Né entre les rapides

Montréal peut continuer à prospérer sans que la limite de hauteur à 200m y fasse obstacle. Dire que "le marché ne serait pas d'accord" n'a pas de sens. Le marché, ce n'est pas une personne fâchée ou frustrée qui plie bagage parce qu'elle n'obtient pas ce qu'elle veut. La limite à 200m a pour effet de modeler le contexte dans lequel la croissance peut se déployer physiquement. Je n'imagine pas beaucoup de clients (sauf peut-être quelques-uns...) qui auraient voulu s'établir à Montréal, mais qui ne le feraient pas sous prétexte qu'ils ne pourraient pas loger à 250 ou 300m du sol.

Deux questions nettement distinctes se posent: 1) la rentabilité du projet sans une composante résidentielle; cette question interpelle d'abord le promoteur. Et 2) les implications pour l'ensemble de la communauté montréalaise. Que pensez-vous de l'hypothèse selon laquelle les électeurs de VMR ont voté pour un parti qui s'opposait clairement à la composante résidentielle principalement parce qu'ils ne voulaient pas de nouveaux résidents qui auraient altéré la composition de la population de leur ville? Et que puisque l'évocation d'un tel motif aurait été mal perçue, on a "trouvé" d'autres raisons d'apparence plus "noble" pour s'y opposer.

Clearly not the reason why many people love Montreal. But most certainly a major reason why some people love to hate Montreal. It is of course possible to both love the city and hate the Met. And somewhat ironically, this much hated object is one of the most important factor of Montreal's prosperity. Remove it (kill it!) and you'll soon find out how much worse things would be. Il était une fois, sûrement dans une série de photos (un peu) plus anciennes, où la Met toute neuve avait fait la fierté de ses habitants. A l'époque, elle n'avait pas encore été baptisée "A-40", c'était une artère intermunicipale répondant à des besoins intérieurs. C'est quand le réseau d'autoroutes interurbaines a été développé qu'elle a été forcée d'assumer le rôle de liaison principale entre celles-ci, et de ployer sous un fardeau trop lourd pour ses épaules. A qui la faute?

C'est un mauvais départ pour le rédacteur de l'article--qualifiant VMR d'arrondissement (borough), alors que c'est une ville distincte de Montréal. Réponse dans une citation ci-dessous. "Mieux vaut..."? -- Peut-être aurait-il mieux valu, mais c'est apparemment compromis suite au résultat des élections. Si ce projet était un animal sauvage adapté à son environnement, il lui faudrait changer son mode de survie et sa diète suite à un changement radical de son milieu. Je présume que le promoteur est agile et qu'il saura s'adapter. La composante résidentielle étant désormais exclue, cela aura inévitablement un impact important sur la forme et l'orientation de la composante "commerciale". D'une part, une partie de la clientèle potentielle s'évapore; d'autre part, il restera à évaluer si le marché pourrait accueillir plus de bureaux et de chambres d'hôtel, sans oublier un parc d'attraction. Je serai très curieux de voir si les "risques pour la santé" (d'une composante résidentielle à proximité d'activités industrielles) évoqués par le nouveau maire s'appliqueront dans le cas d'un hôtel. Je vois une différence non-dite qui pèserait dans la balance: les résidents votent, les invités non. Les actuels résidents de VMR ont possiblement eu cette préoccupation quand ils ont voté -- les "nouveaux-venus" dans la composante résidentielle du projet auraient altéré l'équilibre politique, démographique et socio-économique de leur communauté.

C'est un argument solide. Il faudrait toufois qu'une décision de procéder immédiatement au prolongement soit prise au plus tôt.

J'ai eu une perception différente des "faits", se résumant à une grande convergence des engagements de l'un et de l'autre. Logement: les deux candidats se sont livrés à une joute de qui viserait le plus haut, sans parvenir à me convaincre de la crédibilité de leurs engagements, dont la réalisation dépend essentiellement du soutien des gouvernements; a priori, c'est Plante qui avait continuellement mis le logement au premier plan. Sécurité et police: c'est Coderre qui avait insisté sur cet enjeu, Plante a suivi, mais on ne peut pas prétendre que c'était un revirement complet. Modification des hauteurs permises au centre-ville: Coderre avait fortement suggéré cette possibilité, mais il a reculé. Pistes cyclables: plus de modération des deux côtés. Rôle de métropole/relations internationales: des souhaits sans véritables moyens d'agir, à part des apparitions sur la scène internationale dont l'un et l'autre sont capables. Tout le reste (liste interminable): des bébelles. Positions concernant le REM de l'Est: manque de clarté. Les deux ont voulu ménager la chèvre et le choux. Notre discussion aurait pu aussi bien se produire dans le fil dédié à la politique municipale. Si on s'en tient à celui portant sur la Limite de hauteur à 200m, je dirais qu'au jour "j" des élections, on ne s'attendait plus tellement à ce qu'une victoire de Denis Coderre aurait conduit à un rehaussement de cette limite, car il avait pratiquement abandonné cette promesse; on peut imaginer qu'il aurait dû la défendre énergiquement, car je soupçonne que ce recul a donné le signal de la mollesse de ses convictions, bien que je réalise que plusieurs espéraient encore qu'il réintroduise cet enjeu une fois élu maire.

