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Toronto rafle le paquet… pour Montréal des miettes

 

Serge Joyal, sénateur

 

 

 

Où en sommes-nous un an plus tard dans la course au leadership culturel dans laquelle sont engagées Montréal et Toronto?

 

On a beau lever le nez sur Toronto et penser qu’ «on est toujours seul au monde» comme dit la chanson de Starmania, n’empêche que, comme Montréal puise largement aux mêmes sources de financement privées que Toronto, ce que la Ville-Reine siphonne de tous bords pour financer ses sept nouveaux équipements culturels majeurs, c’est autant de moins de disponible pour Montréal. Le marché des fonds privés n’est pas indéfiniment élastique.

 

Qu’on en juge : au total Toronto aura raflé, à ce jour, plus de 565 millions de dollars du secteur privé pour financer le milliard et plus que couteront ses 7 projets d’agrandissement ou de construction de musées, de salles de concert, de spectacles et de Festival.

 

 

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À Montréal, l’an dernier, les 7 institutions culturelles correspondantes auront ramassé en tout et pour tout 25 millions de dollars. Cela ne représente pas plus que 4.5% de ce que Toronto aura recueilli!

 

En fait, parce que Montréal a mis ses priorités ailleurs, dans le cadre du programme d’infrastructures publiques financé par le fédéral, exclusivement dans la réfection de ses égouts et aqueducs (126 millions de plus cette année sur les 270 millions de ce budget, selon l’annonce du 1er juin 2006, dont 35 millions proviennent du transfert fédéral de la taxe d’essence) , elle a laissé, à toutes fins pratiques, le champ libre à Toronto pour rafler à peu près tout du secteur privé et obtenir des commandites et partenariats de compagnies, sociétés et fondations nationales qui ont littéralement pressé le citron au maximum, ne laissant à Montréal que des miettes.

 

J’en veux pour exemple deux contributions majeures, celle de Telus, et celle de Bell Canada, deux entreprises qui ont un large marché au Québec, et dont l’une, Bell Canada, a toujours son siège social à Montréal depuis sa création en 1880.

 

Ainsi, Telus a contribué cette année 10 millions à la construction du nouveau Conservatoire de Musique de Toronto (Projet total de 119 millions) et s’est aussi engagé à recueillir un autre 5 millions auprès de son réseau d’affaires . Dans le même temps, Telus aura donné cette année 20 000 dollars (2 000 dollars l’an dernier) au Musée des beaux arts de Montréal et 25 000 dollars aux Grand Ballets Canadiens. Mais, rien au MAC, au CCA, à l’Opéra de Montréal, ou à l’OSM.

 

Quant à Bell Canada dont le nombre d’abonnés au Québec est toujours élevé depuis des lustres, elle donne 25 000 dollars par année au MBAM (depuis 1998 jusqu’en 2009); jusqu’à l’an dernier, 50 000 dollars par année (2000 à 2005) au MAC; et 21 000 dollars en 2005 aux Grands Ballets. Mais, rien au CCA, rien à l’Opéra de Montréal, ni à l’OSM .

 

Pendant ce temps là, à Toronto, Bell est devenue, jusqu’en 2023, le fournisseur exclusif du nouveau «Festival Centre», ce même centre où se déroulera le Festival du Film de Toronto (devenu le 2ième en importance au monde après Cannes) pour un montant de plusieurs dizaines de millions de dollars, probablement au-delà de 30 millions, si l’on en juge par les annonces diffusées les 1er et 11 septembre 2006 .

 

Ce n’est pas que Bell ou Telus boudent Montréal; c’est Montréal qui n’offre pas à Bell et Telus l’occasion de se manifester en grand, à ce niveau de contribution.

 

En d’autres mots, parce que Toronto s’est donnée un plan stratégique de développement culturel axé sur de grands projets d’infrastructures et d’équipements qui la situeront à la fine pointe des institutions semblables en Amérique, elle a réussi à littéralement écrémer le marché des commandites privées auprès des grandes entreprises canadiennes, même de celles qui sont bien implantées, et ce depuis fort longtemps, dans le marché montréalais.

