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L'Économie du Québec


Habsfan

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Sur un ton semi-humoristique, je me demande si un jour on pourra (statistiquement) inclure les «robots» dans le calcul de la population active.  La définition de «robot» serait étendue pour inclure tout dispositif mécanique et/ou électronique qui contribue à réduire (ou même à remplacer intégralement) le travail «humain» dans la production et la distribution des biens et des services.

Notons que le processus est amorcé depuis très longtemps (première révolution industrielle).  Cela a d'abord entraîné la suppression de milliers/millions d'emplois dans des activités traditionnellement artisanales, comme le tissage.  L'agriculture  a vu ses effectifs diminuer des neuf-dixièmes.  La production d'énergie a vu la disparition presque complète des mines de charbon souterraines où la matière était extraite au pic et à la pelle.  Plus recemment, l'assemblage des automobiles a vu l'apparition massive de robots-soudeurs etc.  Dans le secteur bancaire, les effectifs continuent d'être réduits.  Et il aurait beaucoup d'autres exemples à mentionner, au temps présent, et bien plus encore qui sont anticipés dans un avenir rapproché.

J'en conclus que les préoccupations liées à l'évolution de la taille et de la composition de la population active ne doivent pas être analysées sur la seule base de la distribution actuelle des occupations.  Le concept même de «population active» pourrait être remis en question.

Une différence avec le 18e, le 19e puis le 20e siècle, c'est que les choses évoluent de plus en plus vite.  La prospective n'est plus une affaire de long terme.

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19 minutes ago, Né entre les rapides said:

Sur un ton semi-humoristique, je me demande si un jour on pourra (statistiquement) inclure les «robots» dans le calcul de la population active.  La définition de «robot» serait étendue pour inclure tout dispositif mécanique et/ou électronique qui contribue à réduire (ou même à remplacer intégralement) le travail «humain» dans la production et la distribution des biens et des services.

Notons que le processus est amorcé depuis très longtemps (première révolution industrielle).  Cela a d'abord entraîné la suppression de milliers/millions d'emplois dans des activités traditionnellement artisanales, comme le tissage.  L'agriculture  a vu ses effectifs diminuer des neuf-dixièmes.  La production d'énergie a vu la disparition presque complète des mines de charbon souterraines où la matière était extraite au pic et à la pelle.  Plus recemment, l'assemblage des automobiles a vu l'apparition massive de robots-soudeurs etc.  Dans le secteur bancaire, les effectifs continuent d'être réduits.  Et il aurait beaucoup d'autres exemples à mentionner, au temps présent, et bien plus encore qui sont anticipés dans un avenir rapproché.

J'en conclus que les préoccupations liées à l'évolution de la taille et de la composition de la population active ne doivent pas être analysées sur la seule base de la distribution actuelle des occupations.  Le concept même de «population active» pourrait être remis en question.

Une différence avec le 18e, le 19e puis le 20e siècle, c'est que les choses évoluent de plus en plus vite.  La prospective n'est plus une affaire de long terme.

A moins que l'on taxe les robots jusqu'a present on taxes les humains. 

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@Né entre les rapides

Ce n'est pas farfelu. Le rapport Delvaux commandé (et adopté en résolution en février 2017) par le parlement européen recommande une certaine taxation sur l'utilisation des robots. Soit, c'est seulement dans le cadre de la création d'un fond pour les cas de responsabilité civile liés à l'utlisation des robots, mais Mme Delvaux souhaitait aussi voir une taxe à l'utilisation pour aussi financer le manque à gagner dans le financement des mesures de protections sociales par l'automatisation de l'activité humaine. (http://www.europarl.europa.eu/news/fr/press-room/20170210IPR61808/robots-les-deputes-veulent-des-regles-europeennes-en-matiere-de-responsabilite)

Présentement, par exemple, notre régime d'assurance chômage reçcoit son financement (entre autre) par des cotisations des employeurs et des employés. Mais avec les effets de l'automatisations à prévoir dans le futur à court et moyen terme (environs 45% des activités humaines seraient automatisables selon une étude de McKinsey Global Institute), ce financement serait déficient, et les demandes de prestations seraient de plus en plus nombreuses. Or, si les compagnies bénificient des bienfaits sur leur productivité par l'automatisation, il devrait y avoir une limite imposée pour ne pas que notre système de protection sociale n'implose. 

La proposition va même jusqu'à proposée une nouvelle personnalité juridique : la personne électrique. Cette personnalité ne serait envisageable qu'avec une intelligence artificielle autonome qui est capable de discernement. 

