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  • 2 mois plus tard...

Conflits d'intérêts - Normes plus souples pour l'échangeur Turcot

Kathleen Lévesque

Édition du vendredi 13 février 2009

 

Les restrictions valables pour le CHUM tombent pour le projet de carrefour routier

 

Inauguré en 1967, l'échangeur Turcot constitue une plaque tournante autoroutière, avec ses liens entre les autoroutes 15, 20 et 720 ainsi que le pont Champlain.

 

Photo: Pedro Ruiz

Les préoccupations éthiques du gouvernement du Québec lors de l'embauche d'architectes et d'ingénieurs pour le mégadossier des hôpitaux ont disparu avec le projet de reconstruction de l'échangeur Turcot. Ainsi, les professionnels qui seront choisis sous peu pour faire les plans et devis des travaux préparatoires de Turcot, contrairement à ceux du CHUM et du CUSM, pourront aussi soumissionner pour le partenariat public-privé (PPP) à venir.

 

En 2007, le gouvernement autorisait le recrutement de professionnels pour le CHUM et le CUSM en spécifiant que ces firmes n'auraient pas accès au lucratif contrat de PPP. La raison invoquée était claire: éviter les conflits d'intérêts.

 

Mais cela ne tient plus dans le projet du complexe Turcot. Le 29 janvier dernier, le ministère des Transports (MTQ) a lancé un appel d'offres public pour les plans et devis réalisés en mode traditionnel. Dans le document officiel, on peut lire la «note importante» suivante: «le fournisseur retenu dans le cadre du présent mandat ne sera pas exclu du processus visant à déterminer le choix du partenaire pour la réalisation du projet principal».

 

«Ce qui était bon pour les hôpitaux ne l'est plus pour Turcot. C'est vrai. [...] Mais sans cette clause, le gouvernement se serait retrouvé avec peu de soumissionnaires. Ce genre de dossier pose le problème de la non-compétitivité. Les firmes qui peuvent soumissionner pour un tel PPP tiennent dans un mouchoir de poche», analyse le professeur de l'INRS-urbanisation Pierre J. Hamel, qui y voit une occasion de plus pour les relations incestueuses entre firmes d'ingénierie, par exemple.

 

Gérard Beaudet, professeur à l'Institut d'urbanisme de l'Université de Montréal, s'inquiète aussi qu'une firme puisse soumissionner aux différentes étapes d'un projet d'une telle ampleur. «À partir du moment où on a un pied dans la porte, il me semble qu'on a un avantage par rapport à la concurrence, ce dont pourraient se prévaloir les gens qui feront alliance avec ces professionnels-là. À moins de considérer que ce n'est pas un bon cheval, auquel cas on discrédite le travail qui aura été fait», juge M. Beaudet.

 

Y a-t-il là deux poids, deux mesures? Au MTQ, on s'en défend. «Cette façon de faire est dans les normes», a soutenu le porte-parole Réal Grégoire. Au Conseil du trésor, gardien des règles d'octroi de contrats au sein du gouvernement, on a refusé de répondre, dirigeant Le Devoir vers l'Agence des partenariats public-privé, «qui a une vue d'ensemble».

 

«Je ne veux pas me prononcer sur ce qui est éthique; c'est un concept philosophique. Je peux seulement vous dire quelles sont les considérations qui ont été prises en compte», affirme Hugo Delaney, de l'Agence.

 

Ainsi, il explique que faire un hôpital est beaucoup plus complexe que de refaire une beauté au complexe Turcot, avec ses quatre échangeurs, ses 15 structures, ses 12 bretelles, et qui prévoit le déplacement de l'autoroute 20 et des voies ferrées, entre autres choses. «C'est somme toute juste une route surélevée. C'est peut-être complexe au plan de la logistique, mais techniquement c'est un projet plus simple», affirme M. Delaney.

 

Il reste que le budget prévu pour les plans et devis des travaux préparatoires (drainage, déplacement d'utilités publiques, comme les tuyaux souterrains, par exemple), qui sont préalables aux plans et devis pour la réalisation de l'ouvrage, s'élève à 10 millions de dollars, selon les documents d'appel d'offres.