 

De plus, le gouvernement ontarien fait des pieds et des mains pour obtenir du fédéral 49 millions de plus aux 140 qui ont déjà été versés pour ces 7 projets et leurs fonds de dotation.

 

La faiblesse de notre leadership conjugué, Montréal-Québec-Ottawa, aura fait en sorte que la très grande majorité des fonds disponibles chez les grandes entreprises aura été canalisée vers le financement des équipements culturels de Toronto.

 

Ce manque à gagner pourrait éventuellement être compensé si les entreprises situées au Québec contribuaient au financement de la culture au moins autant que celles actives ailleurs au Canada, en particulier en Ontario.

 

Mais la Chambre de Commerce de Montréal, dans une étude exhaustive publiée en novembre 2005, a fait éclater le mythe voulant que la culture soit une priorité collective au Québec, supportée à sa juste part par les milieux d’affaires. L’étude conclut :

 

«Le Québec se classe bonne dernière parmi les provinces pour l’importance des dons qui sont de petite envergure» (page 8) et plus loin « La tradition de philanthropie est peu développée parmi les entreprises francophones au Québec» (page 9) .

 

On est donc doublement frappé : d’un côté on n’a pas de projets mobilisateurs capables d’aller chercher notre part du gâteau, et de l’autre, les nôtres sont en fait moins intéressés par la culture que leurs vis à vis ailleurs au Canada !

 

Même les québécois demeurent les moins généreux au pays, selon Statistique Canada .

 

Il y a donc pour nous, d’une certaine façon, «un prix à payer» pour notre manque de vision dans la gestion de la modernisation de nos grands équipements culturels.

 

Qui plus est, le marché de l’art canadien est maintenant concentré pour de bon à Toronto. Depuis, un an, les ventes aux enchères d’art canadien ont totalisé 47.8 millions à Toronto, contre à peine 4 millions à Montréal, soit moins de 10 % !

 

On a en fait l’impression que depuis un an on fait du sur place, quand on ne s’embourbe pas. Qu’on en juge :

 

1) L’Opéra de Montréal souffre! la démission du conseil de son principal mécène, M. Hans Black, a coupé les jambes à l’institution. Un différent sur la programmation était à l’origine de la dispute.

 

2) Le Festival International du Film de Montréal (FIFM) n’a pas eu lieu en 2006. On a passé l’hiver dernier à enquêter sur l’utilisation du million en subvention dépensé l’an dernier qui a produit la faillite que l’on sait. M. Losique, avec son FFM, continue de ramer contre vents et marées, sans un sou des gouvernements de Québec et d’Ottawa.

 

3) Le Musée d’Art Contemporain a produit un ambitieux projet de 100 millions pour le réaménagement de ses collections d’art moderne au sommet des silos à grain (no 5) désaffectés dans le Vieux-Port.

 

Mais du côté des gouvernements, c’est un silence…de mort. Le MAC est un musée d’état et on connaît la rapidité légendaire des bureaucrates pour fournir des réponses qui permettraient d’enclencher à court terme le projet. On s’en reparlera dans…

 

4) Le MBAM se débat comme un beau diable pour concevoir un projet d’agrandissement qui lui permettra de prendre tout le potentiel que ses dirigeants dynamiques sont en mesure de lui inculquer.

 

5) Les gouvernements provincial et municipal et les représentants de l’OSM ont bien annoncé à la fin de juin un PPP de 105 millions pour la construction d’une nouvelle salle sur le site de la Place des Arts mais personne ne connaît encore l’identité de l’entreprise du secteur privé qui soit preneur, et la date d’ouverture en est reportée en 2011 ! Vous avez bien lu, d’ici ce temps-là on aura eu quelques élections municipales, provinciales et fédérales. On a d’ailleurs déjà eu cette annonce du gouvernement précédent…

 

6) Le quartier des spectacles avance…à pas de tortue. L’annonce d’une contribution par la Ville en novembre est opportune, mais ne fait pas oublier que le manque de financement de d’autres sources que les fonds publics empêchera le plan global de se réaliser.