Tout dépend du prix demandé. Evidemment, ton message mi-sérieux mi-humoristique sous-entend que C-F attendait une victoire de Coderre qui aurait pu conduire à un changement de zonage permettant des constructions plus hautes; or, au vu du résultat des élections, c'est un espoir déchu. Chose certaine, la valeur marchande de ces terrains en a pris un coup ce soir. Question: est-ce une raison suffisante pour mettre ces terrains en vente? C-F n'est-elle pas capable de rentabiliser aussi bien que d'autres un investissement immobilier de moindre envergure? Ou bien aurait-elle perdu patience, et décidé de céder les terrains à un autre promoteur ou spéculateur qui voit l'avenir différemment?

C'est tout à fait vrai. Avant le déclenchement officiel de la campagne, on pouvait discerner des positions sensiblement différentes sur les principaux enjeux. Mais à mesure que la campagne avançait, il y a eu une convergence, possiblement inspirée par les résultats des sondages sur les principaux enjeux. J'ai l'impression que c'est Coderre qui a le plus modifié ses positions, tandis que Plante restait dans sa ligne originale.

Il me semble que c'est la vue (photo) qu'on peut obtenir avec un téléobjectif (objectif de longue focale). A l'oeil nu, je doute qu'on obtienne le même résultat. Donc bravo pour la photo, mais qu'on ne se fasse pas trop d'illusions! Corrige-moi si j'ai tort.

C'est une solide explication, fondée sur un souvenir précis des événements ayant conduit à la décision. Mes propres souvenirs étaient plus vagues. Juste pour rire je remarquerai que les graines en question ont mis un temps étonnamment long avant d'éclore -- 9 ans? Ceci dit, bien que je sois moi-même un cycliste de toujours (sans la moindre interruption en milieu de vie), je trouve que l'apport du Biodôme est bien supérieur à ce qu'il a remplacé. Nous avons grand soif de sensibilisation et de connaissances concernant la biodiversité; en comparaison, la tenue d'un événement sportif prestigieux ne contribue guère, de mon point de vue, à susciter plus d'intérêt pour le cyclisme (je souligne: en tant qu'activité).

Sage avis sur toute la ligne, sauf peut-être en ce qui a trait à la poussière...

Emploi globalement stable et taux de chômage légèrement en baisse= faible diminution du taux de participation au marché du travail. J'ai davantage hâte de voir les statistiques pour les mois suivants, quand les effets des changements dans les prestations pour les sans-emplois devraient s'être manifestés (i.e. logiquement une hausse du taux de participation).

Tapis roulant sur un tracé courbé? Mais peut-être une succession de courts tapis roulants linéaires séparés par des zones de transition fixes (on y marche): un ensemble de traits droits disjoints insérés dans une large courbe.

Oui. Ça me fait penser qu'à Montréal, novembre est peut-être le mois le plus actif dans la construction -- parce qu'on se dépêcherait (hypothèse) de terminer des travaux qui sont difficiles sinon impossibles à réaliser en plein hiver. Il faudrait voir si cette pseudo-théorie est vérifiée par le calcul mensuel des heures travaillées.

A quoi bon des voussoirs quand on est si près du sol? -- Pour laisser passer les fourmis? OK. Les coyotes.

Des "tours" de trois à douze étages... Au secours, nous sommes entourés de tous bords tous côtés, pas moyen de s'échapper! -- il n'y a plus que le mot "tour" dans le vocabulaire immobilier?

Bof. Ce n'est pas le Québec qui a tenu ce référendum. Et les grands perdants ne sont pas ceux que l'on pense.

Je doute que son prétendu choix personnel intéresse beaucoup de monde; pas moi en tout cas. Ce qui m'intéresse, c'est sa position concernant le segment aérien projeté du REM dans l'est du centre-ville.

