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Né entre les rapides

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Tout ce qui a été posté par Né entre les rapides

  1. (ci-dessus un extrait du texte complet -- parce que je m'attarde sur ce point particulier) Les "projets bas de gamme..." ne sont souvent pas la façon la plus avisée de maximiser la rentabilité d'un investissement immobilier. Le principe s'applique universellement. Ce qui diffère d'un endroit à l'autre, d'une ville à l'autre, c'est le niveau de qualité, de "gamme" la plus appropriée pour le marché visé. Naturellement, cette réalité n'empêche pas les autorités d'une ville d'en exiger davantage. Les conséquences d'une telle approche mériteraient un examen approfondi; de prime abord, on peut penser que d'une part, un rehaussement des exigences contribuerait positivement au standing de la ville -- un plus pour la valeur des immeubles existants et une incitation à mieux faire pour les projets futurs; et d'autre part, ledit rehaussement des exigences pourrait inhiber les investissements dans de nouveaux projets -- parce que les coûts plus élevés exigeraient des prix de vente incompatibles avec la demande du marché local. Au-delà de la théorie, une comparaison d'exemples réels (i.e. entre plusieurs villes ayant des approches distinctes) serait éclairante.
  2. Très bien! On a souvent de bonnes raisons d'aimer l'autre, surtout quand on le connaît bien. Le problème, c'est quand on déteste ou on méprise l'autre sans le connaître vraiment, et qu'on se base sur des jugements portés par d'autres. Dans un message précédent, je concluais par un "bof". Ça aurait pu être mieux, parce que en réalité, l'opinion publique (ou la perception qu'on en a) influence les politiques des gouvernements, en commençant par le fédéral, ce qui peut avoir des implications sur l'économie, y compris celle du Québec.
  3. C'est en effet "intéressant", mais ça ne signifie pas que ces électeurs sont pour autant pro-Québec. Je suppute qu'ils ne connaissent pas le Québec, et qu'ils ne peuvent pas "comprendre" qu'une partie du Canada (le Québec) ne soit pas sur le même diapason que le reste. Pour eux, le Canada est un pays "post-national" multiculturel où la langue commune est l'anglais.
  4. Les perceptions véhiculées par les médias au Canada anglais ne me préoccupent pas vraiment. Ceux qui doivent savoir (les gens d'affaires, les investisseurs) savent (sont bien au fait de la réalité). Quant aux citoyens ordinaires qui n'ont aucune prise sur les décisions d'affaires, il vaut peut-être mieux qu'ils n'en savent pas trop sur la prospérité du Québec, car dans ce cas, il y a autant de chance que leurs préjugés mal fondés se transforment en crises de jalousie, et par encore plus d'hostilité. Je consulte régulièrement les médias canadiens-anglais, surtout de Toronto, Vancouver et Calgary, pas dans le but de tâter leurs opinions concernant le Québec, mais essentiellement pour obtenir des nouvelles locales et provinciales qui font rarement leur chemin dans les médias québécois francophones. C'est dans les commentaires des lecteurs que se manifestent les commentaires hostiles au Québec; ils surgissent indépendamment du sujet de l'article ouvrant la voie à l'opinion des lecteurs; tout est prétexte à du Quebec-bashing. Bof.
  5. My cousing calling from Place des Spectacles is so excited... Myself, I'm on planet Mars, and from up there everything looks so tiny -- can't understand all the fuss. Our grandfather sitting much farther up says he can appreciate both perspectives, but that in the end it does not matter at all. Curious as I am, I asked him why the "end" seems so much more important in his view. Hearing his response*, I quickly decided to call back my cousin, because after all, "excitement" feels so much more "ex". And btw, what am I doing on Mars, missing all those events taking place on planet Earth? Montreal looks like a fine place to be. * For those who want to know what his response was: he said "because". Period. I just hate those kinds of response.