 

M. Delaney argue par ailleurs que le niveau de secret commercial qui pourrait se développer en travaillant sur Turcot est bien moindre que pour les projets des hôpitaux, pour lesquels les professionnels sont plus susceptibles de développer des solutions originales. Hugo Delaney souligne également que les travaux des professionnels choisis pour Turcot seront disponibles pour toutes les entreprises soumissionnaires dans les autres étapes. Or c'est également le cas pour la documentation préparée par les architectes et les ingénieurs du CHUM, par exemple.

 

Le budget provisoire du PPP pour Turcot se situe à 1,5 milliard de dollars, soit un investissement du même ordre que pour chacun des deux hôpitaux. L'enveloppe de 1,5 milliard ne compte pas les 65,8 millions que la ministre des Transports, Julie Boulet, a annoncés la semaine dernière pour 2009-10. De cette somme, 18 millions sont prévus pour l'entretien de la structure en mauvais état, 32,8 millions doivent servir à la préparation du dossier, notamment les plans et devis, et 15 millions seront dédiés à des travaux de reconstruction.

 

Inauguré en 1967, l'échangeur Turcot constitue une plaque tournante autoroutière avec ses liens entre les autoroutes 15, 20 et 720 ainsi que le pont Champlain. L'ouvrage est aujourd'hui en mauvais état et nécessite une intervention rapide.

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Échangeur Turcot - Montréal pourra dire son mot sur le projet de reconstruction

 

Le Devoir

Kathleen Lévesque

Édition du samedi 14 et du dimanche 15 février 2009

 

Mots clés : Comité international olympique, Reconstruction, Échangeur Turcot, Municipalité, Transport, Montréal

 

L'évolution du projet de reconstruction du complexe Turcot sera scrutée par un comité conjoint formé du ministère des Transports et de la Ville de Montréal.

 

«La ministre nous a dit qu'elle apporterait plusieurs réponses favorables aux questions soulevées par la Ville [...] contrairement à l'approche initiale du ministère, qui était de refaire le nouvel échangeur Turcot à l'image de l'ancien et avec les mêmes objectifs», a affirmé au Devoir André Lavallée, vice-président du comité exécutif de Montréal et responsable du plan de transport.

 

Le lancement du projet par la ministre des Transports, Julie Boulet, l'automne dernier, avait fait bondir l'administration Tremblay. La Ville de Montréal réclame que l'échangeur Turcot soit conçu comme «un véritable projet urbain intégré au milieu» qui prendrait notamment en compte les transports collectifs.

 

La mise sur pied du comité conjoint relève donc du «rattrapage», a reconnu M. Lavallée, qui a toutefois souligné que les rapports avec le ministère sont «de bonne foi». Il reste que le gouvernement n'attendra pas la fin de ces discussions pour amorcer les travaux en vue du vaste chantier qui doit être réalisé selon la formule de partenariat public-privé (PPP).

 

Déjà un appel d'offres a été lancé fin janvier pour les plans et devis des travaux préparatoires. Comme le révélait hier Le Devoir, les architectes et ingénieurs qui seront choisis pourront également soumissionner pour l'étape ultime du PPP. Cette façon de faire détonne par rapport aux préoccupations éthiques mises de l'avant pour les projets du CHUM et de son pendant anglophone, le CUSM. Afin d'éviter les conflits d'intérêts, une clause dans le contrat pour les professionnels embauchés au CHUM spécifie que la firme retenue «garantit qu'elle ne soumissionnera pas directement ou indirectement pour l'obtention de contrats d'entreprise relatifs au projet faisant l'objet du présent contrat et qu'elle n'a reçu et ne recevra aucune commission ou autre compensation, directe ou indirecte, de toute personne relativement au présent projet à l'exception de ses honoraires accordés en vertu du présent contrat».

 

Cette situation fait sourciller Pierre J. Hamel, professeur à l'INRS-urbanisation. «Ce que ça met en lumière, c'est la petitesse et les insuffisances du secteur public. On est loin du temps où les ingénieurs du gouvernement faisaient les plans et devis et étaient là pour la surveillance», affirme M. Hamel.

