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Société immobilière du Québec

 

Îlot Voyageur: gare aux décisions hâtives

 

Jean-François Cyr

 

10/01/2011 21h23

 

 

 

Presque deux mois après l’acquisition de l’Îlot Voyageur par la Société immobilière du Québec (SIQ), celle-ci est toujours à évaluer l’ensemble des interventions qui sont requises. La priorité est de rendre opérationnelle la gare d’autobus dans les nouvelles installations.

 

«La SIQ est toujours en train de faire l’inventaire des interventions qui sont requises, a expliqué le porte-parole de la Société, Martin Roy. Nous n’avons pas fini d’étudier toutes les possibilités avant de remettre nos suggestions, ainsi qu’un plan budgétaire au gouvernement. Nous faisons le travail le plus rapidement possible, mais nous voulons absolument éviter toutes propositions hâtives.»

 

On se rappellera que le fiasco financier de l’Îlot Voyageur a plongé l’UQAM dans la tourmente, en plus de menacer les contribuables d’une facture additionnelle de 80 millions $ découlant de pénalités financières qui auraient dû être payées.

 

«Pour bien faire les choses, nous n’avons imposé aucun échéancier précis à la SIQ, qui étudie encore différents scénarios de développement et de disposition des actifs de l’Îlot avant de nous soumettre un projet, soutient Catherine Poulin, attachée de presse du ministre des Finances Raymond Bachand. Tout comme la SIQ, nous donnons la priorité à la gare d’autobus.»

 

En effet, lors de l’achat de l’Îlot, le gouvernement Charest avait exprimé le désir de vouloir terminer les travaux menant au transfert de la gare actuelle, jugée vétuste, dans les nouvelles installations situées dans la partie nord de l'Îlot Voyageur, entre les rues Berri et Saint-Hubert, sur la rue Ontario.

 

L’UQAM libérée

 

À la mi-novembre 2010, l’Îlot Voyageur, alors propriété de l’Université du Québec à Montréal(UQAM) et de la firme Busac, était acheté par la SIQ, ce qui permettait à l’université d'être complètement libérée, tant juridiquement que financièrement, du projet immobilier.

 

La construction du bâtiment avait été interrompue en 2007 en raison de dépassements de coûts et de problèmes financiers à l’UQAM. Même si Québec a mis un montant de 200 millions $ en fiducie, en 2008, pour permettre à l’UQAM de gérer sa dette dans ce dossier, la construction de l’édifice n’a jamais repris.

 

Mme Poulin souligne qu’environ 20 millions $ supplémentaires ont été déboursés par Québec pour acheter les terrains et les édifices appartenant à la firme Busac dans ce dossier.

 

Pour le moment, seul le rez-de-chaussée est utilisé par la Station centrale d’autobus. Au départ, l’UQAM voulait y aménager des salles de cours, des bureaux, des résidences pour étudiants et un stationnement souterrain.

 

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/actualites/regional/montreal/archives/2011/01/20110110-212308.html

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  • 1 mois plus tard...

Îlot Voyageur

Un fiasco plus coûteux que prévu

 

Sébastien Ménard

Le Journal de Montréal

18/02/2011 06h27

Îlot Voyageur - Un fiasco plus coûteux que prévu

Symbole d'un des pires fiascos immobiliers de l'histoire récente du Québec, l'Îlot Voyageur a pourtant déjà coûté une somme colossale aux contribuables.

© Le Journal de Montréal

 

La facture du fiasco de l'Îlot Voyageur continue de s'allonger. En plus d'avoir déboursé 21,5 M$ pour acheter cette structure inachevée, les contribuables ont dû verser la bagatelle de 600 000 $ aux avocats qui ont conclu cette transaction au nom du gouvernement, a appris le Journal.

 

Contrairement à ce qu'avait affirmé Québec, en novembre dernier, ce ne sont pas 20 M$ que la Société immobilière (SIQ) a dû débourser pour acquérir le triste immeuble de la rue Berri. En incluant «les droits de mutation, les frais d'expertise technique et les honoraires comptables», la facture de cette transaction a plutôt été de 21 561 014,54 $, révèlent des documents obtenus grâce à la Loi sur l'accès à l'information.

 

Et ce n'est pas tout.

 

Les contribuables ont aussi dû payer 585 687 $ «en honoraires juridiques et divers frais juridiques» aux avocats embauchés par la SIQ pour conclure cette transaction.

 

Symbole d'un des pires fiascos immobiliers de l'histoire récente du Québec, l'Îlot Voyageur a pourtant déjà coûté une somme colossale aux contribuables.