  6. Incontestablement un revirement, pour bien plus que les 40 dernières années. Historiquement (1860-1960 et plus) le Québec avait eu un taux de chômage supérieur à celui de l'Ontario. Jacques Parizeau en tant qu'économiste déplorait souvent que la politique fédérale était alignée sur les intérêts de l'Ontario. au détriments de ceux du Québec: il s'agissait du fait que dans le cycle économique, la surchauffe survenait d'abord en Ontario (pas au Québec) et que le fédéral mettait les freins (hausse des taux d'intérêt), alors que le Québec pouvait encore poursuivre sa croissance sans danger d'inflation. L'évolution de la position de Montréal dans le peloton québécois mériterait une analyse à part*. Je voudrais néanmoins souligner qu'on doit faire attention à ne pas confondre (ce qui arrive trop fréquemment) les données afférentes à la RMR et celles qui se rapportent exclusivement à l'Agglomération de Montréal -- une région administrative québécoise qui regroupe un peu moins de la moitié de la population de celle de la RMR homonyme, mais une part sensiblement plus élevée des emplois: le taux de chômage est calculé en fonction du lieu de résidence, pas du lieu de l'emploi; ainsi, quelqu'un qui habite à Terrebonne mais qui travaille à Montréal est considéré comme étant à l'emploi dans la région administrative de Lanaudière, pas de Montréal. Le taux de chômage n'est pas un indice suffisamment complet pour saisir ("capturer") le dynamisme économique d'une région ou d'une province. En particulier, il fait totalement abstraction de l'évolution (croissance ou décroissance) de la population active. Une région ou une province peut avoir un faible taux de chômage pas tant parce que beaucoup d'emplois ont été créés, mais parce que sa population active a diminué; à l'inverse une région ou une province peut être très dynamique, créer beaucoup d'emplois relativement à sa taille, mais arborer malgré tout un taux de chômage élevé, simplement à cause d'un afflux plus grand de migrants domestiques ou étrangers. La véritable locomotive d'un pays, c'est la province qui crée le plus d'emplois. Idem à l'échelle provinciale quand on compare les régions. Mais si on se limite au critère du taux de chômage, il est évident (par définition) qu'une province, une région ou une ville dont le taux de chômage est inférieur à la moyenne contribue à faire baisser cette dernière (la moyenne): doit-on lui conférer le titre de "locomotive" pour autant? * Je compte aborder le sujet dans un message futur -- ça devrait particulièrement intéresser @Normand Hamel, eu égard à son message posté il y a quelques heures.
  7. Plus jamais le même: d'accord, mais pas radicalement différent. J'ai déjà soumis mes arguments en ce sens et je ne souhaite pas les répéter inutilement. Mais supposons que tu aies raison. Tu ne précises pas l'ampleur de la transformation anticipée, mais elle devrait être substantielle, -- sinon il ne vaudrait guère la peine d'en parler. Imaginons la scène: - Les ex-employés de bureau passent la plus grande partie de leurs journées à travailler en isolation; ils n'entretiennent plus de relations inter-personnelles dans leurs milieux de travail. Certes, ils disposent d'un peu plus de temps libre, parce qu'ils n'en consacrent plus aux déplacements, mais leur champ d'action est limité: des voisins qu'ils connaissent à peine et avec lesquels ils ont peu d'affinités. Ça représente possiblement un gain pour les jeunes familles avec de jeunes enfants, car la famille nucléaire constitue le centre de leur univers -- pour un temps. Mais ce n'est pas le cas de la majorité des travailleurs. - Le centre-ville de Montréal a un avantage sur beaucoup d'autres: il compte beaucoup de résidents. Ceux-ci profitent d'une pléthore de services (magasins, restaurants) et d'attractions