C'est une question hautement d'actualité avec les avancées que vit présentement l'IA (à MONTRÉAL de surcroit) par l'apprentissage profond. Un forum sur l'IA responsable a justemment eu lieu à Montréal en novembre, et les effets de l'automatisation sur le marché du travail était l'un de ses sujets. Suite à ce forum, une déclaration de Montréal sur l'éthique en IA est prévue pour février. Je compte bien y participer avec quelques recommandations que j'ai en tête : https://www.declarationmontreal-iaresponsable.com/ . 

Modifié par fmfranck
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il y a 28 minutes, andre md a dit :

A moins que l'on taxe les robots jusqu'a present on taxes les humains. 

Ça fait partie de ma vision, mais la formule n'est pas tout à fait mise au point.  Un des obstacles est la compétitivité à l'échelle internationale  --jusqu'au jour où tous les pays adopteront une fiscalité uniforme à l'égard des «robots».  En attendant, une approche possible consisterait à déplacer la plus grande partie du fardeau fiscal (national/provincial/local) sur la consommation par opposition au revenu.  De cette manière, un bien ou un service produit à l'étranger serait taxé  autant qu'un bien ou un service produit localement, sans égard à la combinaison de facteurs de production (travail humain et travail robotisé) mis en cause.

Si le Québec et le Canada étaient les seuls au monde à aller dans cette direction,  il y aurait des possibilités de distorsions; mais nous sommes dans le même bateau que l'Europe, les USA et le Japon, et un peu plus tard la Chine.

il y a 4 minutes, fmfranck a dit :

Ce n'est pas farfelu. Le rapport Delvaux commandé (et adopté en résolution en février 2017) par le parlement européen

Merci beaucoup pour ta contribution étoffée!  Tout le monde devrait la lire attentivement.

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Dans un autre ordre d'idées, un sujet épineux d'actualité qui concerne lui aussi un aspect de notre économie:

http://journalmetro.com/actualites/national/1268913/chantier-davie-couillard-manifestera-dimanche/

02/12/2017 Mise à jour : 2 décembre 2017 | 15:46
 

Chantier Davie: Couillard manifestera dimanche

Par La Presse canadienne La Presse Canadienne
18127901.jpg?w=618&h=408&crop=1 THE CANADIAN PRESS Le chantier Davie.

MONTRÉAL — Le premier ministre Philippe Couillard a annoncé, samedi, qu’il participerait à une manifestation en soutien aux travailleuses et travailleurs de Chantier Davie qui se déroulera dimanche à Lévis.

M. Couillard a dévoilé son intention de prendre part à la marche de solidarité, un geste rarissime pour un premier ministre, dans un message publié samedi sur Twitter.

Dans son message, le premier ministre exhorte la population québécoise à montrer la confiance que lui inspire le savoir-faire des quelque 800 employées et employés de Davie, et à réclamer l’équité non seulement pour Chantier Davie, mais aussi pour tous les chantiers navals du Québec.

Selon un communiqué de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le rassemblement de dimanche, qui a été organisé conjointement par le syndicat et l’employeur, vise à demander au gouvernement fédéral d’octroyer au chantier naval de Lévis «sa juste part des contrats».

Les inquiétudes entourant l’avenir de quelque 800 emplois au Chantier Davie découlent de la récente livraison du navire de ravitaillement «Astérix» destiné à la marine canadienne et de l’absence d’autre commande importante de la part d’Ottawa, une situation qui a déjà entraîné la mise à pied de 113 personnes.

En novembre, la CSN et l’Assemblée nationale avaient exhorté le gouvernement fédéral à renverser la vapeur. Le syndicat avait profité de l’occasion pour rappeler qu’il y a quelques années, Chantier Davie avait été écarté par le gouvernement conservateur de Stephen Harper, qui avait préféré accorder la majeure partie des contrats d’une valeur de 33 milliards $ à des chantiers de la Nouvelle-Écosse et de Vancouver.

Devant le tollé, l’attachée de presse de Carla Qualtrough, la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, avait fait savoir que le fédéral ne comptait pas commander un nouveau navire de ravitaillement, mais que Chantier Davie était admissible à des contrats pour la construction de petits navires de moins de 1000 tonnes ainsi qu’à des travaux de réparation, de radoub et d’entretien.