 

En fait, de puis un an, on s’est plus appliqué à faire un faux débat public en prétextant opposer le «béton à la création», comme si on pouvait isoler les institutions et le support qu’elles apportent à la définition de l’excellence et au relèvement de la qualité, et du statut des créateurs.

 

C’est un faux argument qui ne résiste pas à l’analyse. Les chiffres révélés par Statistique Canada le printemps dernier démontrent, on ne peut plus clairement, qu’à Montréal les artistes sont moins bien rémunérés qu’à Toronto, soit en moyenne 26 245$ par année comparativement à 34 139$ (le revenu le plus élevé au pays). Malgré tous les beaux discours sur la création et la priorité qu’on est censé faire de l’aide aux artistes, les chiffres ne mentent pas : ils ont encore à se débattre avec un salaire de pitance.

 

Même plus, le gouvernement de M. Harper a coupé de moitié l’annonce des 300 millions de plus au budget du Conseil des arts du Canada qu’avait réussi à obtenir Lisa Frulla l’an dernier.

 

L’argument souvent répété que le Québec dépense plus en moyenne que les autres provinces, pour la culture, lui aussi en prend un coup.

 

En fait, en dépenses culturelles, Québec est devancé par la Saskatchewan, et dépense à peine 1% de plus que le Manitoba. Ce qui permet en fait au Québec de figurer en tête du peloton pour les dépenses publiques en culture, c’est le fait que le fédéral dépense plus au Québec que le Québec lui-même (156 millions contre 153) et que nulle part ailleurs au Canada (c’est 119 millions en Ontario) .

 

On peut bien continuer de se bercer d’illusions, d’entretenir le mythe que la culture est une priorité au Québec, que tout est mis en œuvre pour garantir son développement, et notre capacité commune à en faire un élément distinctif de notre rapport au monde et à la civilisation, mais c’est un mythe qui malheureusement ne survit pas au test de l’analyse toute crue.

 

Où en serons-nous dans sept mois, à l’aube du Sommet sur la Culture attendu à l’automne 2007? Nous contenterons-nous d’ergoter sur les priorités de l’an 2015? A qui chercherons-nous alors à faire porter la faute quand on regardera avec envie ce que nos voisins auront accompli et la profondeur du « déficit culturel » qu’il nous faudra combler? Où se situe vraiment la culture entre un Québec lucide, et un Québec solidaire?

 

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Membres prolifiques

Est-ce que les dons privés comme celui-ci ne devrait pas compter? si oui alors McGill n'est qu'une part du gateau et on a plus que ce qui est marqué....c'est vrai qu'on a pas de grands projets d'agrandissement etc. mais cet argent doit bien aller quelque part?....

 

Le lundi 04 décembre 2006

 

Kathleen Weil, PDG de la fondation du Grand Montréal.

Photo Robert Mailloux, archives La Presse

 

 

Un don de 24 millions $ pour une fondation de Montréal

 

Presse Canadienne

 

Montréal

 

 

Un donateur qui a choisi de garder l'anonymat a fait don à la Fondation du Grand Montréal de 24 millions $, l'une des contributions les plus importantes de l'histoire de la ville.

 

Kathleen Weil, présidente et directrice générale de la Fondation, explique que cet homme né ailleurs mais arrivé jeune à Montréal, a toujours adoré la ville. Il semble qu'il tenait à contribuer à la collectivité de la région montréalaise même après son décès.

 

Ce don est le plus élevé qu'ait reçu la Fondation du Grand Montréal depuis sa création en 1999, faisant passer son actif à plus de 70 millions $.

 

Mme Weil affirme que dans 50 ans, des organismes de divers secteurs profiteront encore de la vision et de la générosité de ce donateur anonyme.