 

Lancé par l'ex-recteur de l'UQAM, Roch Denis, le projet devait initialement coûter 332 M$, mais son achèvement aurait plutôt nécessité un investissement de 529 M$, avait indiqué le vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, en 2008.

 

À la même période, le gouvernement avait dû allonger 200 M$ à l'UQAM pour lui permettre de se relever de l'immense dette qu'elle avait accumulée dans cette affaire.

 

La structure de l'Îlot Voyageur demeure depuis inachevée.

 

Solidité pas affectée

 

L'édifice de la rue Berri est plutôt en bon état, mais des fissures ont commencé à y apparaître, révèle un rapport d'ingénieur dont le Journal a aussi obtenu copie (voir encadré).

 

Le porte-parole de la SIQ, Pierre-Louis Dufresne, assure cependant que ces fissures ne représentent aucun risque. «On gère un gros parc immobilier, dit-il. Quand on voit des fissures dans le béton, on est toujours attentifs. Mais, dans le cas présent, ce sont des fissures vraiment superficielles qui n'affectent pas du tout la solidité générale de l'ouvrage.»

 

Il soutient qu'aucun autre problème n'a été constaté sur la structure.

 

Invoquant la protection de la Charte des droits, le porte-parole a refusé d'élaborer davantage sur les honoraires des avocats et n'a pas voulu se prononcer quant à la pertinence de faire payer encore les contribuables pour un fiasco qui leur a déjà coûté une fortune.

 

La SIQ n'a pas encore déterminé ce qu'il adviendra de l'Îlot Voyageur. «On est en train d'analyser les scénarios», dit M. Dufresne.

 

Avec la collaboration de Serge Laplante, notre recherchiste à l'Assemblée nationale.

 

* * *

 

FISSURES DANS LE BÉTON

 

«La chape de béton qui recouvre la membrane de la dalle du niveau R [...] est fissurée sur toute sa surface. Cette fissuration est apparue suite au passage des autobus, après la première inspection de mai 2009.»

 

«Nous avons relevé un endroit au pied de la rampe d'accès du stationnement au niveau S où le béton du trottoir d'accès au puits d'escalier et d'ascenseur était fissuré.»

 

-Extraits du rapport de l'ingénieur Claude Maillé, de la firme CIMA+, révisé en septembre 2010

 

* * *

 

Quelques chiffres sur l'Îlot Voyageur

 

332,8 M$: coût initial du projet de l'Îlot Voyageur en 2005

 

529 M$: coût réel pour compléter le projet, selon le vérificateur général du Québec, Renaud Lachance

 

200 M$: Somme que Québec a déjà injectée dans le projet, pour sortir l'UQAM de ce gouffre.

 

Les coûts réels de l'achat

 

EN NOVEMBRE 2010

 

21 561 014,54 $

 

* Acquisition auprès de la firme Busac

 

* Droits de mutation

 

* Expertise technique

 

* Honoraires comptables

 

+ 585687 $

 

* Honoraires des avocats

 

= 22146701,54$

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  • 1 mois plus tard...

Québec — Bien que fissuré de manière importante à certains endroits, l'édifice inachevé de l'îlot Voyageur est sécuritaire, a assuré Michelle Courchesne hier. «Ça ne tombera pas: et fiez-vous sur moi [...] moi qui ai passé 17 heures devant le viaduc de la Concorde [qui s'est effondré en 2006], c'est évident que je ne veux pas que ça s'effondre! Et il n'en est pas du tout question», a insisté hier la présidente du Conseil du trésor, lors de l'étude des crédits.

 

Même si elle est largement exposée aux éléments, la structure de béton est en bon état, a soutenu la ministre. Une fois terminé, l'édifice devait accueillir des résidences étudiantes et des bureaux. La construction, lancée par l'UQAM et financée par une émission d'obligations douteuse, a été abandonnée depuis 2007.

 

Concernant l'état du bâtiment, Mme Courchesne s'est appuyée sur un rapport de la firme Cima+ datant du 11 mai 2009, lequel a été révisé en septembre 2010, bref avant l'hiver qui vient de se terminer. Ce rapport, dont Le Devoir a obtenu copie, fait état de quelques endroits problématiques, dont un «au pied de la rampe d'accès du stationnement au niveau S où le béton du trottoir d'accès au puits d'escalier et d'ascenseur était fissuré». On peut lire aussi que la «chape de béton qui recouvre la membrane de la dalle du niveau R est fissurée sur toute sa surface. Cette fissuration est apparue suite au passage des autobus après la première inspection de mai 2009». Depuis près de deux ans, les entreprises de transport d'autobus utilisent une partie du garage comme stationnement.