culturelles. Ils voudront certainement continuer de jouir de ce mode de vie, quoi qu'il advienne du travail de bureau. Mais il y a un hic: les magasins et les restaurants s'appuient sur la double clientèle des employés de bureau et des résidents (triple clientèle si on inclut les touristes et les visiteurs); alors, si le nombre (moyen quotidien) d'employés de bureau chute drastiquement en permanence*, plusieurs de ces commercs devront fermer leurs portes; les survivants devront s'adapter à une composition différente de la clientèle (notamment en ce qui a trait aux heures d'ouverture et à leur mode de consommation). Globalement, le centre-ville deviendra un milieu moins "vibrant", moins diversifié, finalement moins avantageux et moins recherché qu'il ne l'était. - Je n'ai même pas abordé l'impact d'une réduction substantielle des emplois de bureau sur justement les propriétaires des immeubles à bureau. Un énorme surplus apparaîtra (présentement c'est moins apparent, parce qu'on est dans l'expectative). Mais si ça se confirmait, il faudrait en prendre acte. La valeur de tous les immeubles baisserait (même ceux qui demeureraient pleinement occupés subiraient la concurrence des autres, offerts à rabais). Si la transformation était graduelle et à petite échelle, on pourrait facilement envisager la conversion de certains immeubles (qui s'y prêtent mieux de par leur configuration) en résidences. Mais si elle est drastique, l'offre résidentielle supplémentaire se heurterait à une demande diminuée, du fait de l'attrait réduit du centre-ville, pour la raison expliquée précédemment. Alors: le télé-travail généralisé en permanence* serait-il une bénédiction ou une malédiction ? -- Ce n'est pas une simple affaire d'adaptation à la technologie, c'est un défi à notre façon de vivre en société. Dans le passé (relativement) lointain, l'humanité avait eu à composer avec des transformations lourdes de conséquence (voir les effets de la révolution industrielle, l'exode rural à grande échelle, l'émigration forcée ou la famine, etc.; et bien avant, le passage d'une économie de "cueillette" (chasse et pêche) à une économie agraire, avec la concentration des pouvoirs que cela a entraîné). Cette fois-ci? --en n'oubliant pas un détail: les transformations s'effectuaint sur des millénaires, puis des siècles, puis des décennies, maintenant ça se compte en années! * Par "en permanence", je veux dire une transformation qui est là pour rester, par opposition à une adaptation temporaire aux circonstances. Je ne veux pas dire "intégralement" au sens où les employés de bureau travailleraient à domicile cinq jours sur cinq, sans jamais se rendre à un "bureau", dont la fonction aurait naturellement changé.
  8. Oui. Une raison valide de plus, peut-être même plus importante que l'autre. Mais une structure en acier n'est pas obligatoirement laide; ce segment du REM aurait pu être un attrait plutôt que son contraire.
  9. Merveilleux! Ceux qui ont été témoins de "l'événement" se feront un plaisir toujours renouvelé d'expliquer sa présence aux visiteurs et aux plus jeunes. Un jour, dans quelques générations, ça sera devenu une légende.😄
  10. Une autre explication possible: le tronçon à PSC était trop court pour que ça que vaille la peine d'amener Anne ou Marie (en pièces détachées...) sur le site.
  11. Autrement dit, l'utilité des plantations compensatoires est "politique" pour une bonne part. Mais si c'est le seul moyen de faire accepter un projet, par exemple l'échangeur Turcot, aussi bien le prendre, même si on ne se fait pas trop d'illusions quant à la valeur "réelle" de ces mesures. L'alternative (ne pas prendre ces mesures), c'est de s'exposer à des contestations sans fins compromettant la réalisation du projet qu'on veut vraiment: l'échangeur. On joue le jeu.
