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Cela ramène un élément dont j'ai déjà parlé ici ou sur SSP. Les Québécois ne redonnent pas beaucoup à leur alma mater : ils ne sont pas reconnaissants, encore moins généreux. Le mécénat n'est pas une tradition. Il faut dire que ça ne fait pas si longtemps que les Québécois (surtout les francophones) ont commencé à s'enrichir. Nous en sommes à la deuxième génération de la classe moyenne. Idem pour les plus riches (toujours chez les fancophones). Il ne faut pas espérer que les choses changent si rapidement.

En conclusion, tant et aussi longtemps que les Québécois considéreront que les investissements en culture doivent être prises en charge exclusivement ou essentiellement par l'état, nous ne pourront jamais concurrencer Toronto.

De plus, Toronto est la métropole du pays : il s'y trouve plus du double en terme de sièges sociaux de compagnies. Il y s'y trouve donc un plus grand potentiel d'argent pour le mécénat qu'à Montréal.

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Membres prolifiques

^^ On peut probablement renverser les chaises, les organismes culturels sont trop habitués a se tourner vers les gouvernements en premier lieu pour leurs besoins de financement et ensuite vers les entreprises et mecenes.

 

De plus, p-e qu'une diminution de la place de l'état dans la culture accompagnée d'une baisse de taxes/augmentation des crédits d'impots pour ce genre d'investissement amenerait une augmentation de la part du privé dans la culture.

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En conclusion, tant et aussi longtemps que les Québécois considéreront que les investissements en culture doivent être prises en charge exclusivement ou essentiellement par l'état, nous ne pourront jamais concurrencer Toronto.

 

C'est exacte. Aussi longtemps que les compagnies privés n'investiront pas dans la culture, Montréal continuera de perdre du terrain par rapport à la Ville Reine! Sommes nous toujours devant Toronto quand on parle de culture?? je ne suis pas si sur que ça!

 

Je pense que la vraie bataille qu'on doit mener, c'est d'être vraiment une métropole culturelle du XXIe siècle qui s'illustre par la qualité de sa création. — Simon Brault, président de Culture Montréal

 

Cette phrase me chicotte un peu. C'est une déclaration défaitiste selon moi. On dirait qu'il a abandonné sans même essayer!

 

Les subventions accordées à la culture par les deux villes en 2003 :

 

Montréal : 59 472 000 $ ou 32 $ par personne

Toronto : 33 265 050 $ ou 13 $ par personne

 

La faiblesse que Montréal manifeste par rapport à la Ville-Reine vient du secteur privé.

 

Les donateurs privés sont beaucoup plus nombreux à Toronto.

 

La capitale ontarienne s'est enrichie, au cours des dernières années, de sept grands projets, dont la rénovation du Musée royal de l'Ontario, celle du Musée des Beaux-Arts, le Square Dundas et la nouvelle maison de l'Opéra.

 

Ces grands travaux ont été financés à 70% par le secteur privé.

 

Selon le conseiller en gestion d'entreprise, Michel Guay, il est beaucoup plus facile de faire des campagnes de financement à Toronto qu'à Montréal. Il parle même de sommes dix fois plus importantes.

 

Ce dernier commentaire viens rejoindre un peu ce que je disais il y a quelques mois. Je me demande c'est quoi les chiffres exactes. 10 fois plus d'argent investit par le secteur privé à toronto ne me surprend pas!

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cela me semble raisonable

 

voyons voir...

Le CANADA anglais (ces compagnies ayant leurs sieges social a T.O.) investissent dans le "Canadian Metropolis" - nous sommes 7 million - eux 3 a 4 fois plus nombreux en terme de population - mais le nombre d'institution 'anglo' doit facilement être plus que 10 fois plus nombreuses que les institution francophone.

 

Alors il semble tout a fait normal que T.O. ai 10 X plus de cash (une partie de ce cash sort de nos poches en passant....) tandis que nous - l'on doit compté sur Desjardins, Bombardier, Jean-Coutu, Péladeau.

 

... où se trouve les investissements privé du milieu anglo ?

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  • Administrateur

La révolution culturelle

 

Alain Dubuc

Collaboration spéciale, La Presse

 

Je dois avouer que j'ai beaucoup de mal à supporter les grands sommets, avec leurs interminables palabres, l'étalage de bons sentiments, les engagements gouvernementaux soigneusement planifiés pour donner du tonus à l'événement, l'espèce de syndrome de Stockolm qui crée chez les participants une factice et éphémère solidarité, les résolutions ambitieuses dont on ne sait pas si elles seront honorées.

 

 

Le rendez vous 2007, Montréal métropole culturelle, qui se tenait lundi et hier, n'a pas échappé aux règles du genre. Assez pour susciter une certaine méfiance chez ceux qui se demanderont si le fantastique projet d'un quartier des spectacles, dont le financement a été formellement annoncé à ce rendez-vous, verra vraiment le jour, ou si l'élan pour la culture qui s'est exprimé durant ces deux jours de rencontres résistera aux ravages du temps.

