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L'Économie du Québec


Habsfan

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il y a 12 minutes, vivreenrégion a dit :

nous nous devons d'être ''heureux'' que la formule soit à notre avantage.

Sauf qu'on ne doit pas se baser exclusivement sur le montant des paiements de péréquation pour obtenir une juste appréciation (une tâche bien difficile) des avantages nets (s'il y a lieu) découlant de notre appartenance au Canada. D'abord il y a le bilan fiscal global (somme des dépenses fédérales de programmes au Québec, par rapport aux impôts et taxes versés à Ottawa); ensuite, il y a l'impact des politiques fédérales sur l'économie québécoise); et finalement, il y a les flux commerciaux de biens et de services entre les provinces.  On peut considérer l'histoire, ou on peut se concentrer sur le temps présent.  Mais dans les deux cas, ça demeure(rait) une tâche gigantesque, dont les conclusions pourraient être bien différentes en fonction des incontournables (mais variables) hypothèses qui sous-tendraient l'exercice.  «Heureusement», des experts s'y consacrent à plein temps...

Nous savons tous que des opinions fortement opposées co-existent dans le discours public.  Si la question relevait du domaine des «sciences pures» et qu'il était possible de faire des expériences contrôlées en laboratoire,, on devrait converger vers une réponse unique et claire.  Mais ce n'est pas le cas.  Même chose que, par exemple, pour ou contre le Brexit.

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Il y a 8 heures, ERJ-Boy a dit :

It's been proven numerous times that lower taxes does not mean substantial economic growth... 

je le crois aussi, ici au Québec, les gens n'achèteraient pas plus, mais ils rembourseraient leurs dettes avec l'argent épargné. Je crois aussi que le monde actuel a atteint son peak dans plusieurs domaines de vente et à l'entertainment. 

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Le fait d'avoir des milliardaires qui s'enrichisse plus vite que la classe moyenne n'aide pas trop l'économie non plus. (Même si ça aide l’environnement au final...)  Tu prend 1 gars qui a 1 milliards, il va peux être dépensé 20-30 millions/ans réellement. Tu prend la même argent et tu la met dans les mains de 10 000 familles (pour un 100 000$ par famille) et tu aura probablement 800 - 900 millions de dépensé. 

Il est vrai que le milliardaire peut investir, peut faire de la philanthropie, etc. Mais même après ça, le taux d'argent emmagasiné versus dépensé sera toujours plus élevé pour ces gens la. Mais au moins, la plupart des milliardaire ont leur argent investit à la bourse et dans des entreprise qui apporte à l'économie elles aussi. 

L'autre chose qui nuit un peu à l'économie de nos jours, ce sont les personnes âgées, qui ont des fortunes en banque qui dors dans des comptes a faible intérêt. Ça arrive souvent qu'on pense que madame X est pauvre, mais en réalité, elle se contente de vivre avec sa pension de vieillesse quand elle a des millions en banque. Cette histoire est beaucoup plus commune qu'on le crois. 

Si les taux d'intérêt sont bas, c'est aussi pour contrer cette tendance la. Aider les jeunes à acheter et éviter que l'argent qui dort dans des comptes prennent trop de valeur dans le vide. 

Il n'y a jamais rien de simple dans l'économie. Il y a tellement de facteur. 

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Il y a toute sorte de problèmes associés à des taxes trop basses. La spéculation boursière (quoi que le Québec a lui seul ne pourrait pas causer une crise. Cependant ce n'est pas très bon pour les entreprises québécoises si elles se mettent à valoir trop cher en bourse), une incapacité financière de la part des gouvernements, une moins grande égalité dans la population... 

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http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/francis-vailles/201712/17/01-5147462-trois-surprises-sur-les-finances-du-quebec.php

Trois surprises sur les finances du Québec

Publié le 18 décembre 2017 à 05h00

FRANCIS VAILLES
La Presse

J'ai découvert trois éléments vraiment surprenants en auscultant les finances publiques du Québec, ces dernières semaines. L'examen du patient, rappelons-le, avait été fait pour savoir jusqu'à quel point les compressions du gouvernement Couillard ont servi à financer les baisses d'impôt. Voici donc ces trois surprises, souvent de bonnes nouvelles.

IMPÔTS DES ENTREPRISES :  BOOM

Le plus frappant est probablement le boom des impôts payés par les entreprises. Attention, je ne parle pas d'une hausse attribuable à une majoration des taux d'imposition, mais bel et bien d'une augmentation réelle des recettes que le gouvernement a tiré des entreprises compte tenu du contexte économique et de leurs profits.

L'explosion est survenue au cours de l'exercice 2015-2016. Cette année-là, les entreprises ont versé 6,9 milliards d'impôts au gouvernement du Québec, soit 1,1 milliard de plus que l'année précédente(1). Ce bond de 19 % est vraiment étonnant, dans le contexte où les autres revenus autonomes du gouvernement ont grimpé de 4,5 %, ce qui, en soi, est déjà très bon.

La raison ? J'ai d'abord pensé à une hausse temporaire, attribuable à une grosse transaction. Justement, le Cirque du Soleil a été vendu au printemps 2015 pour une somme avoisinant 1,5 milliard US.

L'une ou l'autre des entreprises de Guy Laliberté - ou lui-même personnellement - ont dû payer environ 225 millions CAN d'impôts sur cette transaction, selon mes calculs, dont possiblement une centaine de millions au Québec. La somme est considérable, sauf qu'elle ne constituerait que 9 % du boom de 1,1 milliard de l'impôt des entreprises en 2015.