  12. On s'entend que la "considération" que j'évoquais est prise en compte (ma phrase à double négation ne disait pas le contraire). Je suis familier avec les données que tu partages. Ce que je ne connais pas, c'est (serait) 1) le coût marginal unitaire des futures centrales et 2) le volume supplémentaire de production requis, tenant compte des engagements pris dans le contrat conclu, ainsi que l'évolution de la demande domestique au cours des 25 prochaines années. 25 ans après le début des livraisons en 2025, ça nous amène en l'an 2050; or le contrat pour l'électricité de Churchill Falls se termine en 2041. Es-tu familier avec les prévisions des capacités de production (incluant celles présentement en chantier) d'une part, et les prévisions de demande totale (domestique + exportations nettes) d'autre part --jusqu'en 2041 (expiration du contrat de Churchill Falls) et 2050? -- Question de disposer d'une évaluation du besoin d'augmenter la capacité -- quand et de combien. Le très bas coût moyen de l'énergie "patrimoniale" ne m'importe pas; c'est le coût (marginal) d'une unité supplémentaire produite qui m'intéresse; c'est à partir de cette donnée qu'on effectue le calcul de maximisation de profit, en le comparant avec le revenu marginal obtenu de la vente d'une unité supplémentaire. Comme tu sais, le montant net du contrat de 30 milliards USD est la somme d'un flux croissant réparti sur 25 ans; sa valeur actuelle dépend du taux d'actualisation choisi, que je ne connais pas. On ne sait pas non plus quel sera le taux de change en vigueur à différents moments au cours de la période, mais tout compte fait je préfère un contrat libellé en USD (pas nécessaire d'expliquer pourquoi). Cela dit, j'admets qu'un revenu de l'ordre du milliard de dollars par année n'est pas négligeable. Que ce revenu fluctue un peu ne compromet pas le verdict positif. Plus généralement, je pense que les intérêts d'Hydro-Québec et ceux de la Province de Québec se recoupent substantiellement (la province étant l'unique actionnaire d'HQ), mais ils ne coïncident pas parfaitement. D'une part, les investissements fixes faits par HQ (pour accroître la capacité de production) profitent à l'économie québécoise et à son trésor public (impôts et taxes payés par les entreprises et les travailleurs directement impliqués, ainsi que ceux issus des effets d'entraînement), même quand ils sont de nature temporaire. (Ottawa en profite aussi, mais passons) D'autre part, les exportations d'HQ peuvent diminuer la disponibilité d'électricité à bas prix qui profite (ou aurait le potentiel de profiter) aux entreprises québécoises grandes consommatrices d'électricité, autrement dit un avantage concurrentiel actuel ou potentiel amoindri (pas nécessairement éliminé cependant, tout dépendant de la tarification domestique); en résumé, la maximisation des profits d'HQ et la maximisation des bénéfices (directs et indirects) pour le Québec ne conduisent pas obligatoirement aux mêmes décisions. C'est virtuellement certain qu'HQ continuera de réaliser des profits, dont une bonne partie est versée au trésor québécois; mais l'analyse ne devrait pas se limiter à ce critère. Pour l'instant, parce que time is of the essence, aussi bien tirer parti de l"occasion d'exporter des surplus. Plus tard, on en saura plus sur les alternatives qui se présenteront.
  13. Le calcul de rentabilité ne serait pas encore complet même si les informations confidentielles ayant trait aux frais de transport étaient dévoilées. Il faudrait pouvoir tenir compte d'autres facteurs impossibles à prévoir à l'heure actuelle -- principalement le coût marginal unitaire de l'énergie produite par de futures centrales rendues nécessaires par une augmentation de la consommation domestique durant la période du contrat. Ça ne veut pas dire que cette considération n'a pas été prise en compte au moment de signer le contrat. Les investissements à long terme et les engagements à long terme sont inévitablement sujets à des impondérables. Quand le contrat portant sur Churchill Falls a été signé en 1969, les deux parties étaient satisfaites; mais on connait la suite.
  14. C'est vraiment étirer le sens des mots que de dire que "L'échangeur Turcot sera vert...", car même "dans une centaine d'années", dans la meilleure des hypothèses, les arbres plantés arrivés à maturité ne seront pas une constituante de l'échangeur. Ce n'est pas l'échangeur qui sera "vert", mais la résultante d'actes compensatoires posés ailleurs sur le territoire du Québec. Aussi, qui pourrait prétendre que c'est uniquement grâce à la construction du nouvel échangeur que tous ces arbres auront poussé. Et dans le même ordre d'idée, quel calcul fait-on lorsqu'on procède à la coupe d'arbres ailleurs sur le territoire, à une échelle infiniment plus grande que ces plantations sus-mentionnées? Décidément, l'humanité (pas seulement le Québec) est très créative lorsqu'il s'agit de se rassurer sur nos bonnes pratiques environnementales. On se donne bonne conscience à rabais. Il ne s'agit pas de dire que l'échangeur Turcot n'aurait pas dû être reconstruit; seulement d'admettre que les conséquences sont réelles, pas "annulées". D'ailleurs, si on voulait aller plus loin dans ce type d'argumentaire, on pourrait aussi prendre en compte les conséquences de l'inaction (par exemple si on ne reconstruit pas l'échangeur). On serait empêtré dans des calculs sans fin.