 

La Fondation du Grand Montréal est un organisme de bienfaisance sans but lucratif dont la vision est d'assurer à la collectivité la santé, l'éducation, les services sociaux, les arts et la culture et l'environnement écologique sain dont elle a besoin pour s'épanouir.

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  • Administrateur

Montréal ou Toronto : Comment gagner le pari de l’innovation?

 

7 février 2007 - 13h37

 

 

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Pour l’entreprise, innover c’est s’adapter. Dans le contexte où, grâce à la technologie, les sociétés changent rapidement, l’innovation devient une préoccupation centrale. Développer de nouveaux produits ou améliorer ses procédés pour tirer profit de l’évolution des marchés bouscule les agendas. La concurrence s’intensifie. Les échanges se mondialisent.

 

Comme le changement s’accélère et que les risques d’affaires augmentent, l’entreprise, à elle seule, ne suffit plus. L’innovation déborde des établissements. La recherche se fait en partenariat avec les universités. Le développement de nouveaux produits implique plusieurs unités d’affaires. Les montages financiers deviennent plus complexes. Pour commercialiser et exporter ses produits, il faut souvent s’associer aux grandes entreprises.

 

Paradoxalement, même si les marchés sont mondiaux, ce sont les réseaux de proximité et la concentration d’activité dans des secteurs pointus qui font la différence. Les micropuces utilisées pour prendre les images du sol martien par les véhicules Spirit et Opportunity ont été conçues et fabriquées par une entreprise qui a des assises dans la grande région métropolitaine. La performance d’Opportunity sur Mars dépend surtout d’un noyau de compétences spécialisées. Mais, derrière ce succès, il y a tout un réseau d’intervenants, centres de recherche, institutions d’enseignement et organismes de développement. Dans la nouvelle économie du savoir, les réseaux de proximité créent de la richesse : City matters.

 

Alors, à Montréal et à Toronto, on s’interroge. Quelles sont les nouvelles clés de la prospérité? Comment améliorer la productivité et la compétitivité des entreprises? Comment soutenir l’innovation? Et le défi est lancé : qui va gagner le pari?

 

LES PRINCIPAUX ATOUTS DE MONTRÉAL

Montréal est la championne de la recherche universitaire au Canada avec des dépenses combinées de plus d’un milliard de dollars, annuellement. Parallèlement, Montréal affiche le taux d’activité le plus élevé de toutes les métropoles canadiennes dans les secteurs à haute intensité technologique.

 

Autour de Bombardier, Bell Helicopter, Pratt & Whitney, Rolls Royce et General Electric, Montréal concentre 43 % des emplois canadiens en aérospatiale, soit 30 000 emplois. Les technologies de l’information occupent 110 000 employés et les sciences de la vie, 38 000. Montréal est aussi le deuxième bastion de l’industrie culturelle du Canada avec un rayonnement remarquable des arts de la scène, Cirque du Soleil en tête. L’effervescence de cette industrie, au confluent du multimédia, dynamise le secteur du logiciel de divertissement. On y trouve des entreprises en plein essor comme Ubisoft, Electronic Arts, Sensio, XYZ Imaging.

 

Aussi, le système d’éducation fait son travail. Montréal bénéficie d’un bassin de compétences scientifiques et techniques, d’une masse critique de chercheurs et d’ingénieurs, qui lui permet de tirer son épingle du jeu dans l’économie mondiale du savoir.

 

MALGRÉ TOUT, EST-CE SUFFISANT?

Malgré la créativité de ses chercheurs, la qualité et l’importance de ses infrastructures de recherche, la croissance économique est plus lente à Montréal qu’à Toronto. Si on compare, par exemple, l’évolution du PIB, au cours des huit dernières années, Toronto affiche un taux de croissance annuel moyen de 4,53 % comparativement à 3,23 % à Montréal. Si la tendance se maintient, le PIB de Toronto surpassera bientôt du double celui de Montréal. L’écart est incontournable.