D'où vient le reste, alors ? Selon certains, l'annonce du gouvernement Trudeau en 2015 de hausser de 4 points l'impôt des riches en 2016 a eu pour effet d'inciter certains contribuables à devancer la réalisation de revenus imposables. Ce devancement a pu faire bondir l'impôt payé en 2015 au Québec.

Deux hics, cependant. D'une part, la hausse devrait surtout être imputée à l'impôt des particuliers, pas des entreprises. D'autre part, l'effet aurait été temporaire et on aurait constaté une chute l'année suivante. Or, ce n'est pas le cas : les impôts des entreprises ont continué d'augmenter l'année suivante, en 2016-2017. La hausse est de 464 millions, soit un bond encore impressionnant de 6,6 %.

Non, dans les faits, il appert que les entreprises auraient surtout épuisé en 2015 les pertes accumulées dans la foulée de la crise financière et du fort ralentissement qui a suivi. Au cours des années ultérieures, ces pertes ont pu servir à réduire les profits imposables et donc les impôts à payer, tel que permis par le fisc.

N'ayant plus de pertes à déduire, en 2015, les entreprises ont donc dû faire de plus gros chèques au gouvernement. Et c'est tant mieux pour les services publics !

SERVICE DE LA DETTE :  MERCI CAISSE DE DÉPÔT

Un des postes budgétaires qui a connu le plus gros changement, c'est le service de la dette. L'argent du gouvernement qui sert à rembourser les intérêts sur la dette s'élève à 9,9 milliards cette année, ce qui représente 9,3 % des dépenses. Cette proportion est en forte baisse depuis cinq ans (11,4 % en 2013-2014).

Merci aux faibles taux d'intérêt ? Oui, mais surtout, merci aux bons rendements de la Caisse de dépôt, étonnamment.

Pourquoi ? Eh bien voilà, le service de la dette est la somme des intérêts payés sur les emprunts du gouvernement MOINS les rendements qu'il obtient avec les fonds empruntés qui ont été placés pour payer la retraite future de ses employés.

Or, le rendement de ces fonds, gérés par la Caisse de dépôt, a été fort respectable ces dernières années. Il est en tout cas bien plus élevé que le coût des emprunts.

Ces fonds sont versés dans ce qu'on appelle le Fonds d'amortissement des régimes de retraite (FARR). Ce FARR a beaucoup grossi avec les années, si bien qu'il totalise plus de 70 milliards aujourd'hui. Le capital qui y a été versé vient d'emprunts réalisé par le gouvernement au fil des ans.

Depuis trois ans, les bons rendements du FARR sont venus soustraire environ 1,0 milliard au service de la dette. Et d'ici trois ans, ils soustrairont encore 1,2 milliard... en supposant, bien sûr, que la Caisse continue d'avoir de bons rendements.

La tendance n'a pas toujours été ainsi. Après la déconfiture de 2008, les mauvais rendements de la Caisse ont été amortis et ont pour effet de faire grossir le service de la dette des années 2009 à 2014, nuisant ainsi à l'atteinte du déficit zéro. Pour l'instant, néanmoins, on en profite, et c'est tant mieux !

TRANSFERTS FÉDÉRAUX :  TOUJOURS PLUS HAUT

Autre surprise : l'accroissement constant des transferts fédéraux, un accroissement qui va bien au-delà de ce que le gouvernement du Québec prévoyait.

Pour illustrer le phénomène, prenons les transferts fédéraux prévus par Québec pour l'année 2018-2019, qui commence le 1er avril 2018, dans quatre mois. Quand le gouvernement Couillard a pris le pouvoir, en 2014, il estimait qu'il toucherait 20,6 milliards de transferts fédéraux en 2018-2019, ce qui équivalait à 18,3 % des revenus consolidés attendus cette année-là.

Or, dans sa mise à jour parue il y a trois semaines, cette somme est passée à 22,4 milliards (20,6 % des revenus). Il s'agit d'un bond majeur de 1,8 milliard par rapport à ce que le gouvernement prévoyait. Et encore, cette hausse n'inclut pas l'annonce du fédéral en début de semaine, qui hausse la péréquation au Québec de 700 millions de plus que prévu.

Deux raisons expliquent ces écarts. D'abord, la péréquation, justement, qui a été plus favorable qu'attendu. Ensuite, le gouvernement Trudeau a lancé un vaste programme d'infrastructures. Le fédéral verse ainsi des fonds au gouvernement du Québec qui les transfère entièrement aux divers projets ciblés, par exemple aux municipalités. Et c'est tant mieux !

(1)Exclusion faite de l'abolition du taux réduit de la taxe sur le capital des sociétés d'assurance

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re: «Impôts des entreprises:boom»

Les explications de Francis Vailles sont valides.  Mais j'ajouterais qu'il est normal que ces impôts fluctuent davantage (plus grande amplitude des hauts et des bas) que ceux tirés des particuliers, parce que les profits des entreprises sont, en moyenne, beaucoup plus sensibles aux variations des conditions économiques, que ne les sont les revenus des particuliers.  Il serait également intéressant d'examiner la performance comparative des entreprises dont une partie relativement plus importante des revenus provient de l'étranger, i.e détecter l'effet des variations du taux de change pondéré (trade weighted exchange rate).

Quel intérêt y aurait-il à effectuer de telles analyses? --Améliorer la qualité des prévisions, car on ne peut pas «bêtement» postuler que la croissance observée des impôts des entreprises se poursuivra au même rythme.  Je suis d'ailleurs certain que le Ministère des Finances effectue ces analyses.

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