Message décrypté: - il ne s'opposera pas à "la partie aérienne du (nouveau) REM de l'Est au centre-ville..."; - en ajoutant "si c'est un projet signature", il se réserve une porte de sortie au cas où l'opposition devenait trop virulente; - il personnalise l'expression de cet avis pour apparaître plus convaincant; - il vise plus à satisfaire les résidents des quartiers périphériques de l'est et du nord-est -- qui profiteraient du REM mais sans en subir les désavantages, qu'à rassurer les résidents présents et futurs de l'est du centre-ville.

Ça fait une drôle d'impression quand on juxtapose ce fil consacré au QUAD Windsor et un autre à la Coopérative Montagne Verte, et qu'on aperçoit en photo la même TDC3 en arrière-plan (mais d'un autre angle). Deux mondes qui se côtoient! Et les plus récentes photos probablement prises à l'occasion de la même tournée.

(ci-dessus un extrait de l'article cité) La porte-parole de l'opposition officielle devrait savoir une chose: Hydro-Québec est présente dans un marché oligopolistique, i.e. où le nombre de vendeurs est limité. C'est très différent d'une situation de concurrence "pure et parfaite", où chacun des vendeurs (parfois producteurs aussi) est trop petit pour influencer les prix: les "règles du marché" auxquelles madame Dionne-Marsolais fait référence s'appliquent à ce cas. Les vendeurs/producteurs sont de simples "price takers": ils vendent le plus possible, aussi longtemps que leurs coûts marginaux restent inférieurs à leurs revenus marginaux (lesquels correspondent aux prix du marché).. Dans un marché oligopolistique, les décisions de chacun des joueurs, par exemple augmenter ou limiter l'offre, ont un effet tangible sur le niveau des prix d'équilibre. La maximisation du profit doit en tenir compte pleinement. C'est précisément l'essence de l'explication fournie par les représentants d'H-Q, à la dernière phrase du premier paragraphe cité. Les Marchés financiers comprennent parfaitement la décision d'Hydro, qui agit comme il se doit.

Un accroissement de la clientèle? -- C'est certain. De combien? -- Je ne sais pas, mais si je soustrais la part de la clientèle qui a déjà un accès facile à la ligne verte et celle qui aura un accès amélioré à la ligne bleue avec le prolongement de celle-ci, je serais surpris que la clientèle additionnelle sur la ligne verte dépasse celle engendrée (en supplément, en soustrayant l'effet sur Henri-Bourassa) par les trois stations de la ligne orange à Laval -- parce que le bassin de population concerné me semble moindre (dans l'extrême est de l'Île de Montréal que dans Laval/Rive-Nord dont les lignes d'autobus desservent les trois stations). Mais comme tu dis: "mais bon". Dans les deux cas, la fréquentation augmente. "Tronçon Berri-McGill est considéré à saturation": d'accord. Mais il aurait fallu connaître les parts de cette saturation qui étaient et sont dues aux passagers en provenance des lignes orange et jaune, par opposition à ceux provenant de l'est de la ligne verte. J'aurais aimé un prolongement de la ligne jaune au centre-ville (distinct du projet de prolongement de la même ligne à Longueil), qui aurait pû être emprunté par plusieurs utilisateurs en provenance du nord de la ligne orange, ainsi que de la ligne jaune de Longueil, pour se rendre à destination. Le projet du REM de l'Est tel que conçu risque de créer un excès de capacité dans son segment parallèle à la ligne verte à l'est de Berri-UQUAM, sans contribuer significativement à un allègement sur la ligne orange, en plus de causer des maux de tête avec son tracé controversé au centre-ville, ce que le prolongement de la ligne jaune aurait évité. L'usage du conditionnel passé indique un regret, car ce n'est plus ce qui est dans les cartes.

Les scènes comme celle-ci se comptent par dizaines de milliers dans le monde. Oubliez les villes et les villages de cartes postales, car la réalité du monde d'ajourd'hui, pour la plupart, est beaucoup moins romantique. Nécessité fait loi. C'est triste, on veut l'éviter autant possible, surtout quand on en a les moyens, comme à Montréal.

Mérite toujours un "j'aime".

Je ne suis point un expert en ces choses, mais il me semble que c'est le contraire: des endroits sombres, dissimulés semblent beaucoup plus "propices" pour effectuer ce genre de transactions. On ne les fait pas au grand jour. Yes! Indeed! For both those above and for those on ground level.