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J'ai bien aimé l'article... J'avoue que j'aimerais comprendre un peu plus comment ce fait il que le Québec est en train de passer ses meilleurs moments (économiques) depuis plus de 40 ans, et les transferts fédéraux continuent d'augmenter!?

Quebec without equalization?

Paul Wells

November 22, 2017

 

One of my superstitions is that when you watch a televised leaders’ debate, if there’s one leader everyone else is facing with an angry expression, that’s who’ll win the election. One leader sets the agenda, the others react. It actually doesn’t matter much who’s right on the facts: what matters is who’s making everyone dance.On Wednesday in Quebec politics, that person was François Legault, the leader of the Coalition Avenir Québec party (shortened everywhere as CAQ, pronounced “cack.” I don’t make it up, I just report it). In Question Period, Legault was making the best of things, going after Premier Philippe Couillard for the previous day’s actually quite rosy fall economic update. Federal equalization payments to Quebec have tripled since 2003, Legault said, to more than $11 billion. Isn’t it a shame?Then Legault uncorked the following: “What I want to tell Quebecers is that a CAQ government will aim for zero equalization. A CAQ government will eliminate the wealth gap with the rest of Canada. A CAQ government will have ambition, will aim high for Quebec.”

READ: Quebec’s unemployment rate is lower than any time since the 1976 Olympics

Couillard’s first response was to mock Legault for even imagining a CAQ government, for indeed Quebec has never had one. The CAQ was formed in 2011, usually wanders listlessly among mutually contradictory policies, and generally looks like a reasonable idea to a reasonable number of Quebecers until the actual voting day arrives, scaring them back to one of the more old-line parties.

But it’s getting hot for Couillard. The CAQ won a Liberal seat in a recent by-election, and a poll shows Legault’s party ahead of the Liberals. So Couillard decided to turn up the temperature on Legault. How’s he going to eliminate equalization payments to Quebec? “What’s he going to do, precisely?”Then Couillard suggested these questions are part of a general change in his own attitude toward Legault’s party. “Until now,  he’s had it easy,” the premier said. “They say whatever they want, they change their mind three times a day, and that’s all for the day. Starting now, we’re going to answer everything they say.”On his way out of the National Assembly, Couillard gave Legault 24 hours to show how he’ll arrange things so that Quebec doesn’t need more than $11 billion in net payments from the federal government. Then he repeated the challenge on Twitter,  saying, “I give François Legault 24 hours to explain to Quebecers how he will eliminate equalization in Quebec in 4 years, with numbers to support his argument.”

Not quite an ultimatum, I guess, because there’s no “or else.” Show us your numbers or… don’t?  In his own tweet in reply, Legault opted for the second choice.

“You need an objective and will to get there,” Legault wrote, vacuously. “Your party has dropped its arms for 15 years. I’ll enjoy debating this question with you. Quebecers will then decide on Oct. 1, 2018” — the date of the next provincial election.

The Parti Québécois leader Jean-François Lisée, who seems happier than any man in Canada that Twitter now has a 280-character limit, came late to the Tweet-fight. His reply was characteristic: it was long, unrealistic, and nobody had asked for it.

You get out of equalization, Lisée said, by cutting health care and education, boosting Quebec’s GDP spectacularly, or by “attaining independence and finally abolishing the grave deficit in productive federal investment in Quebec.” One of the more interesting things about this intervention is that Lisée isn’t even offering an independence referendum during the (profoundly hypothetical) first term of a PQ government. So the PQ leader has turned into one of these guys who suggests things on Twitter he doesn’t even plan to do.

For observers outside Quebec, all of this is a reminder that, contrary to rest-of-Canadian myth, nobody in Quebec is having a good chuckle over the scale of equalization payments to the province. Because equalization is received by provinces whose economies underperform, the program is a bit embarrassing for most Quebec politicians. And because Quebec, while not the poorest “have-not” province, is the largest by population, it’s by far the largest recipient of equalization. This makes Quebec a political target, one Alberta’s new opposition leader hasn’t been shy about mentioning.

READ: For Jason Kenney and Brian Jean, it’s Alberta versus the world

It’s clever of Legault to “aim for zero equalization.” It’s the same as championing an economy on fire. It’s also not realistic. By most measures, Quebec’s economy is already on fire—it was “raining money” this summer, though growth should slow to a drizzle by next year—and equalization payments to Quebec have increased lately anyway.