  15. Les bus ne resteraient pas nombreux longtemps, parce que personne là-bas ne les prendraient. Zéro demande pour ce service. Pas besoin de barrières en effet quand on s'exclut soi-même. Les cyclistes venus d'ailleurs peuvent y passer, mais les résidents de la Pointe-Sud ne se mêleront pas autres autres pour autant, surtout pas pour prendre le REM. L'automobile pour les sorties, les livraisons pour les nécessités de la vie. Ce n'est toutefois pas interdit d'agir ainsi. Au moins, bon gré mal gré, les résidents contribueront par leurs taxes aux besoins de la communauté -- ce qui n'aurait pas été le cas si cette parcelle de territoire avait été érigée en municipalité totalement indépendante, comme c'est souvent le cas aux USA. Sur l'Île de Montréal, il y a bien quelques municipalités "riches" qui ont conservé ou retrouvé leur autonomie, mais celle-ci est toute relative, car elles sont obligées de contribuer aux dépenses communes de l'Agglomération de Montréal. La Pointe Sud de l'île des Soeurs fait partie intégrante de la Ville de Montréal -- les résidents ne peuvent même pas échapper, ne serait-ce qu'en partie, aux charges de la Ville: un bon arrangement pour tous les autres Montréalais.
  16. Dépêche-toi avant que le PDG ne vole ton idée de glissades d'eau et ne reçoive grâce à cela l'approbation du CA pour un prolongement de son mandat! p.s. Si tu obtenais une entrevue avec le CA, te proposerais-tu personnellement comme remplaçant, ou te contenterais-tu d'un congédiement de l'actuel?
  17. Suggestion au messager: solliciter une entrevue avec le PDG, et lui proposer tes services, car tu as une pléthore d'idées valides pour un bon siècle et demi.
  18. (Je reviens sur le sujet du 464, rue Saint-François-Xavier, au deuxième paragraphe, mais d'abord...) La rue Marie-Anne ne paie pas de mine dans les environs; c'est seulement à ses extrémités, à l'approche du parc Baldwin à l'est et au parc Jeanne-Mance à l'ouest, que c'est pluôt joli. Compte tenu de sa localisation privilégiée à plusieurs égards, d'un bout à l'autre, on peut encore imaginer que cette rue sera graduellement améliorée, tout en respectant le caractère des lieux, c'est-à-dire le Plateau Mont-Royal, un quartier très apprécié non pas pour son architecture (à quelques exceptions près, les bâtiments ordinaires, quelque peu hétéroclites, dominent; le 79 ne détonne pas plus qu'il ne faut), mais pour sa convivialité et sa centralité. Il n'est point comparable au Vieux-Montréal, et ce que l'on attend de l'un ne vaut pas pour l'autre. Projet du 464, rue SFX: commençons par préciser que l'espace sur la rue Notre-Dame côté sud à l'est de la rue Saint-Jean est autant sinon plus concerné que l'espace donnant sur la rue SFX. Plusieurs des bâtiments qui font face au site ont une facture unique, remarquable. Je suis très ouvert à l'érection d'un nouveau bâtiment d'une architecture "moderne", pas une imitation de l'ancien, mais à condition qu'il soit aussi exceptionnel, pas bêtement fonctionnel. Des contrastes saisissants passeraient mieux.
  19. Oui. J'en déduis que ton message (subliminal) est à l'effet que les aéroports cherchent à diversifier leurs sources de revenus, pour ne pas dépendre uniquement des frais imposés aux passagers et aux transporteurs aériens. En même temps, ils améliorent leur attractivité, pour en faire quasiment une destination en soi, et pas seulement une infrastructure de transit. C'est manifestement pertinent quand les temps d'attente entre deux vols sont longs; moins pour un court vol unique sans escale entre Toronto et Montréal par exemple.