 

Mais je crois que le virage annoncé aura lieu. Parce que ce sommet a révélé l'existence de forces profondes, qui ne disparaîtront pas. Il est en train de se produire ce qu'on pourrait appeler une révolution culturelle, qui repose sur une nouvelle façon de voir la ville et sur la place que doit y prendre la culture. Ce changement de paradigme repose sur quatre éléments.

 

Le premier de ces éléments nouveaux, c'est le progrès significatif de l'idée que la culture, prise dans son sens large, joue un rôle fondamental dans le développement d'une grande ville. Parce que la culture constitue une activité économique à part entière, riche en valeur ajoutée, parce qu'elle donne un élan au tourisme, parce qu'elle contribue à la qualité de vie et permet ainsi d'attirer des investisseurs, des entreprises et des gens de talent, parce qu'elle est centrale au rayonnement international. Mais aussi parce que la culture se nourrit de créativité et d'innovation et qu'elle contribue à accompagner une collectivité sur la voie de l'ouverture et de la modernité. C'est cette vision du développement urbain qui fait des progrès. Sans elle, il n'y aurait pas eu de sommet.

 

Le second, c'est que la cause de la culture n'est plus défendue uniquement par le monde des arts et ses amis proches, mais peut compter sur la participation d'acteurs qui, en d'autres temps, auraient été absents de cette réflexion. On le voit par la présence du ministre du Développement économique, Raymond Bachand, aux côtés de sa collègue de la Culture, Christine St-Pierre, tout comme celle du ministre fédéral Michael Fortier.

 

C'est également le cas du maire Gérald Tremblay, qui a présidé ce sommet avec passion, après avoir été longtemps assez indifférent à la cause de la culture. Il faut aussi souligner la remarquable mutation du monde des affaires, symbolisé par le rôle très actif de la chambre de commerce du Montréal métropolitain, et de sa présidente, Isabelle Hudon, dans l'organisation de cet événement.

 

Bien sûr, le rapprochement entre l'univers de la culture et celui des affaires nécessitera un lent apprivoisement, pour surmonter chez les premiers la crainte des contraintes qu'impose l'argent, et chez les seconds le malaise face à un monde imprévisible et incontrôlable. Mais ce rapprochement repose sur un troisième élément nouveau, la reconnaissance du fait qu'il y a convergence entre la logique culturelle et la logique économique.

 

D'abord, parce que, dans une économie du savoir, il y a un point de rencontre naturel entre culture et économie, plus particulièrement autour des nouvelles technologies. Mais plus largement, une ville a besoin d'argent pour soutenir sa culture, qu'il provienne de fonds publics ou des donateurs privés. À l'inverse, le dynamisme culturel est un levier pour le développement économique dans une société avancée.

 

Le quatrième élément, tout à fait nouveau, c'est l'esprit de concurrence. Montréal, longtemps confortée dans son rôle de métropole culturelle, a été ébranlée par les progrès de Toronto, ses musées, son opéra, son mécénat généreux, et craint donc qu'on lui ait ravi son titre. Il est difficile de rejoindre Toronto sur son propre terrain, parce que ses réalisations reflètent qu'elle est maintenant une ville très grande et très prospère, tandis que Montréal est ni l'une ni l'autre. Les Montréalais pourront rêver de grands projets quand ils auront collectivement accepté l'importance de la richesse, et exprimé une volonté commune de la créer.

 

Le milieu montréalais découvre qu'il n'est plus seul, qu'il doit concurrencer Toronto, comme toutes les villes qui, dans le monde, misent sur la culture. Il peut compter sur des atouts, les événements qui façonnent sa personnalité culturelle, sa vitalité, ses créateurs, la participation des citoyens. Mais Montréal devra se battre, investir dans sa culture et la soutenir.

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Montréal, longtemps confortée dans son rôle de métropole culturelle, a été ébranlée par les progrès de Toronto, ses musées, son opéra, son mécénat généreux, et craint donc qu'on lui ait ravi son titre. Il est difficile de rejoindre Toronto sur son propre terrain, parce que ses réalisations reflètent qu'elle est maintenant une ville très grande et très prospère, tandis que Montréal est ni l'une ni l'autre.

 

C'est quoi encore cette merde? Je veux bien croire que Montréal n'est pas aussi grosse ni aussi riche que Toronto, mais de là à dire que Montréal n'est pas riche et n'est pas grande, c'est défaitiste...encore. Au lieu de se penser petit, pourquoi ne pas essayer de voir GRAND!!!?

 

Les Montréalais pourront rêver de grands projets quand ils auront collectivement accepté l'importance de la richesse, et exprimé une volonté commune de la créer.

 

Excellent point apporté par l'auteur de cet article, mais il n'y a rien qui nous empêche de voir grand. C'est vrai qu'il va falloir qu'on se débarasse de cette maudite mauvaise mentalitée que l'argent = le mal, l'enfer et le diable!

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