 

Dégradation

 

Mme Courchesne était questionnée par le critique péquiste Sylvain Simard, qui a décrit l'ouvrage comme un «grand monument à l'incompétence libérale». M. Simard a soutenu qu'à l'oeil, la dégradation de cette construction avortée n'avait rien de rassurant, soulignant que les «pierres de parement» suintaient et se décollaient. M. Simard s'est indigné du fait que même si le gouvernement a racheté à l'entreprise Busac l'an dernier les édifices abandonnés ainsi que la vieille gare d'autobus au sud (toujours utilisée), il n'a toujours pas pris de décision quant à la vocation qu'il veut donner à l'ensemble. Depuis 2008, Québec a injecté près de 300 millions pour éponger la dette que l'UQAM avait contractée pour la construction. Et en 2010, il a racheté pour 20 millions les terrains et bâtiments inachevés et pour 25,5 millions la «Station Centrale» et Expedibus.

 

Fin juin

 

En début de soirée hier, le bureau de Mme Courchesne a précisé que le gouvernement se donnait jusqu'à la fin juin pour déterminer la vocation de la propriété encombrante. La ministre a promis alors «une étude de marché très précise» et un «montage financier très précis aussi». À court terme, Québec lancera l'appel d'offres de 8 millions de dollars pour terminer les travaux de liaisons entre le métro et le nouveau terminus, situé dans la partie nord de l'îlot Voyageur. D'ici juin, Québec entend consulter la Ville de Montréal, l'UQAM, la Grande Bibliothèque, entre autres, pour déterminer la vocation à donner au lieu. Le gouvernement veut mettre la nouvelle gare en vente dans les prochains mois. Quant à l'ancienne, elle sera démolie. Ce terrain ainsi que les étages supérieurs des édifices inachevés pourraient faire place à des résidences pour étudiants ou des bureaux, ou encore des condominiums. Mme Courchesne estime que le scénario d'une tour à bureaux qui accueillerait des fonctionnaires du gouvernement du Québec est peu probable. Pressée de question par M. Simard, elle a admis qu'il serait impossible pendant dix ans de déménager les fonctionnaires du ministère de l'Immigration, qui logent tout prêt, à la Place Dupuis, en raison d'une «clause de non-concurrence» obtenue par Busac. Mme Courchesne a dit avoir de grandes réserves au sujet du scénario d'une tour de bureaux. Il faut d'abord «optimiser l'utilisation» des mètres carrés utilisés par le gouvernement à Montréal, a-t-elle dit.

 

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/320927/ilot-voyageur-fissure-mais-securitaire

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:stirthepot: Il est clair qu'une vocation bureaux sur ce site risquerait d'en retarder le développement pour un bon moment. Non seulement à cause d'une clause restrictive avec Busac, mais aussi parce que le marché montréalais des édifices à bureaux dans la ville est plutôt moribond et est déjà nourri par d'excellents projets plus centraux et plus avancés dans leur planification.

 

La proximité de l'Uqam et la Grande Bibliothèque de même que le terminus d'autobus régionaux lui fournissent suffisamment d'opportunités de développement complémentaire pour éliminer le besoin d'une tour à bureaux. Il faudrait plutôt regarder vers une vocation hôtelière, de résidences étudiantes, de condos et de services divers en relation avec les institutions voisines.

 

D'ailleurs une bonne partie du bâtiment est à un stade si avancé qu'il permettrait une occupation assez rapide des lieux, moyennant bien sûr des ajustements. Le potentiel est toujours bien présent et j'imagine qu'un projet mixte hôtel-condos, à la place du vieux terminus actuel, trouverait vite preneur étant donné sa localisation au-dessus des trois lignes convergentes du métro.

 

C'est un site exceptionnel, idéal pour quiconque souhaite y habiter puisqu'il y aurait tous les services de proximité qu'un résident pourrait souhaiter avoir près de chez lui et à l'abri des intempéries; voisin de l'institution la plus prisée du Québec, La Grande Bibliothèque, et un accès rapide à tout le réseau de transport en commun et régional du Québec. Tout cela sans besoin de voiture et littéralement à la porte de chez soi.

 

Si je voulais un condo urbain, c'est là que je le voudrais et comme la demande pourrait être importante, j'y verrais bien une super tour d'une cinquantaine d'étages pour accommoder la forte demande qu'un projet pareil pourrait soulever.

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