 

Les principales causes du problème? Les faibles croissances de la population active, des emplois et des salaires sont les principaux facteurs qui expliquent la performance économique de Montréal. Et la principale solution : des entreprises qui, dans l’ensemble, sont plus compétitives, créent plus de valeur et investissent davantage en innovation.

 

INNOVER POUR ÊTRE COMPÉTITIF

Pour créer plus de richesse, les entreprises peuvent produire les mêmes biens et services plus efficacement, vendre davantage de produits ou commercialiser des produits qui ont plus de valeur sur le marché. Les trois stratégies sont bonnes. Elles sont cependant inégales quant à l’effort, au risque et aux changements organisationnels qu’elles supposent. Développer de nouveaux produits à fort contenu scientifique ou technologique implique un niveau de risque important. Les experts reconnaissent, néanmoins, que c’est l’innovation technologique qui permet de construire les avantages concurrentiels les plus durables.

 

En 2004, 70,2 % des 312 milliards de dépenses américaines en R&D ont été effectuées par des entreprises. Au Québec, la proportion atteint seulement 58,7 %.L’importance des retombées est encore plus significative. L’activité technologique se concentre de plus en plus dans les grandes agglomérations urbaines. Cette concentration d’activité ainsi que la proximité des fournisseurs, clients, institutions d’enseignement et de savoir entraînent des économies d’échelle. Le cercle vertueux d’activité et d’échanges dans des champs de spécialisation technologique augmente les retombées de l’innovation. En ce sens, l’innovation technologique expliquerait jusqu’à 65 % de la variance dans la performance économique des métropoles américaines. Les faits le confirment : les meilleures villes sont celles où les entreprises investissent et innovent en technologie.

 

COLLABORER POUR INNOVER

Mettre au point un nouveau robot, un nouveau traitement thérapeutique, une nouvelle technologie industrielle, un nouveau jeu vidéo est déjà un exploit. Qu’une bonne idée devienne un succès commercial est un phénomène beaucoup plus rare compte tenu de la concurrence, de la complexité grandissante des technologies et du cycle de plus en plus court des produits. Dans la nouvelle économie fondée sur le savoir, le succès se construit par la collaboration à travers des réseaux d’échanges.

 

Les principaux défis de l’innovation, dont ceux des compétences, du financement et de la commercialisation, trouvent de meilleures réponses quand les acteurs du réseau se parlent et collaborent. Cette collaboration entre la recherche, l’industrie et le capital de risque, on la retrouve à San Diego avec Global Connect, à Helsinki avec Tekes, à Ottawa avec l’OCRI, de même qu’à Londres, Boston et Silicon Valley. Les meilleures villes encouragent la collaboration entre la recherche et l’industrie.

 

TORONTO AURAIT-ELLE DÉJÀ PRIS LE VIRAGE?

En l’an 2000, le Toronto métropolitain a publié son Plan de développement économique, une stratégie résolument tournée vers la compétitivité, les grappes industrielles et l’innovation, trois axes où convergent l’intérêt des entreprises et des différents ordres de gouvernement.

 

La vraie valeur du Plan, c’est qu’il débouche sur des mesures concrètes :

 

• un guichet unique qui regroupe tous les services et les programmes reliés à l’investissement, qu’ils soient d’origine municipale, provinciale ou nationale;

• un concours métropolitain de plans d’affaires destinés aux nouvelles entreprises technologiques;

• des relations avec tous les centres de recherche appliquée du CNRC, à travers le Canada;

• TRRA (Toronto Region Research Alliance) : une organisation réunissant les représentants de l’industrie, de la recherche et des gouvernements destinée à faire de Toronto une région fertile pour la recherche et l’industrie à fort contenu scientifique ou technologique;

• maRS (Medical and Related Science): un quartier désigné pour les nouvelles entreprises du secteur biomédical avec des infrastructures spécialisées, des programmes, un réseau structuré de collaboration entre la recherche, l’industrie et le capital de risque pour soutenir la commercialisation des innovations mondialement;

• un organisme responsable de mesurer l’impact des grappes industrielles et de l’innovation sur la performance économique : Ontario Council on Competitiveness

 

MONTRÉAL PEUT-ELLE GAGNER LE PARI?

