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Montréal : Locaux commerciaux vacants


mtlurb

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Il y a 10 heures, Né entre les rapides a dit :

J'ai besoin qu'on me convainque que c'est plus grave que les noms français de restaurants à Londres, New York, Los Angeles, Berlin etc.  Si Montréal se veut "ville internationale", il me semble qu'elle doit en accepter certains traits.  À moins que... toutes les langues étrangères sauf l'anglais seraient permises?  --Bizarre, d'autant plus que beaucoup de bâtiments anciens résidentiels, commerciaux et publics ont des allures franchement britanniques, ce qu'un touriste expérimenté ne manquera pas de remarquer. 

Pour ma part, l'anglicisation c'est autre chose.  C'est dans la langue de travail, c'est dans un semblant de parler français  avec une syntaxe anglaise, et c'est aussi dans l'omniprésence culturelle du melting pot américain, qui incidemment n'a guère de points communs avec Albion. Le vocabulaire, ça vient bien après, surtout quand on "sait" que la moitié du vocabulaire de la langue anglaise a des origines françaises/latines. 

On aurait beau interdire/supprimer tous les noms et mots anglais dans l'affichage, on n'aurait pas réussi à enrayer l'anglicisation de Montréal, qui est bien réelle je l'admets.  Trop insister sur l'affichage détourne notre attention des autres questions, qui sont plus importantes.  À moins que le but soit simplement d'apposer un vernis "français" sur tout, indépendamment de ce qui se trouve en-dessous.  Dans l'univers autochtone de l'Île de la Tortue, il y a un terme pour décrire un état semblable: la pomme (pelure rouge, chair blanche).  Qui veut d'un "Québec français" qui n'en a que les apparences?  --Aussi bien visiter un "authentique village québécois" comme on en érigera un en Chine un de ces jours!

 

Moi je pense que c'est important, non pas pour simplement paraitre francophone, mais plutôt pour bloquer l'influence américaine. C'est la nouvelle génération, née après 1995 et qui a grandit avec internet qui pose un risque pour le français au Québec et particulièrement à Montréal. Je ne dis pas que le français va disparaitre, mais j'ai l'impression que c'est la première génération qui a "abandonné" face à l'assimilation.  On baigne tellement dans l'univers américain chaque jour sur internet. Même à 16 - 17 ans, plusieurs jeunes ne savent pas c'est quoi le souverainisme, connaissent mal l'histoire du Québec et n'apportent aucune importance à la protection du français. J'ai déjà entendu plusieurs fois de la bouche de francophones « Ce serait mieux si on parlait tous anglais au lieu du français ». 

En mettant du français dans les noms de commerce, on souligne la langue de la ville. Si on avait plus de panneaux en anglais, les jeunes trouveraient ça normal. 

Je suis totalement conscient ce n'est pas un problème très urgent, que l'anglicisation au travail dans le milieu informatique, par exemple, est quelque chose de bien plus grave, mais si on pense à long terme, continuer de franciser les noms de commerces peut rafraichir l'idée que le français occupe une grande place au Québec chez les jeunes qui n'ont pas grandit dans une période nationaliste.

En plus, je trouve que ça ajoute un côté unique, particulièrement pour les grandes chaines internationales. 

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Office Depot s'appelle bien Bureau en Gros au Québec. En 2020, ils n'auraient jamais traduit et auraient probablement simplement ajouté "articles de bureau" en petit en dessous. Et pourtant, tout le monde s'est habitué à Bureau en Gros. Quand la volonté n'y est pas, c'est autre chose. Mais on constate que même les francophones de la nouvelle génération s'en contre-câlissent, facque lets go, eux-même s'offusquent dès qu'on veut traduire quelque chose et on dit rien quand on se fait dire Hi sans même un bonjour en plein Vieux-Montréal. Bravo la gang! 

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  • 3 mois plus tard...
  • 1 mois plus tard...

Très bon article qui répond à plusieurs interrogations sur la gestion des rues commerciales à Montréal et apporte des solutions à caractère innovant.

______________________

 

Les commerçants attendent la cavalerie

Si certains doutaient encore que l’immobilier commercial est un Far West à Montréal, la fermeture évitée de justesse de la librairie S.W. Welch, dans le Mile End, règle la question.

