle, près de Québec, avant de poursuivre leur route jusqu’à Montréal. Malgré cette quarantaine, des voyageurs porteurs de la bactérie débarquent à Montréal et c’est alors qu’une épidémie éclate : plus de 6 000 Irlandais meurent du typhus, auxquels s’ajoutent 1 000 résidents et même le maire de l’époque, John Easton Mills, qui s’était rendu au chevet des malades.

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Des baraques en bois sont installés au bord du Saint-Laurent pour s’occuper des milliers de malades. J. Duncan, AVM, Section Archives, 1853

Face à l’ampleur de l’épidémie, les morts sont enterrés anonymement dans des cercueils en bois près du fleuve Saint-Laurent. « Ce n’est pas un cimetière organisé comme on les connaît, explique Elizabeth Boivin, directrice adjointe environnement pour le projet du REM. Les inhumations ont été réalisées avec soin mais il n’existe pas de repère permettant de délimiter précisément le cimetière. C’est d’autant plus difficile que le site est en grande partie recouvert par des voies ferroviaires et routières aujourd’hui. »

Il faut attendre la construction du pont Victoria, en 1859, pour voir un premier hommage aux défunts. Pendant ces travaux, les ouvriers découvrent des ossements et décident d’installer un monument en mémoire des victimes. La Roche Noire est alors tirée du fleuve afin de marquer le cimetière et éviter les profanations.

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La Roche Noire est érigée par les travailleurs pendant la construction du pont Victoria. William Notman, Musée McCord, 1859

Le REM traverse l’histoire

C’est avec ces connaissances historiques que nous débutons les travaux dans ce secteur en 2019. À partir des cartes et des documents de l’époque, nous savions qu’il était probable que les travaux du REM se retrouvent en partie sur le cimetière des Irlandais.

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En vue de minimiser les impacts, la conception est spécifiquement adaptée dans ce secteur. « Nous avons convenu avec l’entrepreneur de construire un seul pilier dans cette zone (voir schéma ci-dessus), contre deux en temps normal. La portée entre les piliers est donc plus longue et nous utilisons des poutres d’acier fabriquées sur-mesure, détaille Elizabeth Boivin. Nous avons aussi mandaté une firme pour mener des fouilles archéologiques dans le caisson du pilier. »

Cette approche est présentée et validée par le Ministère de la culture et des communications ainsi que la communauté irlandaise de Montréal. Le 12 juin 2019, une cérémonie de bénédiction est organisée à la Roche Noire afin de bénir le sol avant le début des travaux. Des représentants de diverses confessions religieuses, de même que des Premières Nations, sont présents pour l’événement.

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Les fouilles archéologiques

Après les travaux préparatoires, des fouilles archéologiques sont réalisées à l’endroit du futur pilier. Il s’agit d’un travail d’une grande précision : les fouilles ont lieu dans un diamètre de 3 mètres avec peu d’espace pour procéder, puisque les voies ferroviaires sont juste à côté.

  • D’abord, le caisson d’acier est foré et ancré dans le roc, à environ 12 mètres de profondeur.
  • Le talus ferroviaire (environ 5 mètres) est excavé pour atteindre le niveau du cimetière.
  • Les archéologues entrent dans le caisson avec une nacelle, conçue sur mesure pour le projet. Celle-ci est composée de six plaques amovibles qui permettent aux archéologues d’effectuer méthodiquement les fouilles.

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Ces recherches ont permis de découvrir les ossements de 14 individus. « Les fragments d’os sont très bien préservés dans une couche d’argile, et cela même si les trains roulaient plus haut, poursuit Elizabeth Boivin. La firme spécialisée nettoie, documente et analyse présentement les sépultures. Compte tenu de la position du pilier et des informations historiques à notre disposition, il fait peu de doute que ces ossements appartiennent aux immigrants irlandais ».

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Lorsque les analyses seront terminées, les ossements seront remis à la communauté irlandaise, qui collabore avec la Ville de Montréal et Hydro-Québec sur un projet de parc commémoratif. Une façon de rendre hommage aux Irlandais qui ont contribué de façon importante au développement économique, social et culturel de Montréal.

Pour aller plus loin sur les découvertes archéologiques, consultez l’épisode 4 de notre série documentaire Destination REM. --> Voir la vidéo

Références

https://rem.info/fr/actualites/decouvertes-archeologiques

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J'aimerais bien qu'on puisse nommer la future station du REM dans PSC (lors d'une phase 2, s'il y a lieu...): "station Des Irlandais". Avec toute l'histoire qu'a apportée cette communauté à Montréal et en raison de sa proximité avec la rue Des Irlandais, cela soulignerait (peut-être de meilleure façon que par la nomination de la station "Griffintown - Bernard-Landry"...) leur contribution à la société montréalaise et québécoise.  ☘️

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1 minute ago, Chuck-A said:

J'aimerais bien qu'on puisse nommer la future station du REM dans PSC (lors d'une phase 2, s'il y a lieu...): "station Des Irlandais". Avec toute l'histoire qu'a apportée cette communauté à Montréal et en raison de sa proximité avec la rue Des Irlandais, cela soulignerait (peut-être de meilleure façon que par la nomination de la station "Griffintown - Bernard-Landry"...) leur contribution à la société montréalaise et québécoise. 