  20. Réflexion sur la pointe sud de l'Île des Soeurs. Regard tourné non pas vers le centre-ville de Montréal, mais vers le vaste plan d'eau que constitue le Bassin de Laprairie, quatre ou cinq fois plus large que le cours moyen du fleuve Saint-Laurent: rester proche da la ville mais s'y sentir à mille lieues. La plus éloignée de la station du REM: on ne songe pas un instant à s'y rendre à pied, et peut-être même pas du tout. S'adresse visiblement à une clientèle différente.
  21. Le "on" qui a le droit de rêver, le "on" qui décide d'investir et l'autre "on" qui l'autorise n'ont pas à composer avec les mêmes exigences, même s'ils peuvent partager les mêmes idéaux. On trouve des petits pains partout sur la planète. Plusieurs sont même moisis, même si à deux pas de là s'élèvent les constructions les plus spectaculaires et les plus luxueuses. Montréal ne s'enorgueillit pas de produire les pains les plus raffinés, mais par contre elle n'a pas sur ses autres étalages une effroyable quantité de déchets, comme c'est le cas de villes plus prestigieuses -- exempli gratia San Francisco en son propre sein et mille fois encore plus de l'autre côté de la baie, à Oakland... Être né pour du pain moisi ou pas? -- J'aime mieux un ptit pain frais.
  22. Il n'y a rien de mal à "passer par les médias" pour clamer que la situation financière précaire de ADM requiert une intervention urgente. Ce qui est malhabile, c'est d'attribuer les difficultés au REM. Quand le traffic aérien aura repris sa pleine vitesse de croisière, ADM sera bien heureuse de pouvoir compter sur une station du REM.
  23. (extrait du texte entier cité par @daniel_88) Comme je suis depuis longtemps préoccupé par la pratique du façadisme, je suis très heureux de voir apparaître cet article. Peut-être pour la première fois, une relation étroite (directe) est établie entre cette pratique et le zonage, particulièrement au centre-ville. Je ne me considère pas comme étant un défenseur inconditionnel du patrimoine bâti; disons que je suis plus "sélectif". Quand un bâtiment ou encore mieux un ensemble de bâtiments ont une valeur patrimoniale incontestable (ce n'est pas à moi d'en juger), j'accorde aussi beaucoup d'importance aux environs immédiats. Des contrastes saisissants entre l'ancien et le nouveau sont parfois possibles, mais cela ne va pas de soi. Parlons donc spécifiquement du façadisme. Dans ce cas, il ne s'agit pas de préserver un bâtiment "patrimonial", mais seulement d'en conserver un souvenir ou un rappel. Personne n'est dupe. Il y a des cas où le bâtiment ancien n'est tout simplement pas récupérable, à cause de sa très mauvaise condition; un choix se présente entre l'unique consolidation/ restauration de la façade, accompagnée de l'érection d'un bâtiment moderne derrièere (et parfois aussi au-dessus), ou de la démolition pure et simple de la totalité de l'ancien. Pourquoi choisir la première option? -- Peut-être si la façade ancienne est vraiment exceptionnelle et impossible à reproduire aujourd'hui. Mais s'il ne s'agit que de rappeller des temps anciens d'une facture somme toute quelconque, je "n'aime pas" (une appréciation évidemment subjective). On obtient un mélange des genres, on se conte des histoires, on prétend préserver un pan du passé qui n'en valait pas la peine, et on se prive de l'atmosphère résolument moderne d'un nouveau quartier. Retour sur la relation directe entre le zonage et le façadisme: cela appelle un sérieux examen de conscience de la part de ceux qui veulent préserver le patrimoine mais qui ne portent pas suffisamment d'attention au zonage. Ils ont à faire un choix. D'hypothétiques réductions des hauteurs permises (et autres restrictions) porteraient atteinte aux droits acquis des propriétaires, ouvrant la porte à des demandes de compensation coûteuses. On ne pourrait pas généraliser de telles restrictions additionnelles, il faudrait les réserver à quelques cas vraiment exceptionnels. Pour les autres cas (où les hauteurs permises sont bien supérieures à celles des actuels bâtiments occupant ces sites), je remets en question l'exigence d'en conserver des reliques: pas de façadisme, du neuf décomplexé. Autre point important. Il faudrait réduire la pression excercée sur le périmètre trop restreint du centre-ville. La demande pour des espaces (essentiellement résidentiels présentement) au coeur de la ville doit pouvoir être satisfaite --d'une façon ou d'une autre. En général, les hauteurs permises à courte distance du centre-ville devraient être rehaussées significativement; 7-8 étages m'apparaissent bien insuffisants.