 

Ce dernier souligne également que le PPP se prête mal à repenser les grandes infrastructures. «L'innovation passe par le secteur public parce que cela représente un risque que le PPP cherche à minimiser. Le PPP a tout intérêt à reprendre les façons de faire les plus traditionnelles», explique-t-il.

 

D'ailleurs, André Lavallée se garde de bien de commenter cet aspect du dossier sinon pour dire qu'«il est très difficile pour la Ville d'apprécier la décision du gouvernement d'aller en PPP: rien n'est déterminé sur quoi exactement sera fait en PPP dans ce chantier».

 

Il semble peu vraisemblable que les fins détails du projet de reconstruction du complexe Turcot (quatre échangeurs) soient connus lors des consultations publiques que le Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE) doit tenir ce printemps.

 

http://www.ledevoir.com/2009/02/14/233684.html (14/02/2009 11H02)

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  • 2 semaines plus tard...

Le projet prend du retard

Mise à jour le lundi 23 février 2009, 19 h 37 .

 

Le projet de reconstruction du complexe routier Turcot, dans l'ouest de Montréal, a pris au moins un an de retard, selon l'échéancier initial. Bien qu'il maintienne le cap sur une mise en service pour 2015, le ministère des Transports du Québec admet qu'il est possible que le projet soit retardé.

 

Le Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE) devait examiner le projet en mai 2008, mais les audiences n'ont toujours pas eu lieu. Le directeur du bureau de projet du complexe Turcot Alain Dubé espère que les audiences se tiendront en mai ou juin prochain.

 

Des révisions du projet, à la demande de la Ville de Montréal, seraient à l'origine du retard. « Nous avons rajouté le prolongement de la rue Pullman, à la demande de la Ville de Montréal, explique M. Dubé. Cet axe-là a pour but de réduire le transit qu'il y avait sur le boulevard Saint-Jacques. »

 

Québec procédera aussi à une demi-douzaine de modifications, dont l'éloignement de l'autoroute 20 de la falaise Saint-Jacques de 12 mètres. La mesure permettra d'y aménager une piste cyclable.

 

La signature de l'entente repoussée

 

Par ailleurs, Québec a publié l'échéancier du partenariat public-privé (PPP) au début février. Le document de l'agence des PPP indique que l'entente de partenariat pourrait être signée jusqu'au 30 avril 2011. L'entrepreneur pourrait devoir attendre aussi longtemps avant d'entreprendre les travaux, deux ans après le début de la construction initialement prévue pour juillet 2009.

 

La ministre des Transports du Québec, Julie Boulet, estime que l'échéancier de 2015 ne s'en trouve pas pour autant compromis. « Il y a des travaux amplement pour travailler jusqu'à temps que le partenaire privé soit sur le terrain pour réaliser ses travaux », explique la ministre Boulet en réitérant que l'échéancier de 2015 est toujours réaliste.

 

Malgré l'optimisme de la ministre, le responsable du projet est moins catégorique. « C'est sûr qu'il va y avoir des discussions avec les différents consortiums qualifiés, si eux ont des doutes quant à la pertinence de cet échéancier, il y aura moyen d'ajuster l'échéancier en fonction des représentations qu'ils vont faire. »

 

Le partenaire privé prendra donc la décision ultime s'il estime les délais trop serrés.

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  • 3 semaines plus tard...

L'échangeur Turcot doit rester un ouvrage en hauteur, selon des experts

 

Le Devoir

Jeanne Corriveau

Édition du mercredi 18 mars 2009

 

Mots clés : réaménagement, urbanisme, échangeur Turcot, Transport, Gouvernement, Québec (province)

 

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Photo: Pedro Ruiz

Québec doit mettre au panier son projet de réaménagement de l'échangeur Turcot. Le concept horripile des experts en urbanisme qui reprochent au ministère des Transports de l'avoir élaboré selon les normes des années 60.