S'il y a une station à cet endroit dans le futur, c'est parce qu'un stade de baseball y serait construit et fort probable qu'elle porterait alors le nom du stade.

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6 minutes ago, jerry said:

S'il y a une station à cet endroit dans le futur, c'est parce qu'un stade de baseball y serait construit et fort probable qu'elle porterait alors le nom du stade.

S'il n'y a pas de stade il est probable qu'il y ait un développement résidentiel dense, donc une station sera fort à propos.  Donc la proposition de la nommer station de sIrlandais tient.

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il y a 11 minutes, jerry a dit :

S'il y a une station à cet endroit dans le futur, c'est parce qu'un stade de baseball y serait construit et fort probable qu'elle porterait alors le nom du stade.

Bien que la CDPQ ait tendance (à juste titre) à vouloir engrager des profits, je doute qu'elle veuille "commanditer" le nom d'un station au nom d'un stade.  Cela ne cadrerait pas aux critères de nomination qu'ils ont partagé en février dernier

Citation

Comment nomme-t-on les gares et les stations?

Il existe des principes directeurs dans la région métropolitaine. Sauf quelques exceptions, les règles suivantes sont le plus souvent appliquées :

  • Pour le métro, le principe qui prévaut est celui des rues : on nomme les stations en fonction de leur emplacement et leur intersection.
  • Pour le train de banlieue, les gares sont nommées en fonction des municipalités ou des quartiers desservis.

Le REM étant un mixte entre les deux (un système de métro desservant le centre-ville et les banlieues), nous avons convenu avec nos partenaires des principes qui recoupent les deux approches :

  • Pour les stations, gares ou terminus d'autobus existants : conserver le nom existant afin de ne pas perturber les repères de la clientèle existante.
  • Pour les nouvelles dessertes : utiliser la géolocalisation des stations (croisement de rues ou ville) afin de faciliter le repérage géographique.
  • Éviter les noms de station, gare ou terminus d’autobus des réseaux existants qui ne seront pas connectés au REM.

https://rem.info/fr/actualites/toponymie-nom-stations

Désolé pour cette "petite escapade" de ma part sur un potentiel ajout de station à Pointe-Saint-Charles, mais on s'écarte du sujet... 
Mea Culpa ! :$

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Il y a 1 heure, Chuck-A a dit :

J'aimerais bien qu'on puisse nommer la future station du REM dans PSC (lors d'une phase 2, s'il y a lieu...): "station Des Irlandais". Avec toute l'histoire qu'a apportée cette communauté à Montréal et en raison de sa proximité avec la rue Des Irlandais, cela soulignerait (peut-être de meilleure façon que par la nomination de la station "Griffintown - Bernard-Landry"...) leur contribution à la société montréalaise et québécoise.  ☘️

Station des Irlandais respecterait les règles de toponymie (contrairement au BL de la station dans Griffintown) puisque la rue des Irlandais est juste à côté

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Le problème est que la station ne serait pas là mais plutôt vers le Bassin Peel côté sud, où sera le développement du stade (proche du Costco). Donc station Bassin Peel sera plus à propos. Si jamais ils l'éloignent et la mettent près du poste d'Hydro-Québec, je verrais plutôt Cité-du-Havre.

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Le projet de station au sud du bassin semble conditionnel au développement du projet de stade, et serait voisine dudit stade, le long de la rue Wellington, entre la 112 et St-Patrick. 

Le nom "Station Irlande" serait tout à propos néanmoins à mon avis, et plus inclusif que "Les Irlandais", puisque ça omet la réalité féminine extrêmement importante de cette immigration. De plus, ça préviendrait la confusion entre la station et la rue du même nom, située non loin mais pas adjacente. Le nom aurait bien du sens selon le contexte même s'il y a une petite distance qui sépare le monument des quais. 

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Il y a 2 heures, Marc90 a dit :

Le projet de station au sud du bassin semble conditionnel au développement du projet de stade, et serait voisine dudit stade, le long de la rue Wellington, entre la 112 et St-Patrick. 

Le nom "Station Irlande" serait tout à propos néanmoins à mon avis, et plus inclusif que "Les Irlandais", puisque ça omet la réalité féminine extrêmement importante de cette immigration. De plus, ça préviendrait la confusion entre la station et la rue du même nom, située non loin mais pas adjacente. Le nom aurait bien du sens selon le contexte même s'il y a une petite distance qui sépare le monument des quais. 

Reste que la rue s'appelle des Irlandais,  sauf que cette rue est très méconnue, du grand public et des gens qui ne vivent pas aux alentours. Le nom Pointe-St-Charles, Bridge, ou bien Bassin Peel serait plus ''géographiquement connu''. Autre proposition : Station Black Rock, mais je doute que se sois retenu.

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