We’re probably headed for at least a year of equalization debates anyway, which nobody would wish on their worst enemy, so I’ll avoid details for now. What strikes me, from the parochial perspective of an old Montreal Gazette reporter, is that dynamic we saw in Quebec City this morning. Couillard’s right: Legault is saying random things he can’t possibly mean. But Legault was leading the parade today, with the premier and the leader of a larger opposition party trying to squeeze into the frame. He must be pleased with his day. It’s the sort of day that improves his chances of replacing Couillard.

 

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il y a 2 minutes, Habsfan a dit :

J'avoue que j'aimerais comprendre un peu plus comment ce fait il que le Québec est en train de passer ses meilleurs moments (économiques) depuis plus de 40 ans, et les transferts fédéraux continuent d'augmenter!?

Plusieurs facteurs.

D'une part, le calcul de péréquation est basé sur la capacité fiscale des provinces sur une moyenne de 3 ans, et avec 2 ans de délai. Donc, les transferts de péréquation de 2017-18 sont calculés en fonction de la capacité fiscale moyenne des provinces entre 2013-14 et 2015-16

D'autre part, l'enveloppe budgétaire allouée programme de péréquation est prédéterminée et suit la croissance du PIB du Canada. 

Finalement, le programme de péréquation est basé sur l'écart relatif entre les provinces. Même si le Québec est en train de passer ses meilleurs moments économoiques, si les autres provinces ont simultanément une croissance économique encore plus grande que le Québec, la part de l'enveloppe de péréquation qui va au Québec va grandir.

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Je ne crois pas que le Québec pourra un jour être sans péréquation. Notre système est basé pour avoir un PIB pas trop élevé / à notre population, ce qui permet d'avoir un plus grand retour du Fédéral. Un haut PIB ne rendrait pas le Québec plus riche si la hausse provient des ressources naturelles. Le Québec milk le Canada, que ce soit les Libéraux ou autres.

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Il y a 4 heures, nephersir7 a dit :

Plusieurs facteurs.

D'une part, le calcul de péréquation est basé sur la capacité fiscale des provinces sur une moyenne de 3 ans, et avec 2 ans de délai. Donc, les transferts de péréquation de 2017-18 sont calculés en fonction de la capacité fiscale moyenne des provinces entre 2013-14 et 2015-16

D'autre part, l'enveloppe budgétaire allouée programme de péréquation est prédéterminée et suit la croissance du PIB du Canada. 

Finalement, le programme de péréquation est basé sur l'écart relatif entre les provinces. Même si le Québec est en train de passer ses meilleurs moments économoiques, si les autres provinces ont simultanément une croissance économique encore plus grande que le Québec, la part de l'enveloppe de péréquation qui va au Québec va grandir.

C'est une excellente réponse, mais une «légère» clarification s'impose quant au troisième point.  L'écart relatif entre les provinces  ne porte pas sur la croisance économique, mais plutôt sur la capacité fiscale.  Cette dernière est établie selon une formule plutôt compliquée (et reconnue comme telle par plusieurs!).  Notons que toutes les données sont établies en dollars courants, et ne tiennent pas compte de possibles écarts dans le coût de la vie.

Il est vrai qu'en général, une croissance économique plus élevée aura pour effet d'augmenter la capacité fiscale.  Mais pas nécessairement.  La croissance économique est une mesure simple de la variation du produit intérieur brut; on la mesure habituellement sur un an  --ce qui donne un taux annuel de croissance.  Or cette croissance totale  (du PIB d'une province par exemple) n'indique pas en soi l'évolution du PIB par habitant; par exemple, une province dont le PIB aurait augmenté de 3%, pendant que sa population se serait accrue dans une même proportion, ne serait pas plus «riche», et sa capacité fiscale ne se serait pas améliorée non plus.  Une autre province dont la population serait demeurée stable mais dont le PIB aurait augmenté d'un «petit» 1% se serait enrichie, selon cette mesure.

Malgré sa bonne performance économique récente, le Québec continue d'avoir une capacité fiscale (per capita) inférieure à la moyenne (l'Alberta est exclue de ce calcul, car autrement trop de provinces se retrouvereraient «sous la moyenne»).

Pour conclure, il me faut toutefois remarquer que les paiements de péréquation ne constituent qu'une modestepartie des dépenses fédérales:  il serait erroné de conclure que le Québec en sort «gagnant» sur cette seule base.  D'autres transferts fédéraux aux particuliers (individus) et aux provinces sont uniformes, mais il y en a d'autres où la répartition entre les provinces s'écarte sensiblement de la part de chacune d'elles dans la population totale, parce que ces transferts et ces dépenses sont déterminés par d'autres facteurs.

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