 

L'idée d'aménager l'échangeur Turcot sur des talus au niveau du sol constitue la pire solution imaginable. Ce jugement lapidaire émane d'un groupe d'urbanistes, d'architectes et d'écologistes qui ont fait parvenir lundi une lettre au maire, Gérald Tremblay, et à plusieurs ministres du gouvernement de Jean Charest, leur ordonnant de revoir le projet de fond en comble.

 

La reconstruction de l'échangeur Turcot est bien davantage qu'un simple chantier d'infrastructure routière. Son ampleur et ses impacts sur le tissu urbain en font un projet d'urbanisme qui devrait être pris en charge par la Ville de Montréal, croit l'urbaniste Jean Décarie, l'un des signataires de la lettre adressée au maire Tremblay et aux ministres Julie Boulet (Transports), Nathalie Normandeau (Affaires municipales) et Line Beauchamp (Environnement). «Le ministère des Transports joue dans ce dossier comme un plombier. Il passe ses tuyaux à travers la ville comme si celle-ci n'existait pas», déplore M. Décarie.

 

Les membres de la Table de travail Turcot reprochent au ministère des Transports du Québec (MTQ) de vouloir augmenter la capacité routière de l'échangeur sans tenir compte du plan de transport de la Ville. Ils dénoncent également l'abaissement des structures sur des talus qui occuperont trois plus d'espace au sol et enclaveront les secteurs environnants en plus d'augmenter les nuisances liées au bruit et à la pollution pour la population du quartier. «Faire des talus en milieu urbain, c'est une catastrophe et une horreur», tranche M. Décarie.

 

Plutôt que de ramener l'échangeur près du sol, le groupe suggère de renforcer les structures actuelles avec des arches métalliques. «On pourrait créer des oeuvres d'art comme on l'a fait pour le viaduc Millau, en France. Quand on investit un milliard et demi de dollars, on essaie de faire ça beau. Montréal se veut une ville de design après tout», ajoute M. Décarie.

 

L'écologiste Daniel Breton s'étonne que le MTQ n'ait prévu aucun investissement dans le transport collectif. «Pour nous, c'est inacceptable, dit-il. Je considère que la vision qui nous est présentée est celle des années 60, complètement dépassée.»

 

Le groupe soutient qu'une vaste réflexion axée sur l'aménagement urbain et sur le réseau de transport de la région métropolitaine s'impose. Pourquoi ne pas en profiter pour remplacer l'autoroute 720 par un boulevard urbain, demande-t-on?

 

En novembre dernier, la Ville avait signifié au MTQ son insatisfaction profonde à l'égard du concept proposé et le maire Tremblay avait réclamé une révision complète du projet. Les membres de la Table de travail Turcot appuient cette position. Ils croient même que la Ville devrait devenir le maître d'oeuvre de ce projet pourtant financé par Québec et créer une table de concertation avec des citoyens et des représentants de divers horizons.

 

Le projet du futur échangeur Turcot sera examiné par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement à compter du 24 mars prochain.

 

http://www.ledevoir.com/2009/03/18/240224.html (18/3/2009 10H55)

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[...]

Le groupe soutient qu'une vaste réflexion axée sur l'aménagement urbain et sur le réseau de transport de la région métropolitaine s'impose. Pourquoi ne pas en profiter pour remplacer l'autoroute 720 par un boulevard urbain, demande-t-on?[...]

 

Jamais entendu quelquechose d'aussi ridicule.

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C'est tellement n'importe quoi cet article... vraiment fou que le devoir imprime ça.

 

J'ai pas envi de disséquer l'article au complet, pas le temps.

 

Mais juste l'idée que des bretelles suspendus fait "moins années 60" est tellement ridicule!! C'est ça les années 60 justement!!! ish.

 

Anyways... désolé pas le temps.

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Le groupe soutient qu'une vaste réflexion axée sur l'aménagement urbain et sur le réseau de transport de la région métropolitaine s'impose. Pourquoi ne pas en profiter pour remplacer l'autoroute 720 par un boulevard urbain, demande-t-on?

 

mais c'est un con...un imbécile!

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