  24. Personne, aucune entité (pas la PVM, pas l'UdeM, pas le Dix-30, etc) ne reçoit une part des revenus du REM sous prétexte qu'elle attire des clients pour celui-ci. C'est plutôt le raisonnement contraire : le REM apporte des clients supplémentaires à ces entités, qui en profitent. Dans le cas de Aéroports de Montréal (ADM), c'est également vrai, à deux différences près: 1) la station du REM a entraîné la démolition d'une partie des stationnements qui constituaient une source de revenus pour ADM; et 2) ADM a été forcée d'injecter une somme importante pour obtenir ladite station -- ce qui n'est pas le cas des autres entités sus-mentionnées.. Logiquement, une station de REM à l'aéroport améliore l'attractivité ce cette dernière, donc une plus grande fréquentation et plus de revenus provenant des frais d'aéroport imposés aux usagers du transport aérien. Ça explique ce pourquoi ADM était si intéressée à être desservie par le REM. Le problème, c'est que le transport aérien a fortement diminué à cause de la covid --un imprévu aux conséquences majeures à court terme. La raison d'être d'un aéroport n'est pas d'offrir des stationnements et d'en tirer profit. Des stationnements sont offerts parce qu'une partie de la clientèle du transport aérien préfère s'y rendre en automobile: c'est très bien ainsi mais c'est tout. Avec un moyen de transport pratique comme le REM, il est raisonnable de supposer que plus de clients préféreront s'y rendre par le REM et (donc) de délaisser leur automobile. Dans l'immédiat, il y a effectivement un problème pour ADM: les revenus généraux sont en baisse à cause de la covid. La perte des revenus de stationnement se trouve à ajouter au problème. Eventuellement, le traffic aérien reprendra, plus fort qu'avant, et les revenus généraux redeviendront suffisants. En attendant, ADM ne parvient pas à couvrir ses frais, et encore moins à engranger des profits suffisants pour financer une expansion. Le "modèle d'affaires" est théoriquement correct, selon moi; ce qu'il faut, c'est une aide gouvernementale directe temporaire pour pallier à une perturbation majeure qui était imprévisible.
  25. Certainement. La gamme de moyens inclut (sans présumer de leur ordre d'importance): - La requalification de la main-d'oeuvre, notamment pour aller de pair avec l'automation; - Des incitatifs fiscaux pour accroître l'automation (s'appliquent non seulement à la production des biens, mais aussi des services); - Des mesures pour augmenter le taux de participation au marché du travail, notamment a) amélioration de l'accès aux garderies, et b) fiscalité plus avantageuse/moins punitive pour les prestataires de revenus de retraite; - L'immigration; - Des augmentations de salaires compatibles avec le maintien de la capacité concurrentielle (sachant que les concurrents font globalement face au même problème de pénurie de main-d'oeuvre et sont soumis eux aussi aux mêmes pressions pour augmenter les salaires). Et malgré tous ces efforts, il faudra sans doute se résoudre à abandonner certaines activités à faible valeur ajoutée -- comme on l'a fait dans le passé. Un nouvel équilibre se développera. Ça se reflétera dans la composition de notre commerce extérieur (moins d'exportation/plus d'importation de produits à faible valeur ajoutée), ainsi que dans la composition de notre consommation intérieure, en réaction à des ajustements dans les prix relatifs des biens et des services, ceux dont la production est plus intensive en main-d'oeuvre s'accroissant davantage.
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