Publié le 18 mars 2021 à 5h00

https://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/2021-03-18/les-commercants-attendent-la-cavalerie.php

Philippe Mercure
La Presse

Ce cas pourrait être enseigné dans les classes d’urbanisme tellement il illustre tout ce qui va de travers.

En pleine pandémie, alors que les commerçants en arrachent, le propriétaire de l’immeuble a servi une joyeuse hausse de loyer de 50 % à son locataire.

Le proprio savait sans doute pertinemment qu’il risquait ainsi de pousser le libraire indépendant à la rue. Tout comme il savait qu’il ne serait pas simple de dénicher un nouveau locataire. Les locaux vacants étaient déjà légion dans le secteur avant la pandémie, et celle-ci a évidemment aggravé la situation.

Mais dans le merveilleux monde de l’immobilier commercial montréalais, tout cela est secondaire. Avec la flambée des prix de l’immobilier, un propriétaire voit son actif prendre de la valeur, qu’il soit loué ou non. Les locaux vides lui permettent même de déclarer des pertes fiscales !

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

La librairie S.W. Welch, dans le Mile End, à Montréal

C’est évidemment une minorité de propriétaires qui en profitent pour évincer leurs locataires et garder délibérément leurs locaux vides. Mais les plus délinquants vont jusqu’à laisser ces derniers pourrir – littéralement – sans les entretenir. Ces gens empoisonnent le tissu commercial de la ville.

Ce n’est pas normal.

Ce n’est pas normal, non plus, que ce soient les résidants qui doivent monter au front pour sauver leurs commerces. Ils ont réussi avec la libraire S.W. Welch. Mais on ne peut faire reposer le sort de notre offre commerciale sur leurs épaules.

Dans le Far West, c’est connu, les plus gros et les plus forts gagnent. C’est encore plus vrai en temps de crise comme maintenant.

Quand tous les cafés Myriade et Bloom seront des Starbucks, que le Dépanneur Le Pick-Up et la Sandwicherie Sue deviendront des Subway et que les Couche-Tard délogeront Le Frigo de Bacchus et Le Bièrologue, on confondra Ontario et Masson avec Wellington et Saint-Viateur. Et on trouvera que Montréal ressemble drôlement à Buffalo et à Cleveland.

On ne veut pas en arriver là. La bonne nouvelle, c’est que la Ville de Montréal l’a compris. Et qu’elle a des solutions à offrir.

***

Tenir (enfin !) un registre des locaux vacants et le rendre public. Mettre à la disposition des locataires un modèle de bail type afin qu’ils ne se fassent pas avoir quand ils négocient. Aider les commerçants à devenir propriétaires de leur commerce en offrant des prêts. Serrer la vis aux propriétaires qui négligent leurs locaux.

Guidé par une commission qui a fait le tour de la question, le comité exécutif de la Ville vise les bonnes cibles. À long terme, on veut aussi s’attaquer à l’« étalement commercial ». La superficie commerciale est tout simplement trop grande dans la ville ; pas étonnant qu’il y ait des trous. On compte sur la prochaine révision du Plan d’urbanisme pour au moins endiguer le phénomène.

Montréal renonce pour l’instant à imposer une taxe aux propriétaires de locaux vacants. C’est normal : avec la pandémie, des commerces sont actuellement inoccupés malgré la bonne foi des propriétaires. On promet que ce n’est que partie remise.

Maintenant que les intentions sont couchées sur papier, le plus difficile sera de les réaliser. Montréal a souvent besoin de Québec pour agir, même pour une mesure aussi simple que de pondre un bail type. La Ville devra être insistante pour que ça bouge.

On note aussi que Montréal a débloqué à peine 5 millions pour aider les commerçants à acheter des locaux. Au prix de l’immobilier actuel, disons qu’on n’aidera pas grand monde avec ça.

Il reste que les citoyens qui défendent leurs commerces à coups de pancartes et de pétitions peuvent espérer souffler. La cavalerie arrive avec de meilleures armes. Il restera à surveiller la rapidité et l’ardeur avec lesquelles elle rétablira l’ordre.

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