Avec ses universités, ses centres de recherche, ses grandes entreprises, ses gazelles, ses entrepreneurs, son capital de risque et ses organismes de soutien, Montréal possède les composantes nécessaires à l’innovation. Pour créer plus de richesse, il faut mettre en place les conditions qui favorisent une véritable dynamique de collaboration entre les composantes du système.

 

Si la motoneige, à l’origine, était une utopie, son succès dépasse l’horizon du produit. Aujourd’hui, Bombardier est l’un des plus beaux fleurons de notre économie. C’est en grande partie lié aux faits que l’entreprise poursuit toujours sa quête de marchés, développe de nouveaux produits et met au point les technologies de fabrication appropriées. Mais, ne l’oublions pas, c’est aussi grâce aux compétences des travailleurs, aux institutions d’enseignement, aux centres de recherche et à l’aide concertée des gouvernements.

 

Pour prospérer, il faut innover. Récolter sans investir, ce n’est plus possible. Alors, comment renverser la vapeur et gagner le pari de l’innovation ? À Montréal, il faut mobiliser les forces vives, identifier, globalement, les opportunités liées à nos champs d’expertise, travailler en collaboration pour développer les meilleures solutions et les amener sur les marchés.

 

Montréal peut gagner le pari de l’innovation. L’intensité de la recherche et de l’activité dans les secteurs technologiques est un atout majeur mais les entreprises doivent investir davantage. En conséquence, la première stratégie à mettre de l’avant est de faciliter le financement des meilleures idées d’innovation technologique pour que l’industrie, en collaboration avec la recherche, puisse les développer et les commercialiser.

 

 

 

Christian Roy

Directeur principal, SECOR-TAKTIK

 

 

 

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SECOR est une firme-conseil en stratégie et en management qui accompagne les équipes dirigeantes et qui possède une réputation d'excellence pour son impact sur la croissance et la performance des entreprises.

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  • Administrateur

Bell et Telus nient délaisser Montréal

16 février 2007 - 16h52

LaPresseAffaires.com

Sophie Brouillet

 

Bell (BCE)et Telus (T) nient concentrer leurs investissements culturels sur Toronto au détriment de Montréal, comme le soutenait le sénateur Serge Joyal la semaine dernière.

 

«Nos investissements sont assez partagés entre le Québec et l’Ontario, rétorque le porte-parole de Bell, Pierre Leclerc. On trouve notre compte à Montréal.»

 

«Ce n’est pas vrai», répond à M. Joyal le vice-président aux affaires communautaires de Telus Québec, Serge Leclerc, selon qui le diagnostic du sénateur résulte de plusieurs erreurs méthodologiques.

 

Toutefois, ni Bell ni Telus n’acceptent de divulguer leurs budgets pour les investissements culturels dans les deux provinces.

 

Dans une lettre ouverte à La Presse, M. Joyal écrivait que sur un an, les principales institutions culturelles torontoises avaient amassé 565 millions en contributions des compagnies privées, contre seulement 25 millions pour Montréal.

 

Il donnait l’exemple de Bell et Telus, soulignant que Telus a contribué cette année pour 10 M$ à la construction du nouveau Conservatoire de musique de Toronto et s’est engagé à recueillir cinq millions pour cette cause auprès de son réseau d’affaires.

 

Par comparaison, poursuivait-il, la société de téléphonie n’a donné que 20 000 $ au Musée des beaux arts de Montréal et 25 000 $ aux Grands Ballets canadiens.

 

Quant à Bell, Serge Joyal soulignait son engagement face au nouveau «Festival Centre» de Toronto, une affaire de «plusieurs millions de dollars», et il faisait la comparaison avec les quelques dizaines de milliers de dollars consentis au Musée des Beaux-Arts de Montréal et aux Grands ballets canadiens.

 

Selon le sénateur, «c’est Montréal qui n’offre pas à Bell et Telus l’occasion de se manifester en grand».

 

Chez Telus, Serge Leclerc reproche à Serge Joyal de s’être fié uniquement aux communiqués publiés par la compagnie, alors qu’elle réalise plusieurs investissements sans les annoncer.

 

Selon le vice-président, l’analyse ne tient pas non plus compte de certains dons qui pourraient être considérés comme culturels, par exemple la somme de 7,5 M$ accordée au Centre des sciences de Montréal.

 

Il assure aussi ne pas manquer d’occasions de commandites ou de dons à Montréal. «C’est plutôt l’inverse, dit-il. Notre réalité est récente au Québec, on augmente notre présence progressivement et on est forcés de refuser certaines propositions.»

 

Chez Bell, Pierre Leclerc indique que l’entreprise trouve au Québec de quoi répondre à ses besoins d’implication et de visibilité. «On a les occasions qui nous conviennent», assure-t-il.

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Toronto s'est aussi donné les moyens d'obtenir des dons corporatif, ils se sont construit un opera, agrandissement majeur de musées, un centre pour le festival du film...

 

Ici le seul projet majeur pour la culture c'est la salle de l'osm qui a été cancellé 18 fois, je comprend les compagnies dans un sens de pas vouloir associer leur nom a des fiascos du genre.

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  • 2 semaines plus tard...

27/02/2007Montréal pourrait bientôt faire son deuil de son statut de métropole culturelle s'il ne se dote pas rapidement d'un plan d'action ambitieux. C'est pourquoi Culture Montréal propose la création d'une agence montréalaise de développement des arts et de la culture.

 

«On ne peut pas avoir l'ambition d'être une métropole culturelle en étant aussi désorganisés, tonne le président de Culture Montréal, Simon Brault. La main gauche ne sait pas ce que fait la main droite.»

Celui-ci en a contre les défusions municipales, qui ont eu pour effet de répartir les responsabilités culturelles à différents niveaux, dans plusieurs services de la Ville de Montréal et de ses arrondissements.

 

«C'est une perte effrayante d'énergie, autant pour ceux qui demandent du soutien que pour ceux qui en donnent car ils doivent cogner à 50 portes», affirme-t-il.

 

Toute cette bureaucratie culturelle nuit à Montréal dans son combat contre Toronto pour assurer un leadership culturel national.

 

«Montréal ne jouit pas du statut de capitale politique, n'est plus un centre économique puissant [...], souffre de stagnation démographique et subit une concurrence féroce sur tous les fronts», lit-on dans le document intitulé La Vision avant la structure, préparé par Culture Montréal.

 

À la lumière de ce constat, l'organisme propose de donner un solide coup de barre.

 

La gouvernance culturelle de la métropole québécoise devrait être revue de fond en comble et laisser place à une agence qui chapeauterait tout le milieu culturel montréalais.

 

Puissance

 

«Ça nous permettrait d'être plus puissants dans la façon dont on administre la culture à Montréal et ça permettrait d'avoir un interlocuteur unique crédible lorsqu'on parle à Québec et à Ottawa», explique Simon Brault.

 

Des représentants de la Ville de Montréal, du gouvernement du Québec et du Canada, des gens d'affaires et, évidemment, des membres du milieu artistiques siégeraient à la nouvelle agence.

 

L'idée a été bien accueillie du côté de la Ville de Montréal. Le responsable du dossier culturel et maire de l'arrondissement Ville-Marie, Benoît Labonté, estime qu'il s'agit d'une belle base de discussion.

 

«Peut-être que le mode de gouvernance actuel a fait son temps, dit-il. Il a répondu à des enjeux qui existaient auparavant, mais peut-être qu'il doit être révisé pour faire face aux enjeux actuels.»

 

Autant Benoit Labonté que Simon Brault convient les acteurs culturels au Rendez-vous novembre 2007, un événement où sera discuté l'avenir de Montréal en tant que métropole culturelle.

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